Microéconomie Flashcards
Actifs
Les actifs sont des biens qui procurent un flux de services au fil du temps : un actif est un produit qui permet de conserver et de transférer de la valeur.
Un actif financier est un actif qui procure un flux financier (une obligation).
Un actif réel est un actif qui procure un flux de services de consommation (les biens immobiliers).
Actualisation
Méthode qui rend comparable deux flux de revenu ou d’utilité qui se produisent à des dates différentes.
Aléa moral (risque moral)
Il se produit lorsque l’action entreprise par un agent opportuniste n’est pas directement observable par les autres agents et/ou n’est pas vérifiable par un tiers.
L’aléa moral se produit lorsqu’il est impossible de déduire directement de la performance de l’agent (= le résultat de son action) son investissement dans l’action (= l’effort fourni)
Anti-sélection
Configuration dans laquelle le fait que la caractéristique d’un bien (d’un service ou encore d’un facteur de production) est caché à certains agents peut conduire au retrait des biens de bonne qualité du marché.
Arbitrage sans risque et condition de non arbitrage
En situation de certitude quant aux revenus futurs procurés par les différents actifs, à l’équilibre les taux de rendement de tous ces actifs doivent être égaux.
Autrement dit, à l’équilibre, un agent de ce marché doit être indifférent entre la détention de ces différents actifs.
En effet, si les taux de rendement d’actifs sûrs étaient différents, les agents procéderaient à des opérations d’arbitrage sans risque.
Asymétrie d’information
Configuration dans laquelle les hypothèses de la transparence ne sont pas vérifiées : les informations ne sont pas toutes disponibles, ET les agents ne sont pas égaux devant l’accès à l’information nécessaire à la prise de décision.
Axiome de rationalité
Si le panier 1 est révélé préféré au panier 2, alors le panier 2 ne peut pas être révélé préféré au panier 1. Un test de rationalité est celui de la cohérence des choix des individus.
Backward induction
C’est le fait de trouver les stratégies optimales à chaque période en commençant par la toute dernière période et en remontant vers la première période.
Bénéfice marginal collectif
Le bénéfice marginal collectif d’une action (par exemple valider une année d’études supplémentaire) est la somme du bénéfice marginal privé pour cet individu et du bénéfice pour la société de voir le niveau d’études s’améliorer.
Biais cognitif
L’expression désigne l’incapacité d’un agent économique à appréhender correctement le monde dans lequel il vit. Le biais cognitif se traduit notamment par la surestimation des petites probabilités et la sous-estimation des grandes probabilités.
Biens complémentaires
Ce sont des biens que l’agent préfère consommer ensemble.
Exemple : café et sucre ; chaussure gauche et chaussure droite. L’élasticité-prix croisée est négative.
Biens substituables
Ce sont des biens que l’agent est prêt à consommer séparément : il sera prêt à accroître sa consommation d’un des deux biens, même si cela l’oblige à consommer moins de l’autre bien.
Exemple : thé et café. L’élasticité-prix croisée est positive.
Causalité
La causalité de X vers Y est un mécanisme théorique particulier, un mécanisme identifié par la théorie économique qui fournit une relation qui détermine Y comme une fonction de X, et dont on souhaite souvent tester si cette fonction se vérifie empiriquement.
Causalité double
X cause Y, Y cause X (dans les deux sens).
Causalité inverse
Y cause X
Causalités multiples
X cause Y, Z cause Y, Z cause X, Y cause X : tout est mélangé.
Choc exogène
C’est un événement qui est expliqué par des facteurs extérieurs au modèle. Ce choc est indépendant des variables du modèle, mais il induit une variation dans les données. Le choc exogène est « soudain » et « inattendu » pour les agents économiques.
Coin fiscal
Traduction de l’anglais tax wedge. Différence entre le salaire brut payé par l’employeur et le salaire net perçu par le salarié. Par extension, écart entre le prix payé par le consommateur et le prix reçu par le producteur introduit par un prélèvement fiscal. Ce prélèvement introduit un écart entre l’utilité marginale du consommateur et le coût marginal de production du producteur.
