Lire le roman UL Flashcards
La notion de genre
Le genre (genus, generis - idée d’origine) :
Classification, outil d’organisation (prépare la réception de l’oeuvre)
Regroupement d’êtres ou d’objets ayant certains caractères communs
discrimination (genre féminin/masculin, humain/animal)
les arts (portrait/paysage), musique, films
rhétorique, thématique
Le genre littéraire : la structure dont les oeuvres sont les variantes
La notion de genre : Les présupposés
L’idée de norme :
volonté d’ordre (imprécis au précis/indéterminé au déterminé/général au particulier)
de la « mise en ordre » à un « ordre de mise »
de critères relevés par observation devenus contraintes codifiées
« tout genre suppose des lois qui le définissent, des limites qui le circonscrivent »
L’idée de nombre :
figure de la pluralité (plusieurs textes réunis sous des critères de ressemblance)
prend toute sa signification p/r aux autres genres desquels il se distingue
ex. : relation entre comédie et théâtre ou nombre de tragédies :) pour devenir tragi-comédie
L’idée de hiérarchie :
le genre délimite un premier niveau p/r à l’espèce, elle-même divisée en familles, elles-mêmes
réparties en groupe, etc.
division stratifiée du savoir, fondée sur la hiérarchie sociale pyramidale
Les 4 grandes catégories de genre
Narratif : roman, nouvelle, conte, etc.
Dramatique : théâtre
Lyrique : poème
Argumentatif : essai
Critères pour définir un genre
en mouvement…
avant : point de départ (auteur)
aujourd’hui : selon la réception de l’oeuvre par le lecteur, point d’arrivée
… comme en enseignement (le pôle central passant du maître à l’élève)
L’étude des genres, but et approches
but : permettre une meilleure lecture et une meilleure compréhension des textes
approches :
-historique : comment se sont produites et distribuées les oeuvres aux diverses époques de la création?
-théorique : quels caractères discriminants permettent de répartir les oeuvres dans les diverses classes?
Perspective historique, textes fondateurs
Aristote - Poétique
l’art poétique et ses «espèces » (idée de distinguer des catégories et de décrire, de façon théorique, les règles qui les régissent)
concept de « genres » isolé pour la première fois
«espèces » relèvent tous d’une mimesis (imitation)
distinction des «espèces » à partir des formes/modes de cette imitation (formel, thématique, énonciatif)
Platon - La République
Pour Platon, les genres se distinguent par leur mode d’énonciation:
énonciation zéro (dramatique) ; énonciation directe (narratif) ; énonciation mixte (narratif et dialogue).
Perspective historique : Aristote vs Platon
Aristote - Poétique - Mimesis
3 modes d’imitation :
1) formel (prose/vers)
2) thématique (tragique/drôle, matière +/- noble des personnages)
3) énonciatif (objets imités par le récit, énonciation à la 1re ou à la 3e personne OU représentation directe, dialogue de théâtre)
Platon - La République
Mimesis-Diegesis
Théâtre - Récit
Pas de l’imitation, distingue l’histoire (narrateur) de l’imitation (représentation directe)
Perspective théorique
Le débat
- La fiction - narrative / dramatique (« je » fictif )
- La non fiction - lyrique / argumentative (« je » réel )
Premiers principes du genre narratif
- Représentation décalée et non directe
- La présence implicite d’une voix (le narrateur)
- Une énonciation variable
Deux grands modes narratifs
-Indirect - Diegesis :
présence d’un narrateur (je ou il), on raconte
- Direct - Mimesis
absence de narrateur, on montre
Le genre narratif (la narration) concerne…
… l’organisation de la fiction dans LE RÉCIT qui l’expose
Le récit, définition populaire
Histoire racontée par quelqu’un d’une certaine manière (intention) à quelqu’un
Le récit selon Genette
- énoncé narratif (contenant), but : raconter
- suite d’évènements (contenu)
- acte de communication (narrateur)
Énoncé/Énonciation
Énonciation : situation (moment et espace où l’énoncé a été raconté pour le comprendre)
Auteur-Lecteur/Narrateur-Narrataire
Êtres réels/Êtres de fiction
Narrateur
Instance chargée de raconter l’histoire
Fiction/Référent
Référent : réalité (autobiographie, correspondance, journal intime, récit de voyage)
Fiction/Narration
F : Univers spacio-temporel
N : Choix techniques, décisions du narrateur pour raconter la fiction, perspective, point de vue, intention
L’un influence l’autre
Constituants de la fiction narrative
Récit : l’énoncé lui-même, le signifiant, le contenant, discours oral ou écrit qui présente une intrigue
Histoire : le contenu narratif, la matière, les évènements, l’objet du récit, ce qu’il raconte
Narration : l’acte de communication, l’acte producteur du récit, prend en charge les choix techniques comme le type de narrateur mis en scène ou l’ordre dans laquelle l’histoire est racontée
L’histoire ne peut exister sans…
… le récit ni la narration
Pour que l’histoire (contenu) soit connue, elle doit être mise dans un récit (contenant), qui est permis par l’acte de narration (narrateur, voix qui raconte l’histoire).
