Histoire Guerre Froide Flashcards
Bilan économique de la SGM?
de nombreuses villes ont été rasées à plus de 70 % (Hambourg, Brest, Caen, Hiroshima) et sont à
reconstruire.
* L’URSS est particulièrement touchée : 70 000 villages détruits.
* 50 % des terres agricoles sinistrées === » - 50 % récolte en blé (PP)
* Voies de communication détruites (plus de 50 % des chemins de fer en Allemagne en en URSS)
- L’après-guerre est marquée par la pénurie et l’inflation. Les tickets de rationnement sont maintenus (en France, ils durent jusqu’en 1949). La prospérité ne revient que très lentement.
* Fortement endettés (France : de 446 à 1756 milliards de francs / Allemagne : de 33 à 345 milliards de marks), ce qui entraîne l’inflation.
Comment réagissent les peuples faces à certains crimes de la SGM au lendemain de la guerre?
La guerre a donné libre cours aux comportements les plus extrêmes : massacres, tortures, mais le véritable traumatisme dans l’opinion aura lieu lors de la libération à partir d’avril 1945 des camps de concentration et d’extermination par les Alliés.
L’opinion publique découvre (?) et essaie d’oublier le plus vite possible les atrocités commises par les nazis (extermination, chambres à gaz, expérimentations bactériologiques…) et par les Japonais (camps, expérimentations, abus…). La puissance dévastatrice montrée à Hiroshima et à Nagasaki — quoique peu mise en question — fait craindre une possible destruction nucléaire.
En quoi consistent les procès de Nuremberg et de Tokyo? Qui sont les jugés? Peut-on les critiquer? Est-ce que tous les crimes sont jugés?
on met sur pied un tribunal international par lequel les quatre puissances victorieuses jugent 22 hauts responsables nazis — dont les crimes n’ont pas de localisation géographique précise — ainsi que des organisations (Gestapo, SS…).
Complot pour dominer l’Europe
- Crimes contre la paix
- Crimes de guerre
- Crimes contre l’humanité
Cependant, le tribunal n’est pas exempt de critiques. Il s’agit d’une justice de vainqueurs, et on ne fera jamais mention des crimes de guerre commis par l’Armée rouge (massacre d’officiers polonais à Katyn en 1940, occupation de la Pologne… (Cf. Ch. 3)). En plus, le génocide des Juifs et des Tziganes ne fait pas l’objet d’un traitement particulier, au-delà d’être utilisé comme preuve de crimes contre l’humanité. Même le terme « génocide » —qui pourrait gêner les Britanniques et les Américains, Cf. Lemkin, Ch. 3— n’est finalement pas utilisé comme chef d’accusation. Ainsi, la distinction entre camps de concentration et d’extermination n’est pas du tout faite lors du procès.
De son côté, au procès de Tokyo sont jugés 28 personnalités japonaises, dont l’ancien PM Tojo. L’empereur Hiro- Hito, quoi que souvent cité, n’est pas jugé, selon le procureur général — l’étasunien Keena — pour ne pas compromettre l’unité du Japon et favoriser ainsi la reconstruction du pays.
Quelles sont les rencontres des Alliés?
• Téhéran (décembre 1943 : notamment coordination militaire) ;
• Yalta (février 1945 : notamment concernant les frontières et le processus de démocratisation) ;
Potsdam (de juillet à août 1945 : notamment concernant la dénazification, la division et l’occupation de l’Allemagne).
Quels sont les nouvelles frontières après la conférence de Yalta?
Les Pays baltes et les territoires perdus en 1917 sont récupérés par l’URSS (grande bénéficiaire de ces changements territoriaux en Europe)
L’Anschluss est supprimé. L’Autriche est partagée en quatre zones d’occupation : anglaise, française, américaine et soviétique (idem pour Vienne).
La Pologne est agrandie par une partie de l’Allemagne : la frontière glisse de 200 km à l’ouest : cette nouvelle frontière s’appelle la ligne Oder-Neisse.
L’Allemagne est désarmée, dénazifiée (procès de Nuremberg), elle perd les territoires conquis (Alsace Lorraine, Sudètes). Elle est divisée en zones d’occupation: R.D.A occupée par les Soviétiques, R.F.A occupée par les puissances occidentales, idem pour Berlin (É-U-A , G.-B, France).
Une déclaration de principe garantie la démocratie pour les peuples qui la désirent (Staline s’engage à organiser des élections dans les États d’Europe de l’Est).
Quels sont les changements territoriaux dans le Pacifique? Politiques au Japon et en Corée?
Le Japon capitule le 2 septembre 1945. Il perd toutes ses conquêtes (réduit à son archipel) et sa puissance militaire est supprimée. Il passe sous le contrôle des États-Unis (occupé jusque en 1951) qui vont y instaurer une démocratie à l’occidentale : un parlement, des partis politiques, syndicats. Cela n’empêche que l’empereur soit conservé. L’URSS lui prend les îles Kouriles et le sud de Sakhaline.
De son côté, la Corée est divisée en deux zones d’occupation : la soviétique au Nord, l’étasunienne au Sud (Doc. 3, p. 125) : La limite est fixée artificiellement au 38ème parallèle.
Quand est-ce que l’ONU a-t-elle été fondée et quels sont ses objectifs?
Ainsi, le 26 juin 1945, 51 États signent à San Francisco la Charte des Nations Unies, donnant ainsi naissance à l’ONU (Organisation des Nations Unies), dont le but est de stabiliser le monde. Les États s’engagent alors à respecter le principe d’égalité entre les nations pour assurer la paix (PP).
Favoriser la paix, aider à résoudre des conflits mondiaux ou régionaux et favoriser l’entraide entre les nations.
les Alliés sont-ils tous en accord avec l’organisation du monde post SGM?
