Introduction Flashcards
Objectifs du cours :
Se familiariser, comprendre, et progressivement élaborer une démarche scientifique dans
l’observation des conduites et des comportements.
Comment atteindre les objectifs ?
En abordant les différentes étapes de la démarche scientifique en psychologie, de la
question originelle d’une recherche aux réponses apportées :
- Référence aux travaux et théories existantes.
- Formulation d’une problématique et question de recherche.
- Méthodes.
- Techniques de recueil des données.
- Outils d’analyse les plus fréquemment utilisés en psychologie.
Définition de la Psychologie :
Discipline académique, discipline scientifique.
Méthode de recherche.
L’objet d’étude général porte sur les processus psychologiques pris dans leur ensemble.
Ces processus sous-tendent des comportements et des conduites que le chercheur va
essayer d’expliquer et de comprendre.
Définition de La démarche scientifique est caractérisée par des “grandes méthodes d’investigation”
qui sont communes à toutes les sciences.
“Ensemble de procédures, démarches, ou règles adaptées dans la conduite d’une recherche
ou dans une pratique. En tant que science, la psychologie partage les grandes méthodes
d’investigation communes aux divers champs de l’activité scientifique : inclusion, déduction,
observation, expérimentation, mesure qu’elle spécifie à leur tour en méthodes particulières à
son domaine propre.”
(Richelle, 1998)
La mise en œuvre des méthodes relève d’une question philosophique :
- Appréhender la “réalité” (Qu’elle est-elle ?).
- La comprendre (Comment fonctionne-t-elle ?).
- La maîtriser (Comment anticiper, agir et prévoir ?).
Les caractéristiques de la démarche scientifique.
Volonté de rationaliser l’appréhension du réel, de le rendre manipulable et, par là, de la contrôler.
La démarche scientifique se veut objective : “pas de place dans la science pour les opinions personnelles et les spéculations de l’imagination”.
L’important n’est pas dans ce qui compose le monde, mais dans la façon dont nous
percevons le monde.
Définition de Épistémologie :
“L’épistémologie est une réflexion sur la connaissance scientifique. Elle porte un regard
critique sur la science”.
L’épistémologie de la recherche porte sur l’analyse des étapes du processus de la recherche
qui permettent de produire des données qui deviendront ensuite des résultats, une fois les
données analysées.
Définir le cadre épistémologique de sa recherche, c’est expliciter sa démarche en termes de
choix, approche, théorie et méthode.
Les illusions en psychologie :
Notre mémoire est sujette à des illusions.
Ces illusions illustrent la limite de notre perception visuelle.
Il en va de même dans les autres activités sensorielles également sujettes à des illusions.
Il en est ainsi de même dans nos activités cognitives (ex : mémoire)
L’activité scientifique est analysée et évaluée à partir de 2 niveaux par l’épistémologie :
- Regard externe à la discipline :
S’intéresse aux conditions de production des connaissances et à leur valeur. - Regard interne à la discipline :
L’évaluation critique du choix de la démarche de recherche et des méthodes.
L’épistémologie permet de mieux cerner :
- les contours des domaines de la psychologie ;
- les pratiques de recherche ;
- leur dynamique au sein des procédures mises en œuvre dans la recherche de
connaissances nouvelles.
Définition de Paradigme :
“Un paradigme, ce sont des convictions partagées par la communauté scientifique, à
un
moment donné de son histoire”. (Santiago Delafosse, 2007)
- Un ensemble d’éléments épistémologiques, théoriques et conceptuels, cohérents,
qui servent de cadre de référence à la communauté des chercheurs.
- Des expériences fondatrices, des croyances et des valeurs partagées par un
groupe de chercheurs. (Mucchielli A, 1995
Paradigme de recherche
“Faire de la recherche, c’est adhérer à un paradigme, c’est-à-dire savoir intégrer de
manière interactive ces 3 éléments. (Lemaine & al. 1977)”
1- Des contenus théoriques : le savoir de la discipline et sous discipline choisie
(principes théoriques).
