Module 1 Flashcards
Au cours des 40 dernières années, l’intervention dans le domaine des dépendances a évolué en suivant trois tendances centrales.
Nommez les.
-
La responsabilisation de l’individu:
- l’accent est mis sur les capacités d’autorégulation des conduites par l’individu. Celui-ci est amené à adopter un rôle actif dans son cheminement
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La mobilisation des acteurs du milieu:
- dans la perspective de mieux s’adapter aux besoins spécifiques des individus, l’intervention doit miser sur les forces du milieu, du réseau social et de l’environnement
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La prévention accrue des problèmes sociaux:
- le dépistage et l’intervention précoce auprès des groupes ou des individus présentant un risque de développer des comportements problématiques occupent une place primordiale dans les services de santé
Durant cette même période, deux principales conceptions de la dépendance ont influencé ce champ d’intervention. Nommez les.
- L’approche de la maladie
- L’approche du style de vie
Décrire : L’approche de la maladie
- Postulat de base
- Caractéristiques
- Critiques
- Postulat de base :
- La dépendance est une maladie incurable qui dure toute la vie. Les symptômes sont chroniques et se développent progressivement
- Caractéristiques:
- La consommation est incontrôlable: l’individu présente une dépendance physique et des prédispositions génétiques qui entraînent une perte de contrôle inévitable envers la substance
- Le consommateur est perçu comme une victime de sa maladie
- La solution à la dépendance consiste à admettre son impuissance face à la consommation du produit et à se résigner à l’abstinence totale
- Les groupes anonymes d’entraide en 12 étapes, tels que les Alcooliques Anonymes (AA) et les Gamblers Anonymes (GA) se basent sur cette approche.
- Critique:
- Cette approche confère peu de pouvoir à l’individu à l’égard des facteurs environnementaux et personnels influençant sa dépendance.
Décrire : L’approche du style de vie
- Postulat de base
- Caractéristiques
- Critiques
- Postulat de base :
- La personne peut résoudre son problème de dépendance en changeant son style de vie et sa façon d’être en relation avec les autres
- La personne dépendante a le choix: l’abstinence ou la consommation contrôlée
- Caractéristiques:
- La consommation est une façon de composer avec les évènements de vie
- La consommation est une habitude apprise dans l’environnement
- La consommation est une mauvaise stratégie d’adaptation utilisée par la personne pour gérer les événements de vie, les émotions, les stresseurs, etc.
- La solution serait de développer de nouvelles habiletés et stratégies d’adaptation saines qui pourraient remplacer la consommation
- L’individu dépendant à une substance « s’accroche » au sentiment de soulagement que lui procure la consommation de la substance
- Critique:
- La résolution du problème dépend de la motivation de la personne à s’en sortir
Les troubles liés aux substances impliquent des changements dans les circuits neuronaux. Expliquez. (5)
- Lorsqu’il est question de substances psychoactives, le système dopaminergique est activement sollicité: Le système dopaminergique constitue le circuit de la récompense et des punitions qui gère les désirs, le plaisir et les émotions
- Les drogues se fixent aux récepteurs, altèrent leur fonctionnement en mimant l’action des neurotransmetteurs naturels et affectent directement le circuit du plaisir, ce qui crée les effets délétères de dépendance
- C’est en agissant sur les voies neuronales de ce système et en augmentant, directement ou indirectement (par l’intermédiaire des neurones GABAergiques, opioïdergiques, etc.), l’activité des neurones dopaminergiques que les drogues créent la dépendance
- La prise chronique de drogues entraine une activation anormale et répétée du circuit dopaminergique (hyperdopaminergie)
- Des systèmes compensateurs (mécanismes opposants) sont activés pour tenter de diminuer cette surstimulation
Décrire : Modèle étiologique général (4)
- La dépendance ne peut être expliquée par la présence d’un seul facteur de risque. Son étiologie est donc multifactorielle
- Le modèle d’Olievenstein résume les éléments impliqués dans le développement de la dépendance à une substance. Il peut toutefois être généralisé aux autres dépendances
- La dépendance résulte de la combinaison de facteurs liés à l’individu, à un produit et à l’environnement
- La part que joue chacun de ces trois facteurs dans l’apparition d’une dépendance est variable selon l’individu
Une bonne évaluation de la dépendance permet de répondre à six catégories de questions. Nommez les.
Questions concernant :
- le(s) produit(s) ou les comportements
- les circonstances du comportement addictif
- les conséquences du comportement
- les avantages et les inconvénients
- l’ambivalence face au changement
- les solutions déjà essayées
L’approche motivationnelle est basée sur le modèle de Prochaska et DiClemente qui illustre les étapes par lesquelles une personne doit passer lorsqu’elle opère un changement de comportement.
