Figures de style Flashcards

1
Q

La métalepse

A

Une figure de style qui consiste à substituer la cause pour la conséquence. Par exemple, l’expression « Il a perdu sa langue » (le mot « langue » renvoyant en réalité à la « parole ») est une métalepse. Elle constitue donc une substitution d’un mot par un autre, en raison du rapport qui existe entre les deux choses qu’ils désignent, le cas échéant le rapport de cause à conséquence ; la métalepse est donc un type de métonymie.

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2
Q

La métalepse narrative

A

La narratologie qualifie de métalepses les diverses façons dont le récit de fiction peut enjamber ses propres seuils, internes ou externes. Gérard Genette y voit une « figure par laquelle le narrateur feint d’entrer (avec ou sans son lecteur) dans l’univers diégétique7 ».

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3
Q

Litote de politesse

A

Selon Henri Suhamy, la métalepse est davantage une litote particulière, dite « de politesse » (ou « de diplomatie »), par exemple : « Je ne veux pas vous déranger plus longtemps » pour signifier : « Je m’en vais ».

Cependant, les deux sens de la phrase sont sans doute signifiés simultanément8.

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4
Q

Rapprochement (métalepse)

A

La métalepse est utilisée pour créer une hyperbole, comme dans : « Vous avez trop bu » (pour exprimer en réalité : « Vous dites des sottises ») ou, à l’inverse, pour constituer un euphémisme, par exemple dire : « Il ne souffre plus » (pour une personne morte)

Plus généralement, la métalepse fait « entendre une chose par une autre, qui la précède, la suit ou l’accompagne. Cette chose rattachée à la première s’y rattache ou s’y rapporte de manière à la rappeler aussitôt à l’esprit. »

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5
Q

Raccourci (métalepse)

A

La figure constitue un raccourci, référentiel et énonciatif, car elle « associe deux idées sur la base d’une double manipulation : une des deux idées est effacée au profit de l’autre et le passage entre les deux est assuré par un lien — temporel ou logique — nécessaire certes mais implicite, d’où l’effet de raccourci produit par cette figure »

Par là, elle opère un « changement de point de vue sur l’objet du discours », et dont elle naît. La métalepse permet au destinataire d’« inférer quelque chose à partir d’autre chose qui lui est lié par une relation temporelle et/ou logique », ce qui produit un effet de surprise de dimension poétique

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6
Q

Metalepsis

A

From a functional point of view, metalepsis can be defined as the shift of a figure within a text (usually a character or a narrator) from one narrative level to another, marking a trangression of ontological borders. This procedure makes the reader or addressee aware of the fictional status of a text and ensures the maintenance of a specifically aesthetic distance, thereby counteracting any experience of immersion in the literary work. At the same time, it can be used as an effective instrument for producing enargeia (vividness), and through its sudden and surprising character it can also create strong effects of pathos as well as comedic effects. Thanks to the specific demands of a culture poised between orality and literacy, ancient literature knows primarily “smooth” metaleptic transitions, that is, ones that do not involve a strong sense of “jolt.” As procedure for transgressing borders between narrative levels, it has many manifestations in antiquity; as a literary motif, however, it appears rather seldom. The study of metalepsis in classical literature started with de Jong’s fundamental article of 2009.

https://oxfordre.com/classics/display/10.1093/acrefore/9780199381135.001.0001/acrefore-9780199381135-e-8231;jsessionid=FAF38DCABEECD43B9627E2D0BEB75745#:~:text=Summary,a%20trangression%20of%20ontological%20borders.

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7
Q

La diégèse

A

Deux acceptions.

Premièrement, dans les mécanismes de narration, la diégèse est le fait de raconter les choses, et s’oppose au principe de mimesis qui consiste à montrer les choses.

Ensuite, c’est également l’univers d’une œuvre, le monde qu’elle évoque et dont elle représente une partie.

