Item 357 - Lésions péri-articulaires et ligamentaires de l'épaule Flashcards
Signes cliniques d’une disjonction acromio-claviculaire ?
- Attitude des « traumatisés du MS » (membre controlatéral soutenant le membre lésé coude au corps)
- complications vasculo-nerveuses : rares sauf en cas de traumatisme violent, doivent être systématiquement recherchés
- auscultation pulmonaire
- inspection :
- érosion cutanée fréquente
- tuméfaction au niveau de l’articulation acromio-claviculaire
- parfois déformation avec saillie de l’extrémité distale de la clavicule
- palpation retrouvant une douleur élective de l’extrémité distale de la clavicule
- impotence relative du MS : mobilisation active limitée par la douleur notamment lors de l’abduction au delà de 90°
- 2 signes témoignant du degré d’atteinte :
- mobilité verticale en « touche de piano » de l’extrémité distale de la clavicule
- tiroir antéropostérieur de la clavicule
Classification d’une disjonction acromio-claviculaire ?
= Classification de ROCKWOOD
Stade 1 : Entorse lig acromio-clav sup
- Ø déformation
- Ø tiroir antéro-post
- Ø touche de piano
Stade 2 : Rupture lig acromio-clav sup
- Ø déformation
- Ø tiroir antéro-post
- touche de piano modérée
Stade 3 : 2 + rupture lig coraco-clav (conoïde + trapézoïde)
- Déformation modérée
- Tiroir antéro-post modéré
- Touche de piano ++
Stade 4 : 3 + rupture de la chape trapézo-deltoïdienne
- Déformation ++
- Tiroir antéro-post ++
- Touche de piano ++
Quels examens complémentaires faire devant une disjonction acromio-claviculaire ?
Radiographies
- face centrée sur l’acromio calviculaire (décalage frontal, fracture distale de la clavicule)
- profil de Lamy
- profil axillaire (déplacement postérieur de la clavicule)
- en cas de doute :
- clichés face en défilé claviculaire comparatif avec mesure de la distance coraco-claviculaire
- clichés comparatifs en traction axiale (démasquer le décalage)
- clichés en abduction active (réductibilité) mais rarement en urgence
Scanner en cas de lésions associées
PeC d’une disjonction acromio-claviculaire ?
Dépend du stade défini cliniquement, du patient et de sa demande fonctionnelle
Dans tous les cas :
- antalgiques en urgence
- immobilisation antalgique dans un appareillage thoraco-brachial de type DUJARRIER
Traitement fonctionnel
- Traitement symptomatique
- immobilisation antalgique courte (5 à 10 jours)
- activités pouvant être reprises à 15 jours
Traitement orthopédique
- → immobilisation pendant 3 semaines coude au corps
Traitement chirurgical
- → réparation des lésions ligamentaires et/ou stabilisation de l’extrémité distale de la clavicule
- nombreuses techniques (à foyer ouvert ou fermé, suture ligamentaire, brochage-haubanage, ligamentoplastie, vissage…)
Séquelles douloureuses ou instabilité secondaire
- → pouvant faire l’objet d’une PEC chirurgicale secondaire (ligamentoplastie, transfert ostéotendineux, résection du quart externe de la clavicule)
Classification d’une lésion sterno-claviculaire ?
Stade 1 : entorse du lig sterno-claviculaire
- Ø déformation
- douleur élective à la palpation
Stade 2 : rupture du lig sterno-claviculaire
- Déformation modérée
- Mobilité anormale antéro-post
Stade 3 : 2 + rupture des lig costo-claviculaire
–> Luxation antérieure :
- Déformation ++
- Tuméfaction volumineuse
- Epaule raccourcie et projetée vers l’avant
- Tête inclinée vers la lésion
- Gêne augmentée au décubitus
–> Luxation postérieure :
- Déformation ++
- Dépression comblée par un œdème
- Compression vasculaire ou nerveuse fréquente (voire viscérale)
RÉDUCTION URGENTE
Examens complémentaires à faire devant une lésion sterno-claviculaire ?
=> Radio systématique +++ (thorax de face, sternum de profil) ± TDM injectée (afin d’éliminer une complication vasculaire)
PeC d’une lésion sterno-claviculaire ?