Le structuralisme s’attarde sur certains éléments pour mieux comprendre la structure du récit, lesquels?
L’étude du récit
Les décisions narratives (3)
- La narration, la voix (statut et fonction du narrateur) : Qui parle?
- Les modes de la représentation narrative (distance, focalisation) : Qui voit et comment?
- Temps et (espace - élément de contenu, Greimas avec son schéma actanciel) : relations temporelles entre le récit et l’histoire, moment de la narration, vitesse, fréquence, ordre.
La nouvelle : caractéristiques (5)
- La brièveté (pas de description, énergie centrée sur l’action principale, la simplicité)
- L’unité d’action, de lieu, de temps
- La narration monodique (un seul narrateur)
- Le point de chute (préparé tout au long de l’histoire, tout ce qui est raconté nous dirige vers le point de chute, dénouement selon le schéma narratif)
- L’ambition de vérité (vraisemblable - possible, plausible)
Le fantastique selon Todorov (3)
- Irruption d’un élément imaginaire dans la réalité quotidienne (élément perturbateur, doute sur nos certitudes).
- Ce qui paraissait familier devient surnaturel et les assises rationnelles vacillent (Hitchcock - Les Oiseaux).
- Fondé sur la coexistence du possible et de l’impossible (entre-deux : pas capable de dire de façon claire que ça ne se peut pas).
Le moment de la narration (moment où le narrateur va produire le récit de l’histoire) (4)
- narration postérieure (passé)
- narration antérieure (prédictive, anticipe la suite, futur)
- narration simultanée (coïncidence parfaite entre l’histoire et la narration, présent, ex. : dialogue)
- narration intercalée (narrateur qui se promène dans différentes temporalités, ex. : journal intime, autobiographie)
La narration
- Le niveau de récit
- récits emboîtés ou enchâssés
- narrateur 1er = extradiégétique
- narrateur 2e = intradiégétique
- narrateur 3e = métadiégétique
- narrateur 4e = métadiégétique 1
- et ainsi de suite…
La narration
- La relation à l’histoire
Le rapport qui unit le narrateur et l’histoire qu’il raconte
- hétérodiégétique (absent de la diégèse, pas personnage dans l’histoire qu’il raconte - objectivité, passé simple, imparfait)
- homodiégétique (présent dans la diégèse, il est personnage dans l’histoire qu’il raconte, comme observateur/témoin - subjectivité, présent, futur, passé composé)
- autodiégétique (présent dans la diégèse, il est le héros de l’histoire qu’il raconte - subjectivité, présent, futur, passé composé)
Le statut du narrateur
Combinaison du niveau de récit et de la relation à l’histoire
Les fonctions du narrateur (6)
- Fonction narrative* : raconte
- Fonction de régie* : organise, contrôle le récit
- Fonction de communication : désir du narrateur de s’adresser directement au narrataire
- Fonction d’attestation ou testimoniale : montre d’où l’histoire provient, donne de la véracité à l’histoire, bcp dans les contes
- Fonction explicative : donne des informations au narrataire pour qu’il puisse comprendre
- Fonction idéologique : promulguer une idée, faire apprendre (moral/didactique), bcp dans les fables et les contes
Relation entre les récits enchâssés (3)
- Explicative (rapport causal, explique ce qui s’est produit)
- Thématique (analogie, contraste, mise en abyme)
- Obstructive/distractive (effet sur l’action de la diégèse, empêche que ce qui se produit se reproduise, + rare)
Distinction entre nouvelle et conte
Nouvelle : réalise
Conte : imaginaire (il était une fois…)
Le conte : caractéristiques (6)
- Récit bref
- Transmission orale, donc narration directe
- Inclinaison vers l’invraisemblable
- Personnages symboliques (bien/mal)
- Fondement populaire (oralité, folklore)
- Intention morale ou didactique
Typologie du conte
- Conte gaulois (histoire libertines et satiriques, aminaux)
- Conte pieux (prologue, épilogue, exemplum)
- Conte merveilleux (fin heureuse, victoire du bien)
- Conte philosophique (parodie didactique, ex. : Candide)
- Conte fantastique (peur, irruption du surnaturel)
Contrat de lecture :
L’horizon d’attente du lecteur
Le paratexte: Titre et préface
- Péritexte (intérieur)
- Épitexte (extérieur)
L’incipit : 1ers paragraphes où se noue le contrat de lecture
nature du récit, réponses aux questions (qui, quand, quoi)
triple visée : informer, intéresser, indiquer l’identité du texte lu
Fonctions du titre (paratexte) (3)
- Identification (titre = auteur)
- Description (contenu)
- Séduction (goût d’acheter)
Le fabliau : caractéristiques (6)
- Récit narratif court, forme simple, en vers - octosyllabes, non animalier
- Jeux de langage, vocabulaire familier, grossier, scatologique
- Scène de la vie quotidienne - folklore populaire
- Une seule action - intrigue sommaire, duperie
- Personnages peu définis, de basse condition ou bourgeois, typés, nombre réduit
- Morale illustrée, sourire
Le conte québécois :
- valeurs
- inspiration
- rhétorique
- valeurs traditionnelles (famille, religion)
- inspiration des légendes ancestrales et locales (thèmes récurrents : loups-garous, revenants, lutins, fous du village, diable, hommes forts)
- rhétorique exceptionnelle (bouclier contre la censure de l’église, déformation de jurons, expressions)
Le conte québécois : caractéristiques (6)
- Récit bref
- Transmission orale, donc narration directe
- Inclinaison vers l’invraisemblable
- Personnages symboliques
- Fondement populaire
- Intention morale ou didactique
Le mode : Qui voit? Qui perçoit?
