Histoire Guerre Froide Flashcards

1
Q

Bilan économique de la SGM?

A

de nombreuses villes ont été rasées à plus de 70 % (Hambourg, Brest, Caen, Hiroshima) et sont à
reconstruire.
* L’URSS est particulièrement touchée : 70 000 villages détruits.
* 50 % des terres agricoles sinistrées === » - 50 % récolte en blé (PP)
* Voies de communication détruites (plus de 50 % des chemins de fer en Allemagne en en URSS)
- L’après-guerre est marquée par la pénurie et l’inflation. Les tickets de rationnement sont maintenus (en France, ils durent jusqu’en 1949). La prospérité ne revient que très lentement.
* Fortement endettés (France : de 446 à 1756 milliards de francs / Allemagne : de 33 à 345 milliards de marks), ce qui entraîne l’inflation.

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2
Q

Comment réagissent les peuples faces à certains crimes de la SGM au lendemain de la guerre?

A

La guerre a donné libre cours aux comportements les plus extrêmes : massacres, tortures, mais le véritable traumatisme dans l’opinion aura lieu lors de la libération à partir d’avril 1945 des camps de concentration et d’extermination par les Alliés.

L’opinion publique découvre (?) et essaie d’oublier le plus vite possible les atrocités commises par les nazis (extermination, chambres à gaz, expérimentations bactériologiques…) et par les Japonais (camps, expérimentations, abus…). La puissance dévastatrice montrée à Hiroshima et à Nagasaki — quoique peu mise en question — fait craindre une possible destruction nucléaire.

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3
Q

En quoi consistent les procès de Nuremberg et de Tokyo? Qui sont les jugés? Peut-on les critiquer? Est-ce que tous les crimes sont jugés?

A

on met sur pied un tribunal international par lequel les quatre puissances victorieuses jugent 22 hauts responsables nazis — dont les crimes n’ont pas de localisation géographique précise — ainsi que des organisations (Gestapo, SS…).

Complot pour dominer l’Europe

  • Crimes contre la paix
  • Crimes de guerre
  • Crimes contre l’humanité

Cependant, le tribunal n’est pas exempt de critiques. Il s’agit d’une justice de vainqueurs, et on ne fera jamais mention des crimes de guerre commis par l’Armée rouge (massacre d’officiers polonais à Katyn en 1940, occupation de la Pologne… (Cf. Ch. 3)). En plus, le génocide des Juifs et des Tziganes ne fait pas l’objet d’un traitement particulier, au-delà d’être utilisé comme preuve de crimes contre l’humanité. Même le terme « génocide » —qui pourrait gêner les Britanniques et les Américains, Cf. Lemkin, Ch. 3— n’est finalement pas utilisé comme chef d’accusation. Ainsi, la distinction entre camps de concentration et d’extermination n’est pas du tout faite lors du procès.

De son côté, au procès de Tokyo sont jugés 28 personnalités japonaises, dont l’ancien PM Tojo. L’empereur Hiro- Hito, quoi que souvent cité, n’est pas jugé, selon le procureur général — l’étasunien Keena — pour ne pas compromettre l’unité du Japon et favoriser ainsi la reconstruction du pays.

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4
Q

Quelles sont les rencontres des Alliés?

A

• Téhéran (décembre 1943 : notamment coordination militaire) ;
• Yalta (février 1945 : notamment concernant les frontières et le processus de démocratisation) ;
Potsdam (de juillet à août 1945 : notamment concernant la dénazification, la division et l’occupation de l’Allemagne).

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5
Q

Quels sont les nouvelles frontières après la conférence de Yalta?

A

 Les Pays baltes et les territoires perdus en 1917 sont récupérés par l’URSS (grande bénéficiaire de ces changements territoriaux en Europe)
 L’Anschluss est supprimé. L’Autriche est partagée en quatre zones d’occupation : anglaise, française, américaine et soviétique (idem pour Vienne).
 La Pologne est agrandie par une partie de l’Allemagne : la frontière glisse de 200 km à l’ouest : cette nouvelle frontière s’appelle la ligne Oder-Neisse.
 L’Allemagne est désarmée, dénazifiée (procès de Nuremberg), elle perd les territoires conquis (Alsace Lorraine, Sudètes). Elle est divisée en zones d’occupation: R.D.A occupée par les Soviétiques, R.F.A occupée par les puissances occidentales, idem pour Berlin (É-U-A , G.-B, France).
 Une déclaration de principe garantie la démocratie pour les peuples qui la désirent (Staline s’engage à organiser des élections dans les États d’Europe de l’Est).