2- Des normes de scientificité / ou standards disciplinaires : savoir repérer les critères
de recherche d’une démarche scientifique académique (principes méthodologiques).
3- Des savoir-faire spécifiques : mise en œuvre dans la discipline de la psychologie (principes pragmatiques).
Nécessité d’inscrire sa recherche dans un paradigme.
Un paradigme scientifique :
- N’est pas réductible à une théorie et il dépend du choix de la théorie.
- Est porté par un groupe de praticiens de la science (psychologues chercheurs).
- Ne correspond pas à un répertoire de directives strictes et laisse la place à l’implicite.
- Est évolutif et suit les évolutions des cadres scientifiques Il présente donc un caractère souple, ouvert et évolutif.
Principaux paradigmes de recherche en psychologie :
- Le post positivisme.
- Le constructivisme.
1er Exemple de Paradigme de recherche : Le post positivisme / le néo positivisme :
- Forme traditionnelle de la recherche.
- Les post positivistes soutiennent une philosophie déterministe dans laquelle les causes déterminent probablement les effets ou les résultats.
- La “réalité” est gouvernée par des lois stables et générales présentant des liens de cause à effet.
- Il existe des lois ou des théories qui régissent le monde, et elles doivent être testées, vérifiées et affinées.
- Observation minutieuse et mesure de la réalité objective qui existe “là-bas” dans le
monde. - Recherche d’objectivité.
- Donne lieu le plus souvent à des recherches quantitatives, des mesures numériques.
- On commence par une théorie puis par collecte des données qui soutiennent ou réfutent la théorie.
- La recherche doit expliquer, prédire et contrôler
2eme exemple de Paradigme de recherche : le constructivisme ou le subjectivisme
- Les constructivistes envisagent la réalité comme une réalité vécue par un être humain. Les individus développent des significations variées et multiples.
- La réalité est mouvante, multiple. Elle est liée à des facteurs biographiques, sociaux, politiques, culturels, ethniques, de genre, etc.
Elle ne répond pas directement aux liens de cause à effet, mais à des interactions complexes. - Complexité des points de vue qui ne peuvent être réduits à des catégories ou des idées.
- Le but de la recherche est de s’appuyer sur le point de vue des participants, à leurs
contextes. - Questions larges et générales afin que les participants puissent construire le sens d’une situation, généralement forgé lors de discussions ou d’interactions avec
d’autres personnes. - Dialogue entre chercheurs et acteurs. Interprétation du chercheur.
- Le savoir n’est pas le reflet d’une réalité qui préexiste, il est déterminé par interaction.
- Recherche qualitative.
Paradigme de recherche, des oppositions entre les deux paradigmes :
Selon Santiago Delafosse (2007), la psychologie n’est pas encore une science
stabilisée autour “d’un” paradigme.
La psychologie est une science en construction autour d’un paradigme qui se
souhaiterait dominant (science de la nature, post positivisme) et d’un paradigme qui
cherche cycliquement à s’imposer (science de l’esprit, constructivisme, subjectivisme).
La psychologie reste toujours, à la fois la science du comportement et la science du
psychisme, c’est-à-dire une psychologie causale et une psychologie intentionnelle.
(Vygotski, 1927).
Cette double définition de son objet implique ces deux principes méthodologiques.
Construction du projet :
- Identifier la thématique, le sujet et poser une question de départ et des objectifs.
- Identifier et construire un objet de recherche.
- La question de recherche conduira à la formulation de la problématique et des
hypothèses. - Identifier la stratégie de recherche.
Opérationnalisation du projet :
La méthode et le dispositif choisis vont produire les données qui seront ensuite analysées :
il s’agira d’une phase d’opérationnalisation
Quels choix liés à la perspective de recherche ?
- Choix du paradigme de recherche : Objectiviste / Compréhensif ou Subjectiviste.
- Choix du but de la recherche : Décrire / Expliquer / Comprendre.
- Choix du type de recherche : Empirique / Expérimentale / Exploratoire.
