Figure De Style Flashcards

1
Q

Antiphrase

A

l’antiphrase consiste à utiliser une phrase contraire à la signification première. Il y a donc ici un écart que le destinataire du message doit mesurer.

Mais que c’est drôle ça ! (alors que ce n’est pas drôle du tout)
Eh bien ! c’est malin ! (alors que c’est stupide)

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2
Q

Antithèse

A

Cette figure de style consiste à rapprocher deux mots, groupes de mots ou expressions de sens opposé, ou antonymes au sein d’une phrase. Cela permet de créer un fort contraste. L’un des exemples les plus célèbres est la tirade écrite par Corneille dans Le Cid : « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».

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3
Q

Chiasme

A

Celle-ci consiste à « croiser » ou opposer deux éléments au sein d’une même phrase. Molière, dans l’Avare, utilise le chiasme lorsqu’il fait dire à l’un de ses personnages : « Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger. » Cela permet d’établir une symétrie entre ces deux éléments…

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4
Q

Oxymore

A

Il s’agit ici de rapprocher dans une expression deux mots ou groupes de mots ayant des significations opposées, afin de donner un effet de style à son expression : un silence assourdissant, une comédie tragique, une ombre lumineuse… La différence avec l’antithèse ou l’antiphrase est que l’oxymore « tient » généralement dans une expression

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5
Q

Paradoxe

A

Proche de l’oxymore, le paradoxe consiste à rapprocher deux mots ayant des sens radicalement opposés. La différence entre ces deux figures de style réside dans le fait que le paradoxe va à l’encontre d’une vérité communément admise. Dans Don Camillo, Fernandel assure par exemple : « En politique, il faut parfois complexifier les choses pour les rendre plus simples. » Le paradoxe est souvent provocateur et presque toujours empreint de style et de clarté malgré la contradiction apparente.

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6
Q

Litote

A

7
L’une des plus célèbres litotes est sans doute cette réplique dans Le Cid de Corneille : « Va, je ne te hais point. » Le propos est affaibli afin de laisser entendre plus que ce que l’on dit. Ainsi, dans cet exemple, on devine que Chimène ne se contente pas de « ne pas haïr » Rodrigue. La litote est donc une atténuation. Le contexte permet de deviner le sentiment réel de la personne qui l’utilise. Elle peut parfois prendre la forme d’une double négation :

Je ne suis pas incapable de faire face à cette situation (j’en suis tout à fait capable).
Il n’est pas insensible à mes arguments (il y est sensible).
Autre exemple de litote, celle qu’emploie Victor Hugo dans son poème Veni, vidi, vixi : « J’ai bien assez vécu… » On comprendra ici que l’auteur dit à demi-mot qu’il attend la mort.

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7
Q

Méiose

A

Elle consiste à minorer ou déprécier quelque chose ou quelqu’un, et ce dans le but de valoriser autre chose ou quelqu’un d’autre. Exemples :

Je n’ai pas fait grand-chose… Le mérite revient à mes collègues.
J’étais effrayé : je n’ai fait qu’assister Jeanne, qui a aidé cette personne coincée dans sa voiture accidentée.

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8
Q

Allégorie

A

C’est l’incarnation d’une idée abstraite au moyen d’un ou de plusieurs symboles. On rapproche des éléments pour trouver une idée commune, des ressemblances. Le temps, l’amour… peuvent faire l’objet d’une allégorie. Ce procédé est utilisé en littérature, mais également dans d’autres arts, notamment en peinture, en sculpture…

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9
Q

Métaphore

A

Comme la comparaison, la métaphore consiste à rapprocher deux éléments afin de souligner leur point commun ou leur ressemblance. Cependant, contrairement à la comparaison, on n’utilise pas, dans la métaphore, d’outil de comparaison (« comme », « plus que »…). Basée sur l’analogie, la métaphore laisse deviner. Exemples :

La vague des manifestants déferle dans les rues. On assimile ici les manifestants à la mer qui se déverse.
Les ailes de la nuit s’étendent sur la plaine. La nuit est comparée à un oiseau qui déploie ses ailes.
Notez que la métaphore filée est une suite de métaphores sur le même thème.

