Gaz sanguins Flashcards

1
Q

Quelle est la différence entre la PaO2 et le contenu sanguin en O2 ?

A

La PaO2 représente la pression partielle en O2 dans le sang artériel (systémique) exprimée en mmHg. Chez l’individu sain, la pression partielle en O2 dans le sang artériel (systémique) est en équilibre avec à la pression partielle en O2 dans les alvéoles. Le niveau de PaO2 influence le % de saturation de l’Hb en O2.
Le contenu en O2 représente la quantité d’ O2 contenu de le sang, généralement exprimée en ml d’ O2 / dL de sang.

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2
Q

. Quelle équation décrit le contenu en O2 du sang ?

A

Contenu artériel en O2 = (PaO2 mmHg • 0,003 ml.dL-1.mmHg-1) + (SaO2 • Hb g.dL-1• 1,34 mlO2.g-1)

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3
Q

Énumérer 3 facteurs physiologiques déplaçant la courbe de SaO2 de l’Hb vers la droite

A

La baisse de pH
La hausse de PCO2
La hausse de la température
Lhausse des 2-3 DPG (substances produites par les globules rouges au cours de la glycolyse dans le but de modifier la conformation de ces derniers et de faciliter la libération d’O2 au niveau tissulaire)

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4
Q

1.2.6. À la lumière des informations qui précèdent, expliquer ce qui détermine principalement le contenu sanguin en O2

A

Le contenu en O2 du sang est principalement déterminé par la fraction en O2 liée à l’hémoglobine, laquelle dépend de la PaO2, du niveau d’Hb et de l’affinité de l’Hb pour l’O2.
Qu’une infime portion du contenu en O2 dépend de la fraction dissoute en O2 dans le plasma ( et ce même si la PaO2 est très élevée)

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5
Q

1.2.7. Dans quelle mesure le niveau d’Hb affecte la PaO2 ?

A

D’aucune façon, le niveau d’Hb n’affecte la PaO2, mais le contenu en O2 oui

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6
Q

Quels sont les signes reliés spécifiquement à l’hypoxémie ?

A

Agitation
Dyspnée, tachypnée
Tachycardie
Cyanose (couleur bleutée des téguments)

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7
Q

1.3.4. Expliquer le concept d’hypoxie tissulaire et tous les mécanismes pouvant mener à une hypoxie tissulaire

A

Au-delà de l’importance du contenu en O2 ( déterminé par la PaO2, le niveau d’Hb et la SaO2 de l’Hb ) d’autres phénomènes sont importants pour assurer la viabilité des tissus.
Une souffrance tissulaire par manque d’O2 peut-être secondaire à un problème de transport de l’O2 dû à un faible débit sanguin généralisé (ex.: insuffisance cardiaque) ou localisé ( ex. : blocage d’un vaisseau artériel ) .
Une souffrance tissulaire par manque d’O2 peut également survenir lorsque les tissus sont incapables d’ utiliser l’O2 fourni, en raison d’un dérèglement de l’appareil métabolique (cytochromes) des cellules (ex. : intoxication au cyanure ).

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8
Q

Énumérer 5 mécanismes d’hypoxémie

A

Faible pression partielle en O2 dans l’air inspiré (PiO2)
Hypoventilation alvéolaire
Inhomogénéité des rapports ventilation / perfusion ( avec rapports V/Q < 1 )
Problème de diffusion au niveau de la membrane alvéolo-capillaire
Shunt ( passage direct de sang de la circulation veineuse vers la circulation artérielle, sang processus préalable de réoxygénation au niveau pulmonaire)

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9
Q

1.4.2. Expliquer la physiopathologie de chacun des 5 mécanismes d’hypoxémie tissulaire

A

Faible pression partielle en O2 dans l’air inspiré (PiO2) :