- Choix de la logique de la démarche scientifique retenue : Inductive / Hypothético-déductive.
Quels choix liés à la méthode ?
- Justification d’une méthode en adéquation avec les caractéristiques de l’objet de
recherche construit (objectivation). - C’est elle qui indiquera au chercheur comment conduire sa recherche (la procédure).
Cette procédure sera ensuite précisée concrètement dans le protocole de recherche.
Étapes d’une recherche :
- Question de départ.
- Exploration.
- Problématique.
- Observation.
- Analyse.
- Conclusion.
L’éthique :
En psychologie, l’objet de recherche est une personne.
Précautions :
- Ne pas porter atteinte à l’identité du sujet.
- Éviter toute approche intrusive qui touche à son intimité.
- Cadre juridique.
Toute recherche devra se faire selon 4 grands principes énoncés par le rapport Belmont :
- Respect de la personne humaine (respect de l’anonymat).
- Règle du “consentement éclairé”, notamment lorsqu’il s’agit d’enfants et plus
généralement de personnes fragilisées. - Principe de bienfaisance (avantages supérieurs aux inconvénients).
- Principe de justice (égalité en droit et en dignité)
Les principes :
- Équilibre des comptes financiers.
- Engager sa responsabilité de chercheur.
- Obtenir le consentement des sujets.
- Être ouvert et moral.
- Ne pas exploiter les sujets.
- Protéger les participants.
- Donner un feedback aux sujets sur le travail mené.
- Corriger les éventuels effets négatifs.
- Respecter la confidentialité des sujets.
- Informer les sujets des risques de la recherche.
Les principes issus du code de conduite européen pour l’intégrité de la recherche (2018) :
- Fiabilité.
- Honnêteté.
- Respect.
- Responsabilité.
Bonnes pratiques issues du code de conduite européen pour l’intégrité de la
recherche (2018) :
- Environnement de la recherche.
- Formation, supervision et mentorat.
- Procédures de recherche.
- Garanties.
- Gestion et pratiques en matière de données.
- Travail collaboratif.
- Publication et diffusion.
- Examen, évaluation et contrôle rédactionnel
Manquements à l’intégrité en recherche :
- Fraude.
- Plagiat
À quel phénomène va-t-on s’intéresser ?
De nombreux thèmes de recherche sont déclinés selon les grandes sous disciplines de la
psychologie.
Par exemple, certains grands thèmes porteurs de sujets de recherche en psychologie :
Perception ; Sensation ; Attention ; Mémoire ; Représentations ; Influence sociale ;
Émotions ; Comportement ; Apprentissage ; Personnalité ; Adaptation ; Inconscient ;
Motivation ; etc.
Pièges à éviter :
- Absence de réflexion préalable.
- Intellectualisation.
- Trop d’ambition.
La préparation
Exploration de la littérature : revue de littérature sur le sujet.
Le sujet de recherche donné doit être approfondi à l’aide de théories et de concepts
qui se rapportent à des théories.
Les concepts sont des connaissances abstraites.
La théorie rassemble donc des lois, des principes, des concepts propres à un thème / sujet
de recherche scientifique.
Si le thème a fait l’objet de peu ou pas de recherches et si la revue de la littérature est
insuffisante, il existe la possibilité de recourir à une recherche dite exploratoire sur le terrain
(phase exploratoire).
Au sein des théories, il existe des liens entre des variables qu’on appelle des liens de
causalité.
Les liens entre des variables de causalité se nomment des corrélations.
Les trois variables des théories sont les suivantes :
- Compréhension / Cohérence.
- Objectif.
- Sentiment d’importance
Objectif de la préparation :
Rendre compte de façon synthétique de l’état du savoir à un moment donné.
- Connaître l’état du savoir sur la question qui nous intéresse.
- Donner un cadre de référence.
- Être capable de discuter la théorie.
- Mieux comprendre le phénomène.
- Être plus pertinent par rapport à ce que l’on sait (valeur heuristique).
- Mieux délimiter ce que l’on va étudier.
