lecture et dyslexie Flashcards
On sait que les enfants dyslexiques éprouvent de grandes difficultés dans l’accès rapide et automatique à des représentations phonologiques. À quoi cela pourrait-il être dû?
Le cerveau des enfants souffrant de dyslexie peuvent souffrir de difficulté à faire des connexions entre certaines parties de leur cerveau. On parle surtout de difficulté à connecter les faisceaux du lobe occipital à d’autres parties comme le frontal (avec l’aire de Broca). Une autre hypothèse serait la taille des neurones trop petite du thalamus. Comme ils sont plus petits, nous en avons besoin de plus, ce qui demande plus de temps à l’information pour être acheminé à destination.
À la page 176-177 de Habib (2018), il est dit que, en orthophonie, on aurait avantage à travailler sur des stimulus doubles plutôt que sur des stimulations individuelles ou qui ne toucheraient qu’une seule partie du cerveau. Autrement dit, il faudrait stimuler la plasticité des faisceaux plutôt que des aires spécifiques. Pourquoi, selon vous, cela serait-il une bonne idée?
Il est important de travailler plusieurs aires en même temps comme avec le problème de la dyslexie, on peut travailler la lecture et l’écriture en même temps. Donc, on travaille le lobe occipital (visuel), temporal (audition), frontal (aire de Broca) et l’aire de Wernicke. Cette pratique permet une meilleure connexion entre ces régions, soit un recâblage (reconfiguration) des circuits déficitaires. Oui, il y a peut-être une anomalie dans une région, mais chez les dyslexiques, nous croyons que c’est davantage un problème de connexion. Donc, il est très important de rétablir de bonne connexion et de les consolider.
Résumez comment fonctionne la VWFA dans le cerveau dyslexique en 2-3 idées-clés.
Comment est-elle déficiente? Comment s’en rend-on compte? Quel impact cela a-t-il sur la lecture?
La VWFA qui se trouve à la jonction des lobes occipital-temporal s’active très rapidement dès la réception visuelle de mots pour une personne sans difficulté. Cependant, chez une personne dyslexique la VWFA est sous-activée ou se développe plus tard chez les dyslexiques. Traduit un déficit de décodage visuel des graphèmes soit l’information visuelle
Pouvez-vous penser à 2 mots qui seraient complexes pour le lecteur dyslexique atteint d’une dyslexie profonde?
- 1- Pied (l’enfant va avoir tendance à prononcer le d et à ne pas être capable de ne pas le prononcer malgré que c’est une lettre muette)
- Un enfant peut lire chandelle au lieu de chandelier, car il va passer à la procédure lexicale et il va faire une association trop rapide (graphème qui se ressemblance)
Comment ou pourquoi la phrase encadrée ci-dessous poserait-elle problème au lecteur débutant ou au lecteur dyslexique? (Jean, n’en dit pas plus, je n’en peux plus!)
Le son (an) est écrit de différentes façons (Jean) et (s’en) ce qui pourrait perturber l’enfant. Aussi, le mot plus est répété 2 fois, mais dans les 2 cas la prononciation est différente. Dans l'un je dois prononcer le (s), mais pas dans l’autre. Il y a une lettre en particulier (« p ») qui est reconnue comme étant mal identifiée (ou confondue avec d’autres) et aussi mal prononcée chez les dyslexiques profonds. Cette phrase comprend beaucoup de « p ».
Comment ou pourquoi la phrase encadrée ci-dessous poserait-elle problème au lecteur débutant ou au lecteur dyslexique? ( Mes fils ont cassé les fils de mon tricot.)
le mot fils est très difficile, car les enfants peuvent dire (fille ou fil (comme un fil de fer) dans le premier cas. En plus, il est répété dans la phrase et il doit être prononcé d’une façon différente. L’enfant pourrait avoir aussi de la difficulté avec le mot tricot, car il y a une lettre muette (t) qui ne pourrait pas être inhibée. Comme le mot tricot peut se dériver pour tricoter, l’enfant peut avoir tendance à prononcer le (t).
Pouvez-vous m’expliquer pourquoi toutes les aires/zones impliquées sont à gauche?
C’est à gauche que nous avons les principales zones impliquées dans le langage, par exemple l’aire de Broca et de Wernicke qui sont du côté gauche.
