Module 5 - Rééducation Flashcards
Quels sont les 3 buts de l’intervention orthophonique ?
-Aider la personne à retrouver le plus grand contrôle possible de sa parole, en fonction de son dommage cérébral et de ses besoins.
-Aider la personne à compenser pour ses déficits résiduels
-Aider la personne à accepter ses déficits
Quels sont les principes généraux de la thérapie ?
1) Apprendre au client à compenser en maximisant le potentiel résiduel
2)Le client doit apprendre à faire volontairement ce qui était auparavant automatique
3) Le client doit apprendre à s’écouter, à vérifier et à critiquer ses propres performances (auto-évaluation)
4) L’orthophoniste doit encourager le client afin de le motiver à s’impliquer et à persister dans son programme de rééducation
5) Considérer la communication suppléante (comme substitut ou ajout)
6) Travailler non seulement avec le patient mais aussi avec l’environnement (famille, collègues de travail, amis, etc.).
7) Il est nécessaire de préparer l’avenir en fonction de l’évolution attendue, soit la récupération spontanée, soit la dégénérescence
8) L’intervention devrait d’abord porter sur l’augmentation du support physiologique
9) Il faut parler pour améliorer sa parole (patient doit avoir au moins un interlocuteur)
10) Le feedback (clinicien, autres personnes, biofeedback) et la répétition sont essentiels à l’apprentissage moteur
11) Vitesse vs précision, l’un et l’autre s’échangent
Contenu de la séance
Expliquer au patient ce qui sera fait pendant la session
Débuter par une période de conversation informelle
Section de réchauffement:
activité que le patient est habitué de faire et qu’il réussit bien (réviser les exercices à domicile par ex.)
Section de «travail»:
tâches plus difficiles, plus de défi, introduire de nouvelles tâches (au besoin).
Si vous changez de tâche, mentionnez le clairement, spécifier les nouvelles directives et démontrer la tâche (très important si votre patient a l’aphasie ou un trouble cognitif associé)
Varier les tâches
Section «cool-down»:
travail sur des activités familières plus faciles permettant de terminer sur une note de succès
Courte période de conversation:
discussion quant à la session, ce que le patient doit faire d’ici la prochaine rencontre, conseils, etc.
Utilisation d’enregistrement et de la caméra vidéo:
-peut être utile
-mais peut être déprimant
-utile pour analyser la gestion de la communication avec l’interlocuteur (ex: évaluer les réparations des bris de communication)
Niveau de difficulté des tâches:
suffisant pour tendre vers l’amélioration mais pas trop pour déprimer le patient et lui laisser un sentiment d’échec
Pendant l’intervention, ne pas oublier de fournir
un feedback immédiat, lié à la réponse, pour augmenter les comportements désirables et réduire les mauvaises compensations
Pourquoi apprendre au patient des habiletés d’auto-jugement ?
afin qu’il puisse maintenir ses acquis
Généralisation
pour s’assurer du succès dans la vie quotidienne, des exercices de généralisation devraient être introduits
Que faire si le patient refuse le traitement?
droit du patient mais s’assurer qu’il comprend la nature de son problème, les conséquences/avantages potentielles
Rééducation spécifique pour les dysarthries
Il n’y a pas une seule façon de traiter la dysarthrie
Le traitement dépend de la sévérité et de la nature spécifique du trouble de la parole
Il y a un nombre substantiel de façons de traiter la dysarthrie
Toutes les approches disponibles ne sont pas appropriées pour tous les types de dysarthrie et même, certaines approches peuvent être contre-indiquées
Approche de traitement (Dworkin, 1991)
La séquence particulière d’un traitement pour un patient va dépendre des composantes atteintes et de la nature de leur atteinte
Tous les traitements incluent habituellement des techniques qui ciblent 3 objectifs principaux:
1) une réduction ou une augmentation du tonus musculaire oro-facial
2) une augmentation de la force musculaire oro-faciale
3) une amélioration dans l’étendue, la vitesse, le rythme et la coordination des muscles oro-faciaux
But principal de la thérapie selon Dworkin ?
Améliorer le contrôle moteur de la parole et l’intelligibilité pour améliorer la communication fonctionnelle.
Le but est rarement de retourner à la normale.
