FONCTIONS EXECUTIVES Flashcards
COMPORTEMENT
COMPORTEMENT : on distingue les comportements
- Visible : agressivité, agitation, irritabilité, désinhibition, apathie…
- Invisible : renvoi à la notion de troubles cognitifs et de handicap invisible
REALISATION DU COMPORTEMENT
REALISATION DU COMPORTEMENT : on distingue
- Situations routinières : dont la mise en oeuvre est +/- automatique et qui requiert peu de ressources attentionnelles (lacer ses chaussures, allumer l’interrupteur, faire le café…)
- Situations dites non routinières : situations nouvelles et/ ou complexes, pour lesquelles il n’y a pas de réponse toute prête automatique ou immédiate. Il est alors nécessaire de faire des choix, de prendre des décisions, un plan d’action doit être élaboré et mis en oeuvre.
Pourquoi étudier les fonctions exécutives ?
Pourquoi étudier les fonctions exécutives ?
1 - rôle majeur des fonctions exécutives sur l’ensemble des sphères cognitives. Leur évaluation est indispensable dans le cadre d’un bilan neuropsychologique car elles interviennent dans tous les secteurs cognitifs (attention, mémoire, langages, Praxies, Gnosies…)
- troubles attentionnels : attention visuelle dirigée, attention sélective, attention soutenue
- baisse de l’efficience mnésique : trouble MLT, MT
- perturbation des praxies : troubles de la programmation motrice et persévérations motrices
2 - Atteinte fréquente des fonctions exécutives dans de multiples pathologies (trauma crâniens, pathologie neurodégénératives corticales comme la maladie d’Alzheimer…)
Définir le handicap cognitif
Définir le handicap cognitif
Le handicap cognitif est la conséquence de la déficience des grandes fonctions cérébrales supérieures comme l’attention, la mémoire ou les fonctions éxécutives. Les principales caractéristiques du handicap cognitif tiennent au fait qu’il s’agit d’un handicap :
- existentiel (grave perturbation identitaires) - invisible (pour le patient : anosognosique, entourage, médecin et paramédicaux, peut ne pas apparaitre dans les test neuropsychologiques de patient bien rééduqués alors qu'en situation de vie quotidienne les déficits se révèlent invalidants) - imprévisible (au moins dans les 1er mois qui nécessite un suivi très attentif du patient) - à fort retentissement familial - à haut risque de marginalisation
Expliquer les bases cérébrales des fonctions exécutives
Expliquer les bases cérébrales des fonctions exécutives
Les FE impliquent les structures pré-frontales et sous-corticales (circuits fronto-sous-corticaux)
1) CORTEX FRONTAL peut lui même être diviser en 3 zones anatomo-fonctionnelles distinctes
- gyrus central : aire motrice primaire (B4) impliqué dans la commande de la motricité élémentaire de l’hémicorps contralatéral
- cortex prémoteur et aire prémotrice supplémentaire (B6, 8, 44) sous-tend l'organisation et le contrôle des mouvements fins et séquentiels et l'initiation du mouvement - cortex préfrontal qui gère les aspects les plus élaborés du comportement et aire associative la plus complexe (connecté à grande partie des autres structures cérébrales) : région dorsolétérale ; région fronto-médiane ; région orbito-frontale ou ventrale 2) CIRCUITS FRONTO-SOUS-CORTICAUX = principal réseau qui intervient dans l'activité motrice et le comportement chez l'être humain. Il relient la région du lobe frontal à des structures corticale et sous corticale (boucle activatrice et inhibitrices not entre thalamus et préfrontal régule les fonctions intégratrices de ces dernières voir modèle d'Alexander et al 1986)
En résumé, quel est le rôle du système frontal ?
En résumé, quel est le rôle du système frontal ?
Le système frontal entretient un rôle fondamental d’adaptation à l’environnement, à la fois par la prise en compte des données environnementales mais également par la prise en compte des données du milieu intérieur.
Ce système est donc l’interface cognitivo-comportemental et assure le lien entre les aspects cognitifs : résolution de problèmes (capacité exécutives) , et les aspects comportementaux : motivation, choix dans le répertoire comportemental (cognition+ contexte + émotions + théory of mind)
Définir le syndrôme prémoteur
Définir le syndrôme prémoteur
Le syndrôme prémoteur est caractérisé par un réflexe de préhension qui consiste en une flexion réflexe pathologique des doigts déclenchés par un stimulus tactile.
