intra Flashcards

1
Q

Adjectif grec politique

A

politikos : cité ou État –>science po = science de l’État

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2
Q

Politique est marqué par?

A

Relation de pouvoir

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3
Q

Max Weber définit la science politique en insistant sur quoi? Comment sont les groupements?

A

La notion de pouvoir. Ils sont politique ou de domination

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4
Q

Quelle est la définition de Max Weber de la politique?

A

Tout groupement de domination dont les ordres sont exécutés sur un
territoire donné par une organisation administrative et qui dispose, à cette fin, à la violence physique
et/ou à la menace d’y recourir.

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5
Q

Est-ce que la violence est toujours nécessaire selon Max Weber?

A

Non, sa menace peut être suffisante.

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6
Q

Qu’est-ce que Max Weber a apporté à la science politique?

A

Définitions, grille d’analyse, méthodologie basée sur le raisonnement politique.

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7
Q

Qu’est-ce qu’une communauté politique

A

Un groupe de personnes
vivant ensemble se dote de mécanismes et de structures pour s’imposer les unes aux autres, par sorte
de moyens, dans les limites de la communauté qu’ils forment.

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8
Q

Comment est-ce que Weber explique la politique en fonction du pouvoir?

A

Le mot politique
renvoie aussi au pouvoir que les individus et les groupes exercent entre eux et les uns sur les autres

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9
Q

Qu’est-ce qu’une relation politique selon Max Weber?

A

Un groupe de personnes qui se dote de mécanismes et de structures pour agir ensemble, pour
s’imposer les unes aux autres, parfois de façon contraignante et dans les limites de la communauté
qu’ils forment, des décisions que tous sont censés accepter même s’ils ont des valeurs, des objectifs
ou des intérêts différents.

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10
Q

Qu’est-ce que LE politique?

A

-“polity” en anglais
-dimension politique d’une société : polis, rées publics (la chose publique), la communauté politique ou le régime politique
-le théâtre politique, ce qu’on ne voit pas
-permet le vivre ensemble

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11
Q

(LE politique) Comment est-ce que le politique est impliqué dans la société?

A
  1. Promotion de l’intégration sociale
  2. Assure un ordre social
  3. Définition des finalités et des valeurs
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12
Q

Selon Aristote, qu’est-ce que la politique?

A

l’art du commandement social
permet à une société divisée de s’ordonner à une finalité supérieure –> vie en communauté

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13
Q

Qu’est-ce que LA politique

A

-terme anglais “Politics”
-Ensemble des activités politiques (vue politique, mobilisation d’acteurs politiques
La scène au théâtre

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14
Q

Quels sont les deux sens de LA politique

A

Large = activité d’un représentant syndical, d’un individu signant une pétition, etc
Étroit = l’action d’un élu, d’acteurs politiques au sens strict

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15
Q

Qu’est-ce qu’UN politique

A

un type particulier d’acteur politique, un professionnel de la politique. En anglais, on parle de «
political man » ou « politician ». Mais ça peut aussi désigner une personne qui a une intelligence
politique, qui a les qualités nécessaires pour faire des actions efficaces

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16
Q

Qu’est-ce que LES politiques?

A
  • terme anglais “Policy”
    -l’ensemble des mesures
    gouvernementales
    -programme d’action guidé par des objectifs établis dans un secteur particulier
    -Ex : politique public
    -Laswell : “Who gets what, when and how?”
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17
Q

Qu’est-ce que la politique publique?

A

Ensemble de décisions cohérentes, intentionnelles en vue (de souvent)
résoudre un problème perçus comme collectif, rendu public et politique.

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18
Q

Quel est le cycle de la politique publique?

A

1.Émergence et le formatage d’un problème publique
2. Mise à l’agenda
3. Sélection d’un programme d’action publique
4. Mise en oeuvre
5. Évaluation

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19
Q

Expliquer la conception maximaliste de ce qui est politique?

A

Tout est politique parce que le pouvoir est partout (Crozier et Friedberg).Toute activité même si elle n’est pas politique a priori le devient car elle contribue à
transmettre les valeurs que le système politique doit allouer pour permettre la cohésion sociale et elle
reproduit donc l’ordre social. (Foucault)

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20
Q

Qu’est ce que “tout est politique” dans un régime totalitaire?

A

on voit une politisation de toute la vie sociale pour permettre le
contrôle max par l’appareil gouvernemental de la société dans toutes ses dimensions.

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21
Q

Qu’est-ce que tout est politique dans un régime démocratique libérale?

A

la politisation de la société ne résulte pas d’une stratégie
manifeste et délibérée du pouvoir en place qui en fait une fin en soi.

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22
Q

Qu’est ce que la conception minimaliste de la politique

A

-Une société humaine n’a pas besoin nécessairement d’institutions spécialisées pour
avoir un ordre commun.
-Des sociétés primitives peuvent fonctionner sans
pouvoir centralisé.
-La politique a une place réduite voir inexistante.

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23
Q

Quel est le lien entre le sens minimaliste et des procédures de décisions publiques et des choix structurels d’organisation?

A

Ils doivent être le plus efficaces possibles (managériale/comme une entreprise)

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24
Q

Quel est le lien entre les anarchistes et la conception minimaliste de la politique?

A

Marx développait aussi cette idée en
disant que l’Etat allait disparaitre et que la société pouvait s’auto-gérer.

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25
Q

Quels sont les deux notions liées une notion plus managériale (minimaliste) de la société e

A

Utilitarisme
Technocratie

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26
Q

Qu’est-ce que l’utilitarisme?

A

L’utilitarisme est un courant disant quels critères doivent régir nos
décisions collectives afin que celles-ci soient objectives et neutres

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27
Q

Qu’est-ce que la technocratie

A

La technocratie s’est développée
après la Seconde Guerre mondiale, celle vise à décrire une situation dans laquelle le pouvoir est aux
mains d’experts et de techniciens spécialistes dans leur domaine. La politique est alors l’affaire d’un
corps de spécialistes. La politique est alors réduite à un secteur d’activité spécialisé parmi d’autres

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28
Q

Qu’est ce que la conception intermédiaire de ce qui est politique?

A

« Tout n’est pas politique mais tout peut le devenir ».
Vision constructiviste

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29
Q

Expliquer la vision constructiviste de la conception intermédiaire de ce qui est politique?

A

Ce n’est pas un constat normatif. Il part du principe qu’en fonction de la représentation (socialement
construite) qu’ont les acteurs d’une situation, du sens qu’ils donnent à une activité, des objectifs qu’ils
poursuivent, ils peuvent conférer une portée politique à un phénomène qui ne relève pas directement
du champ politique.

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30
Q

qu’est ce que la politisation?

A

La politisation en science politique permet de mesurer le degré d’une « prise en charge » politique,
d’engagement politique dans des activités.

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31
Q

Énoncez les niveaux différents d’analyse par rapport aux phénomènes politiques (politisation)

A

Micro (behaviourisme) : approche par rapport à l’individu
Macro (Marx) : approche par rapport à la société (ou aux classes d’acteurs dans leur ensemble).
Méso : l’action collective est la résultante des actions individuelles. = agrégation (partis
politiques ou groupe d’influence)

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32
Q

Expliquez la dépolitisation des phénomènes?

A

Au niveau macro : la politisation désigne un processus par lequel les éléments constitutifs du, de la,
des politique(s) sont relayés par des acteurs influents dans diverses arènes (parlement, gouvernement)
pour y faire l’objet de débat sociaux qui amène les décideurs politiques à se positionner par rapport à
lui. Des phénomènes qui pendant longtemps n’étaient pas des questions politiques peuvent le devenir
suite à une prise de conscience d’un groupe militant comme le mouvement féministe par exemple.
Ex : Le fait de fumer, la politique de « l’enfant unique » en Chine, les rapports hommes-femmes.

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33
Q

Expliquez la dépolitisation des citoyens?

A

Au niveau micro : la politisation a un deuxième sens, celui de la socialisation et la participation
politiques des individus. → Participation active et investissement des citoyens à la politique.
La vision varie d’une personne à l’autre et suivant la conjoncture. En temps de campagne électorale
ou en temps de crise, certains se sentent plus investis dans la politique qu’en temps normal

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34
Q

Quels sont les deux schémas de politisation des citoyens?

A

La politisation peut être « pragmatique » en ce que les personnes poursuivent des objectifs en
abordant des acteurs politiques qui sont perçus comme utiles pour les atteindre. Les objectifs
peuvent être collectifs ou individuels, peuvent concerner une personne ou un groupe, une
organisation. (EX : financement d’un parti démocrate par des groupes syndicaux).
 La politisation peut être « idéaliste » : les personnes considèrent la politique comme un
combat pour de grandes causes prônant des valeurs de manière forte. La politique est alors
mobilisatrice, elle permet à un groupe de se sentir uni.

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35
Q

Qu’est-ce que la différence entre la science politique et savoir ordinaire?

A

les procédures particulières de sa production : Aussi
bien fondée que puisse être une intuition sur la réalité des choses, il manquera toujours à cette forme
de savoir courant tout ce travail préalable qui est nécessaire à la production d’une connaissance
scientifique et à sa validation à ce titre.

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36
Q

Différence entre science politique et savoir pratique

A

Le savoir des acteurs politiques (rapport intime d’obsécration de la pratique, participation personnelle, accès à des données confidentielles)
Production scientifique permet une plus grande prise de distance sur les phénomènes étudies

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37
Q

Différence entre science politique et savoir journalistique

A

Scientifique : Ce sont des observateurs de la vie politique, leurs descriptions et analyses façonnent les choix futurs
des politiques.
Journaliste : les rapporteurs au quotidien de l’action politique. Ils sont des
témoins privilégiés des confidences des acteurs politiques.

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38
Q

Quels sont les 4 grands axes d’études

A

La « théorie politique » = proche de la philo politique → définition de grands concepts + étude
de la pensée politique sur base des grands auteurs et des grandes idéologies
 Les « institutions politiques » = science gouvernementale et administrative, imprégnée d’une
vision juridique des institutions politiques
 Les « relations internationales » centrées sur le droit international → sur base des évènements
importants, on s’intéresse à l’histoire diplomatique (entre les Etats)
 « Partis, groupes et opinion publique » // aux méthodes d’analyse des sciences sociales
modernes.

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39
Q

Quels sont les quatre instruments pour créer une association internationale et nationale

A

Encouragement à la création d’associations nationales de science politique
o Organisation régulière de congrès mondiaux
o Création de réseaux thématiques de recherche transnationaux
o Création d’une revue bimestrielle

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40
Q

On voit encore une nette séparation entre les différentes disciplines de la science politique. Mais on
peut remarquer 2 idéaux de l’approche politologique :

A

Paradigme stratégique = approche au niveau micro
 Paradigme structuraliste = approche macro qui se dédouble entre un pôle plus conflictualiste
et un pôle plus intégrationniste

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41
Q

Qu’est ce que le paradigme stratégique

A

(actoriel) (Machiavel) est une approche // à celui de l’acteur économique
rationnel (Homoeconomicus). L’analyse est portée sur les actions des acteurs qui s’affrontent, guidés
par leurs intérêts opposés et cherchant à les maximiser. (// comportements électoraux, conflits, …)

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42
Q

Qu’est-ce que le paradigme structuraliste?

A

se base sur les analyses conflictualistes de Marx (lutte des classes) ainsi
que sur les analyses intégrationnistes de Durkheim (fonctionnalité sociale). L’analyse macro se base
sur « le jeu politique » qui dépasse les individus qui sont limités dans leur comportement par la
situation sociale, économique etc. Les acteurs en eux-mêmes sont interchangeables.

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43
Q

Quelles sont les deux sous-perspectives du paradigme structuraliste?

A

 Conflictualiste (agonistique) // Marx. Cette perspective insiste sur les oppositions entre
groupes, les éléments de tension ou de contradictions du « système » qui explique les
dynamismes (approfondissement de l’opposition ou renversement du système).
 Intégrationniste (fonctionnaliste) // Durkheim. Cette perspective est attentive à la
reproduction du système, aux éléments fonctionnels et leur utilité qu’elles apportent au système

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44
Q

Qu’est-ce qu’un paradigme?

