modes opératoires liée aux secours a personnes Flashcards
pour une personne ensevelie la difficulté est accrue par:
-l’ensevelissement simultané de plusieurs personnes
-l’impossibilité pour les victimes de manifester leur présence
-le risque de décès pour les personnes ensevelies par :
#asphyxie dans des volumes clos
#manque de soins
#écrasement de membre (crush syndrome)
#privation d’aliments
Le risque pour les sauveteurs est l’ensevelissement au cours
des opérations de recherche ou de sauvetage de personne ensevelie, du fait :
-de l’insuffisance ou de l’absence d’étaiement des ruines dans la zone d’action
- du non-respect des mesures de sécurité pendant les recherches
- des chutes de matériaux
Lors d’une recherche de personne ensevelie, il faut :
-procéder à une enquête de voisinage, afin d’obtenir des renseignements sur le recensement des victimes potentielles
-procéder selon la chronologie d’une opération de sauvetage déblaiement :
#à la recherche des victimes de surface
#à la recherche dans les parties peu endommagées
#aux recherches approfondies et aux localisations de victimes non visibles
#à l’enlèvement sélectionné, puis généralisé des décombres
Pendant la recherche de personne ensevelie, il faut :

-demander les moyens RSMU adaptés
-utiliser les moyens de localisation de victimes (détecteurs acoustiques, équipes cynotechniques)
-n’engager dans les éboulis que le minimum de personnel, après s’être assuré de la coupure des fluides
-dans les zones de recherche ou dans les zones de sauvetage, étayer et consolider les parties qui menacent ruine. De même, étayer ou boiser les tranchées dans lesquelles sont recherchées les victimes, après avis des spécialistes « sauvetage-déblaiement »
-amarrer le personnel effectuant des missions d’exploration, de recherche ou de dégagement sous les décombres, en étant particulièrement vigilant en présence de sols meubles
-garder à l’esprit qu’il peut s’être formé des poches d’atmosphère explosible ou irrespirable
-si des trouées sont faites pour accéder à des victimes, prendre garde aux chocs répétés, qui peuvent causer de nouveaux éboulements
Dans tous les cas lors de recherche de personne ensevelie, l’organisation du chantier impose:
-d’éloigner les curieux hors d’un large périmètre, ce qui nécessite un service d’ordre important
-d’exiger le silence en toutes circonstances
Les risques pour la personne qui est tombée en profondeur sont :

-le décès consécutif aux blessures ou à l’asphyxie
-la difficulté à manifester sa présence
Pour le sauveteur, le risque lors du opération pour personne tombée en profondeur, est lié à :
-une chute pendant la progression, liée à un problème matériel
-une asphyxie due à la méconnaissance du milieu où se pratique le sauvetage
Avant l’opération (personne tombée en profondeur), le sauveteur doit :
-chercher à entrer en contact avec la personne
-essayer de la localiser si elle n’est pas visible ou ne répond pas, éventuellement au moyen de la caméra
thermique
-rechercher des renseignements : auprès des témoins éventuels sur les circonstances de l’accident
#auprès des techniciens (égoutiers, employés de la voirie, entrepreneurs du chantier…) sur les conditions à l’intérieur de l’excavation (profondeur, état, atmosphère, etc.)
