Liquides de l'organisme Flashcards
Comment se font les échanges gazeux, de nutriments et de déchets ?
par diffusion
Comment se font les échanges liquidiens ?
par filtration en fonction des 4 forces élémentaires
Forces de Starling
> pression hydrostatique capillaire (= favorise la sortie de liquide hors des vaisseaux)
pression oncotique capillaire (=favorise l’entrée de liquide dans les vaisseaux)
pressions hydrostatiques et oncotiques interstitielles (=favorisent la sortie de liquide hors des vaisseaux)
Définition pression oncotique capillaire
pression osmotique capillaire exercée par les protéines
De quoi dépendent les flux de filtration ?
des différences de pression hydrostatique
De quoi dépendent les flux de diffusion ?
des différences de pression oncotique
Pressions du capillaire artériel
> hydrostatique : 25 (sortant)
oncotique : 28 (entrant)
oncotique interstitielle : 8 (sortant)
Pressions du capillaire veineux
> hydrostatique : 10 (sortant)
oncotique : 30 (entrant)
hydrostatique interstitielle : -3 (sortant)
A quoi correspond la formation d’œdème ?
à un déséquilibre des forces de Starling :
le volume interstitiel augmente quand le volume de liquide filtré est supérieur au volume réabsorbé
Liquide filtré
transfert du plasma vers le secteur interstitiel
Liquide réabsorbé
transfert du secteur interstitiel vers le plasma
Quand les œdèmes deviennent-ils visibles ?
quand le gain est de 3-4 litres dans le liquide interstitiel
Définition oedème
excès de liquide dans le liquide interstitiel
A quoi peut être du un oedème ?
=> augmentation de la pression hydrostatique capillaire :
> généralisée (insuffisance cardiaque droite)
ou
> localisée (obstruction veineuse
=> baisse de la pression oncotique capillaire : hypoalbumine par
> déficit de synthèse (malnutrition, insuffisance hépatique)
> perte excessive (voie digestive ou rénale)
=> augmentation de la perméabilité des parois capillaires (inflammation)
> passage des protéines vers le liquide interstitiel
=> obstruction lymphatique (cellules cancéreuses ou parasites)
En quoi l’eau est-elle un élément essentiel de la ration alimentaire ?
l’organisme perd inévitablement de l’eau et ne constitue pas de réserve
or, l’hydravion constante des tissus est une nécessité
Types d’apports en eau
> eau exogène (boissons+aliments)
eau endogène (métabolisme)
Eau exogène
l’eau provient
> de la ration hydrique (1300mL/24h) > de la quantité d’eau contenue dans les éléments solides (1000mL/24h)
=> 2300mL/24h
Eau endogène
l’eau provient de l’oxydation et des réactions métaboliques des différents constituants cellulaires
=> 2500mL/24h
Où est absorbée la majorité de l’eau ingérée ?
dans l’intestin grêle et le colon ascendant
Qu’arrive-t-il à l’eau des sécrétions digestives ?
elle est réabsorbée par l’intestin
Sécrétion digestives
- salive : 1500mL
- estomac : 2500mL
- pancréas : 1500 mL
- bile : 1500mL
- intestin : 1000mL
=> 8L
Quelle quantité d’eau ingérée, le tube digestif élimine-t-il ?
50 à 200mL/jour
Comment se font les pertes d’eau dans les poumons ?
par saturation en vapeur d’eau de l’air expirée :
> 400 à 500mL/24h sont perdus en climat tempéré
L’évaporation hydrique respiratoire
proportionnelle à la ventilation pulmonaire :
> augmente durant la polypnée thermique
> participe à la thermolyse
Définition polypnée thermique
> accélération du rythme respiratoire avec diminution du volume courant
se déclenche lorsque la température ambiante est trop élevée
Définition thermolyse
> déperdition de chaleur par l’organisme, fait partie du processus normal de thermorégulation
moins efficaces chez l’Homme que chez les autres mammifères
Perspiration insensible
> évaporation permanente de l’eau à la surface du corps
indépendante de la sudation
300mL/jour
freinée par la couche lipidique
si brulures étendues, peut atteindre 4L/jour
Sudation
> varie avec la température extérieure et l’activité physique
300mL/jour (repos + climat tempéré)
10L/j (travail dans le chaud sujet non adapté) => sinon 2L/j
Définition sueur
> liquide hypotonique
[Na+] : 40 à 60 mEq/L
[Cl-] : 30 à 50 mEq/L
osmolarité : 80 à 185 mOsm/L
Perte de liquide au niveau des reins
> 1500 à 2200 mL/jour
ultrafiltration (180L/24h)
1% du liquide filtré éliminé
réabsorption passive
Ultrafiltration rein
ultrafiltration au niveau des capillaires glomérulaires qui passent à l’intérieur du tube rénal
Réabsorption passive rein
> obéit aux lois de l’osmose dans le segment proximal des tubules rénaux
controlée (facteurs hormonaux) dans le segment discal des tubules
Définition soif
> désir conscient d’eau
règle (avec l’ADH et le système des osmorécepteurs) la concentration en sodium et l’osmolarité extracellulaire
osmotique ou hypovolémique
Pour quoi la prise de liquide est-elle nécessaire ?
