L' attribution causale Flashcards
Qu’est ce que le biais de correspondance ?
Citez et décrivez une étude décrivant ce biais (en donnant le nom de l’auteur)
Qu’est ce que le biais de correspondance ?
Citez et décrivez une étude décrivant ce biais (en donnant le nom de l’auteur)
Biais de correspondance = tendance à situer la causalité des comportements au niveau de l’individu (attribution interne à la personne, en termes de compétence, de trait de personnalité…) alors même que les conditions nécessaires à ce type d’attribution ne sont pas remplies.
Etude : Ross et al. 77.
Participants : tirage au sort pour savoir s’ils seront :
- questionneur (va créer des questions de culture G)
- questionné (va répondre)
- témoin (va regarder)
Tout le monde doit évaluer le niveau de culture G du Questionneur & du Questionné
Tous perçoient le Questionneur comme étant plus cultivé !
Selon le modèle de l’inférence correspondante de JONES et DAVIS (1965), lequel des comportements suivants sera considéré comme le plus informatif quant à la personnalité de son auteur ? :
- une mère qui soigne son enfant qui vient de faire une chute malencontreuse
- une mère qui giffle son enfant et qui vient de faire une chute malencontreuse
le modèle de l‘inférence correspondante de JONES et DAVIS (1965) :
S’applique aux situations dans laquelle l’observateur ne dispose que d’une seule information.
Etape 1 : il observe les effets d’une action voulue par l’acteur
Etape 2 : il cherche l’intention
=> il en déduit une disposition (ex : trait de personnalité)
Selon 2 principes (recherche des effets non communs & désirabilité sociale), ce sont les comportements socialement indésirables ou en désacord avec le rôle de l’individu qui nous éclairent plus sur l’individu observé.
D’après ceci, le comportement qui sera considéré comme le plus informatif quant à la personnalité de son auteur sera La mère qui giffle son enfant et qui vient de faire une chute malencontreuse.
La théorie de l’inférence correspondante : Les deux principes (Recherche des effets non communs & Désirabilité sociale) seraient utilisés par les individus pour déduire le caractère de la personne observée (ses traits de personnalité).
Que démontre l’exp de LANGER et RODIN menée auprès des personnes âgées ?
Que démontre l’exp de LANGER et RODIN menée auprès des personnes âgées ?
Sur l’importance du sentiment de contrôle
Langer et Rodin (1976) ont montré que des personnes âgées qui reçoivent des visites d’étudiants, en tirent plus de bénéfices lorsqu’ils gardent le contrôle sur ces visites.
Les personnes qui peuvent choisir elles-mêmes l’heure des visites montrent une amélioration de leur état de santé et de leur niveau général d’activités par rapport aux personnes qui reçoivent le même nombre de visites mais toujours par surprise.
Par ailleurs, lors du suivi à long terme de cette étude, une conséquence tragique et inattendue a été observée : lorsque les visites des étudiants ont cessé (à la fin de l’étude), les personnes qui avaient
habituellement le contrôle sur ces visites ont plus souffert de cet arrêt que celles qui n’en avaient jamais eu le contrôle : leur taux de mortalité a subitement augmenté !
Cette expérience malheureuse montre qu’un sentiment de contrôle, même illusoire, permet de s’adapter aux événements, et que sa perte peut avoir des conséquences tragiques.
A) quels sont les résultats de l’étude menée par TAYLOR et JAGGI (1974) auprès d’adultes du Sud de l’Inde qui devrait expliquer une liste de comportements ?
B) Comment ce phènomène a t-il été nommé ?
A) quels sont les résultats de l’étude menée par TAYLOR et JAGGI (1974) auprès d’adultes du Sud de l’Inde qui devrait expliquer une liste de comportements ?
Taylor et Jaggi ont choisi comme sujets un groupe d’adultes hindous. Ils leur ont demandé d’expliquer un comportement positif d’un acteur :
- si l’acteur était hindou, ils ont proposé des causes internes à l’acteur.
- si l’acteur était musulman, ils ont proposé des causes externes
Les sujets ont aussi dû expliquer les comportements négatif d’un acteurs :
- si l’acteur était hindou, ils ont proposé des causes externes, liées à la situation
- si l’acteur était musulman, ils ont proposé des causes internes.
B) Comment ce phènomène a t-il été nommé ?
Ce phénomène est nommé l’Erreur utlime d’attribution, cad la nécessité d’expliquer des événements d’une façon qui favorise l’identité sociale du groupe d’appartenance.
Qu’ont montré DUBOIS et LEPOULITIER 1991 ?
Ces travaux, et le développement qu’en propose BEAUVOIS 1994, apportent une éclairage particulier sur les erreurs et les biais d’attribution causale : expliquez cet éclairage
La norme d’internalité est une norme sociale de jugement. La valorisation sociale des explications
internes se manifeste indépendamment de la connotation positive ou négative des événements.