Concurrence imparfaite
Configuration du marché où une ou plusieurs hypothèses de la situation du marché en concurrence pure et parfaite ne sont pas vérifiées, notamment l’hypothèse de l’atomicité des acheteurs et des vendeurs.
Concurrence monopolistique
Forme de concurrence imparfaite où il existe un grand nombre d’offreurs, mais où chacun des offreurs produit un bien parfaitement différencié des autres biens. Chaque offreur a donc un contrôle total sur la production de son segment, mais partiel sur les prix puisque les consommateurs peuvent reporter leur consommation sur des biens proches devenus substituts.
Contrainte budgétaire
La contrainte budgétaire de l’agent est déterminée par son revenu et par le prix des biens qui constituent son panier de consommation. Elle indique l’horizon des dépenses que l’agent peut réaliser. Elle délimite donc l’espace budgétaire de l’agent, qui est l’ensemble des paniers de biens que l’agent peut acquérir compte tenu de son revenu et de leurs prix.
Contrainte de budget intertemporelle
La contrainte de budget intertemporelle est déterminée par les revenus de l’agent aux différentes périodes et par le taux d’intérêt. Elle délimite l’ensemble des paniers de consommation aux différentes périodes que l’agent peut choisir compte tenu de ses flux de revenus et du taux d’intérêt i.
Contrainte d’incitation
La contrainte d’incitation indique que le contrat incitatif doit mettre en place un système qui assure que le niveau d’effort choisi par l’agent sera le niveau d’effort désiré par le principal.
Contrainte de participation
La contrainte de participation indique que le contrat incitatif doit mettre en place un système qui est acceptable pour l’agent compte tenu de son coût d’opportunité et de son aversion au risque. Si la contrainte de participation n’est pas satisfaite, l’agent n’a pas intérêt à signer le contrat.
Contrefactuel
Le contrefactuel est la situation généralement non observée qui se serait produite en l’absence d’un phénomène particulier dont on cherche à mesurer l’impact causal. L’écart entre la situation observée, affectée par le phénomène en question, et le contrefactuel, est précisément l’impact causal.
Corrélation
La corrélation, statistiquement, est la part de la variation de la variable Y expliquée par la variation de la variable X. Cette corrélation peut résulter d’une simple coïncidence dans les données, ou de la juxtaposition de diverses causalités. La corrélation ne témoigne en rien d’un effet causal de X sur Y.
Courbe d’Engel
La courbe d’expansion du revenu pour un bien donné, dite courbe d’Engel, traduit la relation entre le revenu de l’agent et les quantités de ce bien que l’agent souhaite consommer pour chaque niveau de son revenu.
Courbe de demande individuelle et agrégée de biens ou de services
La courbe de demande individuelle d’un bien traduit la relation entre le prix de ce bien et la quantité du bien que l’agent est prêt à consommer à chaque niveau de prix. La courbe de demande agrégée d’un bien s’obtient en additionnant l’ensemble des demandes individuelles de ce bien pour chaque niveau de prix.
Courbes d’indifférence
Une courbe d’indifférence représente l’ensemble des paniers des biens entre lesquels l’agent est indifférent. Autrement dit, la courbe d’indifférence représente l’ensemble des paniers des biens qui procurent à l’agent un même niveau d’utilité U.
Courbe d’offre de l’entreprise individuelle et agrégée
La courbe d’offre de l’entreprise représente la quantité que l’entreprise est prête à produire pour chaque niveau de prix p. La courbe d’offre agrégée représente les quantités que l’ensemble des entreprises du secteur sont prêtes à produire pour chaque niveau de prix. La courbe d’offre agrégée correspond à la somme des courbes d’offre de chaque entreprise pour chaque niveau de prix.