A

Ensemble d’hypothèses de base et de présupposés sur la nature d’un phénomène qui fait
consensus au sein de la communauté scientifique. Ce sont des hypothèses qui sont considérées comme
acquises (qui ne sont pas mises en question durant le travail d’investigation) et elles orientent les
études scientifiques et donc le champ des découvertes sur ce phénomène en question.à

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45
Q

Expliquez l’expression de Jacques Lagroye, « la production des enjeux politiques »

A

Un enjeu est politisé lorsqu’il génère un clivage visible dans la communauté politique, amenant les acteurs et les citoyens à clarifier leurs positions, voire à se polariser autour d’elles.

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46
Q

Donnez une définition de l’État

A
  • Création de l’ordre monopolisé sur un territoire défini
  • Manifeste de différente façon
  • Efficace ou inefficace
    o Rébellion dans un région
    o Crime organisé
    o Règles de l’État sont bafouées
  • Organisation du pouvoir partout sur son territoire
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47
Q

Qu’est-ce que l’État par rapport au pouvoir?

A
  • La forme établie de pouvoir politique légitime est souvent associée à l’État
    o Sur sa capacité de maintenir l’ordre et l’organisation du pouvoir sur son territoire
    o Sécurité et efficience
  • Pourquoi l’État? Qu’est-ce que l’État? L’institutionnalisation du pouvoir politique au sein d’une société sur un territoire donné
    o Weber : le monopole de la violence légitime sur un territoire donné
     Contrôler la force sur le territoire en tant qu’organisation
     Institutionnalisation du pouvoir politique sur un territoire donné
  • Le pouvoir n’est plus dans les mains d’une seule personne
     Maintenir la pérennité
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48
Q

Quels sont les formes de l’État au fil de l’histoire

A
  1. Les familles, clans, tribus, la cité
    * Pouvoir charismatique/traditionnel
    *petite population
    *aspect territorial diffus
  2. États anciens et empires
    *territoire très vaste
    *pas d’institution pour intégrer les territoires conquis militairement
    *pas de monopole de la violence légitime
    *décentralisé
    *organisation et structure sont locaux
    *paiement par tribu
    * contrôle sur la vie, bureaucratie et administration sont limités
    *incapacité d’uniformiser
    3.État-Nation
  3. État contemporain
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49
Q

État moderne et la centralisation du pouvoir

A
  • Une réponse aux problèmes structurels pré-Étatique
  • En pratique : le transfert des pouvoirs des individus vers une entité collective, concrète, mais aussi abstraite
    o La sécurité
    o Capacité de croissance et renforcement du pouvoir de l’État
  • Une dépersonnalisation du pouvoir politique? « L’État, c’est moi »
    o Louis XIV
    o Ironiquement, pour maximiser le pouvoir d’une personne
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50
Q

Formation des États modernes : la recherche de stabilité

A
  • L’effritement des institutions médiévales personnalisées et fragmentées (Europe)
  • Centralisation administrative et les impératifs fiscaux : besoins militaires et territoriaux de l’autorité politique
    o On devait dépendre souvent de l’aristocratie en termes de soutien monétaire et de ressources
    o Plusieurs guerres européennes pour le contrôle
     Se payer la meilleure armée, les meilleurs stratèges
     On va devoir récolter des impôts
    o On doit trouver des manières d’extraire efficacement les ressources sur le territoire
    o Maximiser le contrôle administratif local
    o Uniformiser le territoire (route, infrastructures)
    o Améliorer efficience comme organisation militaire
    o Projection du pouvoir du centre sur l’ensemble du territoire
    o Le but est de créer la guerre et d’augmenter le prestige de la guerre, mais cela a permis la création d’un État moderne
  • Renaissance et la séparation du politique et du religieux (Machiavel)
    o On brise les dogmes religieux du passé
    o Tout ne fonctionne pas sous le pouvoir de la divinité
    o Il y a d’autres manières d’organiser le territoire
  • Nécessité de sécurité et d’efficacité (monopole du pouvoir)
  • Développement du commerce et l’urbanisation (échanges, réseaux commerciaux et sécurité)
    o Les commerçants deviennent de plus en plus importants
    o L’international devient important au XVIe siècle
     On découvre les Amériques, l’occident n’est plus le centre du monde
     On veut exploiter, mobiliser et sécuriser les routes commerciales qui peuvent émerger
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51
Q

Légitimité de l’État

A
  • Max Weber : « l’exercice légitime des prérogatives régaliennes – la force – sur un territoire »
  • La légitimité
    o Monarchie (légitimité traditionnelle)
    o Révolutions et la citoyenneté
     Privilège aristocratique va être remis en question
    o Efficacité et les résultats
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52
Q

Les origines communes européennes

A
  • Espace culturel commun
  • Origine ancienne commune
  • Échanges commerciaux et administratifs entre populations et États
    o On rapporte les idées des autres
    o Communications de l’époque
  • Population paysanne fixe
    o Elle n’est pas nomade
    o Forme d’organisation, une certaine structure
  • Une bourgeoisie urbaine
  • Sociétés relativement intégrées (pré-État), organisées localement, mais décentralisées et fragmentées
    o Réplication mutuelle
    o Pas des communications modernes, donc il n’y a pas de proximité avec cultures plus lointaine
    o Gerbe de la structure moderne
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53
Q

Émergence des États centraux

A
  • Réaction centrale aux résistances locales
    o Besoins fiscaux pour la guerre
     Les souverains les plus brutaux ou violents en détruisant les résistances locales ont réussi à centraliser le pouvoir
  • Protection du territoire et la capacité de l’État
  • Cas classique : la France et ses modes de centralisation
    o Déconstruction des identités locales et des fiefs locaux
     Richelieu et Mazarin
  • Penseurs
  • Maximiser la capacité de l’État sur le territoire et à l’externe avec le militaire
  • Conquérir le propre territoire de la France par le sang pour la monarchie
  • Dans certains cas, en dehors de la France, la résistance de l’élite locale était beaucoup plus coriace, notamment en Allemagne
    o La résistance locale est trop forte pour la capacité d’un centre qui n’a jamais été dominant
    o On a seulement réussi au 19e siècle
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54
Q

Le résultat européen ; de 500 à 25 États en 4 siècles

A
  • Il reste des vestiges du passé (micro État)Principauté de Monaco
  • Contrôle politique varié
  • Conquêtes
  • Intégration cités-états et de principautés fragmentées
  • Intégration de groupes/clans familiaux relativement faibles
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55
Q

De l’État à l’État-nation
Le mariage État et nation

A
  • Quand les États se développent tôt
  • Quand l’homogénéité culturelle est forte sur l’ensemble du territoire
    o Expérience commune
    o Exposition commune
    o Vécu avec des repères, des symboles
    o Langues communes
    o Éducation commune/nationale
  • Fusion du territoire et de l’identité
    o Projection de qui nous sommes ne dépend pas de qui nous connaissons ou de qui est à proximité de nous
  • État devient le lieu ultime de la représentation de l’identité collective : la citoyenneté
  • Réalisation de la misère, compréhensions des enjeux de sociétés communs va créer une nécessité de chercher l’émergence d’une nation, de la souveraineté du peuple
  • Diffusion des messages par les artistes, commerçants, voyageurs qui se déplacent à travers les nations
  • Désir de liberté politique et d’autodétermination
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56
Q

Les outils de formation de l’État-nation

A
  • La centralisation politique et administrative
  • L’éducation nationale centralisée
  • Les infrastructures publiques
  • La création de symboles identitaires
  • Une religion officielle
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57
Q

L’évolution des État-nations

A
  • Consolidation au 19ième siècle
  • L’exacerbation de la nation : la 1ière Guerre Mondiale
  • Les dérapages de la 2ième Guerre Mondiale
  • Les défis de l’internationalisation politique et de la mondialisation économique
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58
Q

Quels sont les indicateurs de la primauté de l’État?

A
  1. Monde terrestre habité sur le plan juridique par l’État
    a. Exception de zone inhabitée (haute mer ou Antarctique)
    b. Secteurs revendiqués
    c. Mer et air sont intégrés en annexe à leur base terrestre
  2. Le principe de souveraineté étatique et l’égalité des Étatsdroit international
    a. Interne : pouvoir suprême, édicter des normes juridiques
    b. International : État ou organisation constituées d’États, édiction des normes juridiques internationales sous forme de conventions internationales (traités)- ONU
  3. Contestation de l’autorité de l’État au bénéfice d’une mutation étatique
    a. Changement de régime politique (révolution)
    b. Création d’un nouvel État avec détachement territorial (mouvement nationaliste/population de référence)
    c. Élargissement de l’assise territoriale d’un État préexistant (échelle territoriale)caractère hégémonique
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59
Q

Concept wébérien de l’État

A

Le savant et la politique (1919)
* L’État est cette communauté humaine qui, à l’intérieur d’un territoire déterminé, revendique pour elle-même et parvient à imposer le monopole de la violence physique légitime
Économie et société (1922)
* Une entreprise politique de type institutionnel lorsque et tant que sa direction administrative revendique avec succès, dans l’application des règlements, le monopole de la contrainte physique légitime

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60
Q

Les éléments matériels de la définition de l’État?

A

Monopole de la violence physique
* Individus ont droit à la violence dans la mesure où l’État le tolère
* Centralisation du recours légitime à la force
* Concentration des moyens de coercition (forces armées et policières, armes, prisons)
Exercer le monopole de la violence légitime
* Sur une population déterminable par sa localisation sur un territoire géographique également déterminé
* Frontières
Groupement de domination de grande taille
* État-institution (direction administrative)
o Maintien de l’ordre est déterminé par des personnes spécialisées instituée possédant un pouvoir représentatif
o Importance de l’administration publique (élément tangible de l’État à travers rapport direct)
* État-communauté (communauté humaine)

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61
Q

Dimension de légitimité de l’État

A

Légitimité de la structure de domination
* Sentiment chez la population que l’emploi de la violence physique et de la menace du recours est bien fondé
* Obéissance
* Reconnaissance est moins coûteuse que si la contrainte physique ou sa menace devaient toujours être utilisées

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62
Q

Trois idéaux-types de Weber

A
  • Rationnelle-légale se rapproche le plus de l’État
    o Légitimité de domination étatique se base sur le droit (bureaucratie, autorité constituée)
    o Mise en œuvre dans u cadre de règles juridiques
    o Individus juridiquement habiletés (légal)
    o Savoir-faire suffisant, diplôme, expérience professionnelle (rationnelle)
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63
Q

Autorité constituée, état de droit et démocratie
Autorité constituée (1922)

A
  • S’exerce dans un cadre formel et hiérarchisé de règles générales et impersonnelles, permettant d’attribuer des compétences et des responsabilités à des organes qu’elles établissent
  • Constitutioncadre
  • Les postes appartiennent à l’État
  • Finalités publiques
    o Autrement, incrimination juridique (détournement de fonds publics, corruption, abus de biens sociaux, etc.)
  • Renvoie à l’État de droit
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64
Q

Hans Kelsen : l’État se conforme au droit qu’il applique sur son territoire

A
  • Au sens formel : État despotique peut être un État de droit dans la mesure que sa Constitution dénigre elle aussi les droits humains
  • Au sens substantiel : certains principes sont intouchables, notamment les droits humains fondamentaux
    o Pas de peine sans loisi le droit pénal ne prévoit pas la peine de mort, alors elle ne s’applique pas
    o Le temps permet de discerner si effectivement le principe ou la règle juridique reste intouchable et donc substantiel
     Ex. Maximum 2 mandats aux États-Unis, constamment mis en vigueur depuis la Deuxième Guerre mondiale
  • Au sens opérationnel : les organes juridictionnels (cours et tribunaux ordinaires, Conseil d’État et juridiction constitutionnelle) contrôlent la légalité des actes posés par les organes de l’État en charge de l’exercice du pouvoir (exécutif)
    o Séparation des pouvoirs
     Les organes juridictionnels ne peuvent pas adopter de nouvelles règles juridiques (législatif)
     Pouvoir de censure des juges toutefois, d’où la nécessité de l’indépendance des organes juridictionnelles
  • Juges ont un pouvoir d’interprétation
  • Il est question de prescrits juridiques comme le principe de non-discrimination
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65
Q

Autorité constituée, Etat de droit et démocratie

A

« L’autorité constituée », c’est l’autorité qui s’exerce dans un cadre formel et hiérarchisé de règles
générales et impersonnelles qui permettent d’attribuer des compétences et des responsabilités à des
organes qu’elles établissent. Ce cadre légitime est la Constitution, pour les Etats. Ces postes et moyens
associés n’appartiennent pas à ceux qui les exercent, les fonctionnaires, mais ils appartiennent bien à
Téléchargé par Samuel Doray (samdoray@gmail.com)
lOMoARcPSD|13799658
16
l’Etat. Ceux-ci ne peuvent pas être utilisés à des fins privées (dans ce cas, on parle de détournement
de fonds publics, abus de biens sociaux etc.).
Cette notion de l’autorité constituée de Webber renvoie à la notion « d’Etat de droit ». Selon Kelsen,
les normes juridiques qu’édicte l’Etat ayant sur son territoire une portée générale s’appliquent à l’Etat
lui-même, qui doit lui aussi s’y conformer. C’est ainsi que les lois qu’édicte l’Etat lui sont aussi
applicables : « Nulle n’est au-dessus des lois ». C’est le contraire de la « citation » de Louis XIV « L’Etat,
c’est moi ». C’est le sens premier de la notion d’Etat de droit, les décideurs ne peuvent produire du
droit que si celui-ci est produit conformément aux règles en vigueur.