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6
Q

Quels sont les changements territoriaux dans le Pacifique? Politiques au Japon et en Corée?

A

Le Japon capitule le 2 septembre 1945. Il perd toutes ses conquêtes (réduit à son archipel) et sa puissance militaire est supprimée. Il passe sous le contrôle des États-Unis (occupé jusque en 1951) qui vont y instaurer une démocratie à l’occidentale : un parlement, des partis politiques, syndicats. Cela n’empêche que l’empereur soit conservé. L’URSS lui prend les îles Kouriles et le sud de Sakhaline.

De son côté, la Corée est divisée en deux zones d’occupation : la soviétique au Nord, l’étasunienne au Sud (Doc. 3, p. 125) : La limite est fixée artificiellement au 38ème parallèle.

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7
Q

Quand est-ce que l’ONU a-t-elle été fondée et quels sont ses objectifs?

A

Ainsi, le 26 juin 1945, 51 États signent à San Francisco la Charte des Nations Unies, donnant ainsi naissance à l’ONU (Organisation des Nations Unies), dont le but est de stabiliser le monde. Les États s’engagent alors à respecter le principe d’égalité entre les nations pour assurer la paix (PP).

Favoriser la paix, aider à résoudre des conflits mondiaux ou régionaux et favoriser l’entraide entre les nations.

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8
Q

les Alliés sont-ils tous en accord avec l’organisation du monde post SGM?

A

Non, L’organisation de l’après-guerre et la consolidation de la paix ne se font pas sans frictions entres les Alliés. Tandis que les Occidentaux souhaitent instaurer des régimes démocratiques libéraux et les intégrer dans leur économie de marché, les Soviétiques tentent d’imposer son influence sur les territoires encore occupés par l’Armée rouge.

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9
Q

Quels sont les changements et régimes économiques adoptés ?

A

Les accords de Bretton Woods:
En juillet 1944, est organisée près de Washington une conférence qui réunit les représentants de 44 pays afin de mettre sur pied ce nouvel ordre économique, et en particulier monétaire : le SMI (système monétaire international).
Compte tenu de leur suprématie (financière et économique, mais aussi diplomatique et militaire), les États-Unis imposent leur système et fixent les bases de la reconstruction économique :
• les monnaies nationales doivent maintenir une parité fixe (+-1%) avec le dollar.
• Le dollar est la seule monnaie convertible en or (35$ l’once d’or).
• le dollar devient donc une monnaie de réserve et d’échange
internationale.
Dans ce cadre, le Fond Monétaire International et le BIRD / Banque
mondiale sont créés (PP).
Le FMI est une caisse commune qui peut être utilisée par un pays et qui
est chargée de veiller au respect des règles internationales :
À partir de 1947, les accords du GATT favorisent davantage les échanges en réduisant les tarifs douaniers. Les accords de Bretton Woods ont permis aux pays développés une expansion sans précédents, pendant « les Trente Glorieuses » (Cf. Introduction). Ainsi, entre de 1945 et 1971, le monde fonctionne sur les accords de Bretton Woods.

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10
Q

Quel besoin social est remplie par la GPRF?

A

Après la guerre, les principes keynésiens (Cf. Ch 1) se consolident dans la plupart des démocraties libérales. Ainsi, en France, le GPRF (le Gouvernement Provisoire de la République Française), avec une forte influence du CNR (Conseil national de la Résistance), donne naissance à la Sécurité Sociale et , par extension de l’État-providence (Cf. Voc. p. 127)

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11
Q

Quel changements le programme de la CNR apportent-elle?

