Insuffisance cardiaque Flashcards
Définir : Insuffisance cardiaque
un syndrome caractérisé par toute anomalie de la structure ou de la fonction cardiaque qui compromet la capacité du cœur à éjecter ou à se remplir de sang afin de pourvoir aux besoins tissulaires.
Expliquez : Classification fonctionnelle de la New York Heart Association
- permet de quantifier le degré d’atteinte fonctionnelle associée à l’insuffisance cardiaque.
- Ce système assigne au patient une des quatre classes fonctionnelles selon le niveau d’effort nécessaire pour engendrer les symptômes de défaillance cardiaque.
- Cette classification s’intéresse à quatre symptômes précis : fatigue anormale, palpitations, dyspnée et angor.
- À noter que toutes les classes impliquent la présence d’une maladie cardiaque.

Expliquez : Stades d’évolution de l’insuffisance cardiaque décrits par l’ACC et l’AHA
s’intéresse au développement et à la progression de l’insuffisance cardiaque plutôt qu’à la symptomatologie associée.
Ce système dépeint la défaillance cardiaque comme un continuum marqué par quatre stades d’évolution.

Définir : Insuffisance cardiaque systolique
- est causée par une diminution de la contractilité myocardique, entraînant ainsi une diminution de la fraction d’éjection (< 50%).
- amène une diminution du volume d’éjection et, par le fait même, une réduction du débit cardiaque.
Quels sont les symptômes de l’insuffisance cardiaque systolique?
Les symptômes classiques d’insuffisance cardiaque systolique sont la faiblesse, la fatigue, la diminution de tolérance à l’effort et les autres symptômes typiques d’hypoperfusion systémique.
Définir : Insuffisance cardiaque diastolique
- implique une fraction d’éjection préservée (> 50%).
- souvent une conséquence de l’hypertension artérielle.
- L’incapacité du cœur à se relaxer efficacement entraîne alors un mauvais remplissage.
- La dysfonction diastolique survient généralement avant la dysfonction systolique.
- De plus, dès que la fraction d’éjection est abaissée, il y a nécessairement une dysfonction diastolique.
Quels sont les symptômes de l’insuffisance cardiaque diastolique?
La dyspnée d’effort représente la manifestation classique de l’insuffisance cardiaque diastolique tandis que les signes d’hypoperfusion systémique sont absents.
Définir : Insuffisance cardiaque à haut débit
- L’insuffisance cardiaque se caractérise le plus souvent par une dysfonction systolique avec un débit cardiaque abaissé et des résistances vasculaires périphériques élevées ou encore une dysfonction diastolique avec des pressions de remplissage élevées.
- Rarement, l’insuffisance cardiaque peut se présenter par un débit cardiaque élevé et des résistances vasculaires systémiques très basses.
- Cette insuffisance cardiaque dite à haut débit ne témoigne pas d’une maladie intrinsèque du cœur, mais bien d’une demande accrue en apport sanguin.
- Le ventricule gauche se contracte normalement ou même de façon supranormale, mais en raison de l’effondrement des résistances vasculaires systémiques, une hypotension artérielle ainsi qu’une tachycardie peuvent survenir éventuellement.
Nommez les étiologies de l’insuffisance cardiaque à haut débit

Définir : L’insuffisance cardiaque aiguë
- désigne une décompensation brutale de la fonction cardiaque avec une symptomatologie sévère.
- Le choc cardiogénique secondaire à un infarctus du myocarde en est un exemple éloquent.
Définir : L’insuffisance cardiaque chronique
- correspond à un syndrome clinique stable dont la progression s’opère au long cours.
- se caractérise notamment par l’activation des systèmes neurohormonaux et le remodelage ventriculaire.
- Le patient peut être asymptomatique ou ne présenter qu’une dyspnée d’effort stable.
- L’infarctus du myocarde est la première cause d’insuffisance cardiaque chronique.
Différencier l’insuffisance cardiaque gauche et droite
Ces deux syndromes cliniques peuvent être distingués par la nature des symptômes congestifs prédominants ; l’insuffisance cardiaque droite est associée à une congestion périphérique et l’insuffisance cardiaque gauche à une congestion pulmonaire.
L’étiologie principale de l’insuffisance cardiaque droite est quoi?
l’insuffisance cardiaque gauche.
Nommez les étiologies d el’insuffisance cardiaque droite l’insuffisance cardiaque droite (sans atteindre la gauche)
- La maladie pulmonaire obstructive chronique
- Les maladies pulmonaires interstitielles, les pathologies vasculaires pulmonaires, le syndrome des apnées du sommeil ainsi que les valvulopathies tricuspidiennes et pulmonaires
- En effet, toute augmentation des pressions pulmonaires capillaires (ex. : emphysème) ou pré- capillaires (ex. : embolie pulmonaire) peut faire défaillir le ventricule droit sans aucune atteinte du cœur gauche.
Nommez les étiologies de l’insuffisance cardiaque