- Être plus réaliste dans la faisabilité de l’étude.
Suite de la préparation :
- Articles de recherche.
- Synthèse sur l’état d’un sujet.
Synthèse de recherche antérieures sur recherches quantitatives : méta-analyses
Définition de la méta-analyse
Méthode scientifique systématique combinant les résultats
d’une série d’études indépendantes sur un problème donné, selon un protocole
reproductible. Plus spécifiquement, il s’agit d’une synthèse statistique des études incluses
dans une revue systématique. La méta-analyse permet une analyse plus précise des données par l’augmentation du nombre de cas étudiés et de tirer une conclusion global
Exemple de méta-analyse :
Concept de soi et Réussite Scolaire (Muller et all. 1988), étude sur 38 recherches, 836
coefficients ont été analysés = analyse statique.
Comment procéder ?
- Application d’une “grille de lecture” aux parutions scientifiques.
- Synthèse (résumé) de publications.
Définition de La théorie
Système explicatif d’un phénomène qui rassemble des principes, des
lois, des concepts propres à un sujet de recherche scientifique.
La théorie est un ensemble cohérent de principes qui permettent d’expliquer un ensemble de faits et de généraliser les connaissances.
Les 3 valeurs de la théorie :
La théorie à
1. une valeur prédictive,
2. une valeur heuristique
3. une valeur interprétative
des données.
Définition des concepts :
Le concept est une connaissance abstraite qui permet au chercheur de pouvoir exprimer
l’essentiel de la réalité et ainsi en rendre compte. Le concept désigne la forme la plus
élémentaire de la pensée / processus.
La liste de tous les traits caractéristiques / attributs du concept sont nommés des
dimensions mesurables
Exemple de concept :
Le concept de Représentations, ce concept est commun à plusieurs disciplines.
Selon le cadre théorique de référence, la définition et la théorie des représentations sera
différente :
- En psychologie sociale, nous parlerons de la théorie des représentations sociales
qui concerne le sens commun produit et le processus d’une élaboration
psychologique et sociale du réel (Moscovici, 1961 ; Jodelet, 1984, 2005).
- En psychologie cognitive, nous parlerons de la théorie des représentations
mentales, en lien avec le fonctionnement de la mémoire et des performances du
sujet (Rossi, 1999).
- En psychanalyse, nous parlerons de la théorie freudienne des pulsions et des
affects basée sur un système de représentations.
Présentation d’un article :
- Introduction à l’article
- Les méthodes
- Les résultats
- La discussion
- La conclusion
- L’introduction d’un article
Explique le pourquoi de l’étude et en quoi elle consiste en un
complément utile à l’ensemble des preuves existantes sur ce sujet.
Elle décrit d’une lacune explicite dans les connaissances que l’étude espère combler et qui
justifie l’utilité du travail.
Enfin, elle annonce l’hypothèse de travail suivie et très brièvement la stratégie mise en
œuvre pour atteindre ces objectifs.
- Les méthodes
Décrivent de manière exacte ce qui a été réalisé et comment cela a été
réalisé, avec des détails.
On annonce quelle est la population étudiée et on décrit l’ensemble des méthodes utilisées.
Les considérations éthiques doivent être incluses dans cette section.
Enfin, on analyse.
- Les résultats
Décrivent ce qui a été observé, sans commentaire ni discussion.
- La discussion
Interprète les résultats.
Elle répond à la question suivante : Comment les résultats s’intègrent dans l’image plus
large de ce qui a été observé et rapporté sur le sujet ?
La discussion met en perspective les résultats avec d’autres recherches.
Elle cherche à comprendre en quoi les résultats sont susceptibles d’influencer la pratique ou
l’état des connaissances.
Enfin, la discussion donne les limites de l’étude
- La conclusion
Clôture la présentation d’un article.
Exemple du concept d’émotion au travail :
Les émotions : définitions et processus
Les émotions de nature psychique et corporelle sont “des modifications de l’état
psycho-physiologique déclenchées par des événements externes ou internes à l’individu”.