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66
Q

Il existe trois sens à la notion d’Etat de droit :

A

Le sens formel de l’Etat de droit ne dote les règles d’aucun contenu particulier à respecter.
(D’où le fait que les régimes despotiques pourraient fonctionner comme un Etat de droit.)
 Sens substantiel : L’utilisation de la notion d’Etat de droit dans un régime démocratique : La
notion revête un autre sens : Certaines règles juridiques sont indérogeables, limitant la marge
de manoeuvre des gouvernants (exemple : les Droits de l’Homme).
 Sens opérationnel de l’Etat de droit : il permet aux cours et tribunaux de contrôler la légalité
des actes posés par les organes de l’Etat. Si au travers d’un contrôle de légalité, un organe
juridictionnel peut constater la non-conformité d’un acte d’un organe étatique avec une règle
juridique en vigueur, voire annuler l’acte en question qui s’en trouve alors dépourvu de valeur
juridique, il ne peut se substituer à un organe législatif ou exécutif en matière d’adoption de
nouvelles règles juridiques. Seuls les organes législatifs et exécutifs restent compétents à cet
égard.

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67
Q

l’autorité bureaucratique

A

s’articule autour d’une organisation
spécialisée de l’action étatique divisée en chainons de fonctions de plus en plus spécialisées avec des
responsabilités de moins en moins importantes.

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68
Q

Comment est-ce que l’autorité bureaucratique peut engendrer la technocratie?

A

au sens où cela viendrait contre le
principe du pouvoir qui revient à la communauté des citoyens (démocratie).
Certains Etats démocratiques ont mis en place certains dispositifs afin de réduire les risques de voir
accéder au pouvoir des dirigeants « peu compétents » sur base de jugement populaire venant des
citoyens. (vote censitaire ou capacitaire, le système des grands électeurs…)

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69
Q

De manière non explicite Webber parle de 2 types de légitimité.

A

 La domination politique est considérée comme bien fondée car elle est exercée par une
majorité de la communauté sur laquelle elle s’exerce. Cette majorité a longtemps été
considérée comme moyen opérationnel de faire prendre une décision par un groupe.
L’unanimité n’est plus nécessaire, il suffit d’une majorité de voix.
 La légitimité comporte aussi une dimension internationale. C’est le fait pour un Etat d’être
reconnu en tant que tel par les autres Etats formant la communauté internationale. Cette
reconnaissance augmente le potentiel de stabilité de cet Etat.

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70
Q

Trois critères sont à respecter pour qu’une organisation politique puisse être considérée comme Etat
(au sens matériel du terme) :

A

une population, un territoire et un gouvernement.

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71
Q

Sur le plan juridique, la population assujettie à l’Etat se distingue en 2 catégories :

A

 Les nationaux, ce sont les détenteurs de la nationalité par filiation ou acquisition et ce même
s’ils quittent le territoire étatique.
 Étrangers séjournant sur le territoire de l’Etat sans en posséder la nationalité.

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72
Q

En démocratie sur le plan politique :
La population est considérée comme

A

l’ensemble des citoyens participant à la gestion de la « res
publica », la « chose publique » en tant qu’électeurs, membres d’associations ou de partis politiques,
fonctionnaires, travailleurs etc.

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73
Q

La notion de citoyenneté peut être perçue selon trois dimensions

A

juridique, politique et symbolique.

74
Q

Expliquez les trois niveaux de la notion de citoyenneté

A

Au niveau juridique, la citoyenneté est définie comme un ensemble de droits et de devoirs réservés
aux membres de la communauté humaine de référence d’un Etat. La dimension politique concerne
principalement les droits et les obligations politiques. Au niveau symbolique, la citoyenneté rattache
une personne à une communauté politique de référence, lui conférant une identité collective
spécifique.

75
Q

Expliquez la notion de nation

A

représente un ensemble de personnes qui constitue la communauté politique et qu’on
considère qui doivent être unies dans une destinée politique commune. Ce collectif humain décide
seul de ses institutions politiques. Mais ce concept de nation est vague et entraîne des conflits ou des
conséquences politiques (référendum pour l’indépendance). Ainsi une nation peut dépasser les
frontières d’un Etat (Nation Kurde qui s’étend sur 4 Etats différents).

76
Q

On peut définir de plein de manières différentes ce qu’on entend par nation mais il existe deux visions
des nations qui prédominent :

A

(Allemande = droit de sang et Française = Droit du sol)

77
Q

Vision fermée (développée par un Allemand objectiviste, Herder) :

A

La nation est liée à des critères
ethniques, religieux, culturels qui peuvent être objectivés : La race, la langue, les intérêts économiques,
etc. Les individus appartiennent donc naturellement à une nation, tels les organes à un corps. Cette
vision a donné lieu au droit du sang (Allemagne, Japon) qui dit qu’un enfant possède la nationalité dès
sa naissance par sa filiation. Ce principe est d’application dans la plupart des pays actuellement.

77
Q

Vision fermée (développée par un Allemand objectiviste, Herder) :

A

La nation est liée à des critères
ethniques, religieux, culturels qui peuvent être objectivés : La race, la langue, les intérêts économiques,
etc. Les individus appartiennent donc naturellement à une nation, tels les organes à un corps. Cette
vision a donné lieu au droit du sang (Allemagne, Japon) qui dit qu’un enfant possède la nationalité dès
sa naissance par sa filiation. Ce principe est d’application dans la plupart des pays actuellement.

78
Q

Vision ouverte (développée par un Français subjectiviste, Renan) :

A

La nation est fondamentalement
liée à la volonté et au désir qu’exprime un groupe d’individus de vivre ensemble au sein d’une même
communauté. Cette vision a donné lieu principalement au Canada et aux Etats-Unis au principe du
droit du sol, c’est-à-dire que dès qu’un enfant nait, il a la nationalité du pays dans lequel celui-ci est
né, même si ses parents sont étrangers.

79
Q

En réalité, l’Etat intègre sa population selon 3 idéaux-types :

A

 L’Etat-Nation peut se résumer en une simple équation 1 Etat = 1 Nation, ce qui implique que
l’interface collective entre l’Etat et les citoyens est « une et homogène », c’est la nation.
 L’Etat plurinational : L’Etat n’est pas que cette interface collective entre l’Etat et les citoyens,
celle-ci peut prendre deux formes.
 L’Etat multiculturel : Il s’agit d’un Etat qui accepte la coexistence de plusieurs communautés
en dépassant l’idée d’une nation homogène mais sans institutionnaliser les différences dans
le cadre d’une reconnaissance de citoyenneté de deuxième niveau (contrairement à l’Etat
plurinational). Il conserve le principe de la correspondance d’un Etat à une nation unique.
Exemple : Bruxelles où plusieurs communautés vivent ensemble.

80
Q

Expliquez davantage l’état plurinational

A

o Soit le peuple d’un Etat se compose de plusieurs nations constitutives (Bosnie-
Herzégovine)
o Soit l’Etat se compose d’une nation constitutive et d’autres sous-groupes
officiellement reconnus appelés « les minorités ». On parle de citoyenneté à
deux niveaux. La nationalité accorde les mêmes droits et devoirs à tout citoyen
comme dans le modèle de l’Etat-nation. Et la sous-nationalité accorde des
droits voire plus rarement des devoirs, spécifiques à un citoyen.
Exemple : les différentes communautés.

81
Q

Qu’est-ce qu’un territoire

A

Le territoire représente le cadre géographique de déploiement de l’exercice du pouvoir politique
institué par l’Etat. Il n’existe pas d’Etat au sens politique sans base territoriale. Le territoire est un
espace en 3D qui comprend : sol, air, sous-sol ainsi que les eaux territoriales pour certains pays. Le
territoire est délimité par ses frontières précises et peut être de taille très variable.

82
Q

Il existe deux types d’enjeux : un enjeu territorial et un enjeu frontalier

A

 Territorial : Il implique la question de délimitation géographique de l’Etat mais aussi de son
rapport à sa population. Cet enjeu territorial détermine la population qui lui est assujettie, le
type et l’ampleur de ses ressources. L’enjeu territorial est souvent à la base de conflits. Il peut
être en lien ou non avec la population : (Ordre politique intérieur).
 Frontalier, il s’agit d’enjeux concernant l’évolution de celles-ci qui peuvent affaiblir ou
renforcer un Etat. Des investissements (matériels ou symboliques) sont faits pour affirmer les
frontières. Certaines frontières peuvent être internes pour faciliter la gestion d’un Etat
(frontière linguistique en Belgique).

83
Q

Le gouvernement : L’exercice d’un pouvoir de coercition effectif

A

L’Etat se caractérise fondamentalement par le fait que, par la structure administrative qui le constitue,
il peut soumettre la population qui se trouve sur son territoire à un ensemble de règles juridiques qui
s’imposent à elle automatiquement, sans même qu’elle doive y consentir. Le pouvoir d’injonction et
de coercition juridiquement réglé par l’Etat renvoie à la capacité de ses instances juridiques dirigeantes
d’imposer à la population des normes unilatérales (adoptées et sanctionnées par les mêmes instances)
dont la validité de dépend pas de l’acquiescement unanime des personnes qui sont assujetties au droit
national. Pour garantir le respect de ces normes, l’Etat met en place un appareil policier, carcéral et
militaire qui incarne la capacité coercitive de l’Etat.
La simple menace du recours à une sanction suffit pour que la population se plie aux normes juridiques
collectives. Comme le montrent Norbert Elias et Michel Foucault, les sociétés occidentales ont
progressivement formé les individus à s’autogouverner. Ils respectent les normes en maitrisant leur
corps et leurs émotions.

84
Q

Retracer l’évolution de l’Etat dans les sociétés occidentales par 3 processus liés entre eux :

A

 Processus chronologique = Évènements qui ont permis à l’avènement progressif de l’Etat (On
passe de territoires morcelés à un pouvoir politique centralisé).
 Processus institutionnel = La mise en place d’institutions qui ont permis l’extension du pouvoir
étatique (La mise en place d’une administration et d’une domination rationnelle-légale).

 Processus socio-économique = Évolutions de l’Etat à travers les relations entre la politique et
l’économie, amenant une prise en charge sociale différenciée des individus (Etat-gendarme
qui a conduit à Etat social puis Etat social actif).

85
Q

États contemporains, sociétés traditionnelles et sociétés anarchiques

A

Avec chef, avec coercition : états contemporains

Avec chef, sans coercition : sociétés traditionnelles (Nambikwara)

Sans chef, avec coercition: sociétés traditionnelles (Inuits)

Sans chef, sans coercition : société anarchique

86
Q

L’Etat unitaire centralisé

A

L’Etat est dit unitaire centralisé s’il n’y a qu’un seul niveau de pouvoir, national, qui définit et met en
oeuvre les décisions publiques. Les mêmes règles s’appliquent à toute la population sur l’ensemble du
territoire étatique. Mais le gouvernement peut vite être paralysé dû à la surcharge de tâches. En réalité
il y a peu d’exemples d’Etats unitaires purement centralisés.
Pratiquement, tout Etat recourt au moins à une déconcentration de son administration pour ajuster
son action à des cadres territoriaux plus réduits. L’Etat désigne donc des relais exécutifs qui agissent
en son nom. Les titulaires de ces charges déconcentrées ne doivent pas rendre de comptes au niveau
local (mais national) car ils exercent leurs mandats dans le cadre de normes établies au niveau national.
C’est pour ça que la déconcentration se distingue de la décentralisation. Exemples : Idéologie jacobine
ou l’organisation du système napoléonien.
Quand cette déconcentration est mal gérée, l’autorité pourra reprendre le pouvoir. Exemple : un
bourgmestre peut marier des gens mais toujours en fonction de ce que l’Etat a décidé, ça ne sera pas
différent d’une commune à une autre.