Nommez et décrivez les.
- La précontemplation : L’individu n’admet pas son problème de consommation
- La contemplation : L’individu accepte plus ou moins le fait qu’il y ait un problème et n’est donc pas certain de vouloir y remédier
- La préparation : L’individu a l’intention d’initier un changement par rapport à son problème
- L’action : C’est le stade du changement qui se concrétise
- Le maintien : Poursuivre et intégrer le changement
- La rechute : L’individu consomme à nouveau. Cela ne constitue pas un terme à l’intégration du changement
Il existe plusieurs types de précontemplateurs. Nommez et décrivez les.
- Le précontemplateur réticent : Résiste passivement au changement, évite l’inconfort du changement
- Le précontemplateur rebelle : Souvent très investi dans le comportement cible. Il est très au courant des enjeux de ce comportement, mais n’aime pas se faire dire quoi faire. Il peut paraître hostile et offre un argumentaire élaboré sur les raisons de ne pas changer
- Le précontemplateur rationnel : Il tend à minimiser les risques du comportement cible et veut argumenter à propos des raisons qui le motivent à ne pas changer
- Le précontemplateur résigné : Il est dépassé par le problème et considère que le comportement cible a le dessus sur lui. Il croit qu’il n’y a plus d’espoir et qu’il est trop tard pour changer
L’approche cognitive repose sur trois principes de base. Nommez les.
- Les pensées ont une influence sur les émotions et les comportements
- Les pensées peuvent être évaluées et remises en question
- Les changements comportementaux peuvent découler d’une modification cognitive (c.-à-d. des pensées)
Décrire : Conditionnement classique (2)
- Association répétée d’un stimulus neutre (conditionnel) avec un autre stimulus (inconditionnel) qui évoque une réponse (inconditionnelle), de sorte que le stimulus conditionnel en vient avec le temps à provoquer la réponse
- La capacité du stimulus conditionnel à déclencher la réponse dépend, entre autres, de la fréquence à laquelle les stimuli conditionnels et inconditionnels ont été associés, de l’intensité du stimulus conditionnel et de l’état physiologique et psychologique de la personne au moment de l’exposition
- Exemple: Un toxicomane à l’héroïne peut ressentir des symptômes de sevrage à la simple vue d’une seringue. Selon cette théorie, l’héroïne est le stimulus inconditionnel et les symptômes de sevrage sont une réponse inconditionnelle. La seringue nécessaire à l’injection de la substance devient donc, par association répétée avec l’héroïne, le stimulus conditionnel. Ainsi, les symptômes de sevrage qui se déclenchent à la vue de la seringue représentent la réponse conditionnelle.
Décrire : Conditionnement opérant
- Ce type d’apprentissage se réalise comme une conséquence de l’action
- Le sujet a tendance à répéter les comportements qui lui procurent des bénéfices ou qui lui permettent d’échapper à des sensations désagréables
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Renforcement positif : un renforcement est positif si les conséquences du comportement augmentent la possibilité que le comportement se reproduise
- Exemple: Lisa est plus susceptible de consommer à nouveau des amphétamines si elle a ressenti une sensation de bien-être lors de l’intoxication.
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Renforcement négatif: un renforcement est négatif si les conséquences du comportement induisent la suppression d’un événement déplaisant, ce qui accroît la possibilité que le comportement se reproduise
- Exemple: Marc est alcoolique et consomme une bière le matin avant de se rendre au travail pour diminuer les tremblements de ses mains liés au sevrage. Cette diminution de symptômes désagréables amènera Marc à consommer à nouveau de la bière le matin.
Décrore : Apprentissage cognitif (5)
- La cognition est définie comme le processus d’obtention, d’organisation et d’utilisation de la connaissance intellectuelle
- La cognition implique une compréhension de la connexion entre la cause et l’effet, donc entre le comportement et les conséquences associées
- Les consommateurs développent des attentes positives envers les effets de la consommation de substances et des attentes négatives envers le sevrage et l’abstinence
- Les attentes positives envers l’adoption de comportements addictifs touchent sept thèmes:
- L’équilibre psychologique
- Le bon fonctionnement social et intellectuel
- Le plaisir
- La stimulation
- Le réconfort
- La lutte contre l’ennui, l’anxiété, la tension ou l’humeur dépressive
- L’idée que, sans la consommation, la souffrance va continuer ou s’aggraver
Nommez : Les trois types de prévention
- Prévention primaire
- Prévention secondaire
- Prévention tertiaire