Historique de l’étude des comportements
Historique de l’étude des comportements
- observation anatomoclinique du cas Phineas Gage 1868 début de la réflexion sur le rôle des lobes frontaux dans les conduites humaines
- 1975 Ferrier, après l’ablation de l’aire orbito-frontale du singe, ceux-ci ne manifestent plus aucun intérêt à quoi que ce soit
- 1923 Feutchtwanger synthèse des observations patients cérébrolésés 1GM
> identifie différents profils comportementaux chez patients frontaux : apathique et dépressifs / euphoriques et psychopathes voire hystériques et
> insiste sur liens entre personnalité antérieure et profils comportemantal post-lésionnel
> suggère que les lésions des lobes frontaux altère profondément la vie affective et la capacité des malades à organiser et contrôler leur comportement, tout en préservant leurs capacités cognitives de bases (perception, mémoire, idéation)
> suggère qu’il existe pls forme de syndrome frontal - 1934 Kleist 2GM : cartographie détaillé du cerveau dans laquelle chacune des régions frontales repérées se voit attribuer une fonction spécifique (lésions / déficit cognitifs et comportementaux
- 1935 -1950 méthode chirurgicale de traitement des troubles du comportement par lobectomies frontales
Expliciter l’approche de Luria
Expliciter l’approche de Luria
Pour Luria, les FE correspondent à des fonctions cognitives de haut niveau qui permettent le contrôle de tâche cognitives diverserses.
Luria a attribué aux lobes frontaux un rôle essentiel dans la planification, la régulation et le contrôle des activités cognitives. Il perçoit le lobe frontal comme l’entité qui permet d’initier, de faire se succéder, d’associer et d’interrompre des activités. Il envisage donc le lobe frontal comme un sorte de “pilote” qui permet de gérer l’ensemble des modules et défend l’idée que celui-ci se constitue de 3 sous-unités qui sous-tendent chacune des mécanismes psychologiques spécifiques. Il suggère donc l’idée d’un fractionnement du syndrome frontal.
> région médio basale (cprtex orbitaire et limbique) : identification et maintien de l’activité et synthèse des info en provencance du milieu interne
> région dorso-latérale (où se projette le cortex limique et info des régions postérieures) : lieu de confrontation entre les informations issues du monde intérieur et du milieu externe d’où naissance la décision d’action, sa planification et son contrôle
> région prémotrice : assure l’organisation dynamique de l’activité
Expliquer la distinction fonctions frontales / fonctions exécutives
Expliquer la distinction fonctions frontales / fonctions exécutives
Le terme fonctions frontales est défini par une référence anatomoclinique alors que celui de fonction exécutive est un terme théorique dont la référence est psychologique
- > les tâche impliquant des FE peuvent être perturbées par des lésions siégeant en dehors des lobes frontaux
- atteinte circuits fronto-sous-corticaux
- les FE ne sont jamais indépendantes des processus ou des systèmes non exécutifs sur lesquels elles exercent leur contrôle. Ainsi la perturbation d’une tâche exécutive peut être liée à la perturbation des éléments non exécutifs intervenant dans cette tache exécutive
- lésions déconnectant les cortex frontal des info en provenance du cortex postérieur ou hippocampique
-> de nombreuse lésions du lobe frontal n’entraînent pas de dysfonctionnement exécutif alors qu’elles sont susceptibles de perturber d’autres fonctions comme les activités perceptibes, la mémoire ou le comportement affectif et social
Syndrome orbitofrontal
Syndrome orbitofrontal
Déficits cognitifs : Déficit d’inhibition, Déficit de flexibilité mentale.
Déficits comportementaux : Irritabilité, Euphorie inappropriée, Perte d’intérêt et d’initiative, Comportement d’utilisation et d’imitation, Dépendance à l’environnement, Problèmes de prise décision, Sociopathie, Désinhibition des conduites, État maniaque,
Distractibilité, Hyperactivité non productive
syndrome dorso-latéral
Syndrome dorso-latéral
Déficits cognitif : Déficit d’attention soutenue, Déficit de mémoire de travail, Déficits de planification, de maintien du plan, de stratégie, Déficits de mémoire prospective.
Déficits comportementaux : Ralentissement, Diminution de l’initiative motrice, Émoussement affectif : « état pseudo dépressif », Indifférence au monde extérieur,
Stéréotypie.
Syndrome fronto-médian
Syndrome fronto-médian
Déficits cognitifs : Baisse de l’attention soutenue, Déficit d’attention sélective, Déficit de reconnaissance
Déficits comportementaux : Apathie, Akinésie, Mutisme akinétique (lésions bilatérales).
Définir les fonctions exécutives
Définir les fonctions exécutives
Les fonctions exécutives dont référence à des fonctions de “direction”. Elle représentent un ensemble de processus dont la fonction principale est de faciliter l’adaptation du sujet aux exigences et aux fluctuations soudaines de l’environnement lorsque nos routines d’actions ne sont plus suffisante. Ce sont des fonctions régulatrices du comportement et des émotions.