87
Q

L’Etat unitaire décentralisé

A

L’Etat unitaire décentralisé est un Etat qui comprend en plus du niveau institutionnel central, un niveau
de pouvoir local disposant d’organes de décision et d’une administration propres, ce sont plus que
des agents du pouvoir national.
Les collectivités locales disposent d’une marge de manouvre mais qui est limitée par :
 La validité juridique de leurs initiatives est conditionnée à une approbation d’un pouvoir de
tutelle exercé sur elle par un niveau institutionnel supérieur. Cette tutelle peut être une tutelle
de légalité (vérifier que les normes ou arrêtés pris l’ont été conformément au droit en vigueur)
ou une tutelle d’opportunité (au nom d’une contradiction entre l’intérêt local tel que traduit
dans une norme ou une décision locale et un intérêt général défini à l’échelle territoriale.
 Le fait qu’elles ne puissent pas se doter elles-mêmes de compétences et de moyens financiers,
ni de capacités d’en prélever.
Un Etat est + ou – décentralisé selon le nombre de niveaux institutionnels qu’il comprend (En France,
on a trois niveaux de décentralisation) mais aussi selon l’ampleur des domaines de compétences et
des ressources financières dévolus aux collectivités locales, l’ampleur du pouvoir de tutelle, la densité
des décisions d’invalidation des normes et décisions prises par les autorités locales etc.

Peu importe le nombre de niveaux institutionnels qu’un Etat comprend, il reste unitaire tant qu’il ne
devient pas fédéral.
Quand un Etat est assez vaste, on choisit de donner le pouvoir à des élus locaux qui vont se charger
une partie locale du pays. Exemple : bourgmestre qui choisit des règles au niveau de sa commune,
valable que pour la commune.

88
Q

L’Etat décentralisé ou fédéral

A

Le fédéralisme reste un mode d’organisation minoritaire globalement (quarantaine d’Etats sur 193
reconnus par l’ONU : Inde, USA, Russie, Allemagne). Le fédéralisme marque une fragmentation
supplémentaire du pouvoir politique : les décisions prises par les assemblées ou gouvernements des
entités fédérées acquièrent DIRECTEMENT une valeur juridique sans avoir être soumises à une tutelle.
Les entités fédérées sont bien plus autonomes que les collectivités locales mais leur marge de
manoeuvre reste tout de même limitée :
 La reconnaissance même de ces entités. Leur compétences, territoire etc. dépendent de la
Constitution nationale (adoption au niveau fédéral).
 Le fédéral a généralement un rôle de coordinateur pour s’assurer qu’il n’y ait pas de retombées
négatives au niveau de la Fédération (sauf en Belgique)
 Les entités fédérées ne sont pas généralement pas compétentes pour gérer les relations
internationales.
Le fédéralisme « made in Belgium » se caractérise par :
 La dualité des institutions fédérées (régions et communautés qui peuvent décider entre elles
de qui fait quoi, plus ou moins).
 L’horizontalité des relations entre entités fédérales et fédérées (dans leurs domaines de
compétences, les autorités fédérées sont souveraines, tout problème de coordination se gère
via consensus).
 L’extension internationale des compétences internes des entités fédérées (les entités fédérées
peuvent passer des traités de coopération avec des Etats étrangers).
La logique de fédéralisation peut obéir à deux grandes dynamiques opposées :
 Dynamique d’agrégation ou association (forces centripètes) : Des entités fédérées
indépendantes développent un sentiment de communauté et une volonté politique
d’harmoniser leurs décisions politiques. Par exemple, les 13 colonies américaines, l’Allemagne
etc.
 Dynamique de différenciation ou dissociation (forces centrifuges) : Accentuation des
spécificités locales (religieuses, ethniques, linguistiques etc.) qui peut mener soit au
séparatisme soit à un équilibre de pouvoir entre le centre et la périphérie avec une forte
répartition des pouvoirs. Le fédéralisme n’est pas arrivé à sa maturation (Cf. Les six réformes
de l’Etat en Belgique).
Le confédéralisme correspond à une association de plusieurs entités fédérées qui agissent comme des
Etats indépendants, où chacun possède un droit de veto.

89
Q

Confédération

A

Le confédéralisme = des Etats indépendants maintiennent des liens institutionnels entre-deux. Mais il
ne faut pas confondre séparatisme et confédéralisme.
Le fédéralisme est différent du confédéralisme. Dans le confédéralisme, des Etats indépendants
maintiennent des liens institutionnels entre eux. Ça veut dire que les entités fédérées deviendraient
des sortes d’Etats indépendants qui resteraient liés entre eux non plus par un Etat mais bien par une
sorte d’organisation internationale. Le fédéralisme correspond à un Etat dont le cadre institutionnel
qui repose sur une Constitution alors qu’une confédération est un cadre institutionnel établi sur base
de traités internationaux.

90
Q

o Déliquescence :

A

un pays où l’État ne possède pas le monopole de la violence légitime

91
Q
  • Au 20 ième siècle, on voit que les États sont devenus de plus en plus sociaux
A

l’État providence suite à des luttes sociales qui exigent que maintenant que l’État possède le monopole de la violence légitime, qu’il se consacre à la protection de la population

92
Q

Le traité de Westphalie (1648)

A
  • Guerre de 30 ans au 17e siècle causée par la religion
  • Des catholiques se sont convertis au protestantisme
  • Un certain nombre de prince et de roi qui se sont converti au protestantisme
  • Certains rois et princes vont opprimer et réprimer ceux qui se sont concerti au protestantisme (massacre de saint Barthelemy)
  • Des rois protestants vont vouloir se porter au secours de population protestante vivant sur des territoires catholiques et vice-versa
  • À la fin de la guerre, le traité va créer un principe de base, celui de la souveraineté
  • Souverainetésouverainroicelui qui possède le territoire
    o Un état ne doit jamais se mêler des affaires intérieures de son voisin
    o Il peut y avoir des conflits territoriaux, mais la motivation de ces principes ne devrait pas être de violer la souveraineté du souverain
    o Lien avec l’analyse de Max Weber du monopole de la violence légitime : ici c’est le roi qui le possède
    o Il va s’institutionnaliser au cours des années
  • Date fondatrice de l’État moderne
  • À l’époque, l’autorité concurrente c’est celle du pape. À partir de cette date, l’Église n’a pas le droit de se mêler non plus des affaires intérieures d’un État
  • Se propage sur l’entièreté de la planète par la colonisation et l’impérialisme
    o L’idée de l’occidento-centrisme se voit simplement une carte du monde plaçant l’Europe occidentale en haut
    o Les territoires colonisés vont conserver ce système
  • Aujourd’hui il n’existe pas un kilomètre carré de territoire qui n’appartient pas à un État
  • Les pays souverains en conflit doivent négocier pour atteindre un compromis/solution mutuellement bénéfique
    o Ce qui compte ce n’est pas la souveraineté, ce n’est pas la diplomatie, c’est le plus fort qui va gagner
    o Extrême : conflit armée par la guerre, le plus fort à la capacité d’utiliser sa force
93
Q

Traité de Versailles (1919)

A
  • La souveraineté, c’est aussi la souveraineté de la population sur son territoire (après la Première Guerre mondiale)
94
Q

R2P (2005)

A
  • Convention signée portant sur la responsabilité de protéger
  • Réflexion animée par le gouvernement canadien
  • Si un gouvernement n’est pas en mesure de protéger sa population ou opprime sa population, la communauté internationale aurait le droit de s’ingérer
  • De sacraliser la souveraineté, ça peut amener à un dictateur de faire ce qu’il veut ou nous empêche d’intervenir lorsque l’humanité est en jeu
    o Le problème est que cela est utilisé par les États-Unis comme prétexte d’invasion de l’Irak alors que cela était un viol de la souveraineté irakienne
95
Q

On parle de la communauté internationale

A

humanité commune qui justifierait que ces discussions soient faites en commun, mais ce n’est pas l’humanité qui est commune, ce sont les États
Contrôlé par les États les plus fort  Conseil de sécurité qui ont un pouvoir exécutif : France, États-Unis, Royaume-Uni, Chine et Russie

96
Q

Anarchie

A

Peu importe l’autorité souveraine dans un État, il n’en existe pas (autorité suprême/mondiale) sur la scène internationale

Cela ne veut pas dire qu’il y a le chao et qu’il n’y a pas d’ordre, cela signifie seulement qu’il n’y a pas d’autorité suprême légitime

Ordre : il a des règles, il y a des États plus forts qui réussissent à imposer leur désir et à faire valoir leur intérêt davantage, mais personne ne se plie à une autorité supérieure.

Pour sanctionner, il faut que le conseil de sécurité se mette d’accord (aucun n’utilise le droit de veto). Mais on peut aussi contourner l’ONU

97
Q

UKRAINE ET RUSSIE

A

Un état souverain envahit un autre état souverain aux yeux des Nations Unis. Comment se fait-il qu’un acte visiblement illégal aux yeux de la souveraineté populaire, droit international et souveraineté internationale et sans véritablement de prétexte autre d’imposer sa volonté et décapiter le gouvernement voisin, comment se fait-il qu’on ne puisse pas faire adopter une résolution juridique condamnant l’invasion russe
* La Russie a un droit de veto dans le conseil de sécurité de l’ONU, vainqueur de la deuxième guerre mondiale
* Pays détenteur de l’arme nucléaire, très puissant, il a le pouvoir de faire exploser une partie de la planète
* Elle n’est pas seule, elle a son réseau d’alliance et qui sont intéressé de créer une relation avec la Russie qui est leur protecteur. Une Chine lui donne une sorte de bénédiction aussi membre du CS de l’ONU
La seule manière que la Russie puisse être pliée à arrêter la guerre, c’est de la perdre. À l’échelle des relations internationales, on voit que la violence et la force est encore une dimension très importante

98
Q

Toujours cette idée d’Acteur qui veulent devenir de plus en plsu puissant par le désir de conquête mais aussi parce qu’ils ont peur de l’autre. Toute l’escalade est basée sur le dilemme de sécurité

A
  • Faut-il s’armer plus et paraître menaçant ou ne rien faire a risque de se faire envahir
  • Course à l’armement
99
Q

Les régimes politiques

A

Démocraties, régimes hybrides, régimes autoritaires et totalitarisme
* Les formes d’organisation du pouvoir de l’État (gouvernement)
o Centralisé/concentré ou ouvert/représentatif
o Monarchie/démocratie
o Une personne, un groupe, une armée, volonté du peuple, etc.
o Sur quel fondement est basé sa légitimité
* L’État et sa relation avec la société
o Est-ce que la société est impliquée? Est-ce qu’elle est organisée?
o Groupes sociaux? Manifestations? Ou domination?
o Capacité de mobilisation?
o La société a-t-elle confiance en elle-même? Aux institutions de représentation? De droit qui protège nos libertés, notre capacité d’agir
o Légitimation de l’action politique
* Les normes et des pratiques
o Intégrées et intériorisées à travers les populations
* Les institutions politiques
o Structure et permet à l’État d’asseoir son pouvoir et exercer son contrôle au niveau politique au sein de la société
o Militaire, policière, renseignement, bureaucratique (administration publique)

100
Q

L’organisation des régimes démocratiques

A
  • Les 3 grands types de systèmes
    o Présidentiels
    o Parlementaires
     Légitimité au sein de la législature, au sein d’opinions diversifiés
    o Semi-présidentiels
     Président et premier ministre, les deux élus par la population
    o Potentiel dérive vers l’autoritarisme prévenu par la séparation des pouvoirs
101
Q

Les systèmes présidentiels
Le présidentialisme

A
  • La fonction présidentielle :
    o Un président élu autonome du pouvoir législatif
    o Le président est le chef du gouvernement et le chef d’État (personnification)
    o Il contrôle l’exécutif, il peut prendre des décisions politiques par décrets et les prescrits dans la constitution
    o Terme fixe du président (durée peut varier)
     Risque de la personnification du pouvoirune personne qui dirige symboliquement créant une légitimité populaireelle se démarque des autres (monarque républicain) et il y a un risque vers une déviance autoritaire
     Ex. on a instauré un parlementarisme plutôt qu’un présidentialisme en Irak après la chute de Saddam Hussein; éviter pouvoir autoritaire, mais aussi un pays très diversifié culturellement situation conflictuelle; on ne veut pas avoir un leader qui sert sa communauté tout le monde est représenté au sein d’un assemblée
    o Le président ne peut passer des lois sans l’accord de la législature
     Contraint par la constitution
     Opposition avec un pouvoir tout autant légitime que le président
    o Pouvoirs de décrets et droit de véto
    o Le cabinet n’est pas issu de la législature et est dépendant du président
     Ministres sont nominés par le président
102
Q