PiO2 = FiO2 • P atmosphérique
En très haute altitude, la P atmosphérique est abaissée de façon significative, de telle sorte que la PiO2 peut-être significativement réduit (ex. :au sommet de l’Everest , la pression ambiante est à peine de 250 mmHg)
Dans des conditions physiologiques, la FiO2 n’est jamais < que 21 %

Hypoventilation alvéolaire :

En présence de facteurs empêchant le renouvellement efficace d’air au niveau des alvéoles, moins d’O2 est amené aux alvéoles.
De plus, le rejet de CO2 au niveau des alvéoles (suite au métabolisme cellulaire) a pour effet de réduire la concentration en O2 au niveau de ces dernières alvéoles ( en vertu de la loi de Dalton qui énonce que la pression totale d’un mélange gazeux est égale à la somme des P partielles de chacun des gaz présents )

Inhomogénéité des rapports de ventilation et de perfusion

Idéalement, pour maximiser les échanges d’O2 entre les alvéoles et les capillaires pulmonaires, le rapport entre la ventilation et la perfusion pulmonaire devrait être de 1 pour 1, soit V/Q =1. Une multitude de rapports V/Q existe normalement au niveau du poumon, ces rapports étant généralement élevés au niveau des sommets pulmonaires et abaissés au niveau des bases. En présence de facteurs accentuant les inhomogénéités V/Q , en particulier si il y a augmentation du nombre d’unités à bas rapport V/Q, l’ oxygénation du sang est moins bonne.

Problème membranaire entravant la diffusion en O2 entre les alvéoles et les capillaires

L’intégrité de la membrane alvéolo-capillaire détermine la facilité à laquelle l’O2 va diffuser, passivement, des alvéoles vers le sang. Les pathologies affectant la surface d’échange et l’épaisseur de cette membrane peuvent entraîner une hypoxémie, qui sera rarement manifeste au repos, mais facilement mis en évidence à l’exercice (où le temps de passage des molécules d’Hb au niveau des capillaires pulmonaires est écourté)
Shunt ( passage direct de sang de la circulation veineuse vers la circulation artérielle, sans processus préalable de réoxygénation au niveau pulmonaire).

Outre les shunts physiologiques connus ( reflétés par le retour direct d’une partie du sang artériel bronchique et du sang veineux coronarien dans la circulation systémique ), des shunts pathologiques peuvent survenir et causer une hypoxémie. Ces shunts peuvent survenir à l’intérieur du thorax (au niveau des chambres cardiaques ou du poumon) ou à l’extérieur du thorax.

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10
Q

1.4.3. Selon vous, quel est le mécanisme d’hypoxémie le plus fréquent ?

A

Le mécanisme d’hypoxémie le plus fréquent est l’augmentation du nombre d’unités respiratoires avec rapport V/Q inhomogène.

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11
Q

1.4.4. Expliquer le concept de gradient alvéolo-artériel

A

En dépit de la présence de shunts physiologiques, la pression partielle de l’O2 au niveau artériel systémique (PaO2) est relativement comparable à la pression partielle de l’O2 au niveau des alvéoles (PAO2). L’ augmentation de la différence entre la PAO2 et la PaO2 indique un problème de transfert d’oxygène au niveau de la membrane alvéolo-capillaire ou la présence d’un shunt pathologique

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12
Q

1.4.5. Êtes-vous capable d’estimer le gradient alvéolo-artériel en O2 ?

A

Feedback
La PaO2 est mesurée sur un prélèvement sanguin artériel

La PAO2 peut être estimée de la façon suivante :

PAO2 = FiO2 ( Patm – PH2O ) – PACO2 / R
où R correspond au quotient respiratoire de la production de CO2 sur la consommation d’O2 (soit VCO2 / VO2 ) ≈ O,8 (à l’état stable)
où PACO2 ≈ PaCO2 mesuré sur un prélèvement sanguin artériel

Le gradient alvéolo-artériel en O2 = PAO2 – PaO2

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13
Q

1.4.7. Quels sont les facteurs physiologiques pouvant modifier le gradient alvéolo-artériel ?

A

L’âge : plus un individu est âgé (bien qu’il ne présente pas de maladie particulière), plus son gradient alvéolo-artériel en O2 augmente
La FiO2 : plus la fraction inspirée en O2 est élevée, plus le gradient alvéolo-artériel en O2 est important ( le mécanisme physiologique en cause n’est pas bien expliqué dans la littérature ).

