Hématologie - 2.8 : Néoplasies d'origine lymphoïde Flashcards
Nommer 2 catégories de néoplasies d’origine lymphoïde ainsi que les 7 pathologies comprises dans ces catégories
- Les néoplasies des précurseurs lymphoïdes :
* Leucémie/lymphome lymphoblastique B
* Leucémie/lymphome lymphoblastique T - Les néoplasies lymphoïdes matures :
* Les néoplasies à cellules B matures
* Les néoplasies à cellules T matures et NK
* Les lymphomes hodgkiniens
* Les maladies lymphoprolifératives post transplantation d’organe
* Les néoplasies à cellules histiocytaires et dendritiques
Quelle est la cellule principalement impliquée dans la LAL ?
Précurseurs lymphoïdes immatures
Distinguer la LAL et le lymphome
LAL : 20% de blastes lymphoïdes ou plus dans la moelle osseuse.
Lorsqu’il y a <20% de blastes dans la moelle et qu’il y a présence d’une masse, la maladie aura alors l’appellation de lymphome.
Nommer une cellule anormale présente dans le sang en contexte de LAL
Lymphoblaste
V ou F : la LAL est incurable
F. 80-90% taux de curabilité chez l’enfant
Quelle l’étiologie principale de la LAL
Inconnue. (aléatoire)
Quels sont les types de LAL, leur prévalance, leur population plus touchée et leur caractéristiques propres ?
Le type L1 est celui que l’on observe le plus souvent (80%) chez le jeune enfant. Il se distingue par une population blastique très homogène.
Le type L2 est le type le plus souvent observé chez l’adulte (80%) avec une population blastique plus hétéromorphe.
Le type L3 ne représente que 3 à 4% de tous les cas de leucémie aiguë lymphoïde, aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte. Il se caractérise par une population de lymphocytes B matures à cytoplasme hyperbasophile (très bleuté), souvent vacuolé, ressemblant en tous points aux cellules observées dans le lymphome de Burkitt. C’est pourquoi la LAL de type L3 est aussi souvent appelée LAL de type Burkitt.
À l’analyse phénotypique, quel antigène est souvent présent sur les LAL d’origine des lymphocytes B immatures ?
CD19
Qu’apporte la cytogénétique en contexte de LAL ?
- Chromosome de philadelphie (30% adultes)
- Gène MLL
- Caryotype hypodiploïde
(tous des facteurs de mauvais pronostic)
Quelles sont les 5 mécanismes / causes de manifestations cliniques en contexte de LAL ?
- Insuffisance médullaire (anémie, neutropénie, thrombopénie)
- Prolifération cellulaire (syndrome tumoral, HSM, compressions vasculaires, polyadénopathies)
- Douleurs osseuses
- Envahissement méningé
- Evahissement testiculaire
Quel signe à la radiographie osseuse est-il possible de voir en contexte de LAL avec douleur osseuse ?
Soulèvements périostés
V ou F : l’envahissement méningé est plus fréquent en LAL qu’en LAM
Vrai. Contrairement au cas des leucémies aiguës myéloïdes, l’infiltration leucémique des méninges est fréquente dans les LAL, soit au moment du diagnostic, soit au cours de l’évolution de la maladie. Elle se manifeste principalement par des céphalées, des douleurs rachidiennes, une raideur de la nuque, des nausées et/ou vomissements et par divers signes neurologiques focaux reflétant une atteinte des nerfs émergeant à la base du crâne.
Le diagnostic est confirmé par l’évaluation du liquide céphalorachidien prélevé par ponction lombaire ou si il y a atteinte d’un/des nerf(s) crânien(s) à la présentation clinique initiale. Une imagerie cérébrale par IRM n’est pas effectuée de routine.
Pourquoi y a-t-il un envahissement testiculaire en contexte de LAL et comment en faire le diagnostic ?