Courbe d’offre de long terme
Si les entreprises présentes sur le marché font des profits à court terme, alors cela incite d’autres entreprises à entrer sur le marché. L’offre agrégée augmente à long terme ce qui conduit à la baisse des prix et à l’élimination progressive des profits jusqu’au point où l’entreprise marginale du secteur fait un profit nul.
Coût d’opportunité ou principe du « There’s no free lunch »
Chaque choix a un coût d’opportunité et résulte d’un arbitrage. Le coût d’opportunité est l’utilité maximale que l’agent pourrait obtenir en affectant le revenu qu’il a décidé d’affecter à une consommation donnée à d’autres usages. Autrement dit, le coût d’opportunité est la valeur de la meilleure décision non réalisée par l’agent suite à sa décision d’affecter ce revenu à une consommation donnée.
Coût marginal collectif d’une action (par exemple la production d’un bien polluant).
C’est la somme du coût marginal privé pour celui qui réalise l’action (par exemple le producteur) et du coût reporté sur les autres agents.
Coûts de production
Ce sont tous les coûts permettant de produire une quantité donné de produit.
Les coûts fixes F sont les coûts qui ne dépendent pas de la quantité produite.
Les coûts variables Cυ(Q) sont les coûts qui dépendent de la quantité produite.
Le coût total CT est la somme des coûts fixes et des coûts variables, soit CT = F +Cυ(Q).
Le coût marginal Cm est le supplément de coût lié à la production d’une unité supplémentaire du bien : Cm = ∂CT / ∂Q = ∂Cυ / ∂Q.
Le coût moyen CM de production est égal au coût total divisé par le nombre d’unités produites, soit CM(Q) = CT (Q)/Q.
Déplacement d’une courbe (offre ou demande)
Il se produit lorsque le comportement des agents se modifie pour chaque couple (prix, quantités). Ainsi pour chaque niveau de prix, les quantités demandées (offertes) seront différentes des quantités demandées (offertes) initiales. Exemple : Les consommateurs bénéficient d’une prime à l’achat.
Pour chaque niveau de prix, leur demande sera supérieure à la demande initiale (= sans la prime à l’achat). La courbe de la demande se déplace vers la droite.
Déplacement le long d’une courbe
Il se produit lorsque le comportement des agents reste le même pour chaque couple (prix, quantités) alors qu’une caractéristique du marché se modifie. Le mouvement le long d’une courbe correspond à l’établissement d’un nouvel équilibre sur le marché suite à la modification d’une caractéristique de fonctionnement du marché. Le mouvement le long d’une courbe se produit notamment lors du déplacement de l’autre courbe lorsque l’équilibre est décrit par l’intersection de ces deux courbes.
Duopole
Configuration de marché dans laquelle deux entreprises se partagent un marché en produisant un bien homogène.
Élasticité
Il s’agit d’une mesure de la réactivité d’une quantité donnée à une autre quantité. L’élasticité (ε) de Q par rapport à p mesure la variation en pourcentage d’une certaine quantité Q lorsque p augmente de 1 %, soit :
ε = (ΔQ/Q) / ( Δp/p)
ou
ε = (∂Q/ ∂p) × (p/Q)
Lorsque l’élasticité est supérieure à 1 en valeur absolue, on dit que la quantité (qui peut être une offre ou une demande) est élastique. Lorsque l’élasticité est inférieure à 1 en valeur absolue, on dit que l’offre (la demande) est inélastique.
Élasticité-prix
Elle mesure la variation en pourcentage des quantités demandées d’un bien lorsque son prix varie positivement de 1 %. Lorsque l’élasticité est égale à 1 en valeur absolue, on dit que l’offre (la demande) a une élasticité-prix unitaire. Si l’élasticité-prix est négative, le bien est ordinaire. Si elle est positive, c’est un bien de Giffen.
Élasticité-prix croisée
Elle mesure la variation en pourcentage des quantités demandées d’un bien (1) lorsque le prix d’un autre bien (2) varie positivement de 1 %.