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14
Q

1.4.8. Subdiviser les causes d’hypoxémie selon leur gradient alvéolo-artériel

A

À gradient alvéolo-artériel en O2 normal :

PiO2 diminue
Hypoventilation alvéolaire

À gradient alvéolo-artériel en O2 à la hausse:

Inhomogénéité des rapports de ventilation et de perfusion
Problème membranaire entravant la diffusion
Shunt

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15
Q

1.4.10. Comment graderiez-vous l’hypoxémie d’un patient ?

A

Bien qu’il n’existe pas de consensus sur la gradation des niveaux d’hypoxémie, la plupart des cliniciens s’entendent pour dire que:

PaO2 entre 70 et 80 mm Hg = hypoxémie discrète ( sauf chez les patients de 70 ans et + où cela peut être considéré normal )
PaO2 entre 60 et 70 mm Hg = hypoxémie légère
PaO2 entre 55 et 60 mm Hg = hypoxémie modéré
PaO2 < 55 mm Hg = hypoxémie sévère

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16
Q

Quels sont les déterminants de la PCO2 ?

A

La production de CO2 ( VCO2)

La ventilation alvéolaire ( VA)

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17
Q

2.2.2. Quelle équation résume la relation entre la PCO2 et ses déterminants ?

A

PaCO2 α VCO2 / VA

18
Q
    1. Présentation clinique de l’hypercapnie

2. 3.1. Quels sont les signes et symptômes reliés spécifiquement à l’hypercapnie ?

A

Léthargie
Céphalée (secondaire à une vasodilatation des vaisseaux cérébraux)
Extrémités plutôt chaudes (secondaires à la vasodilatation des vaisseaux périphériques )
Astérixis (survenue de secousses musculaires brusques, non rythmées et irrégulières particulièrement mis en évidence lors de l’extension des poignets bras tendus à la hauteur des épaules)

19
Q

À la lumière des déterminants de la PaCO2, décriver 8 conditions pouvant mener à l’hypercapnie

A

Dépression des centres respiratoires ( ex. :abus de narcotiques )
Maladie touchant les motoneurones supérieurs au delà des racines nerveuses responsables de l’innervation du diaphragme ( ex. :fracture cervicale avec blessure médullaire au niveau C3 ou au-dessus )
Maladie touchant les motoneurones inférieurs impliqués dans l’innervation du diaphragme ( ex. : poliomyélite, Guillain-Barré )
Maladie touchant les neuro-transmetteurs au niveau de la jonction neuro-musculaire des muscles respiratoires ( ex. : myasthénie grave )
Maladie affectant l’intégrité de la myoglobine au niveau des muscles (ex. :dystrophie musculaire de Duchenne )
Maladie affectant l’efficacité du travail des muscles respiratoires (ex. :importante déformation de la cage thoracique telle que rencontrée dans certains cas de cyphoscoliose )
Maladie associée à un espace mort physiologique é la hausse ( ex. :MPOC ) c’est-à-dire à une ventilation de zones non perfusées
Conditions métaboliques associées à une hausse de la VCO2 (ex. :hausse de la température ) sans possibilité d’hausse de la VA ( ex. :chez un patient intubé, curarisé, sous ventilation mécanique contrôlée par des paramètres pré-établis )

20
Q

Que se passe-t-il lorsqu’un individu sain, de façon volontaire, augmente considérablement sa fréquence respiratoire et l’amplitude de ses mouvements respiratoires ?