La séparation des pouvoirs

A
  • Pourquoi séparer les pouvoirs dans un régime présidentiels?
    o Le président n’aura jamais suffisamment le contrôle du judiciaire et législatif
  • L’avantage : prévention de la concentration des pouvoirs et réduction du risque d’autoritarisme
  • Ces trois pouvoirs doivent demeurer légitime
  • Ils doivent rester indépendants les uns des autres
103
Q
  • Le désavantage : « gridlock » ou le blocage politique
A

o Budget contrôlé par l’assemblée, le budget par le président
o Il faut s’entendre
o Il est difficile d’avoir des ententes, le budget présidentiel n’est pas approuvé et le gouvernement ne fonctionne pas
o Se voit souvent lorsqu’un président est démocrate et le congrès républicain ou vice-versa
o Ce n’est plus une question de volonté politique, mais de division partisane

104
Q

L’élection présidentielle

A
  • Les formes d’élection :
    o Élections directes
     Suffrage universel aux urnes
     Une personne un vote
    o Élections indirectes (via la législature)
     N’est pas très légitime n’étant pas représentatif de la population
     Intérêt des législateurs partisan
     Dans le cas de rôle symbolique, sans pouvoir concret
     Utilisé lors de la menace populiste
    o Le collège électoralÉtats-Unis
     On vote par État et quand on gagne un État, on gagne tous les votes
     Ce n’est pas une personne un vote
105
Q

Les périls et avantages du présidentialisme

A
  • Un système plus efficace en situation de crise?
  • Polarisation politique et « zéro-sum game »
  • Stabilité et prédictibilité politique versus la dérive autoritaire
  • Un politicien ne devrait pas être partisan, il devrait être au-dessus des débats de partis
106
Q

Les procédures d’impeachment

A
  • La destitution d’un président : un cas rare
  • Le cas américain : (Andrew Johnson 1868, Richard Nixon 1974 (Watergate – démission avant), Bill Clinton 1998 (scandale sexuel et mensonge – acquitté), Donald J. Trump 2019 (financement campagne et incitation à la violence - acquitté)
107
Q

Les régimes parlementaires
Les types de modèles parlementaires

A
  • Les monarchies parlementaires
  • Les républiques parlementaires
  • Le modèle Westminster
    o Système majoritaire
  • Les modèles de consensus et de coalitions
    o Système proportionnel
108
Q

Unicaméral ou bicaméral?

A
  • Unicaméral : la souveraineté réside dans une seule chambre
  • Bicaméral symétrique : la double représentation des préférences (régions, provinces, ordres sociaux, …)
    o Fédération canadienne
    o Balancer le pouvoir
    o Parfois symbolique, mais surtout dans le but d’éviter la concentration du pouvoir
    o Sénat américain est très puissant, sénat canadien est symbolique
  • Bicaméral asymétrique : la légitimité politique réside dans une seule chambre élue
109
Q

Pourquoi un régime parlementaire?

A
  • Une plus grande efficacité? La fusion des branches exécutives et législatives
  • La représentation des clivages politiques : intégration démocratique, mais contingente du système électoral
  • Prévention de l’autoritarisme et de la corruption
110
Q

Les périls du parlementarisme

A
  • L’instabilité : le vote de confiance, la fragilité gouvernementale et imprévisibilité des calendriers électoraux
    o On veut représenter tout le monde dans la chambre, mais c’est très difficile
  • La formation parfois difficile des coalitions gouvernementales
    o Intérêts de plusieurs partis rend tout cela très difficile
    o Parfois incapable d’avoir une élection majoritaire donc on doit relancer le gouvernement
    o Impossible d’avoir des réformes très élaborées
    o La 5ième république française est une réaction à la 4ième qui se rapprochait davantage au parlementarisme et qui rendait la mise en place de réforme très difficile
111
Q

Le semiprésidentialisme
Comment définir le semiprésidentialisme

A
  • Un double exécutif politique (chef d’État et chef du gouvernement)
  • Les deux exécutifs sont élus par la population
  • Les pouvoirs exécutifs ont répartis constitutionnellement entre le premier-ministre et le président
  • Les pouvoirs ne sont pas symboliques
  • Dans les moments de crise, le président peut agir rapidement sans qu’on doit faire face aux difficultés du parlementarisme
112
Q

S’agit-il d’un modèle particulier ou simplement un hybride?

A
  • L’importance des arrangements institutionnels et de la dynamique politique
  • La formation des politiques et les « domaines reservés »
  • Le conflit permanent entre les exécutifs et la logique institutionnelle
  • Système flexible qui peut prendre des tournures très présidentielles ou parlementaires selon la nécessité
113
Q

La cohabitation politique

A
  • La transformation du régime, mais sans changement formel
  • L’institutionnalisation du conflit partisan dans l’exécutif politique
    o Premier ministre (ex droite) vs Président (ex. gauche plurielle)
  • Les formes de cohabitation : « courtoise » et « divisée »
114
Q

Les régimes hybrides, autoritaires et totalitaires
Régimes hybrides  pas catégorisable parmi les régimes précédents

A
  • Les procédures électorales
    o Élections n’est pas complètement libre (manipulation, jeu démocratique, fraude de vote)
    o Il y a tout de même un certain acte de représentativité imparfait
  • L’État de droit et les libertés fondamentales
    o Liberté de la presse, mais qui disparait si le contenu devient trop sensible
    o Accès à internet
    o Corruption de juges, mais tout de même présence du pouvoir judiciaire
  • L’État et la société civile
    o ONG peut venir et être critique, mais il y a une limite
  • L’efficacité, la représentativité et l’autonomie des institutions étatiques
    o Organisation social, mise en place de lois, répondre aux besoins de la société, mais plus axé sur un groupe plus proche du pouvoir
  • Il y a une relation avec la société qui n’est pas un sens unique
  • Il y a un pouvoir de répression
115
Q

Les formes de l’autoritarisme

A
  • Élection et état de droit sont des spectacles
  • La force est l’outil de légitimité et de contrôle
  • Pas de légitimité démocratique
  • Dictatures patrimoniales
    o Le pays est une ressource contrôlée par le dirigeant qu’il peut exploiter comme bon lui semble (main d’œuvre, ressource naturelle)
    o Pillage d’une société
    o La « famille » dirige
  • Dictatures militaires
    o Temporaire
    o Structure militaire au pouvoir
    o Peu d’intérêt au niveau de la société tant qu’il n’y ait aucune menace sur l’ordre militaire
    o Souvent lors d’une période de transition, peut s’allonger et devenir très brutal
  • Régimes à parti unique révolutionnaire ou libérateur
    o Légitime par une révolution ou idéologie libératrice (communisme)
    o Porte-parole et défenseur de grandes idées ou religion
  • Régimes autoritaires modernisateurs
    o La Chine moderne
    o Croissance économique soutenue, une réussite économique, des opportunités individuelles
    o Il y a des résultats concrets qui le rend légitime
    o Pour un nombre suffisant de citoyen, malgré l’amoralité des actions, le régime apporte des avantages concrets
  • Monarchies absolues
    o Arabe Saoudite
    o Familiale et ancestrale
  • Régimes théocratiques
    o Iran
    o Autorité religieuse est la légitimité
  • Les totalitarismes fascistes et communistes
  • La tentation populiste : le réflexe autoritaire
116
Q

Les éléments de l’autoritarisme

A
  • Absence d’élections libres
  • Absence de compétition politique
  • Absence d’alternance politique
  • Absence d’État de droit
  • Absence de libertés civiles fondamentales
  • Utilisation importante du pouvoir dur (contrainte)
  • Note : la façade démocratique voile souvent la réalité autoritaire. Des exemples?
117
Q

Le totalitarisme
Les origines du totalitarisme (H. Arendt)

A
  • Un parti unique et contrôlant
    o Infiltration de toutes les sphères de la société
  • Une idéologie unique, puissante et envahissante
    o Tout ce qu’on fait comme action social est encadré par une idéologie
    o Tout est conçu par rapport à cette idéologie, on la valorise et on la renforce pour accomplir but ultime de cette idéologie
  • La répression et la terreur
    o La peur de subir la répression
    o C’est légitime puisqu’on est là pour suivre cette idéologie
  • Contrôle des médias et propagande
  • Une économie contrôlée
  • Le recours aux mythes et à l’idéalisation du régime
  • Le culte du chef
    o Quelque chose les démarque
    o Il est le symbole, la personnification même de l’idéologie
    o Il est comme une divinité, un messi
  • L’effacement de l’individualité citoyenne
    o Ils sont des agents de l’idéologie
  • Ex. Fascisme nazi et Union soviétique
  • Idéal abstrait de perfectionnisme qui n’a jamais su être appliquée
  • Aujourd’hui : la Corée du Nord se rapproche le plus du totalitarisme ou certaines sectes religieuses
118
Q

Les constitutions

A
  • Origines et premières constitutions qu’est-ce qu’une constitution?
    o On comprend le pouvoir à travers son aspect juridique écrit
    o Pouvoir d’interprétation, de légiférer, etc.
    o Texte fondateur, dépasse l’aspect des séparations du pouvoir
     Témoignage des valeurs, de l’identité de chacune des nations (préambule)
     Exprime volonté générale, principe fondateur
119
Q
  • Les objectifs et les éléments centraux des constitutions : valeurs, principes et identité et l’État, séparation des pouvoirs, droits et protections des citoyens et des groupes
A

o Parfois la question du droit peut être moins détaillé dans les Constitutions plus vieilles
o La constitution la plus ancienne est celle des américains (1780)
o Norvège, Pays-Bas, Danemark
o Au niveau historique, c’est relativement présent
 Fait partie de l’expérience démocratique

120
Q
  • Constitutions formelles et informelles. Des exemples?
A

o Informelle
 (Angleterre) la constitution n’est pas écrite  précédents juridiques interprétés qui valident les décisions au fil du temps (coutume, pratiques conventionnelles)on se base sur des lois passées
 Constitution 1867 du Canada (écrite, mais l’interprétation a beaucoup évoluée)
o Formelle :
 Parfaitement codifier, amendements clairs, les changements sont faits sous des amendements, écrite (américaine, française)

121
Q
  • Flexibilité : les amendements constitutionnels et les designs institutionnels
A

o Au niveau non écrit
o Au niveau écrit : les textes évoluent à travers le temps, on va faire des amendements parce que les écrits ne reflètent plus la réalité d’aujourd’hui
o Évolution lente et conservatrice
 On ne veut pas que ce soit comme des lois, que la constitution puisse se faire changer facilement par celui au pouvoir
 Les changements sont beaucoup plus difficiles à effectuer
o La constitution américaine très difficile à changer
 Suffisamment flexible pour s’adapter à travers le temps, flexibilité dans leur interprétation
* Cohabitation dans le régime semi-présidentiel, plus parlementaire ou présidentiel en fonction du moment sans qu’on ait à changer la constitution
* Idem pour la constitution américaine
 Procédures d’amendements demandent un grand nombre de votes des sénateurs
o Une bonne constitution possède une capacité à s’ajuster dans ses designs et mécanismes institutionnels

122
Q

L’application des constitutions

A
  • L’évolution des constitutions : l’impact des cours, des législatures et des consultations populaires
  • Les interprétations « origines » et « contextuelles ». Doit-on adapter l’interprétation au contexte contemporain?
    o Juriste doit interpréter la constitution
    o À l’époque, « the right to bare arms » était dans le cadre d’une milice avec des mousquets, non des mitraillettes, des fusils d’assaut
     Problématique d’application contemporaine d’un contexte ancien complètement différent
     Important de comprendre les intentions des auteurs à l’époque
  • On voulait assurer que les citoyens américains avaient droit de s’armer contre la tyrannie (l’Angleterre), se battre pour l’indépendance
  • Une façon de protéger les citoyens, droit de s’armer pour se protéger lui-même et sa famille justifier de manière contemporaine pourquoi la possession de l’arme est légale
  • NRA, on doit pour respecter la constitution originelle, conserver ce droit fondamental originaliste
     Maintenant, est-ce que le contexte contemporain correspond au contexte originel? La peur de l’invasion britannique?
  • L’effet transformateur des constitutions : la charte des droits et libertés
    o Canada, Trudeau, 1982
    o Dans le cas de l’Iran, quand nous avons dû écrire une constitution, qui doit l’écrire, comment doit-elle être écrite, qui doit-elle prendre en compte, quels seront les compromis? Ce n’est pas évident
  • L’application des constitutions : le respect de la constitution et la consolidation
    o Si on n’est pas capable de le faire, souvent ça vient nuire à la démocratie, flirt avec l’autoritarisme
123
Q