A

Le GPRF veut d’abord relancer l’économie pour mettre ensuite l’accent sur d’importantes réformes sociales, appliquant ainsi le programme élaboré avant la fin de la guerre par le CNR, avant un fort poids des parties de gauche. (Rappel : parallélismes avec les propositions du FP en 1937, Cf. Ch. 1)
 Il réalise d’importantes nationalisations dans trois secteurs de base de l’économie : ̧
o o o
L’énergie : création des Charbonnages de France, d’EDF et de GDF. Le secteur bancaire : Crédit Lyonnais, société générale…
Les transports : Création d’Air France, les usines Renault — sanction par leur collaboration avec l’ennemi (Rappel : SNCF en 1937).
 Le gouvernement modifie aussi les rapports sociaux dans le sens d’une plus grande solidarité :
o Création de la Sécurité Sociale qui protège les salariés contre différents risques (maladie, vieillesse,
invalidité, accidents du travail),
o Instauration d’un système de redistribution du revenu national, car les cotisations ouvrières et patronales financent la caisse de la Sécurité Sociale.
Ces réformes sont la contrepartie du vaste effort de production qui est demandé à la population pour sortir au plus tôt de la pénurie.

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12
Q

En quoi consiste la peur Soviétique des ÉU?

A

Staline s’inquiète des prétentions américaines à diriger l’économie mondiale (Bretton Woods) et devant leur supériorité militaire (monopole de l’arme atomique jusque en 1949. Cf. Ch. 3 : Hiroshima et Nagasaki). Ainsi, il accentue la présence et le contrôle sur l’Europe orientale et centrale, zone de sécurité devant d’une possible attaque occidentale.

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13
Q

En quoi consiste la peur américaine de l’URSS?

A

Truman, lui, s’inquiète du prestige de l’URSS (prise de Berlin, lutte antinazie dans l’Est) et de la présence dans toute l’Europe de l’Est de l’armée rouge, ainsi que du poids des partis communistes à l’Ouest.

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14
Q

Quelles sont les premières tensions entre les deux nations?

A

Même si Staline s’était engagé à Yalta à organiser des élections libres, elles ne viennent pas — ou sont
truquées ou accompagnées de tours de force, comme en Tchécoslovaquie en 1948 (Cf. PPO). Dès mars 1946, Churchill dénonce dans le discours de Fulton l’existence d’un « rideau de fer » en Europe (Cf. doc. 2, p. 139. PP) pour dénoncer la mainmise des Soviétiques sur l’Europe de l’Est.

La question allemande : Après l’expérience de l’après-guerre en 1918, avec une Allemagne mise à genoux par le Traité de Versailles, les États-Unis et ses alliés occidentaux décident d’instaurer rapidement une économie de marché et un régime démocratique dans l’Allemagne Occidentale. De leur côté, les Soviétiques installent au pouvoir les leaders communistes locaux dans l’Allemagne Orientale.

L’URSS ambitionne des territoires au Moyen-Orient : les ressources pétrolières du Nord de l’Iran et le contrôle, au dépit de la Turquie, d’une sortie à la mer Noire pour ainsi accéder à la mer Méditerranéenne. L’opposition étasunienne (1946) montre les écarts croissants entre les deux puissances et marque la fin de la Grande Alliance.

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15
Q

Coup de Prague?

A

1945: Gouvernement formé de communistes et de libéraux
1947: Sous la pression de Staline, les tchécoslovaques renoncent au plan Marshall.
1948: manifestations communistes contre le régime actuel.
1948: Avec la montée de la pression des communiste et la généralisation de l’influence soviétique, le président Benes démissionne, un gouvernement communiste est formé.

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16
Q

Sur quelles valeurs sont fondées les modèles sociales américaines et soviétiques?

A

USA: Politique: Démocratie libérale, État fédéral Séparation des pouvoirs
Économique: Capitalisme libéral, Propriété privée, Libre entreprise
Idéal de société: Promotion individuelle et dynamisme compétitif

URSS: Politique: Dictature qui repose sur un appareil répressif, Parti unique (PCUS).
Économie: Collectivisation, Planification, Priorité à l’industrie lourde.
Idéal de société: Disparition des classes (en réalité, domination de la nomenklatura), l’intérêt collectif contre l’intérêt de l’individu.

17
Q

En quoi consiste la doctrine Truman?