pour contrebalancer les pertes physiologiques (transpiration, respiration, tube digestif)
Soif osmotique origine
> due à un mécanisme qui élimine + d’eau que de solutés (sueur, respiration, pertes digestives)
Soif osmotique fonctionnement
> augmentation de l’osmolarité du LEC
stimulation des osmorécepteurs (foie, hypothalamus)
déshydratation des cellules du centre de la soif (noyaux supra optiques)
production post-hypophysaire d’ADH
baisse de l’élimination d’H20 par des reins
Soif hypovolémique origine
> changement de volume du LEC (hémorragie, diarrhée, vomissements) même si l’osmolarité reste inchangée
Soif hypovolémique origine
> baisse de la volémie et de la pression artérielle
stimulation des barorécepteurs artériels, cardiopulmonaires et rénaux
libération de rénine et d’angiotensine II
action sur les centres de la soif et sur les noyaux hypothalamiques paraventriculaire et latérale
augmentation du taux de ADH et de la pression artérielle
Autres manifestations de la soif
sécheresse bucco pharyngée (=moindre sécrétion salivaire)
> s’estompe très vite pour éviter de dépasser le besoin
Quel pourcentage du poids total l’eau représente-t-elle ?
60% chez l’homme
50 à 52 % chez la femme
Selon quoi varie la répartition en eau ?
selon les tissus :
10% dans la dentine
90% dans le plasma
Avec quoi l’importance de la teneur du corps en eau varie-t-elle ?
- âge = très importante chez le nourrisson (80%) et diminue chez le vieux
- sexe
- importance du tissu adipeux : graisses = 10 à 15% d’eau contre 75% dans les autres tissus
Quel organe a un rôle majeur dans le maintien de la stabilité du milieu extracellulaire
le rein
Liquide intracellulaire (LIC)
- sa composition et la stabilité de son volume sont essentielles au fonctionnement de la cellule
- elles dépendent de la stabilité du LEC
- 40% du poids corporel total
Liquide extracellulaire (LEC)
- stabilité maintenue dans des proportions étroites
- 20% du poids corporel total
- deux compartiments : LI et plasma
Natrémie
- concentration plasmatique du Na⁺
- hyponatrémie (<120mOsm/L) = le plasma devient hypotonique = l’eau se déplace vers les cellules
- gonflement des cellules = graves conséquences
Kaliémie
- concentration plasmatique du K+
- kaliémie = 4,5 mOsm/L
- hyperkaliémie (6-7mOsm/L) = dépolarisation des cellules = augmentation de l’excitabilité nerveuse et cardiaque => risque d’arythmies
Liquide interstitiel (LI)
- extracellulaire et non vasculaire
- 16% du poids corporel total
Plasma
- extracellulaire et vasculaire
- 4% du poids corporel total
Répartition de l’eau chez le nouveau nez
- LEC et LIC répartis de façon égale : 40% du poids total chacun
- à partir de 3 mois : augmentation progressive du volume du LIC par rapport au LEC
- à 1 an : répartition assimilable à un adulte
Espaces liquidiens
- milieu intracellulaire
- milieu extracellulaire
Milieu intracellulaire
- très hétérogène (grande variété de tissus)
- bien défini sur le plan anatomique
- contient 2/3 de l’eau totale = 40% PC
Milieu extracellulaire
- contient 1/3 de l’eau totale = 20% PC
- divisé en deux par la paroi capillaire : extravasculaire et intravasculaire
Milieu extracellulaire extravasculaire
- milieu dans lequel vivent les cellules
- fraction liquide, consistance d’un gel
- peu mobile
- interstitiel
- PAS de sang
Milieu extracellulaire intravasculaire
- sang (plasma)
- circulation rapide
- considéré comme un tissu comportant deux phases séparables :
> phase cellulaire (=constituée de plusieurs populations)
> phase liquide (=plasma)
Comment sont mesurés les volumes de liquides présents dans les compartiments ?
