le droit de propriété Flashcards
Définition droit de propriété
« La propriété est le droit d’user, de jouir et de disposer librement et complètement d’un bien, sous réserve des limites et des conditions d’exercice fixées par la loi
Droit de propriété privé vs Droit de propriété public
Si le lien de propriété est entre une personne (physique ou morale) et un bien (meuble ou immeuble), on parlera de droit de propriété privé. Si le lien de propriété est entre l’État ou un de ses organismes et un bien (meuble ou immeuble), on parlera de droit de propriété public.
Caractéristiques du droit de propriété
usus fructus abusus
usus:
le droit d’utiliser le bien et d’en jouir;
fructus:
le droit de percevoir les fruits et les revenus (ex. : percevoir les loyers, récolter les pommes de ses pommiers, percevoir des intérêts sur des placements, etc.);
abusus:
le droit de disposer du bien, de l’hypothéquer, de le vendre, de le louer, de le donner.
L’étendue du droit de propriété
Le propriétaire d’un immeuble est propriétaire du sol, du sous-sol et du sursol (espace au-dessus du sol), avec les restrictions imposées par le législateur par les différentes lois ou règlements.
Le droit d’accession
Une autre notion pertinente à votre travail est celle de l’accession. En effet, l’article 948 du Code civil du Québec prévoit spécifiquement le droit d’accession :
«La propriété d’un bien donne droit à ce qu’il produit et à ce qui s’y unit, de façon naturelle ou artificielle, dès l’union. Ce droit se nomme droit d’accession. »
Les limites du droit de propriété
Les clauses D 2.6 a) du formulaire «Déclarations du vendeur sur l’immeuble » et 10.3 de la « Promesse d’achat » font référence aux limitations de droit privé ainsi qu’aux limitations de droit public échappant au droit commun.
Droit public
Le droit public constitue l’ensemble des lois et des règlements émanant d’un gouvernement (fédéral, provincial ou municipal). La législation qui restreint le droit de propriété, et notamment les lois et règlements suivants, a un impact sur votre travail :
- Loi sur la Régie du logement (ensemble immobilier)
- Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles
- Loi sur le patrimoine culturel
- Règlement municipal de zonage
Droit commun
Le droit commun (à ne pas confondre avec la Common Law qu’on retrouve entre autres dans les autres provinces canadiennes), est prévu au Code civil du Québec.
Limitations de droit public échappant au droit commun
Vous devez donc découvrir les limitations de droit public auquel l’immeuble de votre client est assujetti, à l’exclusion des limitations au droit de propriété visées par le droit commun. Ces limitations sont celles auxquelles tout propriétaire d’un immeuble situé dans la province de Québec est assujetti. Il est de votre devoir de découvrir tout facteur défavorable à une partie à la transaction inhérent à l’immeuble; le formulaire «Déclarations du vendeur sur l’immeuble » est l’outil qui vous permet de le faire.
L’abus de droit et les troubles de voisinage
Le Code civil du Québec mentionne que : « Toute personne a le devoir de respecter les règles de conduite qui, suivant les circonstances, les usages ou la loi, s’imposent à elle, de manière à ne pas causer de préjudice à autrui. Elle est, lorsqu’elle est douée de raison et qu’elle manque à ce devoir, responsable du préjudice qu’elle cause par sa faute à autrui et tenue de réparer ce préjudice, qu’il soit corporel, moral ou matériel. Elle est aussi tenue, en certains cas, de réparer le préjudice causé à autrui par le fait ou la faute d’une autre personne ou par le fait des biens qu’elle a sous sa garde. »
Obligation de divulguer
Votre obligation envers les acheteurs est claire : dès que vous avez connaissance d’un facteur qui pourrait défavorablement affecter un acheteur, peu importe la source d’information, vous devez le mentionner à l’acheteur, après avoir fait vos vérifications diligentes. Vérifications diligentes ne veut pas dire enquête cependant. Vous devez aussi informer votre client vendeur de votre obligation déontologique de divulguer les renseignements à tout acheteur intéressé, ou au courtier qui le représente, avant même la signature d’une promesse d’achat.
Lorsqu’il s’agit d’une information qui n’est pas reliée à la qualité de l’immeuble mais plutôt à certaines personnes,
vos vérifications et votre façon de livrer l’information à un acheteur avec objectivité sont des éléments primordiaux pour éviter un recours pour atteinte à la réputation.
l’information devant être transmise à un acheteur avant que ce dernier complète une promesse d’achat …
, vous devrez vous assurer de conserver la preuve que vous l’avez fournie (témoin, courriel, etc
Le bornage
Lorsque la limite entre deux propriétés est mise en doute, c’est donc le bornage qui l’établit de façon irrévocable et permanente. - Amiable - judiciaire les propriétaires des terrains contigus doivent intervenir; il ne s’agit pas d’une opération unilatérale.
Bornage à l’amiable
Il est dit à l’amiable si les propriétaires des terrains contigus s’entendent.
Bornage judiciaire
Il est dit judiciaire en cas de litige entre les deux propriétaires et que le tribunal (Cour supérieure) doit trancher.
Qui paie pour le bornage
Dans un cas Bornage judiciaire ou Bornage à l’amiable, les frais sont partagés à parts égales entre les propriétaires des 2 terrains.
Distinction entre un piquetage et un bornage
- Bien qu’effectué par un arpenteur, le piquetage constitue une opinion de ce dernier quant aux limites d’un terrain. Le piquetage est une opération unilatérale et au seul bénéfice de son client. La pose de repères n’est pas permise si cette dernière perturbe l’occupation des lieux. Le piquetage n’est pas opposable aux voisins. - Le bornage établit de façon irrévocable, sans appel et permanente la limite entre deux terrains, lorsque cette limite est mise en doute. Dans le cadre d’un bornage, les propriétaires des terrains contigus doivent intervenir; il ne s’agit pas d’une opération unilatérale. Le bornage se soldera par la pose de bornes et la publication d’un procès-verbal au Registre foncier. Le bornage est opposable envers tous.
Le propriétaire qui a une source dans le sous-sol de son terrain peut :
en user et en disposer
Par ailleurs, le toit des immeubles doit être établi de manière
à ce que les eaux, les neiges et les glaces tombent sur le fonds du propriétaire et non chez le voisin.
Bien que la section D7 du formulaire «Déclarations du vendeur sur l’immeuble » énonce des déclarations relatives à la toiture, ces dernières ne concernent pas l’écoulement de l’eau de pluie, de neige ou de glace chez le voisin. Si c’est le cas,
le vendeur cochera oui à la section D13.9 et énoncera clairement le problème relatif à l’écoulement d’eau à la section D14, ainsi que la solution apportée, le cas échéant (ex. : servitude de tolérance accordée par le voisin).