Introduction sur la dépendance (Louis Gendron) Flashcards

1
Q

Distinguer les syndromes comportementaux et les phénomènes biologiqes dues à l’adaptation

A

Syndromes comportementaux:

  • Tolérance
  • Tolérance comportementale
  • Abus
  • Dépendance psychologique

Phénomènes biologiques

  • Usage thérapeutique
  • Dépendance physique
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Q

Quels sont les syndromes comportementaux?

A
  • Tolérance
  • Tolérance comportementale
  • Abus
  • Dépendance
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Q

Nommer les éléments faisant partie des syndromes comportementaux.

A
  • Tolérance
  • Tolérance comportementale
  • Abus
  • Dépendance
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4
Q

Définir la tolérance

A
  • Phénomène mesurable et observable cliniquement, se définit généralement par un shift à droite sur une courbe dose-réponse
  • Se traduit généralement par une augmentation de la dose pour conserver l’effet
  • Dû à un changement (augmentation ou diminution) de l’organisme face à une utilisation répétée d’une drogue
  • Indépendant de l’aspect social et psychologique de l’individu
  • Étroitement lié à la dépendance et l’abus d’une substance
  • La tolérance mène à la dépendance
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Q

Nommer les types de tolérance

A
  • Tolérance innée

- Tolérance acquise

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6
Q

Quels sont les types de tolérance?

A
  • Tolérance innée

- Tolérance acquise

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7
Q

Définir la tolérance innée

A
  • Niveau variable de tolérance parmi un population (chaque individu va réagir différemment à une substance)
  • Indicateur du chance de dépendance chez un individu - Plus la tolérance innée est grande, plus il y a une chance de dépendance
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8
Q

Définir la tolérance acquise

A
  • Changement de la pharmacocinétique et de la pharmacodynamie d’une substance
  • Les modifications pharmacocinétiques se traduisent par des modifications au niveau du métabolisme
  • Les changements pharmacodynamiques causent le phénomène de désensibilisation
  • La cross-tolérance est aussi un phénomène de tolérance sur des substances ayant une activité sur les mêmes récepteurs
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9
Q

Définir la tolérance comportementale

A
  • Modification du comportement chez un usager chronique

- Ajustement du comportement afin de diminuer les effets observables de l’intoxication

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10
Q

Définir la dépendance psychologique

A
  • Utilisation d’un drogue dans le but de maintenir un sentiment de bien-être
  • Situation rare lors d’un traitement médical
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11
Q

Définir abus

A
  • Utilisation répétée d’une drogue dans un cadre récréatif

- L’utilisation de la substance a des effets néfastes sur l’usager et son entourage

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12
Q

Définir usage thérapeutique

A
  • Apparition normale de tolérance et de dépendance dues à l’adaptation de l’organisme
  • Sans lien avec l’abus
  • Phénomène important chez les patients de douleur chronique
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13
Q

Définir dépendance physique

A
  • Processus normal d’adaptation de l’organisme (réaction normale de l’organisme en présence de la drogue)
  • Phénomène mesurable et observable en clinique
  • Une administration répétée d’une drogue induit des changements physiologiques pour rétablir l’équilibre dans l’organisme (similaire à la tolérance)
  • Syndrome de sevrage lors de l’arrêt de la substance (ou utilisation d’un antagoniste)
  • La tolérance mène à la dépendance
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14
Q

Quels facteurs influencent le potentiel d’abus et la dépendance?

A
  • Nature de la drogue (ex.: disponibilité, coût…)
  • L’individu (ex.: prédisposition génétique…)
  • L’environnement (ex.: condition sociale, lieu, amis…)
  • Effet renforçant
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15
Q

Par quel mécanisme les drogues ont-elles des effets renforçants?