SYSTÉMATIQUEMENT :
- Antalgiques
- Immobilisation du membre atteint.
Fonctionnel (Stades 1) :
- Immobilisation antalgique 5-10j
- Reprise des activités à J15
Orthopédique (Stades 2 et 3) :
- Immobilisation pdt 6 semaines coude au corps
Chirurgie :
- Pour les stades 3 instables après réduction
Quels sont les signes typiques d’une luxation antérieure de l’épaule ?
- Signe de l’épaulette (saillie de l’acromion)
- Vacuité de la cavité glénoïdale scapulaire
- Coup de hache latéral
- Comblement du sillon delto-pectoral
- Attitude vicieuse en abduction et rotation lat (signe de Berger)
=> cf photo cours !!
Quelles sont les complications aiguës d’une luxation antérieure de l’épaule ?
Fractures associées :
- Fracture ou éculement de la cavité glénoïdale scapulaire : facteur d’instabilité secondaire
- Encoche humérale : impaction de la face postéro-sup de la tête sur le rebord glénoïdien antéro-inf
- Facture du tubercule majeur
- Facture du col chirurgical de l’humérus
- Fracture complexe de l’extrémité sup de l’humérus
Lésions capsulaires et labrales :
- Lésion de Bankart : désinsertion du labrum et de la capsule dans la zone antéro-inf
Rupture de la coiffe des rotateurs :
- Fréquence augmente avec l’âge (50% après 50 ans)
- Dans la forme du veillard, la rupture existe déjà avant la luxation
- Chez le sujet jeune, c’est la luxation qui fait se rompre la coiffe
- Rupture du supra épineux et de l’infra-épineux ++++ (subscapulaire très rare)
- Confirmation par arthroscanner
Complications neurologiques (30% des cas) :
- Nerf axillaire +++, nerf suprascapulaire, nerf musculo-cutané.
- Etirement du plexus brachial possible
- Récupération totale si traumatisme de faible énergie
- Récupération difficile et nécessitant un ttt si traumatisme de haute énergie
Quelles sont les complications évolutives d’une luxation antérieure de l’épaule ?
-
Capsulite rétractile
- Age entre 40 et 60 ans
- Plus fréquente si fracture ou lésion de la coiffe des rotateurs associées
- Diminution de la mobilité passive
- Prévention : immobilisation courte chez les > 40 ans + ttt antalgique
-
Récidive (sujet jeune +++)
- Instabilité antérieure
- Syndrome du labrum
- Epaule douloureuse instable
- Syndrome du bras mort
- Test d’appréhension positif
Quels sont les examens complémentaires à faire devant une luxation antérieure de l’épaule ?
cf photo
PeC d’une luxation antérieure de l’épaule ?
SYSTÉMATIQUEMENT :
- Antalgiques
- Réduction après contrôle radio (+++) par manœuvre de Milch ou technique de Kocher voire sous AG si luxation intra-coracoïde, échec de réduction, patient âgé ostéopénique, ou hyperalgique
- Examen neurologique complet à faire avant et après la réduction
- Contrôle de la réduction par radio
Traitement orthopédique :
- Immobilisation dans un appareillage Dujarrier ou Mayo-clinic
- Conservé jour et nuit
- Chez patient < 30 ans : 6 semaines (car risque de récidives +++)
- Chez patient > 30 ans : 3 semaines (car risque de raideur +++)
- Associé à un ttt antaligique
Rééducation :
- A débuter après la fin du ttt orthopédique
- Récupération des amplitude articulaire, amélioration de la proprioception et renforcement µaire des rotateurs médiaux
- Chez le sujet jeune : PAS de reprise sportive avant 2 mois
CF PHOTO
Articulation de l’épaule
cf photo
Luxation antéro-interne de l’épaule -> caractéristiques (généralités)
cf photo
Quel mécanisme d’une luxation antéro-interne épaule
Mécanisme :
- Traumatisme indirect (le plus fréquent) : chute sur la paume de la main ou sur le coude, MS en abduction, rotation externe et rétropulsion
- Traumatisme direct (exceptionnel) : choc direct au niv. postéro-externe du moignon de l’épaule
Si récidive : luxation possible par mécanisme Rotation externe + Abduction → chez sportifs haut niveau ou contexte hyperlaxité
Facteurs de risque de récidive d’une luxation d’épaule ?
cf photo
Quelle évolution des luxations récidivantes ?