#auprès des voisins
#en consultant les plans spécifiques
-contrôler la qualité de l’atmosphère jusqu’au fond de l’excavation
Pendant l’opération pour personne tombé en profondeur, il faut :
-n’engager que le personnel strictement nécessaire
-amarrer les sauveteurs
-que les sauveteurs coiffent l’appareil respiratoire isolant tant que le caractère respirable du milieu n’est pas établi
-si l’explosibilité de l’atmosphère est relevée, que le COS juge, selon les circonstances, de la nécessité de ventiler l’excavation et prenne toutes les mesures pour éviter l’apparition d’un facteur de déclenchement d’une explosion
-pendant toute la durée de l’opération, garder la liaison entre les sauveteurs et le personnel en surface
pour une personne réfugiée ou bloquée en hauteur le COS doit:
-rassurer la personne, au besoin à l’aide du porte-voix
-la calmer, si elle semble paniquée, et demander rapidement un moyen médicalisé en cas de danger avéré. Dans certaines situations, le médecin ou le chef du GRIMP pourra faire appel à un « médecin référent IMP », dont les spécificités GRIMP et l’expérience de ce genre d’interventions peuvent apporter une réelle plus-value à l’action des secours. Ce dernier progressera sous la responsabilité du chef d’unité du GRIMP, et interviendra sur ordre du COS
CAT pour une personne menaçant de se jeter dans le vide:
-Avant le départ sur intervention, le COS doit s’assurer des moyens prévus et de leur correspondance avec l’ordre de départ
-À leur arrivée sur intervention, les engins doivent autant que possible se présenter dans le calme (limiter l’usage des avertisseurs sonores). En effet, certaines personnes attendent effectivement l’arrivée des secours pour sauter
Dès sa présentation sur intervention, le COS doit :
-demander la police
-demander les matelas de sauvetage si nécessaire
-entamer rapidement le dialogue avec la personne, sans pour autant entrer dans une quelconque forme de négociation
-lorsque le dialogue semble ne pas aboutir et que l’intervention va s’inscrire dans le temps, faire intervenir des spécialistes de la négociation (RAID en extra-muros, BRI pour Paris)
-faire établir dans le même temps un périmètre de sécurité à l’aplomb de la façade ou de l’ouvrage concerné, et le placer sous la responsabilité d’un sapeur-pompier
-évaluer la situation :
#analyse du risque pour la personne et pour les tiers (éventuellement inspection de l’appartement de la
personne)
#demande de moyens supplémentaires :
AR si le dialogue avec la personne s’annonce difficile (soit d’emblée, soit après échec des premiers intervenants) et/ou si la situation paraît particulièrement dangereuse pour la victime et/ou les intervenants
GRIMP pour la manœuvre de sauvetage ou l’approche du médecin référent GRIMP
-si l’intervention monte en puissance, le COS doit rapidement définir son idée de manœuvre, afin de parfaitement coordonner l’action des différents acteurs sur le terrain (sécurité des tiers, conservation du dialogue avec la personne, manœuvre du GRIMP, etc.)
-dans le cadre de cette montée en puissance et afin de conserver un certain recul sur son intervention, le COS peut alors demander un second officier de garde compagnie, qui prendra le relais au niveau du dialogue avec la personne. Le médecin de l’AR, notamment s’il est qualifié « IMP », pourra également prendre ce relais, si possible en s’approchant de la personne par le biais du GRIMP.
Les circonstances, des accidents liés aux ascenseurs sont diverses. Il peut s’agir de :
-personne bloquée dans la cabine entre deux étages (pas d’intervention en règle générale)
-personne coincée entre la cabine et la gaine, ou par la cabine
-personne bloquée par un objet à l’intérieur de la cabine
-personne blessée à l’intérieur suite à la chute de la cabine
-personne tombée dans la gaine
Avant toute action sur l’ascenseur, il faut :
-recueillir le maximum d’informations sur le type de l’appareil et son mode de fonctionnement
-localiser la machinerie et y placer, le cas échéant pendant toute la durée de l’intervention, un sapeur-
pompier formé pour manœuvrer manuellement la cabine à la demande
-couper l’alimentation électrique
-s’efforcer d’entrer en contact avec les personnes, pour s’assurer de leur état et les rassurer si besoin
-s’assurer de la fermeture et du verrouillage effectif des portes palières pour prévenir tout risque supplémentaire de chute
-demander les moyens nécessaires, en particulier de désincarcération
En fin d’intervention (ascenseur), il faut :
-s’assurer une dernière fois que les portes palières sont toutes fermées et verrouillées
-laisser l’installation hors service et ne surtout pas la remettre sous tension
-préciser à une personne qualifiée (représentant du syndic, propriétaire, concierge) la mise hors service de l’appareil et la nécessité de l’intervention d’un spécialiste