A

CONTAINMENT: Auto-proclamés comme responsables de la liberté du monde, les États-Unis doivent s’interposer par tous les moyens (y compris militaires) à la progression communiste : c’est le principe du containment (endiguement).
Ainsi, en réponse aux agitations des pays les plus touchés par la guerre — où les partis communistes sont de plus en plus populaires, car perçus comme la solution à la misère qui règne dans l’après-guerre —, les États-Unis proposent une aide financière — 12 milliards de $ de dons –, le plan Marshall, à tous les pays de l’Europe occidentale (sauf l’Espagne : régime de Franco) plus la Grèce et la Turquie, clés pour bloquer l’accès méditerranéen aux soviétiques

18
Q

Pactes d’alliances militaires des USA? Réponse de l’URSS?

A

OTAN (1949) : Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) : tous les pays membres fournissent des hommes et du matériel et accueillent sur leur territoire des bases militaires américaines (Cf. carte).
• OEA (Charte de l’Organisation des États américains, 1949)
• ANZUS, (Traité de sécurité partagé entre les ÉUA, l’AUS et la NZ,
1951).
• OTASE, (Organisation du traité de l’Asie du Sud-Est, 1954-1977)
• Le pacte de Bagdad avec l’Irak et l’Iran (1955-1979)

Réponse: est créé en 1955 le pacte de Varsovie (contingent d’hommes et de matériel placé sous l’autorité absolue de Moscou).

19
Q

Doctrine Jdanov?

A

Pour les Soviétiques, la menace, c’est l’impérialisme américain (PP). Pour lutter contre lui, Jdanov — 3e secrétaire du parti communiste — créé le Kominform, une organisation qui permet que les partis communistes européens soient contrôlés par le PCUS (Parti communiste de l’Union Soviétique) :
 Au niveau économique : l’URSS interdit aux pays sous sa tutelle d’accepter l’aide américaine (Cf. PPO « Coup de Prague) et pour contrôler l’économie des pays satellites est créé en 1949 le C.A.E.M (le conseil d’Assistance Economique Mutuelle).
 Au niveau militaire : en réponse à l’OTAN, est créé en 1955 le pacte de Varsovie (contingent d’hommes et de matériel placé sous l’autorité absolue de Moscou). Quoique conçu, en principe, en opposition au bloc occidental, il servira aussi à réprimer des révoltes à l’intérieur du bloc.

20
Q

En quoi consiste la crise de Berlin?

A

1948-1949!!!!
considérée par certains historiens comme « le premier grand conflit » de la guerre froide — exemplifie parfaitement, à l’échelle allemande et berlinoise, la division à la fois territoriale, politique et économique entre les deux blocs,
Le projet d’introduction dans les trois zones d’occupation occidentales d’une monnaie commune, le Deutsche Mark, entraîne le blocus de Berlin-Ouest par les Soviétiques, qui voient dans cette mesure une division de l’Allemagne contraire aux accords de Potsdam. Les voies de communication entre Berlin Ouest et l’Allemagne de l’Ouest sont coupées. L’URSS espère ainsi que les Occidentaux vont se retirer et laisser la ville sous l’administration soviétique.
Pour ravitailler la population de Berlin Ouest, les Américains et ses alliés organisent un pont-aérien. 2,5 millions de tonnes de marchandises sont ainsi acheminés par 270 000 avions.
Devant l’échec de l’opération, et le retentissement médiatique de la crise, Staline décide de lever le blocus.
L’Allemagne est alors divisée en deux États : la République fédérale allemande (RFA. Le 9/05/1949) à l’Ouest (une démocratie libérale sous la sphère étasunienne) et la République démocratique allemande (RDA. Le 7/10/49) à l’Est (une démocratie populaire -Cf. Voc. p. 137), sous la sphère de l’URSS).

21
Q

Après Berlin, quelles autres tensions, développements?

A

La première explosion nucléaire soviétique (1949) et la guerre de Corée (1950-1953, avec 2 M de morts), accélèrent la course aux armements — notamment nucléaires— des deux puissances et illustrent ce qui sera la guerre froide : affrontements indirects à l’échelle mondiale (Berlin, Cuba, Corée), le tout sous la menace, bien réelle, de l’arme atomique.

22
Q

Conflit Israélo palestinien?