Dubois, Pillon et Siguru 1994 définissent les fonctions exécutives comme “l’ensemble des fonctions nécessaires au contrôle et à la réalisation de comportement dirigé vers un but.” Il s’agit de processus qui permettent l’adaptation à des conditions nouvelles à travers la modulation et les contrôle des aptitudes cognitives de routine. Ce sont donc des fonctions de haut niveau opérant dans les situations non routinières, inhabituelles, conflictuelles ou complexe.
Citer et définir les 3 types de raisonnement mis en oeuvre en vie quotidienne
Citer et définir les 3 types de raisonnement mis en oeuvre en vie quotidienne
Raisonnement automatique : connaissances automatisées mises en place en situation familière nécessitant peu d’attention (conduite automobile)
Raisonnement analogique : correspond à la réutilisation adaptée d’une solution déjà utilisée face à un problème présentant des spécificités communes avec celui à résoudre (recette de cuisine)
Raisonnement inférentiel : utilisé face à un pb qui n’a encore jamais été rencontré et pour lequel il n’y a pas de solution existante à appliquer en l’état. Il est alors nécessaire de repérer tous les éléments du problème et de faire un travail de déduction, de formulation et de vérification d’hypothèses permettant d’aboutir à des solutions possible (voyage)
Citer les situations impliquant un contrôle exécutif selon Rabbit 1997
Citer les situations impliquant un contrôle exécutif selon Rabbit 1997 : 7 principales situations
- réalisation d’une nouvelle tâche
- recherche d’info en mémoire : active (différent automatique)
- Mise en place de nouveaux comportements, arrêt de l’activité en cours ou inhibition d’une réponse habituelle
- Évitement de réponses non appropriées au contexte
- Coordination entre 2 tâches
- Maintien de l’attention soutenue
- Contrôle volontaire : ctl l’allocation de ressources attentionnelles d’une séquences de comportements à une autre en fct° des exigences de l’environnement
Expliquer les modèle de Miyake et al 2000
Expliquer les modèle de Miyake et al 2000
Etude pour développer une théorie spécifiant comment les fonctions exécutives sont organisées et quels rôles elle peuvent jouer dans la cognition complexe en se centrant sur 3 fonctions exécutives (sans prétendre à l’exhaustivité :
- capacité à déplacer son attention d’une tache à une autre (shifting)
- capacité de mise à jour du contenu de la mémoire de travail (updating)
- capacité d’inhibition
Or l’étude des différentes fonctions exécutives se heurte à une difficulté méthodologique importante : pour tout mesure d’un construit psychologique, il est en pratique impossible d’obtenir des mesures “pures”. Pb particulièrement marqué pour les processus exécutif car les tâche exécutives impliquent toujours des processus non exécutifs. Les épreuves utilisées dans l’évaluation peuvent posséder un haut degré de spécificité (d’où faiblesse de corrélations entre les taches éxécutives)
Donc Miyake et al 2000 ont choisie d’extraire la part de variance commune à plusieurs tests à l’aide de modélisations en équations structurales. Ils ont administré 3 tâches pour évaluer chacun des 3 processus (9 au total). Cette approche permet de maximaliser la validité convergente et la fidélité des score. En effet chaque variable latente est construire sur la base de la part de variance commune à différentes tâches. Cette variance sera supposée comme pertinente alors que celle qui est spécifique à un seul score sera jugée sans intérêt. La signification de la variable latente est donc en quelque sorte basée sur le consensus entre plusieurs tâches de même type. Elle n’est donc plus dépendante de l’opérationnalisation choisie pour mesurer un construit. Enfin les variables latentes, expurgées de toute erreur de mesure, présentent théoriquement une fidélité parfaite. Cette caractéristique des scores latents facilite l’étude des relations entre construits, classiquement rendue délicate par les phénomènes d’atténuation liés aux erreurs de mesure
Explique le modèle de Norman et Shallice (1986)
système de supervision attentionnelle
Explique le modèle de Norman et Shallice (1986)
(système de supervision attentionnelle)
1) Schémas : unités de connaissances qui contrôlent les séquences d’actions ou de pensées sur-apprises
- activation : information perceptives (milieu extérieur ou interne)
- déclenchemement : automatique à partir d’un certain seuil (r/excitation /inhib) puis reste opérant même si niveau activation baisse
- désactivation : but atteint
2) gestionnaire des conflits : coordination des schémas les + pertinents en regard du but poursuivi (gère la compétition entre schémas par méca d’inhibition). Il opère sur la base d’un processus rapide de déclenchement et concerne uniquement les situations familières
3) système de supervision attentionnelle (SAS) interviendrait ds 5 types de situations bien distinctes (quand procédure déclenchement auto des schémas ne suffisent plus)
- impliquant une planif et/ou prise de décision
- nécessitant la correction d’erreurs
- nouvelles impliquant nvo apprentissages
- dangereuses et techniquement difficiles
- impliquant l’inhibition de réponses fortement renforcées.