• La distance : Le degré d’implication du narrateur dans l’histoire qu’il raconte
–Récit d’évènements
• Proximité = Objectivité = histoire = montrer
• Distance = Subjectivité = récit = raconter
–Récit de paroles
• Style direct = Objectivité = histoire = montrer
• Style narrativisé = Subjectivité = récit = raconter
• La focalisation
Le point de vue du narrateur (f. zéro, en sait +), celui d’un personnage (f. interne, en sait autant) ou encore de façon neutre (f. externe, en sait moins)

La typologie de Mieke Bal :
Deux aspects fondamentaux
1. Le focalisateur Qui voit Un sujet Celui qui perçoit Narrateur ou personnage
2. Le focalisé Que voit-il Un objet Ce qui est vu Perceptible (1 des 5 sens) ou imperceptible (pensée...)
Le temps : Comment sont organisées les formes temporelles à l’intérieur du récit ?
- Le temps de la chose racontée (histoire) (siècle, année, jour, heure)
- Le temps mis à raconter (récit) (nombre de lignes / pages)
- l’ordre
- la vitesse
- la fréquence
Le temps : l’ordre
Confrontation entre :
l’ordre de disposition des événements dans le discours narratif (récit)
et
l’ordre de succession de ces mêmes événements dans l’histoire
Le temps : l’ordre : anachronies narratives
Anachronies narratives :
Forme de discordance entre les deux ordres temporels
• Séquence temporelle de base
– Point d’ancrage dans le récit, point de départ du récit
• Portée
– Distance qui sépare une anachronie du moment de l’histoire où elle apparaît
• Amplitude
– Durée temporelle que recouvre une anachronie narrative
Le temps : Analepses/Prolepses
Analepses :
On raconte un événement antérieur, on revient en arrière, une rétrospection. Évocation après coup d’un événement antérieur au point de l’histoire où l’on se trouve.
Prolepses :
On raconte ce qui se produira un peu plus loin dans l’histoire. Évocation d’avance d’un événement ultérieur.
Le temps : la vitesse (4)
- Pause : On n’avance plus
(Le récit se poursuit alors qu’il ne se passe rien) - Scène : Mouvement réel
(Coïncidence entre le temps de narration et le temps des événements) - Sommaire : Mouvement rapide (Moins de temps à raconter les faits
qu’ils n’en ont mis à se dérouler) - Ellipse : On court (Il n’y a pas de récit alors qu’il se passe quelque chose.
Le temps : la fréquence (3)
- Singulatif
On raconte 1 fois ce qui s’est passé 1 fois - Répétitif
On raconte + fois ce qui s’est passé 1 fois - Itératif
On raconte 1 fois ce qui s’est passé + 1 fois
La légende
Récit authentique, historique, relatant des faits réels exceptionnels, qu’ils soient admirables ou détestables. Elle est objet de croyance. Les personnages sont individualisés et l’action est localisée et datée.
La légende urbaine ou contemporaine
Histoire plaisante (anecdote, horreur, blague) qui se répand de proche en proche, de bouche à oreille ou par courriel. Fréquemment recyclée, elle s’adapte au temps et au lieu d’une région et toutes les légendes forment un folklore.