A

Pendant la Première Guerre mondiale, l’Empire ottoman entre en guerre aux côtés des empires centraux. Le Royaume-Uni entreprend de le déstabiliser en encourageant l’agitation arabe et promettant aux nationalistes de Syrie la création d’un grand État réunissant tous les Arabes de l’Orient, qui irait de la Méditerranée au golfe Persique.
Cependant, dans le même temps, la France et l’Angleterre signent secrètement un accord (Sykes-Picot, 1916) qui envisage le partage entre eux des provinces ottomanes afin de garantir la présence européenne dans la région. En plus, les Britanniques font la promesse aux sionistes (Cf. Voc. p. 132) de créer un « foyer national juif ».
En 1920, le traité de Sèvres valide ce nouvel ordre imaginé par les Européens : l’Empire ottoman perd l’essentiel du Moyen-Orient et lors de la conférence de San Remo (1920), la S.D.N confie des mandats (Cf. Voc. p. 132) :
 France : les territoires actuels de Syrie et du Liban
 RU : la Palestine au sens large (y compris la Jordanie) et l’Irak au Royaume-Uni
Face à l’arrivé de plus en plus importante de Juifs, les Arabes de Palestine se révoltent contre les autorités mandataires britanniques (1936), qui, dans un contexte de plus en plus violent, tentent, aux portes de la Seconde Guerre mondiale, de réduire l’arrivée de Juifs et proposent de créer un seul État de majorité arabe.
Face aux tensions croissantes entre Britanniques, Arabes et Juifs, en 1947 les premiers s’en remettent à l’ONU, qui décide du sort de la Palestine. Le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale est tel que l’ONU recommande la création d’un État juif et propose un plan de partage, créant un État juif et un État palestinien, la ville de Jérusalem devenant zone internationale (PP).
Le 29 novembre, l’ONU soumet à l’assemblée générale cette proposition de partage avec la résolution 181 : * 33 pays votent « pour »,
* 13 « contre » (Afghanistan, Arabie Saoudite, Cuba, Égypte, Grèce, Inde, Iran, Irak, Liban, Pakistan, Syrie, Turquie et Yémen)
* 10 s’abstiennent (Argentine, Chili, Chine, Colombie, El Salvador, Éthiopie, Honduras, Mexique, Royaume-Uni, Yougoslavie).
Le lendemain, la guerre civile éclate en Palestine entre les communautés : alors que le Yichouv (600 000 personnes) célèbre le vote, pour les Palestiniens (1.2 millions), c’est le début de la Nakba (« désastre »).
Dans toutes les zones où vivent les deux communautés, on bascule dans un cycle de la violence qui tourne à l’avantage de la Haganah (l’armée des sionistes). Plus de 500 villages sont détruits, et au final, environ 800 000 Palestiniens sont expulsés et se réfugient en Jordanie, en Syrie et au Liban (ce qui modifie l’équilibre démographique et communautaire des pays où ils sont accueillis). Depuis, ils ne cessent de revendiquer leur droit au retour.
Ainsi, le 14 mai 1948, les Juifs proclament la création de l’État d’Israël, tandis que la Ligue Arabe — fondée en 1945 par l’Égypte, l’Arabie saoudite, l’Irak, la Jordanie, la Syrie, le Liban et lel Yémen du Nord, veut affirmer l’unité de la nation arabe, notamment face à Israël — lui déclare la guerre dès lendemain. Israël, mieux armé et organisé, remporte ce premier affrontement. Ce qui devait être la Palestine est partagé entre Israël, la Jordanie (Cisjordanie) et l’Égypte (Gaza). Il n’y a plus d’État palestinien : Le refus de la création d’Israël par les États arabes et l’absence de traité de paix engendrent des antagonismes profonds et durables entre Juifs et Arabes.

23
Q

Mur de Berlin?

A

Cette division prend corps à partir de 1961 avec la construction du mur de Berlin, bâti par surprise par les Soviétiques pendant la nuit du 13 août 1961 pour empêcher toute émigration vers l’Ouest de la ville

24
Q

Bipolarisation du monde, avec qui s’alignent les puissances d’Asie et d’Amérique latine?