Il module le gestionnaire des conflits en introduisant une plus grande flexibilité. Son altération correspondrait aux troubles comportementaux d’origine frontale car place l’organisme sous ctl exclusif du GC (=> conduite persévératives ; phénomène de distractibilité ou conduite inappropriées = désinhibition, comport d’imitation, d’utilisation)
Théorie des marqueurs somatiques
Damasio, 1994
Théorie des marqueurs somatiques (Damasio, 1994)
- > intéressé aux porteurs de lésions ventrales et médianes :
- pas de perturbations significatives dans épreuves neuropsycho classiques
- grande difficultés à s’engager avec pertinence dans des act de vie quotidienne, à ajuster leur comportement sociaux, réagir de façon adpatée à diverses situations pro => damasio : imputables à une perturbation dans les méca permettant de prendre des décisions conforme aux î du malade, aux conv sociales ou au pp moraux
- réaction émotionnelles inappropriées : ne manifestent plus de variation de conductance cutanée lors de la présentation d’image à forte connotation émo mais capables d’évoquer verbalement tout un savoir émotionnel en rapport avec la situation présentée
HYPOTHESE DE L’EXISTENCE DE MARQUEURS SOMATIQUES : certaines structures préfrontales seraient nécessaire à l’acquisition de liens associatifs entre des classes de situations et des états émotionnels habituellement associés à ces situations.
- > Les processus émotionnels influencent significativement les processus de raisonnement et de prise de décision par le biais de ces marqueurs somatiques qui constituent des traces de valence “Bonne ou Mauvaise” / “Positive ou Négative”
- > marqueur acquis au cours des processus de socialisation et d’éducation
- > rôle d’incitation ou de contrainte sur les processus de décision, en prévenant les csqce indésirables ou dangereuses et en recherchant les solutions avantageuses ou agréable
Citer les composantes des fonctions exécutives
Citer les composantes des fonctions exécutives
- la stratégie : permettant d’effectuer le choix autogénéré des moyens les plus appropriés pour atteindre le but attendu
- planification : permet l’agencement et l’ordonnancement temporel en termes de priorité des différentes étapes nécessaires à la mise en place de la stratégie. rôlé clé dans le ctl exercé par le cortex préfrontal (shallice)
- maintien de l’attention : permet de maintenir en activation le plan jusqu’à réalisation complète
- déduction de règle : comprendre une règle logique et l’appliquer (processus inférentiels). Analyse d’info à classer, act de synthèse pour prendre en compte un ens de donnée (Luria, 1966)
- flexibilité mentale : adaptation du plan d’action en fonction des contingences environnementales. Capacité à déplacer le focus attentionnel d’un type de stimuli ou de raisonnement à un autre.
- inhibition : capacité à résister aux interférences et à renoncer à tout comportement inadapté ou automatique
- stratégie de recherche en mémoire : mémoire de travail (manip de l’info) ; mémoire prospective (du future); métamémoire (estimation de ses propres capacité) ; mémoire épisodique (recherche d’info)
Travaux du Grefex (groupe de réflexion sur l’évaluation des fonctions exécutives)
Travaux du Grefex (groupe de réflexion sur l’évaluation des fonctions exécutives)
But : répondre demande des cliniciens d’outils suff spé et normalisés pour permettre de préciser le profil de déficit exécutif des patients et de déterminer les stratégies thérapeutiques
Trouble du comportement du syndrome dysexécutif
- Hypoactivité globale avec aboulie et/ou apathie et ou aspontanéité
- Hyperactivité globale avec distractibilité et/ou impulsivité et/ou désinhibition
- Persévérations et comportement stéréotypé
- Syndrome de dépendance à l’environnement avec comportement d’imitation et d’utilisation
(en faveur mais non spécifiques : confabutations, anosognosie, anosodiaphorie, trouble émo et comport social, trouble comport alim, sexuel, sphinctérien)
Trouble cognitif du syndrome dysexécutif
- déficits d’initiation et d’inhibition de l’action
- déficit de division de l’attention et coordination entre 2 tâches
- déficit de génération d’informations
- déficit de résolutions de pb, déduction, maintien et commutation de règles
- déficit de mémoire épisodique (processus de recherche stratégique en mémoire)
= proposition de classification clinique permettant de proposer une approche diag plus précise. Les fonctions exécutive justifient une éval systématisée en différenciant si possible les troubles comportementaux et les roubles cognitifs
Evaluation des fonctions exécutives
Evaluation des fonctions exécutives
1- Observation clinique : au cours de l’entretien ou lors de la réalisation de tâches le clinicien doit être attentif à un certain nb de particularités comport pouvant être symptomatiques d’un syndrome dysexécutif.