A
  • Augmentation de la libération de dopamine dans le noyau accumbens, cela donne active le circuit de la récompense
  • Activation subséquent des régions du système mésolimbique (amygdale, hippocampe et insula) procure une sensation de plaisir
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16
Q

Pourquoi est-ce que le lopéramide n’induit pas de tolérance et de dépendance, malgré qu’il s’agisse d’un opiacé ?

A

Malgré qu’il s’agit d’un opiacé, le lopéramide n’a pas une grande biodisponibilité et va rester localement dans le tractus gastro-intestinal où il va avoir son effet. Il ne pourra pas se rendre aux récepteurs de l’aire tegmentale ventrale du cerveau où les opioïdes peuvent induire les effets qui leur sont principalement conférer (analgésie, somnolence…)

17
Q

Nommer des effets des opiacés ?

A
  • Analgésie
  • Somnolence
  • Constipation
  • Dépression respiratoire
18
Q

Expliquer les effets cellulaires et cliniques lorsqu’un récepteur µ est en présence de morphine de manière répétée, puis subitement de naloxone.

A

La molécule de morphine va se lier au récepteur µ. Il s’agit d’un GPCR de type Gi, ainsi il y a une diminution de l’AMPc. Lorsque la morphine est présente et se lie de manière continue la cellule va se modifier afin de maintenir l’homéostasie et contrer la diminution de l’AMPc. Ainsi, il faut une plus grande quantité de morphine pour induire un effet. Cette liaison va induire des effets analgésiques, de la somnolence, de la relaxation musculaire et de la constipation. Lorsque le naloxone est introduit, il va déloger les molécules de morphine liées à un récepteur µ pour s’y lier. Cela va causer une augmentation importante d’AMPc, puisque ces niveaux étaient déjà augmentée pour contrer les effets diminutifs de la morphine. Ainsi, le naloxone va induire des effets opposés à la morphine, tels que de l’hyperalgésie, des contractions musculaires et de la diarrhée.

19
Q

Nommer des opiacés endogènes.

A
  • Endorphines
  • Enképhalines
  • Dynorphines
  • Endomorphines
20
Q

Nommer des opiacés exogènes.

A
  • Morphine
  • Méthadone
  • Fentanyl
21
Q

Qu’est-ce qui distingue un opiacé endogène d’un opiacé exogène?

A

Les opiacés endogènes sont des peptides synthétisés par l’organisme, alors que les opiacés exogènes sont des petites molécules dérivées de l’opium et ne sont pas peptidiques.

22
Q

Pourquoi la cigarette a un potentiel d’abus et de dépendance aussi élevé?

A

La nicotine présente dans les cigarettes est la substance ayant le potentiel d’abus et de dépendance. Cette substance a un très haut potentiel de dépendance, son effet est quasi-immédiat lorsque fumer (moins de 7 secondes). L’effet et la dépendance sont renforcés tout au long de la cigarette, afin d’atteindre un pic de nicotine. La nicotine stimule la libération de dopamine, ce qui va renforcer la sentiment de récompense et de bien-être. La cigarette est hautement abusée, car le pic de nicotine diminue après 1h, et l’usager va vouloir consommer à nouveau afin de regagner les effets agréables de la nicotine.

23
Q

Quels sont les effets du sevrage de nicotine ?

A

Il y a une diminution de l’activité dopaminergique dans la région post-synaptique mésolimbique, causant de l’irritabilité, de l’anxiété, une diminution du rythme cardiaque.

24
Q

Pourquoi les substituts de nicotine, tel que la gomme et les timbres transdermales ne sont pas aussi satisfaisant pour les usagers qu’une cigarette?

A

Les substituts de nicotine ne donnent pas un pic de nicotine tel qu’une cigarette. Surtout les timbres, car ils sont conçus pour une libération prolongée de nicotine.

25
Q

Expliquer le mécanisme d’action de la caféine.