Pour la séquence de traitement, La hiérarchie est basée sur un ordre d’interdépendance physiologique entre les composantes:
1) le premier niveau ou le niveau de base comprend la respiration et la résonance afin d’augmenter les habiletés sous-jacentes (backdrop) pour le traitement des autres systèmes.
2) le deuxième niveau est la phonation
3) le troisième niveau comprend l’articulation et la prosodie
Habituellement, la respiration pour la parole comprend:
une inspiration rapide
une expiration contrôlée
La respiration, but général :
atteindre un niveau de pression d’air sous-glottique pendant la parole qui n’entraîne qu’une fatigue minimale et qui permet des longueurs de groupes respiratoires appropriées
Le niveau de déficit respiratoire peut être minimisé en augmentant l’efficacité des valves:
laryngées,
vélopharyngées ou
articulatoires (orales)
Selon Darley, Aronson et Brown, la respiration ne requière habituellement pas une attention particulière dans le traitement, car
Les besoins respiratoires pour la parole ne sont pas grands et
parce qu’améliorer le fonctionnement des valves phonatoires, de résonance et d’articulation permet généralement un usage efficace du flot d’air
Selon Yorkston, Beukelman et Bell;
-La présence d’une fonction respiratoire anormale ne veut pas nécessairement dire que la respiration n’est pas adéquate pour la parole.
Si le patient a une intensité vocale adéquate et que la capacité pour des patrons respiratoires pendant la parole est flexible, alors la respiration ne requière aucune attention particulière.
Plusieurs patients dysarthriques n’ont pas besoin de traitement spécifique pour la respiration
Par contre, une respiration pauvre peut avoir un impact sur d’autres fonctions de la parole, spécialement la phonation
Un travail à ce niveau peut être nécessaire pour maximiser une pression d’air sous-glottique uniforme pour la parole sans induire une fatigue significative et assurer des longueurs de groupes respiratoires appropriées pour la parole
Quand travailler la respiration selon Yorkston, Beukelman & Bell (1988)?
Si le patient:
ne peut pas soutenir une pression d’air uniforme pendant deux secondes ou
est incapable de produire plus d’un mot par groupe de respiration pendant la parole
Établir ou augmenter le support respiratoire:
-Production d’une pression sous-glottique constante.
-Augmenter la force des muscles respiratoires
-Prolongation maximale d’une voyelle
-Groupe respiratoire optimal
-Augmentation graduelle de la longueur des énoncés et des phrases
-Pousser, tirer
-Tâches d’expiration contrôlée
Production d’une pression sous-glottique constante:
Manomètre maison (voir Duffy, p.406) (but à atteindre: 5 cm pendant 5 secondes)
Un capteur de pression d’air avec un curseur cible (air pressure transducer with a target cursor) avec lequel les réponses sont transmises à un oscilloscope ou à un écran d’ordinateur
**attention, ne pas tenter d’atteindre une cible plus haute que 5 sec. car tendance à générer alors une qualité vocale rauque, serrée, étranglée
Augmenter la force des muscles respiratoires :
-Expiratory Muscle Strength Trainer (EMST150)
-The Breather
Prolongation maximale d’une voyelle:
-avec des objectifs de durée et d’intensité
-objectif: output vocal stable pendant 5 secs. (utilisation du magnétophone, Visipitch, ou autre appareil offrant un feedback)
-suivit par la production de plusieurs syllabes sur une expiration.
Groupe respiratoire optimal:
-nombre de syllabes qu’un patient peut produire confortablement sur une respiration
-déterminer ce nombre et aider le patient à garder ses énoncés à l’intérieur de ce groupe respiratoire optimal
-peut agir comme ligne de base et faire des tentatives pour augmenter la longueur du groupe respiratoire
Augmentation graduelle de la longueur des énoncés et des phrases:
produites sur un groupe respiratoire sans diminution significative dans l’intensité ou sans accélération du débit.
Pousser, tirer :
pendant des tâches verbales et non-verbales, peut aider à augmenter la respiration pour la parole
Tâches d’expiration contrôlée:
un flot d’air uniforme qui est expiré lentement peut aider à augmenter la capacité respiratoire et à augmenter le contrôle de l’expiration pour la parole