A

En Asie, la Corée du Nord et la Mongolie restent sous l’influence soviétique, de même que la Chine pendant les années 1950 (Cf. partie 3). Le Japon, malgré les contestations, reste sous contrôle étasunien. En Amérique latine, les États- Unis créent l’Alliance pour le progrès (1961), tissant des liens avec l’Amérique centrale et du Sud, si bien que, dans une logique anti-communiste, ils n’hésitent pas à soutenir des coups d’États et des dictatures (Pinochet, Chili, 1973).

25
Q

Dans quels domaines peut-on voir cet affrontement?

A

La rivalité entre les deux puissances ne se limite pas au champ militaire : tous les moyens sont utilisés pour convaincre de la supériorité d’un modèle sur l’autre (idéologies antagonistes)
• Domaine scientifique : Soviétiques et Américains se livrent à une course à l’espace
En 1957, c’est le Spoutnik (1er satellite artificiel). En 1961, Gagarine est le 1er homme envoyé dans l’espace. Les Américains rétabliront l’équilibre avec la première expédition lunaire : Apollo 11 en juillet 1969 avant que la détente ne permette un projet commun Apollo-Soyouz en 1975 (Cf. PP)
Domaine des Arts (au service de la propagande) : la littérature, le cinéma (007, S.F, Rocky), la peinture présentent de façon manichéenne l’opposition des deux modèles (Cf. PP).
• Les compétitions sportives (quand elles ne sont pas boycottées comme à Moscou en 1980 ou à Los Angeles en 1984) sont l’occasion de montrer la supériorité des athlètes des deux camps (jusqu’aux compétitions d’échecs : Fischer Vs Spassky, puis Karpov/Kasparov) (Cf. PP).
• Persécution de toute contestation interne.
o Aux Etats-Unis, durant la « chasse aux sorcières », le sénateur McCarthy lance avec l’appui du FBI (Hoover) et de la CIA (créée en 1947) la chasse aux communistes (Chaplin est expulsé, les époux Rosenberg condamnés à mort en 1953 pour espionnage) (Cf. PP).
o En URSS, tous les opposants réels ou présumés sont traqués par le KGB et éliminés (déportation vers les goulags) et lorsque les peuples des démocraties populaires se soulèvent (Hongrie en 1956, Tchécoslovaquie en 1968, Cf. PPO) les rébellions sont écrasées par les chars du pacte de Varsovie (Cf. PP). En 1968, Brejnev formule la « doctrine de la souveraineté limitée » (Cf. doc. p. 161, PP).

26
Q

Dissuasion nucléaire?

A

Dès la fin de la guerre, les Soviétiques ont cherché à rattraper leur retard militaire, si bien qu’en 1949, ils ont la bombe atomique. A partir de 1950, les deux grands ont donc la possibilité de se détruire mutuellement : des bombardiers américains B52 volent 24h/24 prêts à larguer leurs cargaisons (Cf Dr. Strangelove) tandis que des sous-marins nucléaires russes sillonnent le long des côtes américaines. Pendant les années 1960, les deux puissances s’équipent de fusées balistiques à longue portée (jusqu’à 10 000 km).
Cette course bilatérale aux armements amène cependant vers un « équilibre de la terreur » — c’est-à-dire, un équilibre basé sur la possibilité, pour chaque camp, d’anéantir l’autre. Cette volonté d’éviter un affrontement direct (dissuasion nucléaire, Voc. p. 159) a empêché le déclenchement d’une 3ème Guerre mondiale, et a forcé les deux adversaires à collaborer pour maintenir la paix, si bien qu’ils signent les premiers accords de limitation des ADM (TNP en 1968 et SALT en 1972, Cf. Vocabulaire, p. 159).

Dissusion nucléaire: idée selon laquelle la détention des armes nucléaires est censée empêcher les affrontements directs et conventionnels et prévenir leur usage par crainte de représailles.

27
Q

Cuba?