Expliquez la pathophysiologie de l’insuffisance cardiaque
- processus physiopathologique progressif initié par un événement index qui compromet la fonction normale du cœur.
- Cet événement peut survenir de façon aiguë, comme un infarctus du myocarde, ou de façon plus insidieuse, comme une surcharge hémodynamique de pression ou de volume.
- Il peut aussi être de nature héréditaire, comme c’est le cas pour plusieurs cardiomyopathies génétiques.
- L’événement index, peu importe sa nature, entraîne un affaiblissement de la pompe cardiaque.
- À la suite de cet événement index, les patients demeurent généralement asymptomatiques, car une panoplie de mécanismes de compensation sont mis en branle afin de supporter temporairement le cœur malade :
- activation du système nerveux adrénergique et du système rénine-angiotensine-aldostérone, sécrétion de facteur natriurétique auriculaire, de peptide cérébral natriurétique, de prostaglandines et d’oxyde nitrique.
- Lorsque ces mécanismes ne suffisent plus à pallier l’atteinte de la fonction cardiaque, les patients deviennent symptomatiques et leur capacité fonctionnelle se détériore.
- Cette période de transition est marquée par une activation excessive des systèmes neurohormonal et adrénergique ainsi que par une sécrétion importante de plusieurs cytokines.
- Ces changements produisent des effets délétères sur le myocarde et conduisent au remodelage ventriculaire.
Relation entre la diminution du débit cardiaque et le système nerveux sympathique
- La diminution du débit cardiaque est le stimulus qui met en branle une série de mécanismes compensatoires visant à maintenir l’homéostasie cardiovasculaire.
- L’activation du système nerveux sympathique représente un de ces mécanismes.
- La diminution du débit cardiaque est perçue par des barorécepteurs situés dans le ventricule gauche, les sinus carotidiens et l’arc aortique.
- Elle déclenche l’inhibition du tonus parasympathique afférent au système nerveux central, l’augmentation subséquente du tonus sympathique efférent et une sécrétion non osmotique d’hormone antidiurétique par la neurohypophyse.
- L’hormone antidiurétique est un puissant vasoconstricteur qui agit aussi en augmentant la réabsorption d’eau au niveau des tubules collecteurs rénaux.
Quels sont les effets de la stimulation nerveuse sympathique?
- ils affectent le cœur, les reins, les vaisseaux périphériques et les muscles squelettiques.
- Les effets de la stimulation sympathique sur le système cardiovasculaire incluent une augmentation de la fréquence cardiaque, de la contractilité myocardique et de la vasoconstriction périphérique qui permet de maintenir le débit cardiaque à court terme.
- En revanche, cette stimulation augmente aussi de façon considérable les besoins énergétiques d’un cœur malade qui s’épuise progressivement.
Relation entre le système rénine-angiotensine-aldostérone et le système nerveux sympathique
- La stimulation sympathique au niveau rénal augmente la sécrétion de rénine par les cellules juxtaglomérulaires.
- Conséquemment, les concentrations d’angiotensine II et d’aldostérone grimpent dans le sang.
- L’activation du système rénine-angiotensine-aldostérone est plus tardive dans le continuum physiopathologique de la défaillance cardiaque que celle du système nerveux sympathique.
Quels sont les effets de l’activation du système rénine-angiotensine-aldostérone ?
- rétention hydrosodée
- vasoconstriction périphérique
- dysfonction endothéliale
- inflammation tissulaire
- hypertrophie
- mort cellulaire des cardiomyocytes, puis fibrose myocardique.
Définir : remodelage ventriculaire
Définir : Hypertrophie
- une des atteintes majeures de la biologie du cardiomyocyte dans le cadre du remodelage ventriculaire.
- correspond à un changement de la morphologie de la cellule musculaire cardiaque en réponse à une surcharge hémodynamique.
- Le phénotype de modification morphologique dépend du type de surcharge. Deux patrons d’hypertrophie sont ainsi possibles : l’hypertrophie concentrique et l’hypertrophie excentrique.
Définir : Hypertrophie concentrique
- Lorsqu’il y a surcharge de pression, l’augmentation de la tension de paroi en systole conduit à l’addition de myofibrilles en parallèle dans le cardiomyocyte.
- la paroi ventriculaire s’épaissit vers l’intérieur de la chambre, de telle sorte que le cœur semble garder des dimensions normales alors que la cavité ventriculaire devient plus étroite.
- L’hypertrophie concentrique est classiquement associée à la dysfonction diastolique. Elle peut s’observer en cas de sténose aortique ou d’hypertension artérielle, par exemple.
Définir : Hypertrophie excentrique
- Lorsqu’il y a surcharge de volume, l’augmentation de la tension de paroi en diastole conduit à l’addition de myofibrilles en série dans le cardiomyocyte.
- Il s’agit d’hypertrophie excentrique, car la chambre ventriculaire se dilate et les méthodes d’imagerie montrent un gros cœur élargi.
- L’hypertrophie excentrique est classiquement associée à la dysfonction systolique. Elle peut s’observer notamment en cas d’insuffisance mitrale ou aortique.