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8
Q

Diagesis

A

Quick:

  1. A narrative world.
  2. (film theory) The spatio-temporal world depicted in the film. Anything within that world (such as dialogue or a shot of a road sign used to establish a location) is termed diegetic whereas anything outside it (such as a voiceover or a superimposed caption) is extradiegetic. This distinction is especially associated with diegetic sound: for example, when a record-player is shown to be the source of onscreen music. A diegetic audience is an audience within the depicted world.

Long:

A term used in narratology (the study of narratives and narration) to designate the narrated events in a story as against the telling of the story. The diegetic (or intradiegetic) level of a narrative is that of the story world, and the events that exist within it, while the extradiegetic or nondiegetic level stands outside these

. In narrative cinema, the diegesis is a film’s entire fictional world. Diegetic space has a particular set of meanings (and potential complexities) in relation to narration in cinema as opposed to, say, the novel; and in a narrative film, the diegetic world can include not only what is visible on the screen, but also offscreen elements that are presumed to exist in the world that the film depicts—as long as these are part of the main story

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9
Q

extradiégétiques

A

Des éléments narratifs soient extérieurs à la diégèse car ils ne font pas partie de l’univers fictionnel.

De même, un narrateur est extradiégétique s’il ne fait pas partie de l’univers raconté, c’est assez rare au cinéma mais habituel dans les romans.

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10
Q

HETERODIEGETIC NARRATION

A

A heterodiegetic narrator does not take part in the story.

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11
Q

HETERODIEGETIC NARRATION

A

A homodiegetic narrator is part of their own story.

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12
Q

AUTODIEGETIC NARRATION

A

An autodiegetic narrator is a homodiegetic narration who is ALSO the MAIN character in his/her own story.

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13
Q

INTRADIEGETIC NARRATION

A

Use this word to describe narrators who are part of the setting. This is a narrator who tells a story as if it is happening, without distance.

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14
Q

ANAPHORE

A

Répétition d’un mot ou d’un
groupe de mots au début de
plusieurs propositions, vers ou
phrases qui se suivent

«Là est tout le bien que mon esprit désire,
Là est le repos où tout le monde aspire
Là est l’amour, là le plaisir encore. »
(Du Bellay)

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15
Q

PARALLELISME

A

Répétition d’une même
structure syntaxique, d’une
même construction
grammaticale dans deux
groupes de mots

« Votre mère si tendre et votre aïeul si doux. » (Victor Hugo)

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16
Q

POLYPTOTE

A

Utilisation de plusieurs
variantes flexionnelles du
même mot

Oui, je la haïssais (…) je l’ai haï (…) Roi des rois, la seule excuse
de ce surnom est qu’il justifie la haine de la haine” (J. Giraudoux,
Electre, II, 8)

17
Q

HYPERBOLE

A

Exagération. L’expression dit
plus que le réel.

Je meurs de faim. / Mes parents vont me tuer. / Etre mort de
honte Le nez dans le monologue de Cyrano : « C’est un roc, un pic »

18
Q

ENUMERATION /
ACCUMULATION

A

Succession de mots de même
nature grammaticale et de sens
proche / longue énumération
qui crée un effet d’amplification

«Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète jusqu’aujourd’hui, la plus brillante, la plus digne d’envie… » (Lettre de Madame de Sévigné)

19
Q

GRADATION

A

Succession de termes
d’intensité croissante
(gradation ascendante la plus
fréquente) ou décroissante
(gradation descendante
beaucoup plus rare)

« C’en est fait ; je n’en puis plus ; je me meurs ; je suis mort ; je
suis enterré. » (L’Avare de Molière)
Mme de Cambremer serait ravie (…), heureuse (…), contente.»
(Marcel Proust)

20
Q

ANTITHÈSE

A

Deux termes de sens contraire à
l’intérieur d’un même énoncé.

« Je vis, je meurs ; je me brûle et je me noie. »
(Louise Labé)

21
Q

OXYMORE

A

Rapprochement de deux mots de sens
opposé placés côte à côte.