Les émotions, prises au sens large, correspondent à “tous les événements ou états du
champ affectif qui se caractérisent par un ensemble d’éprouvés psychiques spécifiques
accompagnés, de façon variable en intensité et en qualité, de manifestations
psychologiques et comportementales” (Cosnier, 1994, page 14).
L’émergence d’une émotion en situation est un phénomène subjectif qui dépend des
caractéristiques personnelles et du sens que cette situation a pour le sujet. Ce phénomène
subjectif est en interaction avec la situation spécifique
Beaucoup d’auteurs en psychologie ; suite notamment à Lazarus, 1991 ; considèrent
que les états affectifs sont essentiellement générés par :
- un processus d’appréciation de la situation par le sujet, théorie dite de l’appraisal ; le
sujet est plus ou moins conscient en fonction du sens qu’il lui attribue ; - selon les dispositions motivationnelles, intérêts, buts, croyances, valeurs, etc. ;
- selon les ressources dont il pense disposer pour faire face à la situation.
La théorie répandue par Damasio en 1999
Montré le rôle des émotions dans la
prise de décision, privilégie l’idée d’une reconnaissance rapide d’un type de situation, par
des marqueurs corporels, avec des incidences positives ou négatives pour le sujet, et des
réactions émotionnelles immédiates.
Concernant les catégories d’états affectifs, sont distinguées :
- Les émotions de base / émotions primaires ; comme la peur, la tristesse, la colère,
le dégoût, la surprise et la joie. - Des émotions complexes ou secondaires ; comme le sentiment de frustration, le
sentiment de culpabilité, le sentiment de perte de contrôle, le sentiment de solitude,
etc.
Concernant les dimensions :
- Leur valence, sentiment plus ou moins positif ou négatif.
- Leur niveau d’activation (arousal), qui représente le niveau d’intensité de l’émotion.
- Le contrôle que le sujet estime avoir sur son état émotionnel.
Les mentions peuvent être difficiles à saisir et il est possible de passer à côté de leur impact.
Les méthodes utilisées pour étudier les émotions dépendent de caractéristiques qui sont
prioritairement prises en compte :
- L’éprouvé subjectif.
- Les comportements expressifs.
- Les réactions psychologiques.
Psychologie du travail :
Intérêt particulier sur le lien entre les émotions, l’activité et les situations de travail.
Objectifs en psychologie du travail :
- Améliorer les situations de travail et d’usage.
- Intérêt de cerner les sources d’inconfort émotionnel pour améliorer les situations
Les principales sources d’inconfort émotionnel identifiées (Cahour, 2010) sont :
- La perte de contrôle d’une partie de l’activité.
- La surcharge attentionnelle et cognitive.
- Les relations tendues et l’image de soi menacée.
- Les conflits éthiques, qui correspondent par exemple à promouvoir un produit que
l’on considère comme n’étant pas éthique.
Comment l’individu fait-il face ? Quelles sont les ressources mobilisées ?
L’individu mobilise des ressources et ses modes de coping (efforts réalisés pour gérer
des situations émotionnellement difficiles).
L’individu peut agir sur les émotions elles-mêmes et viser à les transformer.
L’individu peut également agir sur la situation problématique qu’il va essayer de
modifier.
Cette situation problématique peut également être modifiée par le collectif de travail ou au
niveau institutionnel et managérial
Autre façon d’aborder les émotions au travail :
- L’impact des émotions positives au travail.
La pré-étude :
Étude de J. Kahl (1960) qui s’interroge :
“Qu’est-ce qui explique qu’à intelligence et réussite scolaire égales, certains enfants issus de
classe défavorisées arrivent dans le supérieur et d’autres non ?”
→ Interview de 2 pères d’enfants qui, enfants, ont bien réussi leurs études secondaires. L’un
des 2 pères a un enfant ne souhaitant pas aller dans le supérieur
Objectifs de recherche :
- Décrire.
- Interpréter.
- Expliquer.