A

En augmentant sa VA, cet individu réduit sa PaCO2.
Il peut éprouver des « picotements » ou « engourdissements » au niveau des extrémités et autour de la bouche. Secondairement à une perturbation rapide du pH sanguin et à une vasoconstriction des vaisseaux sanguins cérébraux, il peut éprouver une lipothymie (« sensation de tête légère, qui tourne ») voire même une syncope.

21
Q

3.1.1. Que représente le pH sanguin ?

A

Le pH représente la concentration en ions H+ du sang, soit : 0,000 040 mEq/Litre

22
Q

Quels sont les déterminants du pH sanguin ?

A
  • PCO2

- Concentration en ions HCO3-

23
Q

3.5.2. Pouvez-vous énumérer 4 causes pathologiques menant à une acidose métabolique ?

A

Perte de HCO3- au niveau digestif bas (ex. : diarrhées profuses)
Perte de HCO3- au niveau rénal (ex. : acidose tubulaire rénale)
Gain de ions H+ par production d’acide à la hausse ( acidose lactique sur hypoxie tissulaire, acido-cétose diabétique )
Excrétion diminuante des ions H+ (ex. : insuffisance rénale)

24
Q

3.6.2. Pouvez-vous énumérer 2 causes pathologiques menant à une alcalose métabolique ?

A

Réabsorption à la hausse des HCO3- au niveau rénale secondaire une perte augmentante de chlore

Au niveau digestif haut ( ex. :vomissements)
Au niveau des reins ( ex. :emploi de diurétiques)

25
Q

4.2.3. À quelle rapidité s’effectue la compensation métabolique d’un problème respiratoire ?

A

Rapidement, un processus chimique de titration permet une hausse des HCO3- de l’ordre de 4 mEq/litre lors d’une hausse aiguë et importante de la PaCO2 ( au double de sa valeur normale). Ceci est toutefois nettement insuffisant pour ramener le pH vers 7,40.
Plus lentement , face à une hausse chronique de la PaCO2, les reins ont la capacité de réabsorber davantage d’ions HCO3- ( 3 mEq/Litre/ hausse de 10 mmHg de PaCO2 ), ce qui tend à ramener, après quelques jours, le pH vers 7,40.

Inversement, face à une baisse aiguë de la PaCO2 ( à la moitié de sa valeur normale), un processus chimique de titration permet une diminution rapide des HCO3- de l’ordre de 4 mEq/litre, ce qui est toutefois insuffisant pour ramener le pH vers 7,40.
Face à une baisse chronique de la PaCO2, les reins ont la capacité d’éliminer davantage d’ions HCO3- ( 4 mEq/Litre/ baisse de 10 mmHg de PaCO2 ), ce qui tend à ramener, après quelques jours, le pH vers 7,40.

26
Q

5.1.2. Expliquer le concept de différence artério-veineuse en O2

A

il s’agit de la différence entre la PaO2 et la PvO2 (reflétée par la PaO2 dans le sang veineux mélangé, à son retour dans le coeur droit)

27
Q

5.1.3. Quelle condition physiologique est associée à une augmentation de la différence artério-veineuse en O2 ?

A

À l’effort, les uscles consommes davantage d’O2, si bien que la PvO2 sur le sans retourné au coeur est < que la PvO2 d’un individu au repos

28
Q

5.1.5. Laquelle des 3 valeurs suivantes risque d’être le plus modifiée sur un prélèvement par micro-méthode comparativement à un prélèvement au niveau de l’artère radiale : le pH, la PaCO2 ou la PaO2 ?