2- Recherche d’un syndrome dyséxécutif cognitif = tests neuropsychologiques
a - Epreuves non spécifiques : copie de la figure complexe de Rey, certains subtests de la WAIS-R
b - Epreuves specifiques
b1 - Inhibition
- test de stroop
Observation clinique
Observation clinique
Au cours de l’entretien ou lors de la réalisation de tâches le clinicien doit être attentif à un certain nb de particularités comport pouvant être symptomatiques d’un syndrome dysexécutif.
Elles peuvent se manifester dans un registre
- pseudo-psychopathie : familiarité ou jovialité excessives, présence de ruptures dans le respect des consignes, comportements d’utilisation d’objets ou d’exploration intempestive de l’environnement, présence de jeux de mots niais et réguliers, langage pseudo-abstrait, prétentieux et mégalomaniaque, voire par des propos ou des comportements à connotation sexuelle
- pseudo-dépression : passivité généralisée, amimie (abs d’expression au niveau visage), abs d’intérêt pour autrui ou ce qui l’entoure, l’adynamie (faiblesse musculaire), pauvreté d’élaboration verbale..
Epreuves non spécifiques
Epreuves non spécifiques
Des difficultés exécutives peuvent se manifester sur des tâches qui ne sont pas sensés évaluer directement ses fonctions
- Copie de la figure complexe de Rey : élément sur capacités de planification et d’organisation de l’action (not quand observe une amélioration significative lorsque l’examinateur facilité la structuration du dessin)
- certains subtests de la WAIS-R : cubes de Kohs => difficulté de programmation de l’action ; test RL/RI 16 => mémoire épisodique (attentif dissociation rappel libre et rappel indicé - signes de sensibilité anormale à l’interférence) ; batterie TEA de Zimmermann et Fimm 1994 => évaluation des fonctions attentionnelles. Le neuropsy sera attentif à la présence de signe de persévérations susceptibles d’apparaître à différents moments de l’examen.
Epreuve spécifique : Inhibition
Epreuve spécifique : Inhibition
= ens des mécanismes qui permettant d’une part d’empêcher que des infirmations non pertinentes entrent en mémoire de travail (dc perturbent la tâche en cours) et d’autre part de supprimer des informations précédemment pertinentes mais qui sont devenue inutiles. (= fonction de ctl remplies par le système attentionnel superviseur)
- Test de Stroop : capacité d’inhibition
- Test de Hayling : capacités d’inhibition du sujet et sa capacité à mettre en place une stratégie efficace
- Tests « go/No-go » et de réponses alternées-contrariées
Test de stroop
Test de Stroop : La procédure classique comporte 3 étapes permettant dévaluer les capacité d’inhibition :
1) dénomination : le sujet dénomme des carrés de couleurs différentes (rouge, bleu, vert)
2) lecture : le sujet lit des noms de couleurs (rouge, bleu, vert)
3) interférence : le sujet dénomme la couleur d’impression de noms de couleurs différents de
celle avec laquelle ils sont imprimés (par exemple rouge écrit avec une encre verte). La condition interférente nécessite donc d’inhiber la lecture au profit de la tâche moins automatique de dénomination.
->Un corpus de travaux (voir par exemple Perret, 1974) ont montré une interférence supérieure chez des patients avec lésion frontale, et depuis, il est admis que le syndrome dysexécutif est associé à un taux d’erreurs ou un temps anormalement élevé dans la condition
interférence par comparaison avec la condition de dénomination.
Test de Hayling (Burgess et Shallice 1996)
Test de Hayling (Burgess et Shallice 1996)
Ce test a été proposé récemment pour évaluer les capacités d’inhibition du sujet et sa capacité à mettre en place une stratégie efficace. Ce test prévoit deux conditions où l’on présente 15 phrases auxquelles il manque le dernier mot :
1) Dans la première condition (initiation), le sujet doit compléter chaque phrase par le mot attendu (par exemple : on achète le pain chez… le boulanger).
2) Dans la deuxième condition (inhibition), le sujet doit compléter chaque phrase par un mot qui rend la phrase absurde (un mot sans rapport ni avec le mot cible ni avec le sens général de la phrase) : on achète le pain chez… le tableau.
Mesure de la performance : temps total mis pour achever chaque condition + nombre d’erreurs en condition d’inhibition (lorsque le sujet donne le mot attendu ou que sa réponse est sémantiquement lié à la cible).
Administration : cinq et dix minutes.
Dans un travail récent, Burgess et Shallice (1996a) ont clairement démontré que la pathologie frontale était caractérisée par un profil spécifique associant des réponses plus lentes dans la condition d’initiation et un taux d’erreurs supérieur en condition d’inhibition dû à la production de mots sémantiquement liés à la cible. Ces deux processus, initiation et inhibition, seraient donc déficitaire dans la pathologie frontale.