Comme les méninges, les testicules, protégés par la membrane albuginée, constituent chez les garçons un « territoire sanctuaire » où les cellules leucémiques peuvent échapper à l’action des médicaments de chimiothérapie. Les récidives testiculaires se présentent habituellement sous forme d’une masse anormale, indolore mais toujours suspecte. Une simple ponction cytologique à l’aiguille fine suffit habituellement à confirmer l’envahissement lymphoblastique.
Quel est le ddx d’une lymphocytose à la FSC ?
LAL et syndrome mononucléosique
Quels sont les facteurs de bons pronostic des LAL ?
- Âge : entre 1 et 10 ans;
- Sexe masculin (LAL-T seulement);
- L’absence ou la présence de certains marqueurs de surface spécifiques (LLA-T) et l’absence d’anomalies cytogénétiques complexes;
- La présence d’un donneur potentiel apparenté en vue d’une greffe de cellules souches (LLA-T);
- L’absence de rechute;
- la leucocytose initiale < 50 x 10^9 /L;
- le caryotype : hyperdiploïdie, absence du chromosome de Philadelphie et absence de réarrangement du gène MLL (11q23) (LLA-B);
- le mode de traitement : protocoles plus intensifs (basés sur protocoles pédiatriques);
- la réponse initiale au traitement : rémission atteinte à la fin de l’induction
Quelle est la curabilité des LAL pour les enfants et les adultes ?
Enfants : 90%
Adultes : 50%
Quels sont les traitements de la LAL ?
- Polychimiothérapie (induction, intensification, consolidation, entretien) avec Rx traversant la BHE
- Injections intra-rachidenne (de chimiothérapie à doses plus faibles)
- Radiothérapie crânienne en prophylaxie si hyperleucocytose > 100
- Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (si moins bon pronostic : adulte, réfractaire, rechute)
Quelle est la définition d’un syndrome lymphoprolifératif chronique à expression leucémique ?
Cette section regroupe un ensemble de néoplasies chroniques caractérisées par une lymphocytose anormale (>5 x 109/L) mais de morphologie mature (c’est-à-dire non-blastique), ce qui permet de les distinguer d’emblée de l’aspect morphologique habituel des leucémies aiguës. Ces maladies sont souvent associées à la présence d’adénopathies et/ou d’une splénomégalie.
Nommer les maladies comprises dans la catégorie des syndromes lymphoprolifératifs chroniques à expression leucémique
- Leucémie lymphoïde chronique LLC-B
- Lymphome leucémique d’origine « B »
- Syndrome lymphoprolifératif « T/NK »
Par rapport à la LLC-B
- Phénotype (3)
- Aspect des cellules
- CD5+/CD19+/CD23+
- Carapace de tortue
Quels sont les 5 stades de la LLC-B ?
- Stade 0 : Lymphocytose isolée > 5 (souvent fortuit)
- Stade 1 : Polyadénopathie (indolore, mobile, consistance normale)
- Stade 2 : Splénomégalie
- Stade 3 : Anémie normochrome-normocytaire arégénérative (envahissement moelle osseuse)
- Stade 4 : Thrombopénie
Par quoi est caractérisé le déficit immunitaire en contexte de LLC-B et quelle en est la principale conséquence ?
Hypogammaglobulinémie -> infections (souvent bactériennes) -> principale cause de décès
Quelles manifestations auto-immunes peuvent survenir en contexte de LLC-B ?
- Anémie hémolytique auto-immune (Coombs direct +)
- Thrombopénie auto-immune (PTI)
Quels sont les critères diagnostics de la LLC-B et les investigations complémentaires ?
Dx : lymphocytose >5, aspect non-blastique (mature), phénotype CD5+/CD19+/CD23+
Investigations complémentaires :
- Immunofixation protéines sériques
- Dosage immunoglobulines, B2-microglobuline, LDH
- Échographie abdominale (PRN) : adénopathie, splénomégalie
- Réticulocytose + Coombs (si anémie)