Glossaire Flashcards
Acheiropoiète
«non fait par la main» (de l’homme); désigne des icônes d’origine miraculeuse du Christ ou de la Vierge, dont les plus célèbres sont l’image du Christ de Kamoulianai, la Sainte Face d’Edesse ou Mandylion, et le Keramidion
Akathiste (hymne)
littéralement, hymne que l’on chante debout, « non assis », en l’honneur de la Vierge, le jour de la fête de l’Annonciation (25 mars) à l’origine.
Complété après 626 par une courte introduction (prooimion) évoquant l’intervention de la Mère de Dieu pour délivrer la capitale assiégée par les Avars, il est chanté en action de grâces le samedi de la cinquième semaine du Carême.
L’illustration de l’Akathiste comprend 24 images – douze de caractère historique relatant l’Enfance du Christ, douze de contenu théologique et liturgique – correspondant aux 24 stances (oikoi) de l’hymne ; ce cycle est parfois précédé d’une image évoquant le prooimion.
Ambon
sorte de chaire constituée en général d’une plateforme surélevée située dans la partie de l’église réservée aux fidèles ; utilisé essentiellement durant la liturgie pour les principales lectures des passages bibliques.
Amnos
« agneau » ; représentation du Christ enfant, comme victime du sacrifice eucharistique, sur l’autel ou dans la patène.
Anargyre
«sans argent»; désigne les saints médecins guérissant miraculeusement et gratuitement, comme saint Pantéléimon, saints Cosme et Damien, saints Cyr et Jean d’Alexandrie.
Anastasis
«résurrection»; image de Pâques, représentée par la composition souvent appelée en français Descente aux Limbes. Le Christ, triomphant de la mort, marche sur les portes brisées de l’Enfer et parfois sur la personnification de l’Hadès, entraînant Adam, que suivent Eve et les premiers justes, en présence des rois-prophètes David et Salomon et, à partir du Xe siècle, de saint Jean-Baptiste.
Apocryphe
écrit se présentant comme inspiré de Dieu, mais qui ne fait pas partie du canon biblique juif ou chrétien. Parmi les apocryphes du Nouveau Testament, beaucoup sont abondamment lus au Moyen Age et constituent, par l’ampleur des détails narratifs, une source capitale pour l’iconographie : par exemple le Protoévangile de Jacques ou l’Evangile de Nicomède.
Arianisme :
hérésie initiée par Arius, prêtre d’Alexandrie. Pour lui, le Fils était une créature du Père ; il refusait la consubstantialité du Père et du Fils.
Basileus
«roi»; ancien titre royal grec, le terme désignait le Grand Roi de Perse; remplaçant l’ancienne titulature impériale romaine, il devient le titre officiel des empereurs de Byzance à partir des victoires d’Héraclius sur les Sassanides au VIIe siècle.
Bèma
partie de l’église qui se trouve autour de l’autel, souvent surélevée d’un degré et séparée par la clôture du chancel, plus tard dénommée templon.
Bible, Ecriture Sainte ou Saintes Ecritures
ensemble des livres saints des traditions hébraïque et chrétienne (Ancien et Nouveau Testaments).
Blachernitissa
désigne une icône de la Vierge conservée dans l’église de la Théotokos des Blachernes ; qualificatif généralement attribué au type de la Vierge orante, avec l’Enfant en médaillon sur la poitrine.
Chancel
clôture basse séparant la nef du chœur liturgique dans l’architecture paléochrétienne et du haut Moyen Age.
Chrisme
monogramme du Christ, formé des deux premières lettres grecques de son nom : Xp.
Ciborium
structure constituée en général de quatre colonnes qui soutiennent une coupole ou un toit pyramidal, placée au-dessus de l’autel ou parfois même d’un tombeau. Certains ciboria étaient revêtus d’argent.
Concile œcuménique
concile où sont convoqués tous les évêques de la chrétienté ; en fait, il en vient de 100 à 400 environ ; la présence des patriarches ou de leurs représentants est particulièrement indispensable.
Croix grecque inscrite (plan en)
plan d’église dessinant une croix aux branches égales (ou à peu près égales), inscrite dans un carré.
Chrysobulle
acte le plus solennel de la chancellerie byzantine, scellé d’une bulle d’or et portant la datation et la signature de la main de l’empereur, à l’encre rouge.