Les tests « go/No-go » et de réponses alternées-contrariées
Les tests « go/No-go » et de réponses alternées-contrariées
Tests « go/No-go »
- les stimuli cibles nécessitant une réponse (lever la main, fléchir un doigt, déprimer un bouton réponse),
- les stimuli distracteurs nécessitant de ne pas répondre.
Pour l’évaluation des FE, les épreuves utilisent des stimuli et des réponses simples et évaluent ppt la capacité à réfréner les réponses aux stimuli distracteur.
Quelques études ont employé cette épreuve en
contrastant les effets de la pathologie frontale et postérieure, et ont montré un taux d’erreurs
au distracteur supérieur dans le groupe frontal (Salmaso et Denes, 1982 ; Godefroy et al., 1996).
Test réponses alternées-contrariées
utilisent le plus souvent des stimuli auditifs (+ svt bips sonores simple ou double) et une réponse de type tapping (simple ou double) avec une relation stimulus-réponse alternée contrariant la relation prépondérante “au simple bip, répondre par un double tapping et au double bip, répondre par un simple tapping.
La pathologie frontale entraînerait principalement des erreurs de type échopraxique, où les réponses reproduisent le stimulus (Luria, 1966).
Epreuve spécifique : Flexibilité
Epreuve spécifique : Flexibilité
= capacité à déplacer le focus attentionnel d’une classe de stimuli à une autre, autrement dit de la capacité d’alterner entre des sets cognitifs différents. On peut différencier :
1) flexibilité spontanée : production d’un flux d’idées ou de réponses suite à une question simple. Elle exigerait une forme d’agilité de la pensée, une capacité à évoquer des aspects moins familiers de la connaissance ou détriment des réponses plus habituelles ou automatiques. Elle serait sous-tendue par les lobes frontaux
- Taches de fluence verbale
- flexibilité réactive : s’exprime lsq l’environnement change et que les contraintes de la tâchhe exige un changement de réponse pour une conduite adapté - qui exigerait la contribution d’un réseau cortico-striatal incluant lobes frontaux, noyaux de la bases et leurs interconnection
- Trail making test (Reitan 1958)
- Séquence dynamique
- Epreuves de séquences dynamiques
- Fluences verbales alternées
Tache de fluence verbale
Tâches de fluence verbale
= manière la plus classique d’évaluer la flexibilité spontanée.
le sujet doit produire en un temps donné le plus de mots
- appartenant à une certaine catégorie sémantique (fluence sémantique) : le sujet doit donner un maximum
de noms d’animaux, de fruits et de meubles (2 minutes par catégorie). Cardebat et al. (1990)
- ou commencant par une même lettre (fluence phonémique) : demande au sujet de produire le plus de mots possible (noms communs) commençant par les lettres P, R et V (2 minutes pour chaque lettre) Cardebat et al. (1990)
Les normes de Cardebat et al. se distribuent en fonction du sexe, de l’âge et du niveau scolaire.
Trail Making Test (Reitan, 1958)
Trail Making Test (Reitan, 1958)
requiert de nbx processus: exploration visuo-spatiale, lecture de chiffres et de lettres, exécution motrice rapide (Weintraub et Mesulam, 1985).
forme pour adultes (25 stimuli) et forme pour enfants âgés de 9 à 14 ans (15 stimuli).
Le test est composé d’une partie A et d’une partie B et nécessite de relier en ordre croissant des chiffres (partie A : 1 – 2 – 3…) et des chiffres et lettres (partie B :
1 – A – 2 – B…) répartis de manière aléatoire sur une page A4. La consigne est de tracer les
traits sans lever le crayon du papier et de réaliser la tâche le plus rapidement et avec le moins
d’erreurs possible. Les consignes sont fournies et répétées jusqu’à ce qu’elles aient été comprises. Un pré test de 8 stimuli est réalisé avant chacune des deux parties. Si le sujet commet une erreur, l’examinateur le lui signale immédiatement et le sujet doit corriger en
partant du stimulus où il a commis l’erreur.
Le temps de réalisation total est chronométré et
inclut le temps de correction (3 à 10 min pas utile de continuer le test au-delà de 5min) .
Performance = temps de passation (s) pour chacune des 2parties Aet B, et éventt par la différence de temps entre les parties A et B. La performance est influencée par l’âge et le niveau d’éducation.
L’interprétation tient compte des temps de passation aux parties A et B, du nombre d’erreurs total (parties A et B), et du nombre d’erreurs de type persévération (partie B) définie par l’absence d’alternance chiffre-lettre.
- Quand les parties A et B sont ralenties, le déficit peut concerner la rapidité perceptivomotrice, la lecture, ou l’exploration visuo-spatiale.
- Un ralentissement sélectif de la partie B ou des
erreurs persévératives (absence d’alternance chiffre-lettre) suggèrent un déficit de flexibilité conceptuelle.
