Les troubles et les détresse neurologique Flashcards
Qu’est-ce que les troubles et détresse neurologique
Les troubles et détresses neurologiques sont une atteinte du système nerveux central ou périphérique. En raison du vieillissement de la population, elles sont la 3e cause de mortalité en France. En cas de survie, elles laissent souvent des séquelles particulièrement invalidantes.
Quelles sont les causes les plus fréquentes de perte de connaissance
Les causes les plus fréquentes des pertes de connaissance sont :
• Traumatiques :
- Traumatisme crânien ;
- Traumatisme du rachis.
Ils sont traités dans le chapitre de traumatologie.
• Non traumatiques :
- par pathologie cérébrale :
▪ accident vasculaire cérébral (AVC) ; ▪ méningites ;
▪ épilepsie ;
▪ tumeurs du cerveau ;
▪ maladies dégénératives ;
- dues à un dysfonctionnement du corps : ▪ hypoglycémie par exemple ;
- par intoxication ;
- dues à l’interaction des grandes fonctions :
▪ cause respiratoire avec manque d’oxygène ;
▪ cause circulatoire :
◦ détresse circulatoire avec baisse de la pression
artérielle ;
▪ causes réflexes :
◦ syncopes vagales ;
◦ hypotension orthostatique (favorisée par la prise
de médicaments, d’alcool…).
Il existe aussi des troubles neurologiques par atteinte des nerfs périphériques.
Quels sont les signes généraux d’une détresse neurologique
• perte de connaissance ;
• troubles de la conscience ;
• coma ;
• convulsions ;
• diminution ou perte de sensibilité ;
• diminution ou perte de motricité ;
• anomalie des réactions pupillaires ; • altération de la parole ;
• troubles du comportement ;
• céphalées inhabituelles ;
• troubles de l’équilibre ;
• vertiges.
Qu’est-ce qu’une syncope
La syncope est un symptôme défini par une perte de connaissance brève (perte de contact avec le monde extérieur sans aucune communication) à début d’installation progressive ou brutale, s’accompagnant d’une perte du tonus postural (donc souvent d’une chute), avec un retour rapide à un état de conscience normal.
Qu’est ce que le coma
Il s’agit d’une altération de la conscience qui dure depuis plus de 5 minutes et qui peut être légère ou profonde. Les causes des comas peuvent être délicates à déterminer du fait de l’absence totale de renseignements de la part de la victime ou de l’entourage. On peut citer parmi les plus courantes :
• un traumatisme crânien ;
• une pathologie cérébrale :
- un AVC ;
- une méningite ;
- une tumeur cérébrale ;
• un dysfonctionnement du corps :
- des troubles métaboliques (anomalies des réactions chimiques du corps) ;
-une hypoglycémie (le taux de sucre diminue dans le sang provoquant un ralentissement du fonctionnement des cellules du cerveau) ;
• une intoxication par drogues, alcool, médicaments, certains produits industriels ;
• une hyperthermie ou une hypothermie grave ;
• une hypoxie cérébrale (diminution de l’oxygénation du cerveau, qui provoque un ralentissement ou un arrêt du fonctionnement des cellules cérébrales) pouvant être causée par :
- une détresse respiratoire ;
- une détresse circulatoire ;
- une intoxication par les fumées d’incendie ou le monoxyde de carbone.
Un coma profond a pour conséquence :
• une chute de la langue, qui obstrue les voies aériennes si la personne est sur le dos ;
• une perte du réflexe de déglutition et de toux avec possibilité de passage dans les bronches de vomissements, de sang, de salive, entraînant un état asphyxique aigu ;
•une détresse respiratoire par dépression des centres de la respiration (intoxication par drogue, par médicaments, traumatismes cérébraux, AVC, tumeurs…) ;
• une hypothermie grave.
En fonction de son origine, le coma peut être isolé ou associé à des traumatismes ou des atteintes des autres grandes fonctions vitales.