La séparation des pouvoir

A
  • Le partage du pouvoir. Pourquoi?
    o Protéger la démocratie, autre chose
    o Prévenir une trop grande concentration de pouvoir
    o Consolidation de l’État de droit
    o Présidentiel, c’est très clair
    o Parlementaire, l’exécutif découle du législatif
  • Les branches législatives, exécutives et judiciaires. Les droits de veto
  • La séparation de l’État et de la religion
    o Régime théocratique : religion au coeur
    o Débat en occident : débat entre la religion et l’État
     Dans le cas des États-Unis, on voulait protéger la religion de l’État
     Dans le cas du Québec, on veut protéger l’État de la religion
  • On ne veut pas que ce soit un pouvoir qui rivalise avec le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire
     Fusion entre l’État et la religion : l’Angleterre
     USA : Bush  donner de l’argent à des faith based organisations : la limite, peut-être à des fins partisanes (base évangélique)
124
Q
  • Le partage géographique de la souveraineté : le fédéralisme
A

o Vs État unitaire qui exerce son pouvoir sur l’ensemble du territoire
o Ex : Canada, USA, Suisse, Allemagne
o Pouvoir : gouvernement central (dominant ou faible) et gouvernements locaux (provinces, cantons, états)
 Partage des pouvoirs entre ces deux entités
 Central : armée
 Local : éducation, santé, administrative, etc.

125
Q
  • Le partage communautaire : le consociationnalisme
A

o Lorsque la géographie ne fonctionne pas
o On est très divisé, mais on ne peut pas faire des provinces
o Une manière de séparer les communautés qui vivent sur un même territoire
o Séparation sur la base institutionnelle et non géographique
 Lorsque les tensions sociales entre deux communautés sont très fortes
 Bosnie, Liban sociétés émergeant de guerre sanglante, divisées sur des bases ethniques et religieuses
 On décide de partager le pouvoir entre ces communautés d’individus

126
Q

Le gouvernement

A
  • Institution qui exerce le pouvoir exécutif sur un territoire donné
  • Les formes de gouvernements et le partage du pouvoir exécutif : majoritaire, minoritaire, de coalition
127
Q

Le pouvoir législatif

A
  • Institutions qui exercent le pouvoir législatif sur un territoire donné (pouvoir parlementaire)
  • Une législature bicamérale ou unicamérale
128
Q

Le pouvoir judiciaire

A
  • Institution qui exerce le pouvoir judiciaire sur un territoire donné
  • L’application et l’interprétation de la constitution
  • L’indépendance du pouvoir judiciaire
129
Q

Un ou plusieurs gouvernements?

A
  • L’État unitaire
     Dominant
     Centre contrôle tout ce qui se fait dans les régions
     Centralisé ou très décentralisé
    o L’État centralisé et l’État décentralisé
    o La dévolution de l’autorité politique
     Ne peuvent pas s’effacer l’un l’autre
     Peut donner beaucoup d’autonomie ou non, reste une décision de l’État unitaire
  • L’État fédéral symétrique
    o La constitution donne du pouvoir à tout le monde de la même manière (États-Unis)
  • L’État fédéral asymétrique
    o La constitution donne du pouvoir de manière asymétrique (territoire du grand nord au canada, statut et pouvoir différent / Russie)
130
Q

Le fédéralisme (en opposition avec l’État unitaire)

A
  • Les origines fédéralisme : les expériences historiques
  • La création des régimes fédéraux
    o Association d’États « souveraine » (États-Unis, Suisse)
    o Conquête et unification (Weimar)  Prusse
    o Fédéralisation par le centre (Autriche) création par le centre
    o Héritage administratif et constitutionnel (Russie) fédéralisme qui était une façade de l’URSS, mais qui est devenu réalité pendant un certain temps
    o Changement de régime et indépendance (Brésil, Nigéria)  on crée le fédéralisme pour prévenir le retour autoritaire, colonial, que l’autonomie de chacun des groupes soit possible
    o Imposition étrangère (Allemagne) après la deuxième guerre, pour prévenir le retour du régime nazi par les américains et la France
131
Q

Pourquoi le fédéralisme

A
  • La formation historique des États pour la sécurité : principautés, colonies, royaumes (États-Unis, Allemagne, Suisse)
  • L’autonomie des minorités (ethniques, religieuses, linguistiques)
  • La géographie (Canada, Russie)
    o Territoire trop grand
  • La gestion administrative (Chine, URSS)
132
Q

L’égalité des entités fédérées

A
  • Le fédéralisme symétrique: pouvoirs égaux pour l’ensemble des entités (Allemagne, États-Unis)
  • Le fédéralisme flexible: le « opting-out » et l’autonomie des responsabilités (Belgique, Canada).
    o On a tous le même pouvoir, mais chaque province peut faire ce qu’il souhaite avec ce-dernier
    o En pratique, chacun peut décider d’utiliser ou non ces pouvoirs
  • Le fédéralisme asymétrique: variation constitutionnelle des pouvoirs des entités fédérées (Russie, Territoires canadiens)
  • La dévolution de l’autonomie régionale
133
Q

Le consociationnalisme

A

Structure institutionnelle pour la gestion des clivages sociétaux (langue, religion, idéologie, communauté ethnique…).
* La séparation des communautés au plan géographique (local), mais surtout institutionnel.
* Objectif: maintenir l’unité nationale et prévenir les conflits entre les communautés.
* Pays-Bas : aspect international, pays avec beaucoup d’ouverture, société marchande
* Beaucoup de minorités d’ailleurs persécutées sont venu s’installer
* Tensions, conflits d’intérêts
* Pour assurer une paix sociale, on va trouver un modèle de pilier
* La société est en fait 4 piliers, chacun très distincts
* On peut vivre dans un même territoire, mais l’éducation, l’accès au service dans notre langue, la religion, etc.
* Structure de vie parallèle, tout le monde vit avec les mêmes institutions, mais adaptés à leurs clivages sociétaux
* Aujourd’hui, c’est plus périphérique, moins important qu’avant, c’était surtout religieux, mais moins de personnes sont pratiquants
* Fonctionne lorsque l’élite est représentative et arrive à communiquer ensemble
* Prévenir ou résoudre un conflit violent

134
Q

Les divisions (consociationnalisme)

A

Divisions religieuses au Liban

Division linguistiques en Belgique

135
Q

Les éléments du consociationnalisme

A

Jeu d’équilibre
* L’arrangement entre les élites
* Le vote proportionnel
* L’autonomie administrative et la décentralisation
* Les systèmes de quotas
* Le droit de veto de chaque communauté.
* Le renforcement de l’identité nationale

136
Q

Les autres options décentralisatrices

A
  • Les confédérations: la souveraineté réside dans les régions (expériences belge et argentine, Suisse).
  • La dévolution du pouvoir: décentralisation des responsabilités et de la souveraineté pour certaines régions (R-U, Espagne).
  • Les territoires affiliés: l’héritage colonial et partenariat administratif (États-Unis, France, R-U)
137
Q

Pouvoir

A

On a du pouvoir sur quelqu’un, on a le pouvoir de faire quelque chose, on le possède. Au sens politique, il est au cœur des préoccupations puisqu’il fait référence à la capacité qu’on les acteurs d’obtenir ce qu’il souhaite et d’influencer même si d’autres personnes s’y objectent

  • Imposer sa domination par la force sur d’autre personne (armée)on écrase, on bombarde, on tue, on occupe le territoireforce brute (hard power)
  • Persuasion : convaincre quelqu’un de faire quelque chose qu’il n’aurait pas fait par les mots ou en échange d’un bénéfice
  • Diplomatie : usage d’argument sans avoir recours à la force, mais c’est une forme de pouvoirconcession/sanction plus douce que la force brute qui repose sur le droit
  • Puissance : capacité d’exercé du pouvoir, pouvoir à devenirutilisé en relation internationale pour représenter un pays qui possède une puissance (un pouvoir potentiel) qu’il n’exerce pas nécessairement
  • Le pouvoir se déploie dans un espace social avec des contraintes (règles, coutumes, positions institutionnelles, répartition inégale des acteurs/ressources matérielles ou symboliques, etc.)
  • Quand A exerce du pouvoir sur B, en mobilisant des ressources au moment de son choix ou au moment importun
  • Influence B
  • Permet à B de faire quelque chose qu’il n’aurait pas pu faire autrement
  • Se structure horizontalement ou verticalement
138
Q
  • Trois conceptions majeures
A

o Institutionnaliste : pouvoir est synonyme de gouvernement
 Branches étatiques
 Séparation des pouvoirs
o Substantialiste : pouvoir est un instrument ou un capital au sens économique ou sociologique du terme
 Pouvoir qu’on peut augmenter
o Interactionniste : pouvoir renvoie à une relation entre au moins deux personnes
 Comportementalise
 Échange
 Mobilisation des ressources
 Pouvoir sur quelqu’un

139
Q
  • Trois dimensions du pouvoir
A

o Dimension rationaliste
o Dimension structurelle
o Dimension discursive (Michel Foucault)

140
Q

o Dimension rationaliste

A

 Acteurs rationnels, autonomes et individualistes
 Cherche à optimiser intérêts au détriment des autres
 Rapport de pouvoir asymétrique / hiérarchique
 Résulte d’un déséquilibre des ressources
 A a du pouvoir sur B et peut le mener à faire quelque chose qu’il n’aurait pas fait autrement
* Pouvoir d’influence sans sanction
* Pouvoir d’injonctionavec  monopole de la coercition légitime
o Domination
 École élitiste (Mills) (Davos)
* Pouvoir détenus par ceux qui occupent les positions les plus importantes au sein des hiérarchies institutionnelles
o Économique, militaire et politique
o Développement d’affinité, cohabitation, entrelacs, formation de l’élite
o Relation basée sur des intérêts communs
o L’élite se fréquente, se marie, vit dans les mêmes quartiers, enfants aux mêmes écoles, clubs, etc.
 École pluraliste (Cup 15)
* Le pouvoir est moins centralisé
o Une personne qui occupe une position à priori influente ne réussit pas toujours à imposer la décision qui répond à ses préférences
o Si la population se mobilise, il peut renverser l’élite local
o Processus démocratique
 De la décision à la non-décision
* Le pouvoir de ne pas prendre de décision, de freiner le processus décisionnel

141
Q

o Dimension structurelle

A

 Position sociale d’un acteur est un indicateur du pouvoir qu’il peut mobiliser
 Pouvoir peut manifester ses effets en l’absence d’une relation directe entre A et B
* Conséquence de la subjectivité de l’acteur
o La structure d’un acteur façonne son identité, ses intérêts et ses préférences (parfois au détriment de ces derniers)
* Conséquence au niveau de son action
o Avantage en termes de capacité d’action selon la structure
 Steven Lukes et la troisième face du pouvoir : l’approche radicale du pouvoir
* A domine B de sorte à ce qu’il ne connaisse pas ses vrais intérêts
* Corruption chez les dominés de connaissance objective et de ce qui leur est favorable (relation négative)
* Biais ne sont pas des stratégies de décision ou non-décision, mais l’héritage d’expériences historiques, structurellement sédimentées, entretenues par des schèmes récurrents d’action
 Interprétations : tradition marxienne
* Attributs matériels d’une structure sociale qui prescrit position sociale, économique ou politique
* Déterminisme matériel
* Bourdieusienne : chaque champ social est gouverné par des règles du jeu propres
o Intériorisation de ces règles : Habitus
o Domination découle de mécanismes symboliques et culturels Habitus n’est pas un déterminisme, c’est une force créatrice
 Selon Bourdieu : le pouvoir par excellence, c’est le pouvoir de construire les groupes, de manipuler la structure objective de la société
* Efficacité symbolique dépend de trois conditions (Champagne, Christin, 2004)
o Posséder du capital symbolique
o Vision proposée est corroborée par la réalité
 Utiliser la réalité pour donner corps à la vision
o Disposer de relais institutionnels forts pour traduire une vision de la réalité en norme
o Marxiste : des personnes contrôlent le moyen de production, pouvoir donné naturellement parce qu’ils sont riches, l’État doit agir dans leur intérêt, et donc il est le bras armé de la bourgeoisie, de la classe capitaliste même lorsque ces derniers ne leur demande rien. Dans le cas contraire, les plus pauvres sont les victimes, ne peuvent pas bâtir des syndicats, salaire minimum faible au détriment des habitants de gauche
o Aujourd,Hui il n’y a plus de clôture entre PE et VMR, mais vous ne verrez jamais une personne de PE se prômener VMR
 La sureté va leur demander ce qu’ils font ic
 Le dominé a internalisé une façon de se comporter qui renforce notre dominationje ne vais pas aspirer à faire de grandes études parce que ce n’est pas pour moi
 Dans le cas contraire le monde de VMR, c’est normal que je vais à l’université, c’est normal que mes parents m’ont payé une auto à 16 ans
 Comment se fait-il que PE ne se rebelle pas, c’est dans leur intérêt
* Une grosse valise Louis Vuiton : consummérisme
o Si vous restez tranquille, vous pourrez aussi y accéder
o Dans la mesure que nous possédons suffisamment de produit de consommation qui nous plaise, on se sent privilégié dans la société
* Hégémonie culturelle : dans la société nous sommes constamment bombardés de message qui nous indique que la société est faite d’une telle manière et que c’est la seule manière qu’elle peut exister
o Nous avons tous été éduqués à penser qu’une valise louis Vuitton, c’est un produit de luxe qui signifie une place supérieure dans la société
o Position de dominé est naturelle