Test séquences dynamiques
Epreuves de séquences dynamiques
-> peuvent être effectuées dans deux modalités :
- motrice : reproduire une séquence arbitraire (poing, paume, tranche)
- graphique : reproduire une frise en G à trois constituants géométriques simples différents par la forme (carré, triangle) et l’orientation (deux dessins
orientés vers le haut et l’un vers le bas).
-> pathologie frontale entraîne classiquement une
reproduction évoluant vers une simplification de la séquence (omission de l’un ou de deux constituants) et la récurrence d’un des constituants (Luria, 1966).
Test de fluence verbales alternées
Fluences verbales alternées
Des épreuves de fluence catégorielle alternée, où le sujet doit alternativement fournir un mot d’une catégorie puis un mot d’une autre catégorie (par exemple : des noms de vêtements et des noms de métiers) ont été proposées et surtout utilisées dans la maladie de
Parkinson (Cooper et al., 1993). Il n’existe semble t’il pas de normes publiées à ce jour.
Epreuve spécifique :
Déduction de règles et élaboration conceptuelle
Epreuve spécifique : Déduction de règles et élaboration conceptuelle
- > difficulté de distinguer ce qui relève spécifiquement de la déduction de règles ou de l’élaboration conceptuelle.
- Test des progressive Matrices de Raven
- Test de classement de carte du Wisconsin (épreuves de classement)
- Epreuve classement de carte du Wisconsin (Milner, 64).
- > troubles de la pensée abstraite ou catégorielle, pour Luria (1966) : sont liés à une analyse des info à classer et à une act de synthèse insuffisantes pour prendre en compte l’ensemble des données et éliminer les distracteurs.
- 1 certain nombre d’épreuves classiques d’efficience intellectuelle comme les subtests similitudes ou arrangement d’image de la WAIS permettent de rechercher ces troubles.
Test des Progressive Matrices de Raven
Test des Progressive Matrices de Raven
La déduction de règles habituellement testée en montrant une succession de figures dont un composant change selon une règle logique que le sujet doit déduire.
-> Test des Progressive Matrices de Raven : des figures géométriques différant par l’aspect, l’orientation et la couleur se succèdent selon des règles de difficulté croissante que le sujet doit découvrir.
Epreuve de classement
Epreuve de classement de carte du Wisconsin
Epreuve de classement de carte du Wisconsin (Milner, 1964).
le patient a devant lui 4 cartes-réponses, qui diffèrent par forme, couleur, nombre et disposition spatiale. Les 128 cartes stimulus (64 cartes montré 2 fois) sont présentées une par une au sujet, qui doit les classer sous les cartes réponses.
- >L’examinateur indique seulement si la réponse est correcte ouincorrecte. A l’aide de ce seul feed-back, le patient doit par essai et erreur élaborer une catégorie conceptuelle et la maintenir pendant un certain nombre de réponses successives (10).
-> sans avertissement préalable, la réponse qui était correcte devient incorrecte, et le sujet doit s’adapter à cette modification de l’env. L’ordre d’élaboration des critères a été fixé de façon arbitraire : forme, couleur, nombre, forme, couleur, nombre.
.
= mêmes étapes et mêmes mécanismes que les paradigmes de mémoire de travail -> fait intervenir
- élaboration d’une représentation mentale (les six catégories pertinentes),
- leur maintien pendant une certaine durée (nombre de réponses consécutives correctes)
- adaptation aux modifications de l’environnement (inhibition des réponses antérieures).
Un manuel avec des instructions spécifiques et des normes variant en fonction de l’âge a été proposé par Heaton et al. (1993).
Epreuve spécifique :
Planification
Epreuve spécifique : Planification
place clé dans les processus de contrôle sous-tendus par le cortex préfrontal. Mais les épreuves évaluant les capacités de planification de l’action sont peu nombreuses
- Tour de Londres
- Tâche d’estimation cognitive (Shallice et Evans, 1978)
Tour de Londre
Tour de Londres
-> dérive de la Tour de Hanoi et nécessite dans la version la plus couramment utilisé de reproduire la disposition spatiale de trois boules colorées placées sur le
portique de l’examinateur en partant d’une disposition donnée sur le portique du sujet.
-> Chaque portique comporte trois tiges, la plus grande acceptant trois boules, la seconde, deux boules et la plus petite, une boule.
-> Les contraintes sont de ne déplacer qu’une boule à la fois et de toujours la reposer sur une tige, d’effectuer le nombre de mouvements le plus faible possible et d’être le plus rapide possible.
-> La difficulté des problèmes est exprimée par le nombre de déplacements nécessaires.
-> Les mesures de performance comportent le temps
d’initiation, d’exécution, le nombre de problèmes résolus, le nombre de déplacements nécessaires par rapport au nombre minimum et le nombre de problèmes résolus en 1 minute.