Que va ton rechercher pour le coma
Rechercher par l’interrogatoire de la famille ou des témoins :
• les circonstances de survenue : traumatismes, intoxications (rechercher des boîtes de médicaments des bouteilles d’alcool…), une maladie (rechercher de l’insuline dans le réfrigérateur si aucune cause n’est retrouvée…).
Rechercher ou apprécier :
• les signes généraux d’un trouble ou d’une détresse neurologique, notamment la profondeur du coma par le score de Glasgow ou des mouvements anormaux, convulsions ;
• les signes des détresses circulatoire (en particulier un pouls lent ou difficilement perceptible) ou respiratoire ;
• la réaction pupillaire ;
• des signes de traumatisme ;
• des sueurs abondantes et une grande pâleur ;
• une morsure de la langue ou une perte d’urine ;
• une odeur anormale de l’haleine (alcool, odeur de pomme…) ;
• des vomissements alimentaires ou sanglants ; • des traces de piqûre récentes ;
• la température corporelle ;
• la glycémie capillaire ;
• les traitements suivis ;
• l’horaire de la perte de connaissance ;
• les modalités d’apparition du coma : brutal ou progressif, précédé d’une fatigue extrême, d’une agitation (hypoglycémie), de maux de tête, de vomissements ;
• les antécédents médicaux et chirurgicaux.
• Conduite à tenir spécifique
• La conduite à tenir est celle décrite dans le chapitre du
bilan primaire de la victime inconsciente qui respire
et nécessite la médicalisation de l’intervention.
• S’il est de règle de stimuler les victimes dans le coma afin d’accélérer le réveil quand c’est possible, cela est interdit chez le traumatisé grave dans le coma.
Qu’est-ce que l’AVC
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) correspondent à un arrêt brutal de la circulation sanguine dans une partie du cerveau. Ils peuvent entraîner des séquelles irréversibles ou le décès de la victime.
Les causes des AVC sont l’obstruction d’un vaisseau sanguin ou l’hémorragie.
Quels sont les facteurs de risques concernant l’AVC
• l’âge, qui fragilise les vaisseaux sanguins ; • l’hypertension artérielle ;
• le diabète ;
• le cholestérol ;
• le tabagisme, l’alcoolisme ;
• les efforts (rupture d’anévrisme) ;
• certains traitements (anticoagulant, aspirine, pilule contraceptive) ;
• l’arythmie cardiaque.
Quels sont les deux types d’AVC
Type ischémique (85 %)
Il s’agit de l’obstruction d’un vaisseau sanguin par un caillot ou par le spasme d’une artère (ischémie).
Type hémorragique (15 %)
Il s’agit d’une hémorragie due à la rupture :
• d’un vaisseau sanguin (souvent chez des personnes
âgées hypertendues) ;
• d’une malformation vasculaire (anévrisme chez le sujet jeune, par exemple).
Quels sont les signes spécifique à rechercher pour l’AVC
Signes spécifiques
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
• les antécédents (familiaux, facteurs de risque cardiovasculaire, AVC antérieurs, migraines, un trouble du rythme cardiaque à type d’arythmie…) ;
• le facteur déclenchant éventuel (effort, poussée hypertensive…) ;
• l’heure de survenue, c’est-à-dire l’heure du dernier moment où l’état neurologique de la victime était encore normal, d’après elle ou les témoins ;
• la durée des troubles s’ils ont disparu ;
• le traitement en cours ;
• l’état de dépendance ou d’impotence antérieur de la victime (victime grabataire).
Rechercher ou apprécier :
• Les signes spécifiques évocateurs d’un AVC, un seul étant suffisant :
- un déficit de la motricité (hémiplégie, hémiparésie, monoplégie, monoparésie) ;
- une anomalie de la parole (aphasie) ;
- une asymétrie de l’expression faciale (paralysie
faciale) ;
- un déficit visuel d’apparition brutale (amputation du
champ visuel ou déviation du regard).