- Comprendre
- Prévoir
Les objectifs de recherche sont ce vers quoi on tend ; on souhaite comprendre, montrer et
démontrer que…
Logiques de recherche : (Lavarde, 2008)
- Démarche inductive, l’induction.
- Démarche déductive, la déduction.
- Démarche hypothético-déductive.
Démarche inductive :
L’induction est définie comme un raisonnement qui, sur la base de cas particuliers, conclut à la vérité d’une loi générale, loi censée s’appliquer à l’ensemble des cas.
L’induction repose sur l’observation. La démarche inductive part du particulier, de
l’expérience pour aller au général. Elle part des faits pour construire la théorie.
Démarche déductive :
La déduction
La démarche déductive repose sur un raisonnement déductif. Elle part du général pour
en déduire quelque chose qui s’appliquera à une situation, à un objet particulier.
Démarche hypothético-déductive
C’est la démarche la plus utilisée. Cette démarche vise une exploitation et une
compréhension des faits qui dépend de ce qui a été formulé, a priori. il s’agit ici de
formaliser assez précisément les hypothèses pour répondre au problème posé.
Objectif de la recherche et logiques de recherche :
La démarche inductive a une approche ascendante. l’induction repose sur l’observation,
cette démarche génère de nouvelles connaissances. Dans cette démarche, on part du
particulier pour arriver au général.
La démarche déductive et la démarche hypothético-déductive ont une approche
descendante. La déduction part de la théorie, ces deux démarches visent à valider un
modèle et à vérifier une théorie. L’objectif étant de déduire une affirmation à partir
d’hypothèses. Dans ces démarches, on part du général pour aller au particulier.
La démarche hypothético-déductive :
- Isoler ce que dit une théorie par rapport à un objet d’étude, exemples :
motivation, stress, intelligence, etc. - En déduire des hypothèses quant à la manifestation / variation de cet objet
d’étude au regard d’autres composantes présentes, implicitement ou explicitement,
dans la théorie (exemple : milieu). - Il s’agit de formaliser assez précisément les hypothèses pour répondre au
problème posé.
La logique de recherche de la démarche hypothético-déductive :
- Le chercheur pose la question de départ.
- Il formule des déductions en fonction des connaissances empiriques qu’il possède
sur le sujet. - Il adopte une théorie et formule une ou plusieurs hypothèses de recherche (réponse
provisoire à la question de recherche). - Le chercheur procède ensuite à des tests empiriques pour vérifier ou infirmer la ou
les hypothèses. - Si la ou les hypothèses sont vérifiées, la recherche s’arrête ici, il lui faut ensuite
communiquer les résultats.
Problématique :
Confrontation théorique et / ou empirique menée selon un raisonnement logique des
conséquences relatives à un objet d’étude qui aboutit à la formulation d’hypothèse à vérifier
dans une recherche
Exemple Problématique de recherche et formulation d’hypothèses :
Relation Classe sociale et Réussite scolaire
Les étapes exemples :
Objet d’étude : Comment réussit-on à l’école ?
Recherche documentaire : Diversité des apports
- Apports pédagogiques (situation scolaire, situation familiale, etc.)
- Apports linguistiques (langage, apprentissage, etc.)
- Apports sociologiques (classe sociale, taille de l’établissement, composition des
classes, etc.)
- Apports psychologiques (pratique éducative, développement cognitif,
développement affectif, etc.)
Choix d’une référence : Orientation sociolinguistique de l’école de Bernstein
- Existence d’un langage spécifique de chaque classe sociale.
- Importance du langage dans les apprentissages scolaires.
Question précise : Le langage est-il l’un des vecteurs d’influence par lequel la classe
sociale agit sur les résultats scolaires ?
Approfondissement documentaire : Travaux sur le langage et sur les apprentissages
scolaires (travaux empiriques et théoriques).
- État des lieux.
- Confrontation des résultats et interrogations.
Problématique :
Le langage est une caractéristique de distinction des classes sociales (Bernstein).