A
  • Antagoniste des récepteurs d’adénosine
  • Augmentation de dopamine, empêchant la liaison de l’adénosine aux récepteurs A1 et A2
  • Augmentation de norépinéphrine au cerveau
26
Q

Décrire le test “conditionned place preference apparentus”

A
  • Enceinte à 3 compartiments
  • 2 grands compartiments distincts et différents (visuel et/ou tactile) (A et B)
  • 1 petit compartiment qui permet le déplacement entre les deux grands compartiments
  • Les 3 compartiments sont indépendants et le rongeur peut être restreint à un seul compartiment, car ils peuvent être fermés
  • Test indicateur du sentiment de bien-être
  • Le compartiment où le rongeur passe le plus de temps est celui où il ressent un plus grand bien-être
  1. Le rongeur va être confiné au petit compartiment neutre et n’est pas libre de se promener.
  2. Le rongeur va être mis dans le compartiment A en avant-midi, où il va recevoir un placebo ou une “punition” (ex.: saline, pas de nourriture, choc électrique…)
  3. Le rongeur va être mis dans le compartiment B en après-midi, où il va recevoir une récompense (ex.: morphine, nourriture, pas de choc électrique…)
  4. Le processus va être répété pendant environ 4 jours afin de conditionner l’animal
  5. Au jour 5, le rongeur est mis dans le petit compartiment, et les compartiments sont ouverts. Il est libre de se déplacer.
  6. Au jour 5, il n’y a pas de conséquences dans les compartiments A et B.
  7. Le rongeur va choisir préférentiellement un compartiment, le temps qu’il passe dans chaque compartiment va être comptabiliser.
27
Q

Décrire le test “Drug self-administration box”

A
  • Test dans le but d’évaluer le potentiel de dépendance d’une substance
  • Test où le rongeur doit accomplir une tâche (cliquer sur un levier) afin d’activer l’administration d’une substance
  • La substance est administrée directement dans le système limbique du rongeur afin d’assurer un effet de récompense immédiat

Il existe des variantes possibles au test.
(a) Combiner à un indicateur visuel (ex.: Lumière)
Le rongeur doit cliquer sur un levier pour s’administrer la drogue, mais la substance n’est libérée que lorsque la lumière s’allume.

(b) Augmentation du nombre de clics nécessaire pour libérer la drogue.
Le test permet d’évaluer la résilience de l’animal

28
Q

Expliquer les différents tests in vivo pour caractériser le potentiel d’abus et de dépendance d’une substance, tel que la morphine.

A

Il existe deux tests principaux: (1) Conditionned place preference apparentus et (2) Drug self-administration box

Le test 1 permet d’évaluer le sentiment de bien-être associé à une substance. Le rongeur est installé dans une enceinte à 3 compartiments, il y a un compartiment plus petit qui lie les deux autres, qui sont différents et distincts par leur visuel ou le tactile. Au début, dans la phase de conditionnement, le rongeur est confiné à un compartiment à la fois et n’est pas libre de se déplacer entre les 3 chambres. Il commence dans le petit “corridor” qui est la zone neutre. Ensuite, il est introduit dans le compartiment A en avant-midi où il reçoit un placebo (ex.: saline). Ensuite, en après-midi il est installé dans le compartiment B où il reçoit la drogue. Le conditionnement se poursuit durant 4 jours. Au jour 5, le rongeur est introduit dans le petit compartiment puis il est libre de circuler. Ce jour-là, il n’y a aucune administration. Le temps que le rongeur va passer dans chacun des compartiments est compté, celui dans lequel il va passer le plus de temps est celui qu’il va avoir associer au sentiment de bien-être causé par la morphine. Il aura donc tendance a plus se tenir dans le compartiment B

Le test 2 permet d’évaluer le potentiel de dépendance d’une substance. Le rongeur doit effectuer une tâche afin de s’administrer la morphine directement dans le système mésolimbique (assure un effet immédiat), par exemple, il doit cliquer sur un levier. Le test peut être combiné avec d’autres facteurs, tel qu’un indicateur visuel (ex.: une lumière) ou avec un nombre croissant de clics pour obtenir une dose.