Le Point hors série Flashcards
mauvaise connaissance du corps
“La nuque est un mystère pour l’oeil” Paul VALERY dans Mauvaises pensées et autres
–> Les liaisons dangereuses de Renée Magritte : incapacité à nous représenter totalement nus
res extensa
“chose étendue”, “substance corporelle” que Descartes décrit dans son ontologie qui complète la “res cogitans” (substance pensante ou consciente) et Dieu
Schopenhauer
Monde comme volonté et comme représentation (1819)
Monde comme volonté et comme représentation (1819) : citation
le corps constitue “une clef pour pénétrer jusqu’à l’essence de tous les phénomènes et de tous les objets de la nature”
“Il serait impossible de trouver la signification recherchée du monde (…) si le philosophe lui-même n’était rien de plus que le pur sujet connaissant (une tête d’ange ailée sans corps) (…) En fait, il a racine dans le monde”
le corps constitue “une clef pour pénétrer jusqu’à l’essence de tous les phénomènes et de tous les objets de la nature” –> explication
Si l’on peut appréhender le corps de l’extérieur comme n’importe quel autre élément du monde, nous le percevons aussi “de l’intérieur” à travers la succession de nos actes volontaires. Double connaissance qui rend le corps si précieux et permet d’accéder à la “volonté”, la réalité derrière les apparences.
Révolution : corps n’est plus limitation opaque mais moyen de la connaissance de la volonté, force aveugle et irrationnelle qui constitue le principe unique de toute chose.
“Il serait impossible de trouver la signification recherchée du monde (…) si le philosophe lui-même n’était rien de plus que le pur sujet connaissant (une tête d’ange ailée sans corps) (…) En fait, il a racine dans le monde”
La vérité de la connaissance métaphysique n’est pas à rechercher en dehors de nous mais au sein même de l’appréhension de notre corps (au plus profond de l’expérience de notre être). Grâce à son corps, ‘lhomme devient bien la mesure de toute chose. Schopenhauer ouvre une nouvelle voie qui pose le sens de l’être non pas au delà de la nature (méta-physique) mais en son sein. BERGSON demande à la philo de se détourner des faux problèmes et de repartir des “données immédiates de la conscience”.
Nietzsche dans la Généalogie de la morale
le corps est à l’origine de la morale. « On grave qqch au fer rouge pour le fixer dans la mémoire : seul ce qui ne cesse de faire mal est conservé dans la mémoire. » Pour Rousseau dans Discours de l’inégalité parmi les hommes, l’homme sauvage vit dans l’instant, est oublieux de son passé (affect prend place uniquement dans le présent, sinon seulement anticipation ou souvenir) mais l’instrument mnémotechnqiue offert par la douleur a dressé l’homme selon Nietzsche, tant par la punition du criminel que par le spectacle offert. c’est la “mémoire du corps”
mémoire du corps par Proust
PROUST : Madeleine disparue : « Ce coup physique au cœur que donne une telle séparation et qui par cette terrible puissance d’enregistrement de tout le corps fait de la douleur qqch de contemporain à toutes les époques de notre vie où nous avons souffert. »
Nietzsche et la raison
Tout ce que nous appelons raison : réflexion, maîtrise des passions n’est que le fruit d’une intériorisation de la terreur inspirée par les terribles châtiments inscrits dans les corps.
Nietzsche et le christianisme
travail sur “schuld” aux 2 sens + besoin de faire souffrir l’autre. Selon N, tous les instincts agressifs de l’animal-homme (inimitié, cruauté, plaisir de persécuter) non-libérés à l’extérieur se sont tournés vers l’intérieur (d’où le Judaïsme : péché travail/souffrance et d’où le Christianisme : Dieu incarné qui se sacrifie lui-même pour payer la dette des pécheurs ses débiteurs. Pour N ce n’est pas croyable). Mais comme la volonté de puissance est partout : même ici dans cette rétroprojection contre soi, il y a encore la volonté de puissance. Sous quelle forme ? Se faire du mal. Qqch comme une jouissance de la mortification du corps)