En effet, c’est là une des originalités de la théorie
de la norme d’internalité : elle fait abstraction de la désirabilité des événements et ne prend en compte que la valeur propre des explications. Qu’il s’agisse d’expliquer une bonne ou une mauvaise conduite, un échec ou une réussite, elle postule qu’en chaque cas l’explication interne demeure la plus valorisée.
DUBOIS et LEPOULITIER ont pris un groupe d’enseignants. Ils leur ont donné des dossiers fictifs d’élèves, en leur demandant de faire des pronostics concernant le passage en 6e.
Les dossiers contenaient des questionnaires fictifs présentant l’élève comme ayant choisi des causes internes ou externes / Les résultats scolaires / le niveau socio-économique de la famille (bas ou élevé)
Résultats : Les élèves ayant choisi le maximum d’explications internes ont été jugés plus positivement;
Fournir une attribution interne, c’est faire une attribution de responsabilité : Arthur et Emma n’ont que ce qu’ils méritent.
B) Ces travaux, et le développement qu’en propose BEAUVOIS 1994, apportent une éclairage particulier sur les erreurs et les biais d’attribution causale : expliquez cet éclairage
La théorie de la norme d’internalité nous offre une relecture des résultats produits par la recherche sur l’attribution causale : elle montre que les biais attributionnels ont une utilité sociale.
L’expression de l’internalité permet :
- de contribuer à occulter le poids de l’environnement , de la situation, sur le comportement individuel : ainsi, chacun a ce qu’il mérite, pas besoin de remettre en cause les rapports de domination au sein de la société...
- elle fait de l’évaluation un mode d’expression du pouvoir. Elle permet de situer l’origine des résultats de l’évaluation au niveau des dispositions indivuduelles.
Pour conclure à l’existence d’une norme, il faut 3 critères :
- que les explications internes soient valorisées socialement
- la norme est l’expression d’une collectivité donnée
- La norme fait l’objet d’un apprentissage social.
Expliquez brièvement (1 ou 2 phrases) pourquoi KELLEY a fini par proposer l’existence de schéma causaux ?
Expliquez brièvement (1 ou 2 phrases) pourquoi KELLEY a fini par proposer l’existence de schéma causaux ?
Kelley (1972, 1973) reconnaît que le modèle de la covariation* est idéalisé et qu’il y a des circonstances dans lesquelles l’observateur manque d’informations, de temps ou de motivation pour examiner des observations multiples.
Lorsque l’information est incomplète, les attributions sont faites sur la base d’une observation unique en employant des schémas causaux.
* Pour mémoire, KELLEY a établi le modèle de la COVARIANCE :
- il s’applique dans les cas où l’observateurr dispose de plusieurs informations sur le comportement à expliquer.
- principe : si l’on perçoit une condition au moment où un événement survient, et que l’on ne le voit pas lorsque l’événement ne survient pas => on en conclu que la condition a causé l’événement.
- en découlent 3 critères :
- critère de distinctivité (la personne a t-elle le cpt observé dans d’autres situation, ou bien seulement dans la situation présente. si elle ne l’a que dans la situation présente, c’est distinctif)
- critère de concensus (d’autre personnes ont elles le même comportement que la personne cible lorsqu’elles sont dans la même situation ? plus il y a de concensus, plus l’attribution sera grande. Ce critère est souvent négligé par rapport aux autres)
- critère de la consistance (la personne cible a t-elle toujours le même cpt lorsqu’elle est placée dans la même situation ? si oui l’attribution à la causalité de l’événement est élevée).
- critère de consistance
A) Citez et illustrez par un exemple les deux grands types d’attibutions causales distingués par HEIDER ?
B) Sur quelles dimension ces deux types d’explications se distinguent-elles ?
A) Citez et illustrez par un exemple les deux grands types d’attibutions causales distingués par HEIDER ?
Selon HEIDER, les deux grands types d’attribution causale sont :
- Les explications INTERNES, qui font par exemple référence aux efforts, à la motivation ou aux intentions d’une personne. Ex : Maël a eu une bonne note car il travaille beaucoup.
- les explications EXTERNES, qui font référence par exemple à la difficulté de la tâche ou à la chance. Ex : Maël a eu une bonne note car l’interrogation était facile.
B) Sur quelles dimension ces deux types d’explications se distinguent-elles ?
Les explications internes font références à nos dispositions personnelles, les explications externes sont référence à des explications situationnelles.
Ces dimensions se distinguent par le fait que les explications INTERNES sont le plus souvent invoquées = Biais d’INTERNALITE. Il nous permettrait de renforcer notre besoin de contrôle sur le monde, notre sentiment de maîtrise.