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10
Q

Auxèse

A

l’auxèse est en effet une figure de style qui consiste à accumuler les hyperboles par le recours à la gradation. Edmond Rostand en use pour décrire le nez de son Cyrano, mais nous pouvons employer l’auxèse au quotidien : « Ce tableau est splendide, magnifique, somptueux ! »

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11
Q

Énumération

A

Très simplement, l’énumération consiste à placer les uns à la suite des autres des mots ou des groupes de mots spécifiques, de même niveau syntaxique, afin de créer un effet d’ordre et d’exhaustivité. Exemple : « Voici les oignons, les navets, les pommes de terre, les poireaux, bref, tous les légumes de mon jardin. »

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12
Q

Épanorthose

A

on ajoute un élément à un autre déjà présent dans la phrase, car on le juge trop faible pour faire passer son idée. Objectif : rendre l’idée en question plus marquante ou atténuer son propos. L’épanorthose est une sorte de correction. Quelques exemples :

J’espère… ou plutôt je suis certain qu’on vous écoutera !
Il m’a blessé, je dirais même qu’il m’a presque assassiné !

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13
Q

Pléonasme

A

Avec le pléonasme, vous redites, vous répétez, vous en rajoutez. Il s’agit en effet de renforcer une idée en lui adjoignant des compléments qui ne sont pas nécessaires au sens. « Le sang dans les veines » ou « je l’ai vu de mes yeux » constituent des pléonasmes. Attention : s’il n’est pas volontaire, le pléonasme devient erreur syntaxique. « Montez en haut » est un parfait exemple de pléonasme involontaire, ainsi que l’expression (fausse) « au jour d’aujourd’hui ».

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14
Q

Aposiopèse

A

consiste à interrompre la phrase ou le discours pour mieux laisser suggérer la suite à qui lit ou écoute. Cela permet notamment de marquer un sentiment fort (amour, menace, etc.). Dans la version française du film Robin des bois prince des Voleurs, le shérif de Nottingham menace ainsi le père de Robin : « Soyez des nôtres, ou alors… » (vous en subirez les conséquences).

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15
Q

Asyndète

A

Il faut comprendre ici : absence de liaison ! Oui, car l’asyndète est une figure de style bâtie sur l’absence de mot de liaison. Jules César n’a pas écrit : « Je suis venu, puis j’ai vu et enfin j’ai vaincu », mais « Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu ». Il a utilisé (certes en latin…) une asyndète. Autre exemple : « Vous ne vous êtes pas exprimé quand il le fallait, ne vous plaignez pas ! » (on supprime là un « donc » dont la présence aurait pu se justifier).

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16
Q

Polysyndète

A

Cette figure de style consiste en une énumération de termes devant lesquels on placera la même conjonction de coordination, le plus souvent « et »… même si ce mot de liaison n’est pas indispensable. Ce procédé permet une mise en relief des différents éléments. Il s’oppose à l’asyndète, qui consiste justement à supprimer les mots de liaison. Exemple de polysyndète : « Mais tout dort, et l’armée, et les vents, et Neptune » (Iphigénie, Racine). Le « et » est répété.

17
Q

Hypotypose

A

L’hypotypose consiste en une description précise et imagée d’un moment de l’histoire. On propose ainsi de nombreux détails pour « donner vie » à la scène. L’idée est que le récepteur s’en fasse une idée précise. L’hypotypose est ainsi « une image », « une peinture », « un tableau ». Exemple : « Figurez-vous maintenant que le manège tournait lentement, alors même que tous les enfants en étaient descendus. Ses grands chevaux de bois bariolés montaient et descendaient. Ils semblaient montés par d’invisibles fantômes. Cela donnait une impression étrange et inquiétante. »

18
Q

Parallèlisme

A

Le parallélisme est une figure de style qui consiste à juxtaposer des éléments syntaxiques similaires. Il en résulte un effet de comparaison entre ces éléments. Exemples :

Le premier était beau, le second était laid.
Il s’y rendit en bus, elle y alla à pied.
On peut aussi évoquer ces vers d’un poème tiré des Fleurs du Mal (Baudelaire) : « Je suis la plaie et le couteau ! Je suis le soufflet et la joue ! »

19
Q

Truisme

A

Il s’agit d’une vérité si évidente que, probablement, elle ne mériterait pas d’être énoncée, mais certains auteurs en font une figure de style. Dans le film L’affaire est dans le sac, Jacques Prévert dit ainsi : « On ne fait jamais d’erreur sans se tromper. » Un très bel exemple de truisme !

