ITEM-75 : TABAC Flashcards
A : Quels sont les principaux risques liés au tabagisme actif, au tabagisme passif, et au tabagisme in utero ?
> 8 millions de morts attribuables au tabac chaque année dont 1.2 million liés au tabagisme passif
Tabagisme actif : Cancers,
Maladies cardiovasculaires,
Maladies respiratoires.
Tabagismee passif : augmentation d’infections ORL et pulmonaires chez l’enfant et le nourrisson. Augmentation du risque de mort subite du nourrisson.
Tabagisme in utero : fausses couches, RCIU, GEU, accouchements prématurés.
A : Quels sont les principaux types de dépendance entraînés par le tabac et comment l’évaluer ?
Dépendance physique ou pharmacologique => directement liée à la nicotine et à son passage très rapide vers le cerveau. Elle se fixe alors sur Rc cholinergiques nicotiniques et stimule les
systèmes de récompense, en modulant la libération de nombreux neurotransmetteurs (comme la dopamine).
Dépendance psychologique => « effets positifs » que le fumeur associe à la
cigarette, utilisée pour « se relaxer », « réfléchir », « l’effet coupe-faim ».
Dépendance comportementale (ou sociale) => situations répétées associées à la cigarette et qui peuvent déclencher l’envie «réflexe » de fumer (moments de convivialité,
association avec d’autres substances addictives, etc).
B : C’est quoi une cigarette électronique ?
= vaporiseur personnel ou systèmes électroniques de
délivrance de la nicotine
= dispositif composé d’une batterie, d’une cartouche contenant un liquide et d’une
résistance. Lors de l’inspiration, le liquide chauffé, mélangé à l’air inspiré, est diffusé sous forme de vapeur, inhalée par l’utilisateur. En raison de l’absence de combustion, la cigarette électronique ne
dégage pas de CO ni de goudrons.
Le liquide contient : des substances aromatiques variées, du propylène glycol, de la glycérine végétale, des additifs, des concentrations variées de nicotine (Haut / Moyen / Bas) voire sans nicotine.
La cigarette électronique peut être considérée comme une aide au sevrage tabagique
B : Toxicité de la nicotine, des goudrons et de la fumée de tabac
Fumée = aérosol = mélange de gaz et de particules.
- Nicotine = dépendance
- Goudrons = cancérigènes + modifications des cellules épithéliales bronchiques
- Radicaux libres = dégradation de la paroi alvéolaire
- Gaz toxiques (CO) qui se fixe sur l’Hb =>hypoxie => lésions endothéliales => complications cardiovascu
- Métaux lourds (cadmium, plomb, chrome, mercure)
- Agents de saveurs
B : Quel est le mécanisme d’atteinte artérielle (thrombogénicité, vasomotricité,
inflammation) ?
Gaz toxiques (CO) qui se fixe sur l’Hb =>hypoxie => lésions endothéliales => complications cardiovascu
Agents oxydants responsables de l’inflammation
A : L’âge de début, le pourcentage de dépendants et la mortalité mondiale et
française liée au tabac et les risques
=1ère cause de mortalité évitable
>75000 DC/an en FR
Un fumeur sur 2 meurt d’une maladie liée au tabac.
En France, en 2021, près d’un adulte sur trois fume et un sur quatre fume de manière
quotidienne.
B/ Les tendances épidémiologiques du tabagisme au cours du temps
1,3 milliard de fumeurs dans le monde
Baisse du tabagisme depuis 2017 puis réaugmentation depuis 2020 #Covid
A/ Tabagisme chez les jeunes
En 2021, on notait une baisse importante de la consommation de tabac et de l’usage quotidien
chez les jeunes de la classe de 3ème. En 2017, l’expérimentation du tabac est réalisée en moyenne à 14,4 ans et la consommation quotidienne à 15,1 ans.
=> légère prédominance masculine
A/ Tabagisme chez les hommes et les femmes
Il y a 1,3 milliard de fumeurs dans le monde (36,7 % des hommes et 7,8 % des femmes).