Une belle horreur
Le soleil noir de la mélancolie » (Gérard de
Nerval)

22
Q

CHIASME (du grec khiasmos
= croisement)

A

Fait de placer en ordre inverse les
segments de deux groupes de mots
syntaxiquement identiques. Termes
disposés en AB / BA

« Vous êtes aujourd’hui ce qu’autrefois je fus.»
(Corneille, Le Cid)

23
Q

ANTIPHRASE

A

Mot (ou phrase) utilisé dans le sens
contraire de son sens habituel. On
exprime le contraire de ce que l’on veut
signifier. L’ironie repose entre autres sur le recours à l’antiphrase.

Bravo, c’est du joli !
« Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées » (Voltaire)

24
Q

COMPARAISON

A

Rapprochement de deux termes qui ont
au moins un élément commun. L’outil de comparaison est exprimé. Il peut être un adverbe ou une locution adverbiale (comme, plus…que), un verbe (ressembler à), un adjectif suivi ou non d’une préposition (tel, pareil à,
semblable à) ou une conjonction de
subordination introduisant une
proposition subordonnée conjonctive
(ainsi que…)

« Le sable rouge est comme une mer sans limite. » (Leconte de Lisle)

25
Q

MÉTAPHORE

A

Association de deux choses ayant un
point commun sans mot-outil.
NB : on appelle métaphore filée une
métaphore qui se poursuit sur plusieurs
lignes. (fondée sur un réseau lexical)

Ton teint de rose.
« Bergère ô Tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin » (Apollinaire « Zone »)

26
Q

PERSONNIFICATION

A

Attribution d’un comportement humain à un objet, un élément naturel ou un
animal.

« Vous dont la maison ne pleure pas » (René Char)

27
Q

PROSOPOPÉE

A

Consiste à faire parler un mort, un
animal, une chose personnifiée

« Et la rivière dit : « Je ne veux rien savoir,
Je coule pour moi seule et j’ignore les
hommes. » (Jules Supervielle, « La demeure
entourée »)

28
Q

ALLÉGORIE

A

Représentation concrète d’une idée
abstraite. On crée un être vivant pour
qu’il représente cette notion de façon
concrète.

La Justice portant une balance.
La Liberté dans le tableau de Delacroix.
La colombe pour la paix
La faucheuse pour la mort

29
Q

METONYMIE /
SYNECDOQUE

A

Consiste à remplacer la chose désignée
par un terme proche d’un point de vue
logique, on peut donc trouver le contenu pour le contenant, l’activité pour le lieu…l’objet pour la matière de cet objet ; du nom propre pour le nom commun… /

La synecdoque est une forme de
métonymie particulière qui envisage
deux aspects d’un même objet en
prenant par exemple la partie pour le
tout.

Boire un verre ; lire un Balzac
« Paris a froid, Paris a faim. » (Paul Eluard)

30
Q

PÉRIPHRASE

A

Une périphrase consiste à dire en
plusieurs mots ce qu’on pourrait dire en
utilisant un seul terme

La ville des amoureux. / « Les commodités de la
conversation » (pour les sièges) (Les
Précieuses ridicules Molière)

31
Q

LITOTE

A

Formule qui exprime une pensée de
façon atténuée pour signifier
implicitement le contraire.

« Va, je ne te hais point. » (Corneille)

32
Q

EUPHÉMISME

A

Formule qui essaye d’atténuer le sens
des paroles. L’expression choisie
atténue la réalité en évitant ce qui
pourrait déplaire, gêner, choquer

Les pays en voie de développement. (= les pays pauvres).
Il est parti (= il est mort)

33
Q

PRETERITION

A

Figure par laquelle on affirme passer
sous silence quelque chose dont on
parle néanmoins

Si vous comptez sur moi pour vous révéler qu’il s’agit de trafic d’avions, vous vous trompez lourdement. (Hergé)