20
Q

Zeugma

A

Le zeugma consiste à lier deux mots de sens et d’emploi différents autour d’un verbe unique, qui a la caractéristique d’être polysémique. Complexe définition, n’est-ce pas ? ? Mais cet exemple vous éclairera : « Il débarrassa la table et le plancher ». Le verbe « débarrasser » est ici employé dans deux sens différents. « Débarrasser la table » consiste à retirer tout ce qui s’y trouve, et « débarrasser le plancher » est une expression qui signifie s’en aller.

21
Q

Assonance et allitération

A

Cette figure de style consiste en la répétition de la même voyelle ou du même son vocalique dans des mots proches, ce qui produit une succession mélodieuse. Exemple : « J’avoue, j’en ai bavé, pas vous, mon amour… » (Serge Gainsbourg, La Javanaise). L’assonance repose sur le même principe que l’allitération qui, elle, désigne la répétition d’une même consonne dans une suite de mots. D’ailleurs, le précédent exemple est également une allitération : le « v » est plusieurs fois répété.

22
Q

Paronomase

A

cette figure de style consiste justement à assembler ces termes proches par leur prononciation. Notez que cette figure de style est particulièrement adaptée aux proverbes. Par exemple : “Qui vivra verra”.

Autres exemples :

« Horrible vie ! Horrible ville ! » (À une heure du matin, Baudelaire).
« Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville » (Il pleure dans mon cœur, Verlaine).

23
Q

Polypote

A

Peu connue, cette figure de style consiste à répéter un même mot sous plusieurs formes grammaticales. Ainsi, dans l’un des films de la saga Fantômas, le commissaire Juve – incarné par Louis de Funès – son adjoint et quelques témoins de la scène répètent plusieurs fois : « Je surgis, nous surgissons, vous surgissez, ils surgissent », créant ainsi une polyptote. Citons une polyptote plus célèbre, celle employée par le général de Gaulle dans son fameux discours : « La flamme de la résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. » Ou encore, Pierre Perret dans sa chanson Le cœur dans mon béret : « Je l’ai aimée, je l’aime, je l’aimerai… »

24
Q

Métonymie

A

La métonymie est une figure de style qui vise à substituer un terme à un autre, les deux étant « unis par une relation nécessaire » selon Le Robert (cause, effet, inclusion ressemblance…). Par exemple :

« Lire un Stephen King » remplace « Lire un livre de Stephen King ».
« Aller boire un verre » remplace « Aller boire le contenu d’un verre ».

25
Q

Parabole

A

La parabole est une forme d’allégorie. Élément rhétorique autant que stylistique – sinon davantage – elle est une courte histoire destinée à illustrer un enseignement. La parabole est très présente dans les textes religieux. Le récit du bon samaritain est un bon exemple de parabole. Il illustre un enseignement comme le font de nombreux contes et récits mythologiques.

26
Q

Périphrase

A

La périphrase consiste à remplacer un élément par un autre. Elle « dit autrement », elle exprime de manière détournée, recherchant un effet de style. Si l’on parle des pays « qui vivent de l’or noir », on désigne ceux qui exportent du pétrole. Certaines périphrases sont devenues très communes : le Roi-Soleil, la Belle Province ou… faire ses besoins.

27
Q

Anacoluthe

A

L’anacoluthe est une figure de rhétorique consistant à bouleverser la suite logique d’une phrase et à rompre sa structure syntaxique normale. Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, la face du monde en eût été changée.
(Blaise Pascal, Pensées)
= dans cet exemple, le sujet de la phrase est le nez de Cléopâtre. L’ajout du groupe nominal la face du monde vient contrarier la syntaxe et bouleverser le bon équilibre de cette phrase.