En 2021, parmi les personnes âgées de 18 à 75 ans, la France comptait 15 millions de fumeurs (34,7% des hommes et 29,2% des femmes) dont 12 millions de fumeurs quotidiens (27,8% des hommes et 23% des femmes)
A/ Tabagisme chez la femme enceinte
En 2017, parmi les mères d’enfants de cinq ans ou moins, 27,9 % déclaraient
qu’elles fumaient lorsqu’elles ont appris être enceintes. Parmi elles, 30 % ont déclaré avoir arrêté dès qu’elles l’ont appris, 20 % ont arrêté au cours de leur grossesse, 44 % ont diminué la quantité
de tabac fumé et 6 % n’ont pas diminué. Ce sont les femmes les plus âgées (35 ans ou plus) et celles ayant un niveau de diplôme au moins égal au bac qui étaient plus à risque de fumer au cours de leur grossesse.
A/ Quels sont les modes de consommation du tabac ?
- De manière inhalée, après combustion à haute température :
o Cigarettes manufacturées, cigarettes roulées, cigarillos, cigare et pipe.
o Chicha - De manière inhalée, après combustion incomplète : les produits de tabac chauffé. Ces derniers ne doivent pas être confondus avec la cigarette électronique. Les produits du tabac chauffé doivent être considérés comme des cigarettes et ne peuvent être conseillés.
- De manière inhalée, sans combustion :
o La cigarette électronique (ou vaporiseur personnel ou systèmes électroniques de
délivrance de la nicotine). Les puffs correspondent à des cigarettes électroniques
jetables.
o On soulignera le fait qu’il existe également des modes inhalés pour la délivrance du
traitement substitutif nicotinique.
o Le snuff ou tabac à priser qui est sniffé. - De manière ingérée :
o Le snus, est un tabac humide en sachet qui est disposé entre la gencive et la lèvre supérieure. Sa vente est interdite en Europe (sauf en Suède).
o Le tabac à chiquer.
A/ L’ordre de grandeur du nombre de cas de cancer liés au tabac
Un cancer sur quatre est dû au tabac
=> Cancers du poumon (10 à 15 fois plus de risque).
Le risque dépend du nombre de cigarettes / jour et surtout de la durée du tabagisme.
Les autres cancers liés au tabac :
- Voies aéro-digestives supérieures (ORL, œsophage)
- Vessie, reins, uretères,
- Autres : Estomac, côlon, rectum, foie, pancréas, col utérin, ovaire, leucémie
myéloïde.
A/ Quelle est la part du tabac dans la mortalité en France ?
Le tabac est la 1ère cause de mortalité évitable en France et dans le monde.
75 000 décès/an en France.
A/ Mortalité liée au tabagisme actif
Le tabac est la 1ère cause de mortalité évitable en France et dans le monde.
Quel est l’impact sur la mortalité cardiovasculaire ?
Le tabac multiplie par 20 le risque de MCV :
- Cardiopathies ischémiques, coronaropathies
- Artériopathie
- HTA
- AVC
- Anévrysmes de l’aorte
CO se fixe sur l’hémoglobine, créant l’hypoxie :
- Entraine des lésions endothéliales.
La fumée de tabac
- Entraine une dysfonction endothéliale,
- Favorise l’agrégation plaquettaire : augmente thromboses artérielles
Tabagisme passif : augmente le risque relatif de décès par maladie cardiovasculaire de 20 à 30 %
A/ L’épidémiologie du tabagisme et celles des principales maladies liées au
tabac
La BPCO :
- 3,5 millions de personnes sont touchées en France dont 2/3 l’ignorent.
- Peut évoluer vers l’insuffisance respiratoire
- Risque de cancer du poumon multiplié par 3
Asthme :
- Le tabagisme actif et passif favorise les exacerbations
- Facteur de mauvais contrôle de l’asthme
Pathologies bucco-dentaires : coloration des dents, parodontopathie, déchaussement dentaire
Pathologies dermatologiques:
acné, vieillissement cutané, coloration des ongles
Troubles sexuels et de la fécondité
Maladies psychiatriques
A/ L’épidémiologie du tabagisme passif, les grandes notions de sur-risque
1.2 million de morts liés au tabagisme passif
Tabagismee passif : augmentation d’infections ORL et pulmonaires chez l’enfant et le nourrisson. Augmentation du risque de mort subite du nourrisson.
B/ Quelles sont les catégories socio-professionnelles (CSP) des fumeurs en France ?
Ceux qui fument le plus : personnes à faibles revenus, n’ayant aucun diplôme ou un
diplôme inférieur au baccalauréat, chômeurs.
A/ Comment dépister la consommation de tabac ?
Repérage précoce :
demander à chaque consultation si le patient fume et s’il envisage d’arrêter.
