GNR ARI Flashcards
Définition ARI
Les appareils respiratoires isolants ont pour but de créer et de maintenir une atmosphère
respirable isolée de l’air extérieur infecté.
Les contraintes physiologiques de l’ARI
Perturbations sensorielles :
- MODIFICATIONS SCHEMA CORPOREL
- DEFICIT SENSORIEL
- VIE DE RELATION
Augmentation du travail du porteur :
- RESISTANCES EXPIRATOIRES
- STRESS EMOTIF
- POIDS DE L’APPAREIL
- CONSEQUENCES SUR LA THERMOREGULATION
- AUGMENTATION DE L’ESPACE MORT
Classification des atmosphères non respirables
- les fumées d’incendie.
- les épandages ou atmosphères toxiques.
MODIFICATIONS DU SCHEMA CORPOREL
- par modification des capacités de mobilisation du tronc et du cou
La rotation, la flexion et l’extension du tronc sont limitées par le harnais. Il en est de même de la flexion de la tête en avant et de sa rotation sur les côtés. - par augmentation du gabarit du porteur
La circonférence au niveau thoracique est majorée de 50 à 60 % par l’A.R.I. Le fond de la bouteille placé sous la nuque du porteur gêne la progression du porteur lors des passages délicats. - par création d’un ballant d’inertie
L’A.R.I est rendu solidaire du porteur par des sangles réglables cependant il peut présenter un ballant particulièrement sensible au moment de
la course ou du passage d’obstacles.
DEFICIT SENSORIEL
Il majore les difficultés de pénétration en milieu enfumé.
Il affecte :
- Le champ visuel du porteur
Il est limité dans toutes ses dimensions ce qui oblige le porteur à effectuer des mouvements supplémentaires de tête pour augmenter son champ de vision. Ce champ peut être diminué par un serrage incorrect du casque. - L’acuité visuelle
Elle dépend de la qualité de la partie transparente de la pièce faciale. La diminution de l’acuité visuelle est souvent majorée par la présence de buée sur sa
face interne ou de projections solides ou liquides sur sa face externe. Cette baisse de visibilité est également majorée par l’opacité des fumées d’incendie. - L’acuité auditive
Elle est perturbée par la transmission des bruits de ventilation issus de la détente des gaz. - Perte de l’odorat
Bien qu’étant évidente, elle peut entraîner un risque supplémentaire par la non perception d’une odeur de gaz ou de vapeurs d’hydrocarbure par exemple. - Perception des rayonnements
Elle est diminuée par l’apposition de la pièce faciale sur le visage
VIE DE RELATION
La capacité relationnelle dans son ensemble est diminuée du fait du port de l’A.R.I. associé à l’équipement de protection.
Effets
Le porteur perçoit moins bien l’espace qui l’environne.
Le port de la tenue de feu, associée à l’A.R.I., pose un double problème de communication :
- à la réception : le casque limite les capacités de perception auditive et n’autorise que la réception de certains bruits assez forts.
- à l’émission : la voix n’est plus perceptible qu’à un ou deux mètres au maximum.
La communication reste difficile même si l’ARI ou le porteur est équipé de moyens de transmission ou d’amplification de la voix.
LES RESISTANCES EXPIRATOIRES ET INSPIRATOIRES
Lorsqu’une personne respire directement l’air ambiant, elle ne rencontre aucune résistance si ce n’est la pression atmosphérique.
Lorsqu’elle respire au moyen d’un appareil respiratoire isolant, elle rencontre des résistances inspiratoires et expiratoires.
Qu’est ce que la résistance inspiratoire ?
Lors de l’inspiration, le porteur abaisse la surpression à l’intérieur du masque qui actionne le microrégulateur et permet ainsi l’arrivée d’air.
Qu’est-ce que la résistance expiratoire ?
C’est l’effort nécessaire au rejet de l’air expiré par la soupape d’expiration.
Dans le cas des masques à pression positive, cet effort ne doit pas excéder 10 mbars.
LE STRESS EMOTIF
Il est prédominant au départ de l’intervention. Les causes du stress sont multiples et variables selon les personnes.
Causes :
- anxiété précédant l’intervention et amenant le sujet à s’interroger sur la nature exacte de l’opération.
- sujet jeune et inexpérimenté.
- manque de pratique au port de l’A.R.I.
- nature même de l’intervention (victimes, chaleur ,bruit, fumées, feu, etc…)
- pénétration plus ou moins aveugle dans un milieu hostile.
Conséquences physiologiques :
- sécrétion d’hormones surrénaliennes (catécholamines) entraînant une augmentation du métabolisme physiologique.
- élévation de la fréquence cardiaque.
Répercussions directes en intervention :
- augmentation du travail du porteur et donc consommation d’air accrue.
- perte de la maîtrise de soi.
- perte de la lucidité.
LE POIDS DE L’APPAREIL
Actuellement, on constate que le poids d’un appareil respiratoire autonome du type A.R.I. à circuit ouvert peut varier selon les marques de 10 à 16 Kg sans
excéder 18 Kg définis par la norme.
Ce supplément de poids modifie sensiblement les réactions de l’intervenant :
- il ne marche plus de la même façon.
- il se baisse plus difficilement.
- il éprouve des difficultés lors des déplacements verticaux.
Sa dépense d’énergie pour un travail donné est plus importante. Tout ceci entraîne une augmentation de la fréquence cardiaque et donc une fatigue plus
précoce.
CONSEQUENCES SUR LA THERMOREGULATION
L’homme est un homéotherme c’est à dire qu’il maintient en permanence sa température interne. Il assure son équilibre en fabriquant de la chaleur (thermogenèse) ou en perdant de la chaleur (thermolyse).
Lorsqu’un effort physique est fourni, le travail musculaire participe à la thermogenèse. La thermolyse sera alors assurée essentiellement par la sudation
afin de rétablir l’équilibre thermique.
L’AUGMENTATION DE L’ESPACE MORT
C’est le volume restant libre entre les alvéoles pulmonaires et la soupape d’expiration de la pièce faciale. L’espace mort comprend les
bronchioles, les bronches et les voies aériennes supérieures ainsi que le volume restant libre à l’intérieur du demi-masque.
Une partie de l’air expiré, riche en C02, est inspiré à nouveau
EFFET SUR L’ORGANISME
Tout enrichissement de l’air inspiré en gaz carbonique provoque :
- une hyperventilation.
- une sécrétion d’hormones (de type catécholamines).
Il se compose de huit éléments principaux ARI :
- Bouteille (réserve d’air)
- Soupape à la demande (deuxième étage)
- Pièce faciale (masque)
- Système sonore de détresse
- Harnais (bâti ou dossard)
- Plaque de contrôle (option)
- Détendeur HP (premier étage)
- Liaison personnelle (option)
La pièce faciale (masque)
Norme: NF EN 136-10 – classe 3
- Différents types selon les fabricants de masques et
selon les types d’ARI. Elle sert à protéger et isoler
le porteur et canalise l’air fourni par le régulateur.
La plupart des masques sont munis d’un dispositif
phonique.
- Ne jamais interchanger les masques d’un type
d’appareil sur un autre.
- Vérifier et nettoyer les masques après utilisation.
- Placer si possible le masque dans une housse de
protection fermée.
Le harnais
Norme NF EN 137
- Très important dans le confort, il répartit le poids
et supporte les éléments de sécurité détaillés dans
les pages suivantes.
- Effectuer un réglage correct des sangles pour un
meilleur confort.