Pouvez-vous m’expliquer pourquoi la zone occipito-temporale est mentionnée?
cette zone est celle de la VWFA qui est une zone touchée dans la dyslexie, on peut y avoir un déficit dans le décodage de l’information visuelle.
Pouvez-vous m’expliquer pourquoi les aires frontales antérieures sont mentionnées?
Ici on parle surtout de l’aire frontale inférieure gauche qui est près de l’aire de Broca qui rend difficile l’accès aux représentations phonologiques lexicales.
Le carrefour temporo-pariétal fait partie du système cérébral de la lecture. Quels sont les anomalies ou déficits de cette partie du cerveau chez les dyslexiques?
On peut voir chez un enfant dyslexique une diminution de l’épaisseur du cortex de la région temporo-pariétal et une sous activation de cette partie qui peut entrainer des difficultés de représentation phonologique et de processus de mémoire à court terme des sons. Il y a 3 réponses à donner pour faire un tour complet :
- Épaisseur du cortex
- Sous-activation du cortex
- Myéline/matière blanche = une diminution de la densité de substance blanche dans plusieurs régions dont la région temporo-pariétal.
D’où part la théorie phonologique de la dyslexie?
Nous avons découvert que des enfants avaient de la difficulté lors de tâches de lecture, ils ne pouvaient pas s’appuyer sur leurs connaissances lexicales. On peut voir une faiblesse de leurs habiletés phonologiques en dehors de la lecture, en analyse phonémique et en mémoire à court terme phonologique. En d’autres mots, il y a un défaut dans la qualité des représentations phonologiques.
Les dyslexiques sont des déficits spécifiques dans certains aspects du traitement des sons du langage (traitement auditif) : le dyslexique est plus hésitant sur les items proche de la frontière phonologique et à percevoir des petites nuances à l’intérieur d’une catégorie que le sujet normal ne perçoit pas. Un trouble auditif prédominant pour les stimuli rapide.
Les enfants auraient aussi un déficit temporel, soit un déficit de traitement rapide et bref des informations.
Comment le domaine visuo-attentionnel est-il impliqué dans la dyslexie?
L’attention est un élément à considérer lorsqu’on parle de dyslexie. Nous avons besoin de notre attention lorsqu’on lit et d’une attention bien particulière. Nous devons savoir s’engager sur des lettres, des phrases pour les décoder et se désengager pour passer à la prochaine. Les gens atteints de dyslexie ont de la difficulté avec ce principe d’engagement et de désengagement. Ils ont souvent un problème de focalisation attentionnelle et de la difficulté à se désengager comme ne pas tenir compte des lettres muettes. Cette difficulté d’attention peut jouer sur le nombre d’éléments pouvant être traités en même temps lors de la phase de focalisation qui va diminuer.
Essentiellement, comment pourrait-on définir ou décrire la théorie du déficit de traitement temporel?
C’est une difficulté dans la capacité générale à traiter les informations que soit leur nature pourvut qu’elles combinent les deux caractéristiques : la brièveté et la succession rapide. Donc, la théorie prédit que l’absence d’un système normal efficient traitant spécifiquement les éléments rapides du signal de la parole (difficulté à traiter les stimuli bref), ces enfants ne construiraient pas un modèle convenable du système phonétique. Pour cette théorie, il y aurait un lien entre le déficit temporel entre le trouble du langage oral et un trouble phonologique. (très bien)
Quelles sont les principales critiques faites à l’égard de cette théorie?
Les critiques sont qu’un déficit temporel n’est présent que chez une minorité d’enfants dyslexiques. Les déficits observés ne sont pas toujours limités aux stimuli brefs ou rapides. Aussi, les difficultés perceptives sont souvent non corrélées aux problèmes phonologiques. On peut aussi dire que le concept de déficit temporel n’est pas hétérogène dans le monde scientifique. (bien)
Présentez 3-4 informations sur les difficultés que présentent les enfants dyslexiques en ce qui a trait au « temporel », en général
Ils sont souvent un trouble général du temps, en d’autres mots, une difficulté à acquérir les notions temporelles ; autant sur le vocabulaire que la compréhension. On peut voir un déficit de la durée et du tempo. En fait, c’est d’associer, adapter la rythmique de leur geste moteur à la vitesse d’un rythme. (bravo)