Evolution
- Aggravation progressive des lésions anatomiques augmentant le risque de récidive (éculement glénoïdien).
- Incidents de + en + fqts et faciles pr des gestes de + en + simples sans traumatisme
- Sensation d’insécurité entre les incidents de luxation
- Sensation de bras mort dans les positions forcées (traction axiale) « Dead arm syndrome » par étirement du plexus brachial
Quel examen clinique réaliser en cas de luxatio récidivante ?
- Amplitudes articulaires (normales)
- Tests cliniques-> cf photo
- Recherche de signes d’hyperlaxité +++
- Hyper extension des coudes
- Hyper extension des MCP
- Contact pouce avant-bras en flexion/inclinaison radiale du poignet
- Hyper extension des genoux
- Laxité cutanée, laxité de l’autre épaule
- Pas d’atcd traumatique vrai chez de très jeunes patients
- Atcd de luxations volontaires dans l’enfance.
Quels examens complémentaires réaliser en cas de luxation récidivante ?
cf photo
Qu’est ce que le score ISIS ?
cf photo
Quel est le ttt en cas de luxation récidivante ?
=> Traitement chirurgical (à ciel ouvert ou par arthroscopie)
-
Intervention de BANKART : fermeture de la chambre de décollement antérieure par réinsertion du labrum glénoïdal et capsulo-myorraphie
- = remise en tension capsulo-ligamentaire et réinsertion du labrum
- Intervention de LATARJET (si éculement de la glène) : butée osseuse coracoïdienne (par transposition et fixation par vis en position antéro-inférieure de la partie horizontale de la coracoïde (et du coraco-biceps) + réinsertion capsulaire + effet hamac sur le subscapuaire (=triple verrouillage de PATTE)
Choix de la technique selon le score ISIS (selon âge, niveau de sport, laxité de l’épaule et lésions).
Qu’est ce que la luxation erecta ? et ses caractéristiques
= Luxation inférieure :
- très rare
- = « erecta » car MS en abduction complète et forcée
- spectaculaire psq patient arrive avec un bras en élévation rotation externe
- risque vasculo-nerveux (plexus) +++
- réduction URGENTE généralement réalisée sous AG
- contrôle vasculaire ++ en post-réductionnel
- risque de récidive ++ (luxations antéro-inférieures)
Luxation postérieure épaule : généralités
= La tête humérale se place en arrière de la glène, par mouvement de rotation interne : bcp plus rare → 1 à 4% des luxations de l’épaule, souvent méconnue
- Forme sous-acromiale = subluxation postérieure (majorité)
- ou sous-épineuse = luxation postéro-interne (plus rare)
Mécanisme lésionnel
- Flexion, adduction et rotation interne : crises convulsives, électrocution (souvent bilatérale)
- Choc direct violent antéro-postérieur : AVP, sport de contact
Tableau clinique luxation postérieure épaule
- Attitude du traumatisé du MS
- avec attitude vicieuse en rétropulsion-adduction-rotation interne
- Proéminence du processus coracoïde, tête humérale peu déplacée, disparition du vide sous-acromial postérieur
- Attitude irréductible du bras en rotation interne
- Perte de la rotation externe passive et active = pathognomonique +++
- La flexion active du bras est conservée, mais le blessé ne peut placer sa main en supination lorsque son coude est en extension (s de l’aumône)
→ ne pas chercher à mobiliser : risque de fracture +++
Examens complémentaires luxation postérieure épaule
Bilan radiologique
- Diagnostic positif :
- cliché de face aspect de superposition de la tête humérale sur la cavité glénoïde = image dite en coucher de soleil → superposition des 2 arcs
- profil de Lamy, incidence de GARTH (excentration postérieure de la tête sur le cliché en Y du profil de Lamy)
- Lésions associées :
- encoche céphalique antérieure de Mac LAUGHLN
- trait sagittal épiphyso-métaphysaire (fracture issue de l’encoche)
- fracture du bord postérieur de la glène (exceptionnelle)
Bilan scannographique
= bilan des lésions associées
- analyse encoche et d’une possible fracture associée → enfoncement antéro-interne de la tête humérale = encoche de McLaughlin
- intérêt thérapeutique avant réduction si l’encoche paraît importante sur les clichés initiaux. Intérêt après réduction (évaluation du risque de récidive)
Quelles sont les lésions associées et les complications d’une luxation postériure de l’épaule ?