Non, L’organisation de l’après-guerre et la consolidation de la paix ne se font pas sans frictions entres les Alliés. Tandis que les Occidentaux souhaitent instaurer des régimes démocratiques libéraux et les intégrer dans leur économie de marché, les Soviétiques tentent d’imposer son influence sur les territoires encore occupés par l’Armée rouge.
Quels sont les changements et régimes économiques adoptés ?
Les accords de Bretton Woods:
En juillet 1944, est organisée près de Washington une conférence qui réunit les représentants de 44 pays afin de mettre sur pied ce nouvel ordre économique, et en particulier monétaire : le SMI (système monétaire international).
Compte tenu de leur suprématie (financière et économique, mais aussi diplomatique et militaire), les États-Unis imposent leur système et fixent les bases de la reconstruction économique :
• les monnaies nationales doivent maintenir une parité fixe (+-1%) avec le dollar.
• Le dollar est la seule monnaie convertible en or (35$ l’once d’or).
• le dollar devient donc une monnaie de réserve et d’échange
internationale.
Dans ce cadre, le Fond Monétaire International et le BIRD / Banque
mondiale sont créés (PP).
Le FMI est une caisse commune qui peut être utilisée par un pays et qui
est chargée de veiller au respect des règles internationales :
À partir de 1947, les accords du GATT favorisent davantage les échanges en réduisant les tarifs douaniers. Les accords de Bretton Woods ont permis aux pays développés une expansion sans précédents, pendant « les Trente Glorieuses » (Cf. Introduction). Ainsi, entre de 1945 et 1971, le monde fonctionne sur les accords de Bretton Woods.
Quel besoin social est remplie par la GPRF?
Après la guerre, les principes keynésiens (Cf. Ch 1) se consolident dans la plupart des démocraties libérales. Ainsi, en France, le GPRF (le Gouvernement Provisoire de la République Française), avec une forte influence du CNR (Conseil national de la Résistance), donne naissance à la Sécurité Sociale et , par extension de l’État-providence (Cf. Voc. p. 127)
Quel changements le programme de la CNR apportent-elle?
Le GPRF veut d’abord relancer l’économie pour mettre ensuite l’accent sur d’importantes réformes sociales, appliquant ainsi le programme élaboré avant la fin de la guerre par le CNR, avant un fort poids des parties de gauche. (Rappel : parallélismes avec les propositions du FP en 1937, Cf. Ch. 1)
Il réalise d’importantes nationalisations dans trois secteurs de base de l’économie : ̧
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L’énergie : création des Charbonnages de France, d’EDF et de GDF. Le secteur bancaire : Crédit Lyonnais, société générale…
Les transports : Création d’Air France, les usines Renault — sanction par leur collaboration avec l’ennemi (Rappel : SNCF en 1937).
Le gouvernement modifie aussi les rapports sociaux dans le sens d’une plus grande solidarité :
o Création de la Sécurité Sociale qui protège les salariés contre différents risques (maladie, vieillesse,
invalidité, accidents du travail),
o Instauration d’un système de redistribution du revenu national, car les cotisations ouvrières et patronales financent la caisse de la Sécurité Sociale.
Ces réformes sont la contrepartie du vaste effort de production qui est demandé à la population pour sortir au plus tôt de la pénurie.
En quoi consiste la peur Soviétique des ÉU?
Staline s’inquiète des prétentions américaines à diriger l’économie mondiale (Bretton Woods) et devant leur supériorité militaire (monopole de l’arme atomique jusque en 1949. Cf. Ch. 3 : Hiroshima et Nagasaki). Ainsi, il accentue la présence et le contrôle sur l’Europe orientale et centrale, zone de sécurité devant d’une possible attaque occidentale.
En quoi consiste la peur américaine de l’URSS?
Truman, lui, s’inquiète du prestige de l’URSS (prise de Berlin, lutte antinazie dans l’Est) et de la présence dans toute l’Europe de l’Est de l’armée rouge, ainsi que du poids des partis communistes à l’Ouest.
Quelles sont les premières tensions entre les deux nations?
Même si Staline s’était engagé à Yalta à organiser des élections libres, elles ne viennent pas — ou sont
truquées ou accompagnées de tours de force, comme en Tchécoslovaquie en 1948 (Cf. PPO). Dès mars 1946, Churchill dénonce dans le discours de Fulton l’existence d’un « rideau de fer » en Europe (Cf. doc. 2, p. 139. PP) pour dénoncer la mainmise des Soviétiques sur l’Europe de l’Est.
La question allemande : Après l’expérience de l’après-guerre en 1918, avec une Allemagne mise à genoux par le Traité de Versailles, les États-Unis et ses alliés occidentaux décident d’instaurer rapidement une économie de marché et un régime démocratique dans l’Allemagne Occidentale. De leur côté, les Soviétiques installent au pouvoir les leaders communistes locaux dans l’Allemagne Orientale.
L’URSS ambitionne des territoires au Moyen-Orient : les ressources pétrolières du Nord de l’Iran et le contrôle, au dépit de la Turquie, d’une sortie à la mer Noire pour ainsi accéder à la mer Méditerranéenne. L’opposition étasunienne (1946) montre les écarts croissants entre les deux puissances et marque la fin de la Grande Alliance.
Coup de Prague?
1945: Gouvernement formé de communistes et de libéraux
1947: Sous la pression de Staline, les tchécoslovaques renoncent au plan Marshall.
1948: manifestations communistes contre le régime actuel.
1948: Avec la montée de la pression des communiste et la généralisation de l’influence soviétique, le président Benes démissionne, un gouvernement communiste est formé.