- de manière indirecte (principe de conservation de masse)
- en diluant une quantité connue de marqueur
Principe traceurs
substance suivie dans l’organisme grâce à leurs caractères physico-chimiques (colorants ou éléments radioactifs)
Qu’est-ce qu’un bon traceur ?
- permet une distribution homogène dans le compartiment d’intérêt
- non toxique
- pas d’effet sur le fonctionnement/ le métabolisme des tissus/ le volume du compartiment
- pas excrété rapidement
- non métabolisé par l’organisme
- mesure précise, facile et reproductible
Substances à élimination lente
- injection unique en intraveineuse d’une quantité de traceur connue
- mesure de la concentration plasmatique à intervalles réguliers (=obtention de la courbe log C = f(t) )
- extrapolation de la courbe à t=0 pour avoir la concentration plasmatique initiale (si distribution instantanée et uniforme de la substance)
Substances à élimination rapide
- perfusion intraveineuse d’une dose de charge puis perfusion à vitesse égale à la vitesse d’élimination
- prélèvement de petites quantités de sang dans lesquelles on mesure la concentration
- à l’équilibre : C=constante
- stop de la perfusion et recueillement des urines
Formule Volume
V = Q/C
- V : volume en litre
- Q : quantité injectée en mg
- C : concentration en mg.L⁻¹
Comment peut-on mesurer l’eau corporelle totale ?
- avec une substance qui diffuse dans les cellules ET dans le compartiment extracellulaire
- 2 types de marqueurs :
> non-isotopiques : antipyrine (chimique), ethanol
> isotopes de l’eau : eau lourde D₂O, eau tritiée ³H₂O
Définition espace de diffusion
compartiment défini par la diffusion d’un traceur
Caractéristiques espaces de diffusion
- non homogènes : sous secteurs complexes atteints par les traceurs après 45 à 70mn
- échanges permanents (eau+ions) entre ces compartiments
=> état dynamique avec un équilibre entre les entrées et sorties d’eau dans chaque compartiment
Volumes mesurables et par quoi ?
- ECT : antipyrine, éthanol / ³H₂O, D₂O
- LEC : inuline, mannitol / Chlore³⁶, Sodium ²⁴, Brome⁷⁷, Sulfate ³⁵
- Plasma : Bleu Evan / Albumine marquée (I¹²⁵, I¹³¹)
Volumes calculés et comment ?
- LIC = ECT - LEC
- LI = LEC - Plasma
Secteur extracellulaire
- 20% du poids corporel pour un adulte
- 40% du poids total chez le nouveau-né
- plusieurs compartiments
- plasma + secteur interstitiel + eau trans cellulaire
Plasma
phase liquide du sang (non cellulaire)
Comment peut-on mesurer le volume de plasma ?
en utilisant une substance qui :
- ne franchit pas les parois vasculaires
- diffuse facilement dans tout le système vasculaire
- reste suffisamment longtemps dans le système pour permettre des mesures
Mesure directe du plasma
- Bleu Evans (=colorant vital) : le bleu injecté dans le sang forme une combinaison solide avec les protéines dont on suit le devenir
- Iode radioaction I¹²⁵ (isotope) : on marque le sérum albumine du plasma puis on mesure la radioactivité d’un échantillon de sang quand la dilution est complète (10-15mn)
Mesure indirecte du plasma
- traceur radioactif qui se fixe sur les globules rouges : (³²P ou ⁵¹Cr)
- globules rouges suspendus dans un volume de solution saline réinjecté au patin
- mesure de la dilution du traceur
- calcul du volume total de sang
Formule mesure indirecte du plasma
V = (V₀ x C₀) / C
V₀ : volume de l’échantillon injecté
C₀ : concentration traceur dans un échantillon injecté
C : concentration traceur dans volume circulant
Hématocrites
- volume des éléments figurés
- hématocrite = volume globules rouges / volume sang total
Volume plasma
V plasma = V sang total - V globules rouges
= V sang total X (1-hématocrites)
=> estimé à 3L
Composition ionique du plasma
- 1L de plasma = 930mL d’eau + 70mL occupés par 60-70g de protéines
- [ions] eau du plasma > [ions] plasmatique
- neutralité électriques
- électrolytes = 95% des solutés
- substances non electrolytes (glucose, urée, créatinine)
Liquide interstitiel (LI)
- milieu intérieur dans lequel baigne les cellules
- eau des tissus de soutien : relativement stagnante
- située hors des vaisseaux ET hors des cellules
- contient l’eau de la lymphe (vaisseaux lymphatiques)
- 16% du poids du corps (lymphe=2%)
- calculable
Calcul LI
LI = LEC - Plasma
Que doit-on utiliser pour mesurer le volume du LEC ?