A

La PaO2 (en particulier si a technique de prélèvement n’est pas jugée adéquate)

29
Q

Expliquer le principe de mesure du pH sur un prélèvement sanguin

A

Une électrode mesure la concentration des ions H+ et par le fait même le pH

30
Q

5.2.4. Expliquer le principe de mesure de la saturation en O2 de l’Hb sur un prélèvement sanguin

A
  • Via le principe de spectrophotométrie, le prélèvement sanguin est soumis à au moins 2 longueurs d’ondes lumineuses
  • Selon la captation différentielle de ces longueurs d’onde par l’oxyHb et la désoxyHb, on peut estimer le % de HbO2
  • Avec des appareils sophistiqués soumettant le sang à plus de 2 longueurs d’ondes lumineuses différentes, on arrive à mesurer le % d’Hb saturé, de façon pathologique, avec des molécules telles que le CO. On peut aussi détecter une forme d’Hb inapte au transport efficace de l’O2 telle que la méthémoglobine (Hb dont l’atome de fer est à l’état ferrique Fe3+)
31
Q

Expliquer le principe de mesure du HCO3- sur un prélèvement sanguin

A

Aucun appareil ne permet de mesurer directement le HCO3-. Les HCO3- sont déterminés simplement par un calcul qui relève de l’équation :

H2O + CO2 –> HCO3- + H+

32
Q

Expliquer le mécanisme de fonctionnement d’un saturomètre portatif

A

À l’aide d’une pince interposée à une zone tissulaire ( lobe de l’oreille ou bout du doigt ), l’appareil émet (d’un côté ) et capte (de l’autre ) 2 longueurs d’onde lumineuse différentes . Une des 2 longueurs d’onde est absorbée par l’Hb saturée en O2 (HbO2). Selon la différentielle des longueurs d’onde captées après passage dans une zone tissulaire, il y a estimation de la quantité d’HbO2 et de la quantité d’Hb déoxygénée.

33
Q

5.3.2. Expliquer les limites à l’interprétation de la SaO2 via un saturomère portatif

A

Il s’agit d’une estimation de la SaO2 de l’Hb. Certaines conditions pathologiques doivent nous faire douter de la fiabilité de la mesure de SaO2 par oxymétrie pulsée.

Une mauvaise circulation périphérique ( ex. : vasoconstriction périphérique au froid ou sur par bas débit cardiaque ) peut donner une valeur de SaO2 abaissée par rapport à la valeur de saturation en O2 à la sortie du ventricule gauche.
L’intoxication au CO est un bel exemple ( de condition potentiellement vitale ) où la valeur de la SaO2 sur l’oxymétrie pulsée est faussement élevée car les molécules d’HbCO absorbent la lumière à la même longueur d’onde que les molécules d’HbO2.
Certains appareils sous-estiment la SaO2 de l’Hb en présence d’hyperbilirubinémie

De plus, considérant le plateau de SaO2 de l’Hb au-delà d’une PaO2 de 60 mmHg, il ne faut jamais oublier que des valeurs de SaO2 entre 92 et 97 % (jugées sécuritaires pour le transport d’O2) peuvent occulter des problèmes substantiels au niveau des échanges gazeux pulmonaires.

À noter que la pigmentation de la peau et le niveau d’Hb n’interfèrent pas sur la mesure de la SaO2. Les vernis à ongle de couleur brillante doivent être évités.

34
Q

7.1. Vous êtes appelé au chevet d’un patient dyspnéique et quelque peu confus. Après avoir observé son apparence et pris ses signes vitaux, vous procédez à un prélèvement sanguin au niveau de son artère radiale. Au moment du prélèvement, il respire à l’air ambiant. Le résultat de ses gaz sanguins revient comme suit : pH 7,32 / PaCO2 56 / PaO2 53 / HCO3- 27. Comment interprétez-vous ces données ? Est-il possible qu’aucun problème pulmonaire ne soit en cause ?

A

Acidose respiratoire non compensée ( probablement aiguë, soit d’installation rapide)
Avec hypoxémie sévère
Gradient A-a O2 à la hausse
Sous-entendant, par le fait même, un certain problème pulmonaire.

35
Q

7.2. Un jeune homme de 30 ans, apparemment découragé ( selon les propos d’un membre de sa famille ) est amené à l’urgence, inconscient. Le résultat de ses gaz sanguins revient comme suit : pH 7,32 / PaCO2 54 / PaO2 70 / HCO3- 27. Comment interprétez-vous ces données ? Est-il possible qu’aucun problème pulmonaire soit en cause ?