L’apprentissage scolaire est caractérisé par une progression constante de concepts de plus
en plus abstraits. Cependant, le poids du langage par rapport à d’autres facteurs (comme les
comportements parentaux, les valeurs morales, les normes, etc.) est moins important.
Que peut-on alors en conclure ?
Hypothèses :
Hypothèse générale :
La classe sociale est liée à la réussite scolaire au travers du langage parental.
Hypothèse 1 :
Il existe un langage différent selon les classes sociales.
Hypothèse spécifique 1.1 :
Les différences se situent au niveau de la complexité syntaxique, lexicale et d’abstraction.
Hypothèse spécifique 1.2 :
Plus les classes sociales sont élevées, plus le langage est élaboré
Hypothèse 2 :
Les travaux scolaires sont saturés dans le facteur verbal (langage).
Hypothèse spécifique 2.1 :
Plus l’enfant avance dans le système scolaire, plus les apprentissages sont saturés dans le
facteur verbal.
Hypothèse 3 :
Le langage du milieu familial est lié aux résultats scolaires.
Hypothèse spécifique 3.1 :
Plus le langage parlé dans le milieu familial est abstrait, meilleurs sont les résultats scolaires
de l’enfant dans les matières fortement saturées en verbal, et inversement.
Hypothèse 4 :
Le lien entre classe sociale, langage et réussite scolaire s’accroît dans le temps (base
d’apprentissage de plus en plus abstraite).
Définition hypothèse :
Une hypothèse est le choix d’une réponse particulière à la question de recherche posée.
Il s’agit d’une prédiction sur des relations entre des variables qui peuvent être mesurées
objectivement.
Il existe deux étapes :
- Définition et opérationnalisation des variables.
- Formuler un lien logique entre les variables.
L’effet Zeigarnik
Fait qu’on se souvient mieux de tâches inachevées que de tâches
achevées.
Une hypothèse est un présupposé, une réponse provisoire présentée comme une supposition affirmée.
“Je suppose que…” “Voici ce que je m’attends à observer puis mesurer”
Une hypothèse peut être induite ou déduite.
Les hypothèses doivent être formulées précisément, opérationnelles et cohérentes par
rapport à l’ensemble des données.
Les hypothèses doivent pouvoir prolonger le savoir.
Méthode inductive :
Construction établie à partir d’observations sur la base de faits particuliers. C’est une
méthode qualitative (exemple : analyse de contenu, à partir de texte).
Méthode déductive :
Fait d’établir une conclusion sur la base d’éléments connus comme étant vrais, par exemple
une loi générale empiriquement validée. C’est une méthode quantitative (exemple : analyse
statistique, à partir de nombres).
Les méthodes peuvent être différentes :
Stratégie qualitative, quantitative ou mixte.
Stratégies de recherche qualitative
Un moyen d’explorer et de comprendre le sens que les individus ou les groupes
attribuent à un problème social ou humain. Le chercheur fait des interprétations de la
signification des données textuelles ; le but étant de décrire, d’interpréter, de donner du sens
et d’expliquer des situations complexes.
Le processus de recherche implique des questions et des procédures émergentes des
données généralement collectées dans le contexte du participant. Ce processus implique
également une analyse des données passant de manière inductive des détails aux
thèmes généraux.
- Méthode de terrain.
- Prise en compte de la complexité d’une situation.
- Réalité mouvante.
- Importance du contexte.
- Le langage est le médiateur de l’expérience : dialogue.
Stratégies de recherche quantitative
Un moyen de tester des théories objectives en examinant la relation entre les variables
(recherche expérimentale).
Ces variables, à leur tour, peuvent être mesurées généralement sur des instruments, afin
que les données numérotées puissent être analysées à l’aide de procédures statistiques ; le
but étant d’expliquer, de prédire et de contrôler.
Les chercheurs qui s’engagent dans cette forme d’enquête ont pour hypothèse de tester
les théories de manière déductive, d’intégrer des protections contre les préjugés, de
contrôler les explications alternatives et d’être capable de généraliser et de reproduire les
résultats.