une substance qui :
- passe facilement à travers la paroi capillaire
- ne passe pas à travers la membrane cellulaire ou dans les cellules
- diffuse assez pour traverser rapidement les parois capillaires
- être excrétée lentement
Quels traceurs utilise-t-on pour mesurer le volume du LEC ?
- inuline : sous estimation car ne passe pas l’os et le cartilage (12L)
- mannitol : bon résultat
- ³⁶Cl et ²⁴Na : surestimation car diffusent aussi dans les cellules (18L)
- Thiosulfate de Na et Bromure de Na : meilleurs indicateurs = 14L
Composition ionique des LI
- LI = ultrafiltrat du plasma
- dépourvu de cellules
- pauvre en protéines (0 à 2%)
- endothélium capillaire perméable aux ion diffusibles mais pas aux protéines
Lymphe
- fait partie du compartiment extracellulaire
- rattachée au liquide interstitiel
- capillaires lymphatiques = drainage dans le système veineux par le canal thoracique
- riche en protéines
- parois des capillaires lymphatiques perméables = entrée des composants du liquide interstitiel = retour des protéines échappées du secteur vasculaire veineux vers le secteur plasmatique
Causes possibles d’oedème
- augmentation de la pression hydrostatique capillaire (= sortie d’eau)
- hypoalbuminémie (= diminution de la pression oncotique capillaire)
- obstruction lymphatique
- obstruction veineuse
Eau trans cellulaire
- compartiment à part entière
- 1 à 3% du poids du corps
- comprend les milieux liquidiens
- mouvements d’H₂O importants
- ignorée en pratique (sauf en conditions pathologiques)
Composition eau trans cellulaire
- liquides en transit (ultrafiltration rénale, sécrétions digestives)
- liquides protecteurs (cérébro-spinal, intraoculaire, pleural, péritonéal, synovial)
Milieux liquidiens
- séparés du plasma par endothélium capillaire et par une couche de cellules continues (épithéliales ou mésothéliales)
- l’endothélium modifie la composition du liquide trans cellulaire par rapport au liquide extracellulaire
Pleurésie
liquide pleural
normal = 15mL
pleurésie = 3L
Ascite
liquide péritonéal
normal = 100ml
ascite = 6L
Péricardite
liquide péricardique
normal = 10mL
péricardite = 1L
Arthrites
liquide articulaire
normal = quelques mL
arthrite = 100mL
Eau totale présente dans l’intestin
9,5 L sur 24h
Eau excrétée dans les selles
200mL
Eau absorbée dans les intestins
9,3L
Apport en eau
oral : 1,5L
salive : 1,5L
estomac : 2,5L
Bile : 1,5L
Pancréas : 1,5L
Intestin : 1L
Composition du LIC
- concentrations varient d’un tissu à l’autre / d’un organite à l’autre
- [K⁺] = 30x extracellulaire
- [Na⁺] = 0,1x extracellulaire
- concentration osmolaire = extracellulaires (280-290mOsm/kH H₂O)
Calcium
- LEC : calcémie = 1 à 2 mM = 4mEq/L (1/3 lié à l’albumine)
- LIC : cytoplasme, calcium libre = 0,1um
Où est séquestré le calcium ?
dans le réticulum endoplasmique + d’autres organites : 10-15mM
=> lié à des protéines (calséquestrine et endoplasmine)
=> 150x plus concentré que dans le cytoplasme