La légende : caractéristiques (7)
- Récit anonyme (pensée collective)
- Forme brève
- Contenu surprenant (chute)
- Authentification (véracité)
- Histoire actualisée, récente, proche de nous
- Histoire exemplaire, message implicite
- Met en relief les peurs, les désirs d’une société
Rumeur/Légende
Rumeur : Sociologie 1 unité d’information Vraie ou fausse Locale Éphémère
Légende : Folklore +++ unités d’informations Vraie et fausse Universelle Traverse le temps
Le mythe
• Fait partie d’un système idéologique
– Objet de croyance
Narratologie/Sémiotique narrative
• La narratologie – Les structures du récit • La voix • Le mode • Le temps
• La sémiotique narrative
– Les structures de l’histoire
Jouve
L’histoire est une suite d’ACTIONS prises
en charge par des acteurs
Reuter
La fiction est constituée d’actions effectuées par des PERSONNAGES
Toute histoire est histoire de personnages
La sémiotique narrative : Les structures de l’histoire
- L’intrigue (les actions)
- Le personnage
Le schéma quinaire
- État initial
- Complication
- Dynamique
- Résolution
- État final
Il y a transformation de l’état initial à l’état final
La sémiotique narrative (3)
La sémiotique narrative (chaque personnage a son propre PN)
– L’acteur
– L’actant (rôle actantiel)
Sujet, objet, opposant, adjuvant, destinateur, destinataire
Un acteur = plusieurs actants
Plusieurs acteurs = un seul actant
– Le rôle thématique
La sémiotique narrative : types de relation (2)
• Conjonction
– Sujet + objet-valeur = acquisition
• Disjonction
– Sujet – objet-valeur = perte
Programme narratif de base :
Quatre phases - Quatre modalités
• La manipulation (phase initiale de tout PN - Sujet, Destinateur, Objet)
- Vouloir-faire
- Devoir-faire
• La compétence (– Programme narratif d’usage • Préalable à la réalisation du PN de base • Acquisition d’un objet modal • Présupposition unilatérale)
- Pouvoir-faire
- Savoir-faire
• La performance (étape pivot, fonctionne ou pas)
• La sanction (toujours le destinataire, souvent le sujet lui-même)
Programme narratif (3)
PN réalisé : objet valeur
PN virtuel : pas d’objet valeur
PN opposés : 2 personnages (1 réussi, 1 échoue)
Le roman : caractéristiques (4)
Œuvre d’imagination en prose, assez longue qui présente et fait vivre dans un milieu des personnages donnés comme réels, nous fait connaître leur psychologie, leur destin, leurs aventures.
1) Une écriture en prose
2) L’illusion de la réalité dans la fiction
3) L’introduction des personnages – l’individualité
4) La description
Roman/Nouvelle
Temps :
Roman - Lent
Nouvelle - Rapide
Personnages :
Roman - Nombreux, Développement psychologique
Nouvelle - Peu nombreux, Constance psychologique
Espace :
Roman - +++
Nouvelle - un seul
La fable : caractéristiques (5)
Récit imaginaire, écrit en vers, destiné à illustrer une morale. Les personnages peuvent être des animaux à valeur symbolique et la narration prépare à une leçon.
- Récit narratif court, en vers, qui met en scène des humains ou des animaux
- Dialogues
- Anecdote, morale (valeur didactique)
- Personnages typés
- Animaux humanisés (valeur symbolique)
Jean de la Fontaine
Amène le genre à son apogée
Don pour l’esthétique
Désir d’originalité dans l’écrit, comment raconter
Axé sur le côté pratique, d’instruire
Transtextualité (5)
Ouverture du texte (extérieur de l’oeuvre),
hameçons, effets de lecture recherchés,
relation avec le lecteur
• Intertextualité : Clin d’oeil à une autre oeuvre - La petite fille aux allumettes
• Paratextualité : Autour du texte (titres, sous-titres, préface, jaquette) - La petite fille qui aimait trop les allumettes (lecteur entre
dans un univers de conte)
• Métatextualité : Critiques par rapport à l’oeuvre : Textes autres qui critiquent une oeuvre
• Hypertextualité : Texte B en lien avec une autre oeuvre antérieure
Ex. : Étranger de Camus —> Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud (questionne Camus)
Le sein, imitation de la métamorphose de Kafka
• Architextualité : Renvoie au genre, attentes du lecteur (ex. : roman policier).
Le réalisme (signe : lecteur prend parti pour un personnage plutôt qu’un autre)
• La narration (distance, proche, aux premières loges, univers clos)
• L’espace et le « réel » (ancrer l’histoire dans le réel, description des endroits ou des émotions)
• Le temps et le « réel » (indications temporelles, calendrier, dates, matin,
jour, époque (Charlemagne))
• La motivation et le vraisemblable (motivation, quête réaliste des personnages de l’histoire, plus on décrit les habitudes de vie du personnage )
• L’orientation vers autrui
– Logos (cohérence)
– Pathos (émotions, ponctuation)
– Ethos (image fiable, vraisemblable, crédibilité, valeur authentique, donner de l’attestation au narrateur qui raconte (pas le Chevalier))