I. Attention sélective et préparation attentionnelle

Question 1

Que désigne l’attention?

Answer 1

L’attention désigne notre capacité à nous focaliser sur certaines informations de notre environnement et à en négliger d’autres.

Question 2

Que permet l’attention?

Answer 2

• L’attention permet de mieux assimiler certaines informations, de répondre avec plus de rapidité et de précision à certaines sollicitations de notre environnement.
• Elle a également pour rôle d’éviter de nous laisser envahir par des stimulations inopportunes.

Question 3

Orientation attentionnelle

Answer 3

Notre attention peut être attirée par des stimuli particulièrement saillants dans l’environnement.

Question 4

Réflexe d’orientation

Answer 4

Orientation de nos récepteurs sensoriels en direction d’un signal de notre environnement. Si ce mécanisme est essentiel à notre survie, il n’est pas propre aux situations de danger.

Question 5

Quels sont les facteurs qui déterminent et facilitent le réflexe d’orientation?

Answer 5

• l’intensité du signal
• la soudaineté du changement
• son caractère imprévisible, inhabituel

Question 6

Hypothèse et résultats de Jonides (1981) et Remington, Johnson et Yantis (1992) sur l’orientation attentionnelle

Answer 6

Un stimulus apparaissant de façon brusque est détecté plus rapidement.
La réorientation de l’attention par l’apparition soudaine d’un nouvel objet dans le champ visuel est bien automatique

Question 7

Attention exogène

Answer 7

Attention déclenchée par le stimulus de façon automatique.

Question 8

Attention endogène

Answer 8

Lorsque la préparation attentionnelle est sous la dépendance des buts et des représentations du sujet, donc non automatique.

Question 9

Cécité au changement

Answer 9

Quand dans certaines conditions, les changements brusques ne sont pas perçus. On l’observe lorsque le changement intervient durant une saccade oculaire ou un clignement de paupière.

Question 10

Explication du phénomène de cécité au changement

Answer 10

Les capacités de stockage à CT sont limitées.
Percevoir le changement, dans une scène visuelle, suppose que la scène originale soit stockée en MDT avec suffisamment de détails. Il faut que le sujet mémorise ce qui se trouvait préalablement à l’endroit où se produit le changement et le compare à ce qui y parait ensuite.
Il faut donc dissocier ce qui relève des mécanismes perceptifs de ce qui relève du codage de la scène visuelle. Le codage de la scène n’est pas une simple copie du stimulus, mais une focalisation sur certains de ses aspects.La représentation d’une scène visuelle est beaucoup plus partielle que ce que nous pouvons imaginer.

Question 11

Hypothèse et résultats de Bruner et Minturn (1955) sur la sélection attentionnelle

Answer 11

La perception de notre environnement n’est pas une simple réception passive des stimulations de cet environnement.
La préparation attentionnelle du sujet modifie l’identification des objets de la situation (13 ou B).

Question 12

2 façons de comprendre le mécanisme de la sélection attentionnelle

Answer 12

• C’est l’attention qui détermine ce qui arrive à notre conscience. Elle agirait comme une sorte de filtre qui facilite le passage et le traitement des informations pertinentes et empêche les informations non pertinentes d’arriver à notre conscience. Selon cette conception, seules les informations pertinentes seraient traitées.
• Nous sélectionnons les informations pertinentes parmi celles que nos systèmes perceptifs amènent à notre conscience. Cela revient à dire que l’ensemble des informations est traité et que c’est en MDT que se ferait la sélection sur la dimension pertinente.

Question 13

Hypothèse et résultats de Fraisse (1961) sur la sélection attentionnelle

Answer 13

Lorsque le sujet est prévenu de la dimension pertinente à surveiller, on peut penser qu’il prépare sa réponse, ce qui permet d’expliquer pourquoi il répond plus vite. En revanche, si on l’interroge sur une autre dimension, il doit construire une nouvelle réponse, ce qui prend du temps et a pour conséquence la perte d’une partie de l’information perceptive.
La sélection attentionnelle implique un meilleur traitement du stimulus sur la dimension pertinente. Mais les résultats montrent aussi que si ces caractères doivent être rapportés en dernier, la performance est nettement moins bonne que s’ils doivent être rapportés en premier.
Il ne faut donc pas négliger les effets de la limitation de la MDT.

Question 14

Hypothèse et résultats de Broadbent (1954) sur la sélection attentionnelle

Answer 14

Les types de caractéristiques et les modalités sensorielles apparaissent comme des facteurs importants dans la sélection attentionnelle:

• La sélection attentionnelle est plus efficace pour une caractéristique physique que pour une caractéristique sémantique.
• L’efficacité est plus grande dans la modalité auditive que visuelle.

Question 15

Préparation attentionnelle

Answer 15

Attitude de préparation à la survenue d’un stimulus.
L’effet principal de cette préparation est un traitement plus rapide et plus précis du stimulus. Elle suppose à la fois une focalisation sur le lieu probable de survenue du stimulus et une préparation à l’action.

Question 16

Exemple de préparation à l’action déclenchée par un signal préparatoire (le délai entre le signal et l’arrivée du stimulus)

Answer 16

Exemple de 3 secouristes qui doivent déplacer le blessé en même temps. Si le délai entre le signal et le déclenchement de l’action est trop court, les 2 autres secouristes ne seront pas prêts. A l’inverse, si le secouriste tarde trop, l’attention des 2 autres risque de se relâcher et l’action ne sera pas synchronisée. Il doit donc exister une durée optimale entre le signal et l’action qui permette une efficacité maximale. La détermination de cette durée optimale nécessite qu’on dissocie la préparation à l’arrivée du stimulus et la préparation de la réponse.

Question 17

Hypothèse et résultats de Beryelson (1967) sur la durée optimale du signal

Answer 17

Un signal lumineux est plus long à traiter qu’un signal auditif.

Question 18

Hypothèse et résultats de Gottsdanker (1975) sur le maintien de la préparation

Answer 18

Le maintien de la préparation n’est possible que pour des durées brèves. Si la situation exige de maintenir une préparation plus longue, les sujets ont tendance à relâcher leur attention, puis à se préparer de nouveau.
L’optimum de préparation est atteint entre 100 et 200 millisecondes et l’attention décroit lentement ensuite.

Question 19

Hypothèse et résultats de Thelos (1975) sur la préparation de la réponse

Answer 19

Le temps de réponse augmente linéairement avec le nombre d’alternatives. Cependant cette relation ne vaut que dans les cas des réponses apprises (MLT) et pas dans le cas des réponses automatisées.
Le nombre d’éventualités n’a un effet sur le temps de réponse que s’il n’y a pas de liaisons entre stimulus et réponse en MLT.

Question 20

Hypothèse et résultats de Posner et Snyder (1975) sur la facilitation et inhibition dans la préparation attentionnelle

Answer 20

Une des fonctions de l’attention est de limiter l’intrusion des informations non pertinentes.
Il faut distinguer 2 types de préparation de la réponse:
- Automatique qui serait déclenchée par la survenue du signal dans le champ visuel.
- Contrôlée qui interviendrait dans les cas où il est nécessaire de limiter l’intrusion des stimuli non pertinents.
La préparation automatique n’est pas sélective.
La préparation contrôlée est sélective.