Il existe des normes partielles sur une trentaine de sujets pour une version abrégée en langue française. Une version informatisée et normalisée est disponible dans le commerce (CANTAB) (Robbins et al., 1994). L’utilisation de cette version dans un travail contrastant la
pathologie frontale et temporale a confirmé a’augmentation significative du nombre de
déplacements dans les lésions frontales (Owen et al., 1990).
Tâche d’estimation cognitive (Shallice et Evans, 1978)
Tâche d’estimation cognitive (Shallice et Evans, 1978)
nécessitent d’exploiter de façon inhabituelle des connaissances antérieures et de vérifier la plausibilité de la réponse.
But : placer le sujet dans une situation où il ne dispose pas, pour répondre correctement, de routines d’action ie qui ne font pas référence à des connaissances spécifiques préalablement acquises.
Pour répondre correctement à ce type de question, le sujet doit donc établir un plan cognitif et vérifier que sa
réponse est plausible. Exemple : « quelle est en moyenne la longueur de la colonne vertébrale de l’homme ? »
Ce type de test a été trouvé perturbé dans la pathologie frontale. S’il n’existe pas encore de normes fiables actuellement, une adaptation française est en cours.
Epreuves écologiques
Epreuves écologiques :
= tests qui tentent de répondre au manque de sensibilité des épreuves traditionnelles en proposant des tâches plus proche de la vie quotidienne
- > observation : patient avec des troubles ppt comportx liés à une lésion préfrontale peuvent réussit aux épreuves classiques alors que l’organisation de leur existence quoti était perturbée
- > hypo : patho frotnale perturbe l’aptitude à définir un but alors que celui-ci est très contraint voire prédéf dans les épreuves trad
- > plupart tests publiés : sensibilité supérieure aux épreuves trad mais spécificité reste à définir
- Le test des errances multiples (Shallice et Burgess, 1991a)
- Le test des six éléments (Shallice et Burgess, 1991a)
Le test des errances multiples (Shallice et Burgess, 1991a)
Le test des errances multiples (Shallice et Burgess, 1991a)
évaluer le dysfonctionnement frontal chez des traumatisés crâniens ayant des performances normales
aux tests cognitifs classiques.
Principe : le sujet doit réaliser huit tâches plus ou moins complexes en respectant un certain nombre de règles dans un quartier commerçant d’une ville, inconnu du patient.
L’exécution de ces tâches exige l’élaboration d’une planification et la mise en place de stratégies adéquates en situation écologique. Aussi des interactions nombreuses avec l’environnement sont possibles, ce qui nécessite en plus une adaptation comportementale.
Déroulement de l’épreuve
1) Explication des consignes au patient dans le bureau de l’examinateur. On s’assure de la bonne compréhension des consignes par le patient qui les reformule en ses propres termes. (Durant toute la durée de l’épreuve, le patient possède avec lui les consignes et peut les
consulter à tout moment).
2) Passation du test qui consiste à se rendre avec le patient sur le lieu du déroulement de l’épreuve. On remet au patient argent, stylo, timbre. On s’assure que le patient a une montre. On reprécise le secteur autorisé. Deux observateurs neutres durant l’épreuve notent les trajets effectués par le patient ainsi que son comportement.
3) Il s’agit d’un questionnaire post test qui se réalise à l’hôpital, afin d’évaluer le rétrocontrôle du patient et de préciser les stratégies utilisées au cours de l’épreuve.
Le test des errances multiples a montré une sensibilité supérieure par rapport aux épreuves traditionnelles chez des patients avec lésion frontale principalement posttraumatique (Shallice et Burgess, 1991a).
Batterie Frontale
BREF (Batterie Rapide d’Efficience Frontale)
La BREF (Batterie Rapide d’Efficience Frontale) Dubois et al. 2000 pour évaluer rapidement la présence ou non d’un syndrome dysexécutif cognitif.
6 sous-tests de 3 points chacun avec un score total de 18 points. Tout score inférieur à 18 est considéré comme pathologique.
1) épreuve des similitudes : évaluer les capacités
d’abstraction et de conceptualisation de l’individu
2) épreuve de fluence verbale : évaluer la mise en place de stratégie de récupération et l’accès lexical
3) comportement de préhension : observer les troubles d’inhibition d’un comportement
et de voir s’il existe une adhésion à l’environnement
4) séquences motrices de Luria : observer les praxies séquentielles
5) épreuve des consignes conflictuelles : observer les capacités de flexibilité mentale
et d’inhibition
6) épreuve de Go / No Go : évaluer les capacités d’inhibition motrice d’un patient
Recherche d’un syndrome dysexécutif comportemental
Recherche d’un syndrome dysexécutif comportemental
-> Inventaires comportementaux: Les troubles comportementaux peuvent être précisés et quantifiés par différentes échelles not échelle d’IOWA des modifications de la personnalité ou encore le questionnaire « DEX » de la BADS (Wilson et al, 1998).