• Les signes généraux d’un trouble ou d’une détresse neurologique
- une PCI ;
- des convulsions ;
- des troubles de la anesthésie…) ;
sensibilité
(fourmillements, - des troubles de conscience (signe de gravité) ;
- l’orientation spatio-temporelle ;
-des troubles de l’équilibre ou de la marche d’apparition brutale et récente, parfois seuls signes d’AVC ; - des vertiges d’apparition brutale, parfois seuls signes d’AVC ;
- des céphalées violentes, inhabituelles, d’apparition brutale et sans cause apparente (signe de gravité), parfois seuls signes d’AVC ;
- des vomissements répétés (signe de gravité) ;
- l’asymétrie des pupilles.
• Les signes spécifiques de certaines pathologies
responsables d’un AVC ou ressemblant à un AVC : - la régularité du rythme cardiaque par la prise du pouls (en cas d’arythmie, rechercher son ancienneté) ;
- la symétrie de la pression artérielle entre les deux bras (afin d’éliminer une dissection aortique) ;
- la glycémie (l’hypoglycémie peut donner des signes ressemblants à un AVC).
• Les contre-indications à la réalisation d’une IRM :
- pacemaker ou défibrillateur automatique implantable (DAI) ;
-corps étrangers métalliques intraoculaires ou intracrâniens ;
- certaines valves cardiaques de remplacement.
Cas particuliers :
Parfois le médecin coordinateur fait effectuer au chef d’agrès des recherches de signes neurologiques spécifiques qui sont alors expliqués lors du contact à la coordination médicale.
Il arrive que les signes semblent avoir régressé. Il est important de bien vérifier qu’il n’existe plus de déficit.
Qu’est-ce que la crise convulsive
Le système nerveux peut, pour différentes raisons se mettre en hyperactivité provoquant une décharge soudaine, excessive et synchrone de neurones. Cela se traduit le plus souvent par une perte de connaissance brutale et des secousses musculaires désordonnées et violentes, appelées convulsions : c’est la crise convulsive.
Quelles sont les causes de la crise convulsive
•La crise convulsive a des causes diverses :
- causes cérébrales :
- maladie épileptique ;
- traumatisme crânien grave ;
- tumeur cérébrale ;
- malformations cérébrales ;
- maladies infectieuses (méningites, encéphalites…) ; - séquelles d’AVC ou de chirurgie cérébrale.
• causes non cérébrales : - hypoglycémie ;
- intoxications (médicaments, alcool, CO…) ;
- hyperthermie grave chez l’adulte et surtout chez
l’enfant ;
- hypoxies ou anoxies ;
- baisse brutale de la pression artérielle.
Les facteurs favorisant la crise chez un épileptique connu sont :
• le manque de sommeil ;
• l’alcool ;
• la rupture du traitement (volontaire, par oubli, ou par manque de médicament) ;
• les stimulations lumineuses intermittentes (stroboscope, jeux vidéo…).
Les crises convulsives peuvent être de différents types.
Quelles sont les quatre phases de la crise convulsive
Phase de début
Phase tonique
Phase clonique
Phase de récupération
Qu’est-ce que la crise convulsive partiel
Lors d’une crise convulsive partielle :
• la personne peut être consciente ou non ;
• seule une partie du corps convulse. Parfois, il s’agit simplement de la contraction rythmique d’un pouce, des lèvres ou d’une paupière.
Qu’est-ce que l’état de mal convulsif
Dans certains cas, les crises peuvent se succéder soit de façon :
• continue pendant plus de 10 minutes ;
• discontinue avec ou sans reprise de la conscience entre les crises.
On parle alors d’état de mal épileptique. Il doit être considéré comme une urgence et nécessite la médicalisation de la victime.
Il ne faut pas confondre les convulsions avec les contractions musculaires que l’on observe lors d’une crise de tétanie.