A

Acidose respiratoire non compensée ( probablement aiguë, soit d’installation rapide)
Discrète hypoxémie
Gradient A-a O2 normal ( 12 )

Excluant , à toute fin pratique, un problème pulmonaire

36
Q

7.3. Un de vos professeurs vous demande d’aller évaluer un patient nouvellement admis à l’unité d’enseignement dont le résultat des gaz sanguins, sous O2 à 50 % , est le suivant : pH 7,45 / PaCO2 35 / PaO2 70 / HCO3- 24. Comment interprétez-vous ces données ? Est-il possible qu’aucun problème pulmonaire ne soit en cause ?

A

Équilibre acido-basique normal
Hypoxémie relative ( considérant une FiO2 de 50 % )
Gradient alvéolo-artériel en O2 très augmenté
Bien que cette vignette suggère un problème d’oxygénation au niveau pulmonaire, il est possible que l’hypoxémie de ce patient soit en relation avec un shunt extra-pulmonaire (ex. : au niveau cardiaque ) et qu’aucun problème pulmonaire soit en cause.

37
Q

7.4. Le résident qui vous supervise vous demande d’aller évaluer un patient nouvellement admis à l’unité d’enseignement dont le résultat des gaz sanguins , à l’air ambiant, est le suivant : pH 7,38 / PaCO2 42 / PaO2 84 / HCO3- 24. Comment interprétez-vous ces données ? Est-il possible que ce patient soit en difficulté respiratoire ?

A
Feedback
Équilibre acido-basique normal
Normoxémie
Gradient A-a O2 normal
ATTENTION : un gaz artériel normal n’équivaut pas nécessairement à l’absence de difficulté respiratoire. Seuls le recueil des signes vitaux et l’examen clinique du patient permettent de statuer sur la présence ou non de difficulté respiratoire.
38
Q

7.6. Longtemps je me souviendrai de mon premier appel de garde comme R1. La patiente était jeune et me paraissait ,tout au plus, légèrement inconfortable au niveau respiratoire. Le résultat de ses gaz sanguins, prélevés sans supplément d’O2, était comme suivant : pH 7,10 / PaCO2 20 / PaO2 105 / HCO3- 6. Comment auriez-vous interprété ces données ? Me croyez-vous si je vous dit qu’il a été relativement facile de la soigner et que 24 heures plus tard, ses gaz sanguins et son pH étaient redevenus normaux ?

A

Acidose métabolique sévère pouvant difficilement être compensée davantage par une hausse de la ventilation , considérant l’impossibilité pour une personne de diminuer sa PaCO2 en deçà de 10 mmHg
Normoxémie
Gradient A-a O2 discrètement élevé pour une jeune patiente ( à 20 mm Hg )
Il s’agissait d’une jeune patiente en acido-cétose diabétique. Avec l’administration d’insuline, de soluté et d’ions HCO3-, sa condition s’est améliorée.

39
Q

7.7. Votre voisin d’appartement sait que vous étudiez en médecine. Il ne se sent pas bien et frappe à votre porte pour vous demander conseil. Vous lui ouvrez la porte et constatez qu’il a le teint « vert ». Avant même de pouvoir le questionner sur son état, il vomit sur votre parterre. Vous épongez rapidement le plancher et décidez de l’accompagner jusqu’à la salle d’urgence la plus près de chez-vous. Il vous mentionne qu’il n’arrête pas de vomir depuis 48 heures. Le résultat de ses sanguins prélevés à l’air ambiant, par micro-méthode, revient comme suit: pH 7,55 / PaCO2 42 / PaO2 84 / HCO3- 38. Comment interprétez-vous ces données ? Quelle est la cause de cette perturbation ?

