La Mise En Oeuvre D’une Croissance Soutenable Flashcards
Bien public mondial (BPM)
Un bien public est qualifié de mondial à deux conditions :
– ses bénéfices profitent à l’ensemble des pays et de la population mondiale ;
– il répond aux besoins des générations présentes sans entraver ceux des générations futures.
Les trois catégories de BPM
– les biens publics mondiaux naturels : le climat, la biodiversité, les forêts, les océans, l’eau potable… L’enjeu est la surutilisation de ces biens ;
– les biens publics mondiaux d’origine humaine : connaissances scientifiques, technologie, recherche médicale… L’enjeu est leur sous-utilisation ;
– les « résultats politiques globaux » : la paix, la santé publique, la stabilité du système financier international, la lutte contre la pauvreté dans le monde… L’enjeu est leur sous-production, résultant d’une action collective insuffisante.
Par exemple, les États-Unis, gros émetteur de gaz à effet de serre, ne participent pas toujours aux actions collectives en matière de climat, en raison des efforts à fournir qui pourraient freiner leur activité économique et détérioreraient la situation de l’emploi.
Qu’est ce qui est nécessaire pour préserver les BPM
À l’instar des biens publics, les BPM ne sont pas des biens marchands échangeables sur des marchés. Ils doivent donc résulter d’une action collective des États, qui n’ont pas intérêt à les produire seuls. C’est donc avec une coopération internationale que des actions collectives pourront être élaborées et mises en oeuvre pour la préservation des BPM.
L’objectif de la transition écologique
L’objectif de la transition écologique est la mise en place d’un nouveau modèle de croissance qui prend en compte non seulement les défis écologiques mais également les défis économiques et sociaux. Avec la transition écologique, il faut repenser les façons de produire, de travailler et de vivre ensemble sur un territoire, pour le rendre plus écologique. En ce sens, la transition écologique représente une période d’adaptation qui permet d’adopter de nouveaux schémas énergétiques privilégiant les énergies renouvelables, en opposition au schéma actuel principalement basé sur l’exploitation des énergies fossiles ou carbonées (pétrole, gaz, charbon…).
Les objectifs de transition écologique de l’Union européenne
Le Pacte vert européen, appelé aussi « Green New Deal européen », présenté en décembre 2019, désigne un ensemble d’initiatives politiques de la Commission européenne pour mettre en oeuvre une transition écologique dans l’Union européenne.
Il vise deux objectifs de croissance soutenable :
– objectif principal : atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, c’est-à-dire une situation équilibrée entre les émissions et l’absorption de carbone ;
– objectif intermédiaire : réduction des gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030.
Les leviers d’action pour une transition écologique
La transition écologique intègre une transition énergétique. En France, la loi du 22 août 2021 relative à « la lutte contre le dérèglement climatique » fixe des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de baisse de la consommation énergétique globale, en privilégiant les énergies renouvelables comme le bois, l’hydraulique ou l’éolien.
En transformant le système énergétique actuel, la transition écologique permet de s’orienter vers une économie plus sobre en énergie.
La lutte contre le réchauffement climatique
Selon les experts du GIEC, la lutte et l’adaptation au réchauffement climatique est un levier pour la transition écologique, car elle réduit les émissions de gaz à effet de serre.
Elle implique une coopération internationale.
Les instruments de la transition écologique et leurs impacts
La transition écologique doit créer les instruments qui permettront d’atteindre les objectifs durables. L’État oriente donc le comportement des agents économiques vers un développement durable et vers une croissance soutenable, c’est-à-dire qui pourra être supportée par la planète à long terme.
Les instruments de la transition écologique mis en place par l’État sont de trois types; ils peuvent impacter la consommation, la production ou l’investissement :
– la réglementation : interdiction de certains produits en plastique jetables dès 2022, comme le prévoit la loi de 2016 sur la biodiversité, avec une interdiction totale prévue pour 2040, qui impacte la production des entreprises et les habitudes de consommation des ménages ;
– les taxes : la taxe carbone de 2014 sur les émissions de dioxyde de carbone des entreprises incite les entreprises à investir dans des technologies propres ;
– les aides financières : MaPrimeRénov’, aide pour la transition énergétique prévue dans la loi de finances 2022 permet de réduire le montant des dépenses d’isolation thermique des ménages. MaPrimeRénov’ oriente les comportements de consommation vers le développement durable.