A) définissez ce que JONES et DAVIS 1965 appellent le principe des effets non commun et le principe de désirabilité sociale ?
B) Que permettent de prédire ces deux principes ?
A) définissez ce que JONES et DAVIS 1965 appellent le principe des effets non commun et le principe de désirabilité sociale ?
Jones et Davis travaillent sur la théorie de l’inférence correspondante (recherche du caractère, de la personalité d’un individu, sur la base d’une obseravation unique)
Principe des effets non commun : c’est le fait que l’observateur on cherche à savoir si le comportement observé a eu des conséquences que d’autres comportements possibles n’auraient pas produit (des effets non communs). Plus il y a d’effets non communs à un comportement, plus l’attribution correspondante sera importante. Ex : si un étudiant choisi une fac plutôt qu’une autre, seules les caractèristiques qui différencient les fac guident l’observateur (ce sont des effets non-communs).
Principe de désirabilité sociale : c’est le fait que l’observateur utilise ses croyances sur ce qu’il pense que d’autres acteurs auraient fait dans la même situation. Les comportements socialement indésirables ou en désacord avec le rôle de l’individu nous éclairent plus sur les individus observés.
B) Que permettent de prédire ces deux principes ?
Ces deux principes (Recherche des effets non communs & Désirabilité sociale) seraient utilisés par les individus pour déduire le caractère de la personne observée (ses traits de personnalité). Cela n’est possible que si le comportement de la personne observée a bien été intentionnel.
Quelles sont les deux critiques qui ont été formulées par rapport au modèle de JONES et DAVIS 1965 ?
Quelles sont les deux critiques qui ont été formulées par rapport au modèle de JONES et DAVIS 1965 ?
Rappel : La théorie de l’inférence correspondante dit que : deux principes (Recherche des effets non communs & Désirabilité sociale) seraient utilisés par les individus pour déduire le caractère de la personne observée (ses traits de personnalité). Cela n’est possible que si le comportement de la personne observée a bien été intentionnel.
2 critiques :
- La théorie de l’inférence correspondante implique que le comportement soit toujours causé par des intentions, elles mêmes causées par des dispositions de la personne.
- Dans ce modèle, l’observateur se base sur une observation unique, alors que le comportement peut varier pour une même personne (un individu égoîste peut parfois se montrer généreux).
A) Décrivez brièvement les résultats (pas la procédure) de l’expérience sur les questionneurs et les questionnés de ROSS, AMAILE et STEINMETS 77 ?
B) comment appelle-t-on ce phénomène ?
A) Décrivez brièvement les résultats (pas la procédure) de l’expérience sur les questionneurs et les questionnés de ROSS, AMAILE et STEINMETS 77 ?
Les résultats de cette expérience : tous (questionné, questionneur, observateur), jugent le questionneur comme le plus cultivé, bien que ce soit lui qui ait choisi les questions (dont forcement il connaissait les réponses).
Pour mémoire “question pour un champion”
B) comment appelle-t-on ce phénomène ?
C’est le Biais de correspondance ou Biais de suratribution = tendance à situer la causalité des comportements au niveau de l’individu, même si la cause est totalement déternminée par la situation. Pour les individus, l’acte d’une personne traduit une disposition interne, même s’ils perçoivent l’acte comme non intentionnel.
A) Qu’est ce que le biais acteur / observateur ?
B) Par qui a-t-il été mis en évidence ? Expliquez en quoi la norme d’internalité permet de dépasser la notion de “biais” dans l’attribution causale.
A) Qu’est ce que le biais acteur / observateur ?
Nous avons plus tendance à avoir recours à des explications internes lorsque nous devons expliquer le comportement d’une autre personne, que lorsque nous devons expliquer notre propre comportement.
B) Par qui a-t-il été mis en évidence ? Expliquez en quoi la norme d’internalité permet de dépasser la notion de “biais” dans l’attribution causale.
Le biais acteur/ observateur a été mis en évidence par JONES et NISBETT (1972).
Ce biais d’attribution causale serait dû à la norme d’internalité.
La théorie de la norme d’internalité nous offre une relecture des résultats produits par la recherche sur l’attribution causale : elle montre que les biais attributionnels ont une utilité sociale.
L’expression de l’internalité permet :
- de contribuer à occulter le poids de l’environnement , de la situation, sur le comportement individuel : ainsi, chacun a ce qu’il mérite, pas besoin de remettre en cause les rapports de domination au sein de la société…
- elle fait de l’évaluation un mode d’expression du pouvoir. Elle permet de situer l’origine des résultats de l’évaluation au niveau des dispositions indivuduelles.
Rappel : une norme sociale de jugement définit ce qui est désirable et ce qui est utile au bon fonctionnement de la société, ce qui est nécessaire à la réalisation des objectifs de la société.
La norme d’internalité est la valorisation sociale des explications des comportements et des renforcements qui accentuent le rôle de l’acteur comme facteur causal.