142
Q

o Dimension discursive (Michel Foucault)

A

significations sont produites, les identités constituées, les relations sociales établies, et les résultats politiques et éthiques rendus plus ou moins possibles (Campbell, 2006)
 C’est à travers le discours que se trament les relations de pouvoir
 Les croyances, concepts et pratiques de chaque période de l’histoire expriment une épistémè (structure de connaissance)
* Régime de vérité au service de la classe dominante
o Volet répressif du pouvoir pas forcément par le recours explicite à la force
 Amener les individus à s’autogouverner par des normes que les individus intègrent, se soumettent et s’y conformer de leur propre chef
 Recourt au discours
o Rupture de la vision comme émanant d’un centre identifiable (souverain) moins substantielle et plus interactionniste
o Pouvoir diffus, conçu en termes relationnels et non substantiels
 Pouvoir produit des sujets qui peuvent devenirs ses objets
 Évolution du pouvoir carcéral est liée à celle des sciences humaines (transformation des état sociaux classiques en états sociaux actifs possible par le développement des connaissances sociologiques)

143
Q
  • Le panoptique de Bentham
A

o Architecture spécifique utilisée dans la construction de prisons à la fin du XVIIIe siècle
o Surveillant dans la tour centrale/effet du contre-jour, on peut saisir de la tou les silhouettes captives dans les cellules
o Intériorisation des mécanismes par les sujets qui en sont les ciblesconscience qu’ils sont visiblescomportement conforme aux attentes de l’observateur
o Soutenir un rapport de pouvoir indépendant de celui qui l’exerce
o Panoptique est un activateur de pouvoir  pouvoir matérialisé d’ordre disciplinaire

144
Q
  • Le pouvoir disciplinaire
A

o Phénomène d’autocontrôle généré par l’intériorisation des contraintes (Norbert Élias)
o Changer la manière dont le sujet se perçoit et de déplacer le centre de ses intérêts
o Le pouvoir formate les individus, établit un système de signification et encadre ce qui est envisageable et faisable (migrants, monde civilis., Tiers-Monde, noir, vacciné/non-vaccinécatégories discursives qui détermine ce que le sujet est et le type d’interactions qu’il peut entretenir avec les autres acteurs)

145
Q
  • Politiste contemporain sur la discipline
A

o La surveillance a changé d’échelle (on ne parle plus de géométrie d’un espace ou une configuration architecturale (panoptique), mais la technologie)

146
Q
  • Politiste contemporain sur la discipline
A

o La surveillance a changé d’échelle (on ne parle plus de géométrie d’un espace ou une configuration architecturale (panoptique), mais la technologie)

147
Q
  • Les ressources du pouvoir
A
  • Mobilisation des ressources (Charles Tilly/capitaux selon Bourdieu)
  • Trois grandes catégories
    o Le recours à la force
    o Capacité de produire et d’échanger des marchandises en relation avec le droit de propriété
    o La possibilité de mobiliser des valeurs, des convictions, des émotions permettant de créer, stabiliser et rétablir le « vivre ensemble »
148
Q
  • Exercer le pouvoir
A
  • La force et la contrainte
  • La persuasion et la propagande
    o Propagande : mystification des enjeux et des intérêts de celui qui succombe è l’exercice du pouvoir
    o Persuasion : transparence des intérêts des parties concernées

o Force

 S’applique directement au corps ou à l’esprit pour amener l’autre à agir dans un sens conforme à la volonté de celui qui s’en sert
 Fonction dissuasive ex post
 Vise à punir et avertir C des conséquences
 Instrumentale et expressive
 Violence physique (génocide/Rwanda)
 Violence psychique/morale (humiliation/Traité de Versailles humiliant pour les Allemands)
 Violence physique et psychique/morale torture)prison de Guantanamo
 Exercice de la force est un échec de la relation de pouvoir
o Contrainte
 Menace d’une sanction pour obtenir d’un acteur un alignement sur les intérêts d’un autre (d’ordre psychologique)
 B doit juger la capacité de A crédible à infliger une sanction ou un dommage en cas de non-soumission à la volonté de A
 Fonction dissuasive ex ante
 Configuration relationnelle
 Contrainte n’est possible que s’il existe une compréhension partagée des enjeux et des règles d’interaction entre celui qui exerce le pouvoir et celui qui en est l’objet

149
Q

Persuasion

A
150
Q

Corruption

A

 Déséquilibre dans les ressources mobilisées par les acteurs (échange inégal des parties)
 Relativise la notion de relation asymétrique

151
Q

Propagande

A

 Tentative délibérée et systématique de façonner les perceptions, manipuler les capacités cognitives et contrôler le comportement du récepteur afin d’assurer une réponse qui sert l’intention souhaitée par le propagandiste (Jowett, O’Donnelle, 2006)

152
Q

Les deux visages du politique (Janus)

A
  • Le politique a deux visages
    o La liberté (choix en fonction de nos valeurs)
    o Des conflits et la domination (certains veulent imposer leur conviction sur les autres)
153
Q

Réalistes :

A
  • Puissance : objectif d’un état c’est toujours d’augmenter sa puissance relative à celle des autres états pour assurer la sécuritépeur pour le monopole de la violence légitime
  • Méfiance : peur propulsée par l’anarchie
  • Anarchie : manque d’information, dilemme de sécurité, élément subjectif, pas l’entièreté de l’information nécessaire pour faire des choix rationnels.
  • États sont les acteurs les plus importants
  • La paix : quand on a un déclin d’un hégémon, il y a un changement de polarité, il y a une instabilité. Équilibre des puissances ou puissance hégémonique, éliminer le risque de guerre. Dynamiques internes peuvent faire en sorte qu’il y ait un changement de polarité
154
Q

Libéraux :

A
  • Discours de la paix : à travers les institutions, paix institutionnelles partage d’information (diminution anarchie (on ne nie pas qu’il manque d’informaiton et qu’Il n’y a pas d’acarchie, que la souveraintenté est une chose importante), reflex institutionnel de collaborer/habitude, à force de créer un droit international, on a tendance à la suivre), débordement des institutions, assemblée ONU, OIG, institutions communes,
  • Interdépendances économiques, stabilité économique (gros partenariat envers les uns et autres empêche de faire la guerre, car quel est l’intérêt, au risque de
  • Démocratisation, les démocraties ont tendance à ne pas se faire la guerre ensemble, moins de conflit civil aussi. Parole du peuple : Non on ne vuet pas déclarer la guerre, non on ne veut pas mettre à risque l’économie
155
Q

Dilemme de sécurité

A
  • Perception subjective à la sécurité
  • Augmentation de la puissance = augmentation de la menace perçue = augmentation de l’insécurité
    o Plus je représente une menace, plus les autres vont s’armer et vont agir pour diminuer notre menace
  • Course à l’armementbombe nucléaire (Hiroshima)
  • Dépend du contexte historique : est-ce qu’on a tendance ou non d’intervenir à
156
Q

Constructivisme (RI)

A
  1. Interprétations et constructivisme : l’expérience subjective et la construction du sens. Ce sont des êtres humains qui sont mis à l’étude et leur interraction.
  2. Il faut comprendre comment interpréter
  3. Plutôt de prendre des caractéristiques, on demande plutôt coment est qu’une personne est affecté par un tel évènement
  4. Ex : levé de la droite : grande transformation économique et social
  5. Comment est ce que votre changement a été vécu?
157
Q

Légitimité

A
  • Confère au pouvoir sa justification
  • Croyance en le bien-fondé du pouvoir et de la domination, pas son bien-fondé intrinsèque
  • Conviction qu’il est juste et convenable d’accepter les autorités, de leur obéir et de se soumettre aux prescriptions du régime politique
158
Q

Trois objets de la légitimité

A

o La communauté politique dans son ensemble
o Le régime politique
o Les personnes qui exercent le pouvoir
* Double nécessité
o Gouvernant : le pouvoir doit sembler bien-fondé aux yeux des gouvernés
o Gouverné : besoin de croire qu’il ne subit pas une domination de manière absurde et que cette soumission est justifiée
* Pouvoir légitime (Beetham)
o Pouvoir fonctionne selon des règles (Règle)
o Ces règles sont justifiées à l’égard des croyances tenues par les diverses parties de la relation de pouvoir (justification)
o Il existe des preuves (acte) de consentement suffisant des dominés à la relation de pouvoir (action)

159
Q

La célèbre typologie de Max Weber relative à la légitimité
Les trois idéaux-types de légitimité selon Max Weber

A
  • Légitimité rationnelle-légale
    o Règles juridiques clairement identifiables (légal)
    o Donneurs d’ordre juridiquement habiletés spécialisées de type bureaucratique (rationnel)
    o Objets social (poste utilisé dans l’intérêt de sa fonction, occupé par personnes sélectionnées en raison de compétences techniques)
  • Légitimité traditionnelle
    o Répétition des cycles de vie
    o Pratiques consolidées au cours de l’histoire
    o Prééminence dans l’ordre des rapports sociaux
    o Autorité des agents est définie par la coutume et/ou les valeurs traditionnellement reproduites par un groupe
    o Pouvoir est naturel
  • Légitimité charismatique
    o Personnalité de celui qui prétend incarner le pouvoir
    o Attraction psychologique/émotionnelle
    o Qualités en lien avec un vaste projet (grande cause/pour les besoins de la cause)
160
Q

Tableau différente raison légitimité

A
161
Q

la démocratie libérale

A

« Le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » (Abraham Lincoln) nous donne la source,
le mode d’exercice et à la finalité du pouvoir. L’exercice du pouvoir « au nom de » est la notion qui
fonde la démocratie représentative qui peut également être qualifiée dans ce cas d’ « aristocratie
élective ». La démocratie est souvent définie par le nombre de personnes qui possèdent ou exercent
le pouvoir politique. La distinction opérée par « la source » et au « mode d’exercice » permet de définir
des critères quant à la détention du pouvoir→ Plus il y a de personnes, plus il est démocratique (s’il y
a une ouverture à toutes les classes sociales).

162
Q

La conception libérale/représentative de la démocratie prend sa source dans

A

le
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32
républicanisme classique de Locke et de Montesquieu, dans le modèle classique libéral de Mill et de
Tocqueville et sous des formes plus modernes dans l’élitisme de Michels et le pluralisme de Dahl et
Fraenkel.

163
Q

Pour pouvoir être qualifiée de démocratie libérale, un tel régime doit satisfaire à une série de critères
communément admis.

A

État de droit

séparation des pouvoirs

Droits de l’Homme

Séparation de l’Église et de l’État

164
Q

État de droit

A

Au sens formel, l’Etat de droit signifie la soumission de l’exercice du pouvoir
à des règles seulement procédurales. Au sens substantiel, l’Etat de droit signifie la soumission de
l’exercice du pouvoir à des règles qui ont un contenu particulier sur son orientation en termes
d’interdit ou d’obligation d’action, notamment des règles d’un genre particulier dans le rapport
pouvoir – « sujets humains » comme les « droits de l’Homme ». Au sens juridictionnel, l’Etat de droit
signifie le contrôle de la légalité/annulation de la validité juridique des actes du pouvoir par des
organes juridictionnels.