Le modèle de l’économie circulaire : trois domaines en interaction
FABRICATION ➡️ CONSOMMATION / UTILISATION ➡️ RECYCLAGE ♻️
Les trois domaines interagissent ; par exemple :
- la production répond à une demande pour des produits alimentaires locaux (développement des magasins de producteurs);
- les producteurs revoient leurs procédés de fabrication pour s’engager dans une production durable (commerce équitable) ;
- les consommateurs contribuent à allonger la durée de vie des produits en préférant l’usage plutôt que la possession (BlaBlaCar).
Les activités de production sont celles qui contribuent le plus à l’émission de gaz à effet de serre : 62 % des émissions mondiales sont rejetées lors de l’extraction et de la fabrication des produits.
L’économie circulaire s’inscrit dans la transition écologique car elle contribue à développer un modèle de consommation et de production qui préserve l’environnement.
Les nouveaux modes de consommation des ménages
De nouveaux modes de consommation émergent qui répondent aux enjeux de la transition écologique :
– l’économie collaborative permet la mutualisation et le partage des ressources (partager son appartement avec la plateforme Airbnb) ;
– l’économie de l’usage permet l’utilisation du bien plutôt que son achat (services d’abonnement aux vélos en libre-service, à la musique avec Spotify…).
Les nouveaux modes de production des entreprises
Les entreprises peuvent orienter leurs activités vers une production durable en développant :
– une fabrication intégrant une démarche durable : écoconception, extraction durable, écologie industrielle et territoriale ;
– une économie de la fonctionnalité développant des solutions intégrées dans une perspective de développement durable : partage de voitures électriques, lutte contre l’obsolescence programmée (impulsée par le législateur), etc.
Les modes de gestion des déchets
Les principaux modes de gestion des déchets sont le tri à la source, le recyclage, la valorisation, et l’enfouissement. C’est en valorisant et en recyclant les produits usagés et les déchets que l’économie circulaire peut répondre à certains enjeux de la transition écologique.
La gestion des déchets diffère selon le niveau de revenu des pays : les pays riches jettent en moyenne 2,21 kg de déchets par jour, contre 0,46 kg dans les pays à bas revenu. Dans les pays les plus riches, la gestion des déchets concerne 98 % des déchets et produits usagés, contre seulement 7 % dans les pays plus pauvres.
Comprendre le secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS)
Le secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS) désigne un ensemble d’organisations dont les modes de gestion sont démocratiques et participatifs, et dont les profits sont réinvestis. Leur fonctionnement est fondé sur des principes de solidarité et d’utilité sociale.
Les acteurs de l’ESS sont :
– les associations : elles n’ont pas de but lucratif et sont le principal employeur du secteur de l’ESS, avec environ 80 % des emplois du secteur ;
– les coopératives, SCOP : la propriété est majoritairement détenue par les salariés ;
– les mutuelles : les cotisations des adhérents servent à indemniser tous les adhérents;
– les fondations : elles réalisent une mission d’intérêt général ;
– les entreprises sociales : ce sont des entreprises caractérisées par un fort impact social et qui allient efficacité économique et volonté de créer un changement social.
Les emplois de l’ESS représentent 14 % de l’emploi salarié privé total, avec 68 % d’emplois féminins. L’ESS développe des innovations sociales pour renouveler et repenser nos façons de consommer et de produire. Elle contribue donc à la transition écologique en participant à la création d’un nouveau modèle de production et de consommation.
Après la récession de 2009, elle a enregistré en 2019 une dixième année consécutive de croissance. Avec la crise sanitaire, elle connait une récession de 5 % en 2020, mais qui reste moins importante que celle des autres pays européens.