A

Alcalose métabolique non compensée
Normoxémie
Gradient A-a O2 normal
En raison de vomissements répétés depuis 2 jours, le patient a perdu du chlore (perte digestive haute de HCl ), ce qui a entraîné une réabsorption accrue de HCO3- au niveau de ses reins. Le fait que sa PaCO2 n’apparaisse pas augmentée de façon compensatoire, s’explique du fait que la compensation respiratoire d’une alcalose métabolique est de moindre importance que la compensation respiratoire d’une acidose métabolique. De plus, peu de temps avant le prélèvement sanguin, il est possible que le patient, énervé par sa condition et par le brouhaha de l’urgence, se soit mis à respirer plus rapidement , ce qui a entraîner une hausse de sa VA puis une diminution de sa PaCO2.

40
Q

7.8. Un patient tabagique de longue date se présente à l’urgence pour des symptômes de surinfection bronchique. On procède à un prélèvement sanguin au niveau de son artère radiale alors qu’il respire au travers d’un « ventimask » fournissant une concentration en O2 de 28 %. Le résultat de ses sanguins est le suivant : pH 7,20 / PaCO2 95 / PaO2 62 / HCO3- 36. Comment interprétez-vous ces données ? Commenter le niveau d’augmentation des HCO3- ?

A

Acidose respiratoire importante ( aiguë surajoutée à un processus chronique )
Hypoxémie légère relative ( considérant FiO2 à 28 % )
Gradient A-a en hausse
Les HCO3- sont élevés en raison d’un mécanisme compensatoire qui a débuté il y a plusieurs jours, sans l’ombre d’un doute. Toutefois, si la compensation avait été optimale, pour le niveau de PaCO2 mesuré, on se serait attendu à trouver un niveau de HCO3- plus élevé, aux alentours de 50 mEq/Litre. Les renseignements cliniques nous mettent sur la piste d’un problème respiratoire aigu, en cause dans l’intensité observée de l’acidose ( plutôt que sur un problème de compensation rénale au cours d’une acidose respiratoire chronique).

41
Q

7.9. On vous demande d’évaluer un patient en OAP ( œdème aigu du poumon ). Vous constatez que le patient est en détresse. Il respire difficilement malgré un supplément d’O2 à 100 % via « ventimask ». Au moment où vous effectuez un prélèvement de sang au niveau de son artère radiale, vous constatez que ses mains sont très froides . Le résultat de ses gaz sanguins est le suivant : pH 7,10 / PaCO2 55 / PaO2 45 / HCO3- 15. Comment interprétez-vous ces données ? Quels mécanismes physiopathologiques expliquent de telles perturbations de l’équilibre acido-basique et des gaz sanguins ?

A
Feedback
Acidose mixte, à la fois respiratoire et métabolique
Hypoxémie sévère
Gradient A-a O2 très à la hausse
En raison de la défaillance cardiaque :

Il y a accumulation de fluide au niveau alvéolaire
VA diminue, PaCO2 augmente
effet shunt + inhomogénéité V/Q –> PaO2 très diminué
Il y a une baisse du débit cardiaque
insuffisance circulatoire
hypoxie tissulaire
production d’acide lactique à la hausse

42
Q

7.10. Dans quelle mesure une bulle d’air laissée dans la seringue contenant un prélèvement de sang artériel affecte la mesure de la PO2 et de la PCO2 de ce prélèvement ?

A

Feedback
Un prélèvement de gaz au niveau de l’air ambiant révèle :

Pair O2 = FxO2 • ( Patm ) = 21% (760 mmHg) = 150 mm Hg
Pair CO2 = FxCO2• (Patm) environ égal à O mmHg

Un prélèvement de gaz au niveau artériel révèle généralement:

PaO2 est environ égal à 100 mm Hg
PaCO2 est environ égal à 40 mm Hg

Ainsi, la contamination d’air au niveau d’un prélèvement sanguin peut faussement élever les mesures de PaO2 et faussement abaisser les mesures de PaCO2.