A

En 1959, une guérilla de gauche fondée par l’avocat Fidel Castro réussit à renverser Batista. Castro partage alors les terres et nationalise les entreprises américaines. Face à l’embargo initié alors par les ÉUA, Castro se tourne vers l’URSS : il échange le sucre cubain contre du pétrole soviétique. Castro nationalise ensuite les compagnies pétrolières, ce qui précipite, en 1961, la tentative étasunienne d’un débarquement à la Baie des cochons, qui tourne cependant au fiasco. Les quelques survivants — des 1400 exilés cubains armés et envoyés par la CIA —sont capturés et échangés contre des médicaments. Suite au retentissement mondial de l’évènement, Castro demande le soutien de l’URSS, qui lui est accordé en échange d’un alignement politique et de l’installation sur l’île d’une trentaine de fusées atomiques pointées sur les ÉUA (opération Anadyr). Désormais, les États-Unis — en Turquie et en Italie — ne sont pas les seuls à avoir des missiles nucléaires aux portes du territoire ennemi

Une fois la présence des fusées découverte par des photos aériennes (Cf vidéo), le Président Kennedy décrète le blocus naval de l’île et exige le retrait des fusées. L’URSS cède en échange de la promesse américaine de ne plus attaquer l’île, mais aussi du retrait de ses missiles en Turquie.
Le frôlement d’une guerre nucléaire (message radiodiffusé de Kennedy, 22 octobre 1962) a entrainé la prise de conscience de la gravité de la situation. C’est au lendemain de cette crise que commence la détente (Cf. Vocabulaire p. 159), symbolisée par le téléphone rouge.

28
Q

Détente?

A

RFA, Willy Brandt, ouvre en 1969 une période de reconnaissance et de rapprochement avec la RDA, l’Ostpolitik, qui permet de signer diverses ententes entre les deux pays (1972) et qui facilite les postérieurs accords de Helsinki (1975), accords qui devraient garantir les frontières et les droits de l’Homme en Europe entre les pays des deux blocs. Cela semble éloigner, pour l’instant, l’ombre du conflit armée et stabilise la scène internationale.

29
Q

Chine?

A

En 1949, Mao Zedong — chef du PCC — remporte la guerre civile sur Chiang Kaï-chek, qui se réfugie à Formose (Taiwan). Même si la Chine reste d’abord sous la sphère de l’URSS, après la mort de Staline les relations se refroidissent et à partir des années 1960, la Chine se rapproche progressivement des Etats-Unis, notamment en matière économique.

30
Q

Corée?

A

Suite à l’invasion de la Corée du Sud par la Corée du Nord communiste — soutenue par la Chine et l’URSS — les Sud-Coréens reçoivent le soutien des États-Unis, donnant ainsi lieu à un conflit qui fait plus de 2 millions de morts et qui termine par un retour à la situation de départ (frontière au parallèle 38o N).

31
Q

Indochine et Vietnam?

A

Bilan. Le Vietnam, le Laos et le Cambodge forment une ancienne colonie française, connue sous le nom d’Indochine. En 1945, les Français se sont heurtés à un mouvement indépendantiste et communiste vietnamien : le Viêt-Minh, fondé par Ho Chi Minh et soutenu par l’URSS. En 1954, après 8 ans de guerre, les Français sont vaincus et doivent quitter l’Indochine. Le pays est alors divisé en deux.
Au Sud, la guérilla communiste reprend. En 1964, pour contenir le Viêt-Cong (le parti communiste du Sud Vietnam), le nouveau président américain Johnson décide de déclencher une intervention massive. Il envoie d’abord 500 000 soldats (9 millions d’Étasuniens seront mobilisés au total au Viêt-Nam) et ordonne des bombardements massifs, y compris à l’arme chimique : agent orange ou napalm (essence gélifiée). Cependant, ceci n’entame en rien la détermination du Viêt-Cong.
La guerre tourne au cauchemar (drogue, folie…) et entraîne une crise morale aux ÉUA ainsi qu’une forte condamnation internationale. (Cf. PPO Année 1968 dans le monde, Fiche de travail #4) + film : The Chicago 7, p. ex.
Face à ce mouvement de contestation interne, Nixon décide la « vietnamisation » du conflit. Il rappelle les soldats américains, qu’il remplace par des Vietnamiens. Avec les accords de Paris (janvier 1973,) on revient à la situation de Genève (division N/S), ce qui n’arrête cependant pas les combats et, malgré l’aide massive en matériel des ÉUA, le Viêt-Cong l’emporte. En 1975, tout le Viêt-Nam est unifié et communiste.