A) Selon HEIDER et ses contemporains, quel type d’événement est le plus susceptible d’entrainer une activité de recherche de causes ?
B) Décrivez une étude qui illustre ce phénomène.
A) Selon HEIDER et ses contemporains, quel type d’événement est le plus susceptible d’entrainer une activité de recherche de causes ?
Selon Heider et ses contemporains (HASTIE), plus un événement est innatendu / surprenant, plus on en cherche activement les causes.
B) Décrivez une étude qui illustre ce phénomène.
L’expérience de LAU et RUSSEL 1980.
Etude sur les explications données par la presse americaine sur les résultats sportifs.
1ere observation : Les intervenant produisent nettement plus de justifications lorsque l’issue de la rencontre a été inattendue, qu’il s’agisse d’une victoire ou d’une défaite.
(2ere observation :Quand l’équipe locale gagne : on trouve plus d’explication internes dans la presse. / Quand l’équipe locale perd : on trouve plus d’explications externes dans la presse. /Les résultats sont encore plus marqués lorsque ce sont les joueurs qui commentent (que lorsque ce sont les journalistes)).
Puisque nous avons besoin de contrôler notre environnement, il n’est pas étonnant que les événements qui nous affectent le plus induisent une recherche très active de leurs causes. De manière plus générale, plus un événement est inattendu ou surprenant plus il suscite une activité attributionnelle intense (Hastie, 1984), quel que soit le domaine considéré.
Lau et Russel (1980)
A ) Selon JONES et DAVIS, les individus ont recours à deux principes pour décider s’il convient de réalisser une inférence correspondante. Quels sont-ils ?
B) décrivez ces deux principes.
A ) Selon JONES et DAVIS, les individus ont recours à deux principes pour décider s’il convient de réalisser une inférence correspondante. Quels sont-ils ?
B) décrivez ces deux principes.
Jones et Davis travaillent sur la théorie de l’inférence correspondante (recherche du caractère, de la personalité d’un individu, sur la base d’une obseravation unique), se base sur 2 principes :
- Principe des effets non communs
- Principe de désirabilité sociale
Principe des effets non communs : c’est le fait que l’observateur on cherche à savoir si le comportement observé a eu des conséquences que d’autres comportements possibles n’auraient pas produit (des effets non communs). Plus il y a d’effets non communs à un comportement, plus l’attribution correspondante sera importante. Ex : si un étudiant choisi une fac plutôt qu’une autre, seules les caractèristiques qui différencient les fac guident l’observateur (ce sont des effets non-communs).
Principe de désirabilité sociale : c’est le fait que l’observateur utilise ses croyances sur ce qu’il pense que d’autres acteurs auraient fait dans la même situation. Les comportements socialement indésirables ou en désacord avec le rôle de l’individu nous éclairent plus sur les individus observés.
expliquez ce qu’est le principe de la distinctivité de KELLEY, en vous basant sur l’étude de Mc ARTHUR 72 qui a mis en évidence ce principe.
expliquez ce qu’est le principe de la distinctivité de KELLEY, en vous basant sur l’étude de Mc ARTHUR 72 qui a mis en évidence ce principe.
Principe de distingtivité : on regarde si la personne a le comportement observé dans d’autres situations, ou bien seulement dans la situation présente. Si le comportement est visible seulement dans la situation présente (Pierre me félicite après un exposé et il ne le fait pas de manière systèmatique), j’aurai tendance à penser que c’est bien mon exposé qui engendre le compliment.
Etude de Mc ARTHUR : on demande à des étudiants de juger une situation fictive : Jean est spectateur face à un comique, il rit en voyant le comique 1 et pas devant les autres / autre situation : Jean rit de tous les comiques.
Les étudiants ont plus tendance à voir une cause externe comme responsable du rire de Jean (le comique était bon) si sa réaction est distinctive (cad s’il ne rit pas à tous les autres comiques).
En quoi le modèle de GILBERT est-il original par rapport à ceux qui ont précédé ?
En quoi le modèle de GILBERT est-il original par rapport à ceux qui ont précédé ?
Glibert propose de décomposer le processus d’attribution dispositionnelle en 3 étapes :
- Etape 1, perception du comportement (en entend Pierre crier sur Mathilde)
- Etape 2, Caractèrisation (en faisant une inférence dispositionnelle) : on caractèrise Pierre comme violent (processus relativement automtique)
- Etape 3, CORRECTION en tenant compte des contraintes situationnelles (processus relativement contrôlé, qui mobilise plus de ressources de l’individu).
L’originalité du modèle de Gilbert réside dans la différenciation des 3 étapes de traitement selon leur niveau d’automaticité : plus une étape est tardive, plus elle nécéssiterait un investissement cognitif important (des ressources importantes)