Dalmatique
longue tunique à manches amples et courtes, surtout portée à Byzance par les ecclésiastiques
Déisis
« requête, prière » ; terme utilisé depuis le XIXe siècle pour désigner la composition groupant, autour du Christ, la Vierge et Jean-Baptiste en prière d’adoration et d’intercession pour le genre humain. Dans la Grande Déisis s’ajoutent à la Vierge et au Prodrome d’autres intercesseurs, comme les archanges Michel et Gabriel, les apôtres, les saints Basile, Jean Chrysostome…
Diakonikon
annexe servant de sacristie, où sont conservés notamment les vases et les vêtements sacrés ; dans les églises byzantines souvent placée à droite – au sud – de l’abside.
Dodékaorton
Cycle des douze Grandes Fêtes de la liturgie byzantine, commémorant les principaux événements de la vie du Christ et de la Vierge: Annonciation, Nativité, Présentation au Temple, Baptême, Résurrection de Lazare, Transfiguration, Entrée à Jérusalem, Crucifixion, Anastasis, Ascension, Pentecôte, Dormition de la Vierge.
Eléimon
« miséricordieux, qui a pitié » ; épithète du Christ.
Eléousa
« miséricordieuse, qui a pitié » ; qualificatif de la Vierge qui s’applique à des types iconographiques variés ; désigne traditionnellement l’image de la Vierge de tendresse, type caractérisé par les visages tendrement rapprochés de Marie et de Jésus et par l’attitude de l’Enfant, un bras passé autour du cou de sa mère (ex. Vierge de Vladimir, galerie Trétiakov).
Encolpion
médaillon ou croix, le plus souvent reliquaire, porté sur la poitrine.
Episkepsis
“protectrice”, qualificatif de la Vierge.
Epitaphios
suaire, grand voile liturgique brodé utilisé lors des fêtes de Pâques et généralement orné d’une représentation de la lamentation sur le Christ mort ; déployé à l’heure de la mort du Christ, il participe à la procession du Vendredi saint et reste exposé jusqu’à l’Ascension.
Eschatologie
théorie des fins dernières de l’homme après la mort (eschatologie individuelle) et du monde (eschatologie universelle).
Evangiles
écrits des évangélistes Matthieu, Marc, Luc et Jean, rapportant la vie et l’enseignement de Jésus. On parle d’Evangiles canoniques quand ils ont été inclus dans le canon biblique et reconnus par l’Eglise.
Exarchat
ensemble de provinces commandées par un exarque, détenteur des pouvoirs civils militaires ; il existe un exarchat de Carthage et un exarchat de Ravenne.
Exégèse biblique
du grec exégesis « mener hors de » ; étude approfondie et interprétative d’un texte sacré issu de la Bible.
Filioque
avant le IXe siècle, les Occidentaux ajoutent, dans la confession de foi, que l’Esprit Saint procède du Père et du Fils (a Patre Filioque). La matérialité de l’ajout du Filioque est certaine, mais sa valeur théologique peut être discutée.
Glykophilousa
« au doux baiser » ; épithète de la Vierge, désignant l’image de la Vierge cajolant l’Enfant, joue contre joue (variante de l’Eléousa).
Hagiographie
partie de la littérature et de l’histoire religieuse qui concerne la vie des saints.
Hagiosoritissa
« du saint soros (reliquaire) » ; type iconographique de la Vierge dérivé d’une icône de Marie associée au saint soros où était conservée la ceinture de la Vierge dans l’église de Cholkoprateia ; en pied ou en buste, elle est figurée tournée vers la droite, les deux mains levées dans un geste de prière vers l’image du Christ en buste ou de la main divine. Une variante de ce type est la Vierge Paraclésis (« de l’invocation »), qui tient un rouleau déployé avec le texte de la prière de Marie.
Hésychasme
« quiétude, calme, tranquillité » ; résurgence de la mystique ascétique orientale, ce courant, développé au XIVe siècle dans les milieux monastiques sous l’impulsion du philosophe et théologien Grégoire Palamas, entendait, par la contemplation et la prière, parvenir à la vision de la lumière divine et à l’union avec Dieu. Doctrine officielle de l’Eglise orthodoxe à partir du concile de 1351.
Hétimasie
« préparation » ; désigne l’image d’un trône, sur lequel personne n’est assis, mais qui peut porter différent motifs : croix, livre, manteau du Christ, instruments de la Passion, colombe de l’Esprit-Saint. Sa signification varie selon les motifs qui l’accompagnent et le contexte : signe de la présence et de la souveraineté divine, trône préparé pour la Seconde Venue du Christ (Jugement dernier) ou symbole de la Sainte-Trinité.
Higoumène
supérieur d’un monastère orthodoxe.
Himation
manteau.