Dépendance physique est évaluée par le test de
Fagerström
A/ Quelles sont les modalités de diagnostic de la dépendance ?
Diagnostic de certitude d’une dépendance à une substance, selon la CIM-10, est définie par la présence concomitante d’au moins trois des manifestations suivantes, au
cours de la dernière année :
* Désir puissant ou compulsif d’utiliser la substance ;
* Difficulté à contrôler l’usage de la substance ;
* Syndrome de sevrage physiologique lorsque le sujet diminue ou arrête la consommation de
la substance ;
* Mise en évidence d’une tolérance aux effets de la substance (le sujet a besoin d’une
quantité plus importante de la substance pour obtenir l’effet désiré) ;
* Abandon progressif des autres sources de plaisir et d’intérêt au profit de la substance ; et
augmentation du temps passé à se procurer la substance, la consommer ou récupérer de
ses effets ;
* Poursuite de la consommation de la substance malgré la survenue de conséquences
manifestement nocives.
A/ Quels sont les signes de sevrage en tabac ?
= facteurs de rechute principaux => chute de la nicotinémie.
- trouble de l’humeur,
- céphalée,
- insomnie, irritabilité, cauchemars,
- frustration, colère,
- anxiété, nervosité,
- difficultés de concentration,
- augmentation de l’appétit et/ou prise de poids.
B/ Connaître le diagnostic des comorbidités psychiatriques et addictives
- Troubles anxio-dépréssifs
- Consommation d’autres produits psychoactifs : Alcool, Cannabis …
A/ Quels sont les moyens de prévention primaire et secondaire ?
En France, la loi Veil de 1976, la loi Evin de 1991 et le décret Bertrand de 2006 ont mis un frein à l’expansion du tabagisme.
Les principales mesures recommandées sont :
- Interdiction de toute publicité, directe ou indirecte.
- Augmentation dissuasive et répétée des prix
-Protection contre l’exposition au tabagisme passif (lieux publics et de travail).
- Dénormalisation du tabagisme : paquet neutre, campagne d’information…
- Éducation et information : avertissements sanitaires sous forme d’images sur les
paquets et le paquet neutre, l’opération de santé publique Moi(s) sans tabac (depuis 2017).
A/ Quels sont les traitements de la dépendance au tabac (pharmacologiques et non
pharmacologiques) ?
Les traitements de substitution nicotinique :
indication large, quasi-systématique dès lors qu’il existe une dépendance à la
nicotine. Aucune contre-indication y compris après
un événement cardio-vasculaire aigue ou chez la femme enceinte.
Peuvent être prescrits par tout professionnel de santé disposant d’un numéro RPPS (y compris les infirmie(è)r(e)s et les kinésithérapeutes).
La prescription comprend :
o Un traitement à libération prolongé sous forme de dispositif transdermique
(« patch »)
- avec des formes 24h/24h et des formes 16h/24h (à retirer la nuit en cas de signes de surdosage) ;
- dont il existe plusieurs dosages (formes 24h : 21mg, 14mg, 7mg / formes 16h : 15mg, 10mg, 5mg) ;
- 1 cigarette manufacturée apporte globalement 1mg de nicotine. Il n’y a pas
de dose maximale sous réserve qu’elle soit adaptée à la consommation
réelle du patient
- En cas d’intolérance à la colle (érythème et prurit au point d’application), il
est possible de changer de dispositif ou de coller les patchs sur des zones
moins sensibles (plante du pied, abdomen…).
- La prescription se fait à doses décroissante sur plusieurs mois.
o Un traitement à libération immédiate :
- Inhaleur, spray buccal.
- Gommes à mâcher, pastilles à sucer, comprimé à croquer;
- A utiliser en cas d’envie impérieuse de fumer (jusque 15 à 30 fois par jour
selon les dosages).
- Remboursement depuis 2018 par l’Assurance Maladie à 65% (à l’exception de l’inhaleur et du spray) et à 100% en cas d’ALD
- Les signes de sous-dosage sont ceux du manque.
- Les signes de surdosage régressent rapidement après le retrait du dispositif : céphalées, palpitations, dysgueusie, hoquet, nausées, dyspepsie, stomatite,
hypersécrétion salivaire, sécheresse buccale, cauchemars.
Entretien motivationnel
La psychothérapie de soutien
La thérapie cognitivo-comportementale
L’accompagnement, y compris téléphonique via la ligne Tabac-Info Service (3989).