Lésions associées
- Encoche de McLaughlin (symétrique de l’encoche de Malgaigne mais en antérieur)
- Fracture du tubercule mineur
- Lésions de Bankart post : arrachement du labrum post
- Lésions ligamentaires
- Les pertes de substance glénoïdales sont postérieures.
Complications
- encore souvent méconnue++ → c’est son risque majeur
- évolution vers une luxation postérieure invétérée
- subluxation récidivante bcp + rare que pr la luxation antérieure
PEC d’une luxation postérieure de l’épaule
- Réduction en urgence (± AG au bloc opératoire) douce et progressive par traction dans l’axe et rotation externe, et pression douce d’arrière en avant.
- Immobilisationen rotation neutre ou externe x 3-4 semaines, kinésithérapie et rééducation
- TDM de l’épaule en 2nd temps : évaluation de la surface de l’encoche de McLaughlin → TTT chirurgical si > 25%
Anatomie de la coiffe des rotateurs : muscles et fonctions, plans de glissement, mécanique…?
cf photo
Donne la classification des lésions de la coiffe des rotateurs ?
- selon le type de lésions
- selon le mécanisme de la rupture
- Selon le type de lésions :
- tendinopathie non rompue calcifiante
- tendinopathie non rompue non calcifiante
- rupture partielle : superficielle, profonde ou intra-tendineus
- rupture transfixiante
- Selon le mécanisme de la rupture :
- dégénérative (fréquence +++) par conflit sous acromial + lésions intrinsèques intra-tendineuses dégénératives sur une zone anatomiquement mal vascularisée
- traumatique :
- univoque chez le sujet jeune et mécanisme en traction (sub-scapulaire++)
- aggravant une lésion dégénérative sous-jacente (sujet d’âge mûr)
- micro-traumatique (le plus fréquent)
Bilan clinique pr les lésions de la coiffe des rotateurs ?
interrogatoire, inspection, palpation, … etc
-
Interrogatoire :
- âge, terrain médical (métabolique {diabète, cholestérol}), côté dominant, tabagisme (+++)
- activités professionnelles ou sportives
- atcd traumatiques
- mode de début : progressif ou traumatique (bien faire préciser le mécanisme traumatique)
- siège et intensité de la douleur, circonstances et positions déclenchantes
- douleur nocturne +++
- crise hyperalgique
-
Inspection :
- morphotype (cyphose, scoliose, IMC)
- atrophie des fosses intra- et supra- épineuses
- signe de Popeye (rupture de la longue portion du biceps)
-
Palpation :
- sensibilise l’évaluation de l’atrophie musculaire
- palpation des reliefs osseux (acromio-claviculaire, coracoïde, coulisse bicipitale)
- recherche de points douloureux précis
-
Évaluation des amplitudes :
- passives : démasquer une raideur +++ ou incapacité par douleur aiguë (épaule hyperalgique) ou accrochage sous-acromial
- actives :
- élévation antérieure, sagittale, et surtout antéro-latérale (plan de l’omoplate)
- abduction (plan frontal)
- rotation externe coude au cours (RE1), en abduction (RE2) et en antépulsion (RE3)
- rotation interne en abduction (RI2)
- amplitudes cotées en degrés
- position main dos dite rétropulsion + rotation interne = mouvement composé, évalué selon le niveau vertébral atteint par le pouce.
- Accrochage et conflits : toutes les manoeuvres
Signe de Popeye = ?
= rupture long biceps
RE 1 = ?
RE 2 = ?
RE 3 = ?
RE 1 = rotation externe coude au coprs
RE 2 = rotation externe en abduction
RE 3 = rotation externe en antépulsion
Quelles sont les manœuvres de conflit sous acromio-deltoïdien ?
cf photo
Testing musculaire du supra-épineux ?
= manoeuvre de JOBE
cf photo