165
Q

Séparation des pouvoirs

A

élaborée par Montesquieu repose sur la conception selon laquelle leur
concentration mène à des abus tyranniques et à l’arbitraire, d’où l’idée de contre-pouvoirs. Comme
évoqué plus haut, il y a ainsi une division des tâches d’élaboration, d’exécution et de contrôle de
l’effectivité des lois, ce qui ne signifie pas pour autant un cloisonnement total mais plutôt un contrôle
réciproque entre les trois sphères. Les 3 pouvoirs communiquent entre eux.

166
Q

Droit de l’Homme

A

suite à la révolution française et à l’indépendance des 13
colonies. Tous les Hommes jouissent de droit, de libertés fondamentales touchant à leur intégrité
physique et morale.

167
Q

Séparation de l’Église et de l’État

A

repose sur la conception selon laquelle la souveraineté du pouvoir
relève des hommes concevant de manière autonome les normes qui guident l’organisation de leur
vivre ensemble. Cette conception s’oppose à l’emprise du pouvoir de l’Eglise sur le pouvoir temporel,
participant également à la légitimation de celui-ci. Le phénomène de laïcisation a connu divers degrés
du plus abouti (France républicaine) à des formes intermédiaires dans lesquelles il y a dans l’exercice
du pouvoir politique,

168
Q

Les régimes démocratiques anciens

A

la démocratie directe

L’exercice du pouvoir était direct. Le statut de citoyen n’était reconnu à Athènes qu’aux seuls résidents
réguliers adultes masculins et libres (soit un huitième de la population athénienne).

Il y avait un rassemblement sur l’Agora en une assemblée des citoyen

La démocratie était directe mais également participative.

169
Q

Les régimes démocratiques modernes :

A

la démocratie représentative

Le chef de l’Etat qui est élu et exerce ses fonctions pour une période limitée dans le temps :

Soit gouverne le pays de manière effective
Soit voit son rôle limité à une fonction symbolique et protocolaire de représentation de l’Etat (comme
la plupart de nos monarchies actuelles).

170
Q

Régime parlementaire de type majoritaire :

A

Le chef de l’Etat (roi ou président) a essentiellement une fonction de représenter le pays et non pas le
diriger, cette fonction est assurée par le Premier Ministre et son gouvernement. Le chef d’Etat est
dépendant du Parlement. Le gouvernement peut aussi amener à la dissolution des chambres et
convoquer de nouvelles élections.
La chambre et les chambres
Les chambres (avec s) désignent les deux assemblées dont peut se composer un parlement. La
chambre désigne l’une de ces deux assemblées.
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Cette dépendance réciproque vise à éviter une dérive autoritaire grâce au contrôle réciproque du
Parlement sur le gouvernement et inversement, elle vise également à instituer une obligation
minimale de confiance et de collégialité dans l’exercice du pourvoir.
Le gouvernement est composé d’un premier ministre et de ses ministres. Les ministres sont entourés
d’un Cabinet constitué d’un certain nombre de conseillers et de personnes qui aident les ministres. La
taille des Cabinets dépend de leur budget.
Les ministres sont souvent choisis par le président de parti mais certains ministres ne se sont jamais
présentés aux élections.
Dans ce type de régime, le Premier ministre n’est pas le chef de l’Etat. Il s’agit plutôt du roi ou du
président qui doit approuver la formation du gouvernement initié par le Premier ministre.
Caractère majoritaire : un parti détient la majorité des sièges de l’Assemblée et exerce le pouvoir
exécutif au sein du gouvernement, ce qui permet une stabilité gouvernementale.

171
Q

Régime présidentiel

A

Différence avec le régime parlementaire : il y a une stricte division des pouvoirs et un équilibre entre
ceux-ci de par leur contrôle mutuel. Le Président, le parlement et la Justice se contrôlent
mutuellement. L’exemple le plus marquent est celui des USA. On retrouve beaucoup ce système en
Amérique.
Le pouvoir exécutif est exercé par une seule personne élue pour une durée précise, le président. Il est
élu de manière directe (France) ou indirecte (USA). Le président dirige le gouvernement est est
considéré comme le chef d’Etat.
Le président et les assemblées parlementaires ne peuvent pas se démettre l’une de l’autre. Les
assemblées et le président sont élus de manière indépendante, ce qui les protège mutuellement.
Le président est entouré de sa propre administration, qu’il met lui-même en place. L’administration
présidentielle change avec chaque président.
À la tête de cette administration se trouve un certain nombre de ministres qui forment le Cabinet du
Président. Ils ne sont responsables que devant le Président et ne siègent pas au Parlement.

172
Q

Le régime semi-présidentiel

A

C’est l’exemple de la Cinquième république instaurée par Charles de Gaulle. Le Président nomme le
gouvernement et le Premier ministre. Ils sont aussi investis par le Parlement qui peut les démettre par
une motion de censure.
Il y a deux exécutifs en place : le président et le gouvernement avec le Premier ministre. Ce type de
régime mélange les structures parlementaires et présidentielles.
Il y a une difficulté quand le parti du Président et le parti qui a obtenu le plus de sièges à l’Assemblée
nationale ne sont pas les mêmes. Dans ce cas, le président ne dispose pas du soutien d’une majorité
parlementaire, on parle alors de cohabitation.

173
Q

Les régimes représentatifs proportionnels

A

Ces régimes démocratiques parlementaires de type non majoritaire/proportionnel revêtent les traits
généraux exposés au sujet des régimes parlementaires de type majoritaire. Mais ils s’en distinguent
toutefois par le fait qu’un seul parti ne détient pas à lui seul le pouvoir gouvernemental assuré d’une
majorité parlementaire. Il y a trois cas de figure :
 Gouvernement minoritaire formé par un seul parti mais pas de majorité des sièges à
l’assemblée. Il ne dispose pas d’une majorité stable au parlement.
 Coalition minoritaire de partis qui forme le gouvernement. Ici non plus, l’exécutif ne
dispose pas d’une majorité de sièges au parlement.
 Coalition majoritaire où plusieurs partis forment une majorité au Parlement et
décident de constituer une coalition majoritaire pour former un gouvernement.
L’exécutif s’appuie donc sur une majorité parlementaire.

174
Q

régime autoritaire et totalitaires

A
175
Q

les régimes totalitaires

A

Le pouvoir est tout d’abord caractérisé par la place importante qu’il accorde à l’idéologie : le pouvoir
exige des individus qu’ils se convertissent dans leurs idées et leurs comportements à l’idéologie
officielle. Il y a une propagande massive. Il y a des organisations satellites du Pouvoir (mouvements de
jeunesse, syndicats, associations professionnelles etc.). Le régime totalitaire prône un monisme

idéologique qui entraine l’éradication par la force et la violence de toute forme d’idées contraires. Le
parti est souvent un parti unique qui se confond avec l’Eta, ce dernier ayant le monopole de la vérité
sur ce qui est bon pour le peuple

176
Q

Régimes autoritaires

A

Le régime autoritaire ne saurait être assimilé au régime démocratique mais ne saurait toutefois non
plus être assimilé au régime totalitaire et ce pour trois raisons :
o Le pouvoir n’est pas forcément moniste mais peut être caractérisé par un certain
pluralisme, certes limité, en étant soumis à condition. Il peut en effet y tolérer la
participation plus ou moins autonome de certains groupes à l’exercice du pouvoir
politique, à deux conditions :
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1. Qu’ils ne contestent pas les fondements du régime
2. C’est le pouvoir qui en dernier ressort habilite les groupes admis à exister et
détermine les conditions en la matière.
o Le degré de mobilisation politique de la population y est variable et peut être
relativement faible. Le régime autoritaire se satisfait bien souvent de l’obéissance
passive et de l’apathie des individus. L’activité politique est réservée à des élites
parfois militaires. Le rapport gouvernants-gouvernés repose plus sur la force et la
contrainte que sur la persuasion par rapport au projet. La violence et la terreur
peuvent être aussi fortes que dans un régime totalitaire.
o Il en est de même pour ce qui est du degré de mobilisation. Le faible degré de
mobilisation politique dans les régimes autoritaires va de pair avec la place variable
qu’y occupe l’idéologie. Ce type de régime peut fonctionner sans idéologie élaborée,
structurée et directrice et tout à fait se satisfaire d’une adhésion de façade. Sans
vouloir produire un « homme nouveau » comme dans certains régimes totalitaires,
ces régimes peuvent être autant porteurs d’un idéal « progressiste » d’émancipation
en termes d’amélioration des conditions d’existence que d’une vision conservatrice de
l’ordre social existant.

177
Q

Idéologie et domination

A

Marx considère l’idéologie comme un outil au service de la classe dominante. L’idéologie va donc de
pair avec l’idéologie dominante, elle a pour fonction de rendre légitime l’organisation de la société, la
répartition des richesses, le fonctionnement du pouvoir et les relations sociales. La classe dominante
doit produire une idéologie visant à légitimer l’état des choses, occulter l’exploitation et justifier les
rapports entre les classes.
Pour Marx, l’idéologie bourgeoise du XIXème siècle justifie l’exploitation dans le système capitaliste,
en dissimulant précisément à la fois l’exploitation des travailleurs, mais aussi l’enrichissement des
propriétaires qui possèdent les moyens de production. Elle le fait en s’appuyant sur des valeurs telles
que le mérite etc. La religion est dès lors utiliser pour dire aux ouvriers « votre vie sera meilleure dans
l’au-delà ». Pour Marx, la religion est l’opium du peuple. C’est une pression pour accepter son sort,
aussi misérable puisse-t-il être. L’idéologie bourgeoise met, selon Marx, tout en place au niveau
politique pour stabiliser un système d’exploitation foncièrement inégalitaire.

La classe dominée ne voit pas le produit de l’idéologie comme une manipulation mais plutôt comme
le destin, voire le produit de l’Histoire. Marx dit que ce n’est pas la conscience qui détermine la vie
mais la vie qui détermine la conscience.

178
Q

Parlement

A

Le parlement est ainsi l’assemblée essentiellement composée de représentants du peuple qui
exerce(nt) le pouvoir législatif, c’est-à-dire, la capacité de produire des lois, des décisions suprêmes de
portée générale ou particulière soit seul, soit en association avec le chef de l’État.

179
Q

Le premier mode de scrutin est dit majoritaire

A

Le principe réside dans la victoire du candidat qui a
obtenu le plus de voix au regard de ses concurrents. La victoire ne nécessite pas de majorité absolue
ni de majorité qualifiée. Elle découle simplement du nombre de voix supérieur que le vainqueur a
remporté. Ce type de système présente l’avantage d’établir des majorités fortes, stables et souvent
homogènes. Quand bien même le parti politique gagnant aurait recueilli une majorité relative des voix,
il obtient dans ce système la majorité absolue des sièges au parlement. Dans les circonscriptions où le
parti a gagné les élections, il né récolte pas uniquement les suffrages en sa faveur mais aussi tous les
suffrages de tous les candidats ayant participé au scrutin. Ce type de système présente également
l’avantage de faire émerger clairement les différences qui caractérisent les partis en compétition.
Le scrutin majoritaire peut se dérouler en un tour ou en deux tours d’élections. Dans le premier cas, la
personne est directement élue. Dans le deuxième, à l’issue du premier scrutin, seuls les deux candidats
avec le plus de voix sont admis au second tour d’où ressortira le vainqueur.
Dans les systèmes majoritaires, il faut également différencier le système uninominal (si chaque
circonscription désigne un seul candidat) du système plurinominal (quand chaque circonscription
désigne plusieurs candidats à plusieurs sièges).

180
Q

Le deuxième mode de scrutin est dit proportionnel car il répartit les sièges au parlement entre les
partis en fonction de leurs poids électoraux respectifs.

A

Le scrutin proportionnel offre la possibilité de
représenter toutes les tendances politiques y compris les minoritaires. Mais le scrutin proportionnel
présente des désavantages. D’abord il nécessite la mise sur pied de coalitions qui peuvent être fragiles
en raison des difficultés à établir un programme politique par un nombre potentiellement élevé de
partenaires. Ce type de scrutin ne renvoie pas un message clair à l’électorat, d’autant plus quand il y a
des coalitions gauche/droite. Ce système permet l’émergence de petits partis.