Expériences Flashcards
Choice blindness
a) 120 sujets choisissent 15 fois leur photo préférée parmi 2 photos
b) Manipulation à leur insu -> les chercheurs demandent pourquoi avoir choisi une photo qu’ils n’ont pas choisie
c) 30% des essais manipulés ont été détectés
-> Confabulation
-> Le comportement est parfois un meilleur indicateur des états mentaux que les rapports verbaux
Isolement chez le poisson danio rerio
a) Le poisson est doté du gène pth2 qui produit la protéine Pth2 (régulation du comportement social chez rongeurs)
b) Les larves élevées en isolation ne produisent presque pas de Pth2
30min de contact avec congénères -> taux de production de Pth2 augmente
6h d’isolation -> taux de production de Pth2 revient au niveau initial
Phénomène semblable chez les adultes
-> Taux d’expression du gène lié au nombre de congénères présents dans l’environnement (détecté grâce à l’effet mécanique de la nage)
Reconnaissance des prédateurs chez les macaques
a) Les macaques ont un cri d’alerte en cas de danger
b) On dispose des leurres de léopard (tâches/noir, à l’endroit/l’envers)
c) Plus de cris en présence de leurres à tâches (peu importe le sens)
-> valeur absolue des stimuli (principe d’invariance)
Agression des concurrents chez le poisson cichlidé
a) La femelle a des tâches oranges
Le male, qui a une barre noire sous l’œil, adopte un comportement agressif
b) Les males attaquent les leurres males, pas les leurres femelles
c) Les chercheurs fabriquent des leurres comportant des tâches et des barres -> les effets se cumulent, s’additionnent
-> Sommation hétérogène
Récupération des œufs chez le goéland
a) Certains oiseaux construisent des nids par terre, parfois les œufs roulent en dehors
L’adulte étend son cou et incline sa tête pour ramener l’œuf dans le nid
b) On utilise des leurres de différentes tailles, couleurs, formes,…
c) Les goélands préfèrent les œufs gros, verts et tâchetés
-> addition des effets
-> Sommation hétérogène (et stimuli supranormaux)
Danse des abeilles, Von Frisch (1946)
a) Karl observe une abeille revenir à la ruche après avoir été butiner
L’abeille agite son abdomen en forme de 8 à un rythme variable pendant que les autres l’observent
b) Il place des sources de nourriture près de la ruche
c) L’abeille calcule l’angle entre la nourriture et le soleil et la ruche et la nourriture et le reproduit en dansant pour passer le message aux autres abeilles
-> L’orientation du 8 indique la direction par rapport au soleil
La fréquence de vibration indique la distance de la source de nourriture
-> La précision varie selon les régions/distances
Points communs avec le langage humain :
-Pas de lien logique, abstrait
-Dialecte selon les groupes (inné chez l’abeille, acquis chez l’humain)
Empreinte des poussins
a) On place un poussin dans une boite opaque, en isolement total
b) On sort le poussin à des moments stratégiques et on l’expose à un objet mouvant (cube rouge qui tourne)
c) On mesure l’attachement en présentant 2 objets et en observant vers lequel il se dirige (cube rouge si attachement)
-> 9-17h après l’éclosion, empreinte maximale
21h après l’éclosion, répulsion
Prédisposition à l’empreinte chez les bébés
a) On présente aux bébés (0/6/12 semaines) 3 paires de stimuli présentant 2 options différentes (raquettes, intérieur/extérieur du visage, visage avec contraste positif/négatif)
b) Les bébés préfèrent les stimuli ressemblant à des visages (surtout à un âge plus avancé)
-> Les potentiels objets d’attachement n’ont pas tous la même valeur
-> Préférences innées
Bonto avec singes/bébés
a) On présente 3 objets à un orang-outan/bébé de 1/3ans, on cache un bout de banane sous l’un d’eux, puis on mélange
b) On demande au singe de trouver la banane, il désigne l’endroit où la banane au été cachée -> se trompe
-> Importance de l’endroit
c) On demande au bébé de 1 an de trouver le jouet, il désigne l’endroit où le jouet a été caché -> se trompe
-> Importance de l’endroit
d) On demande au bébé de 3 ans de trouver le jouet, il désigne l’objet sous lequel le jouet a été caché -> à raison
-> Importance de l’objet
Orang-outan et enfant de 1 an présentent les mêmes biais cognitifs -> hérédité phylogénétique commune
Enfant de 3 ans à un comportement différent de l’orang-outan -> ontogénie
Cognition des corvidés
a) Un corvidé est placé dans une pièce avec 2 tubes remplis de sable/d’eau
Il doit trouver un moyen pour récupérer la récompense dans le tube
b) Il dépose un caillou dans le tube pour faire monter le niveau d’eau et récupérer la récompense
-> Cognition
Cachette de nourriture chez les corvidés, Balda et Kamil (1989)
a) Les corvidés cachent des graines dans le sol au printemps pour avoir des réserves en hiver
b) Les chercheurs comparent ce comportement chez 3 espèces (Clark, Pinyon, Scrub)
Clark vit en altitude -> dépend complètement de ses réserves (33 000 graines)
Pinyon vit plus bas -> dépend à 70-90% de ses réserves (20 000 graines)
Scrub vit plus bas -> dépend à 60% de ses réserves (6000 graines)
c) Les chercheurs mettent les oiseaux dans des cages avec des trous dans le sol (accessibles ou non)
Dans une condition, ils peuvent cacher la nourriture dans 15 trous
Dans une autre condition, ils peuvent cacher la nourriture dans 90 trous
d) Les oiseaux sont enlevés de la cage et remis une semaine plus tard
e) Les performances sont meilleures en condition 90
-> Stratégie de regroupement
f) Les performances sont meilleures pour les Clark et les Pinyon
-> Importance de la nourriture différente selon l’altitude -> corrélation entre conditions écologiques et capacités à retrouver les caches
-> Lien entre conditions de vie et capacités cognitives de l’animal
Rétention en mémoire des corvidés, Olson, Balda, Kamil et Nims (1995)
a) On montre une pastille à l’oiseau en lui apprenant qu’il doit la picorer
b) Après un délai de rétention, on lui montre 2 pastilles -> doit picorer celle qui n’était pas présente avant (tâche spatiale)
c) On montre une pastillle jaune à l’oiseau, en lui apprenant qu’il doit la picorer
d) Après un délai de rétention, on lui montre 2 pastilles (jaune/bleue) -> doit picorer celle qui n’était pas présente avant
e) Les Clark ont une meilleure performance pour la tâche spatiale
Pour la tâche non-spatiale, la performance ne diffère pas selon l’importance des facteurs environnementaux (-> organisation sociale)
-> Capacités d’apprentissage façonnées par la sélection naturelle
Ocelles des papillons
“Les tâches sur les ailes des papillons ressemblent aux yeux des prédateurs de leurs prédateurs”
a) Les chercheurs utilisent des robots dont on fait varier les ocelles (nombre, taille, disposition) et mesurent le temps de destruction par les prédateurs
b) Les leurres sont détruits plus vite quand les ocelles sont plus gros (importance de la taille)
-> La sélection naturelle ne joue pas sur les individus mais sur les caractéristiques
-> Il ne faut pas concevoir l’évolution comme menant vers un but
Agressivité du merle bleu
a) Quand le couple fabrique le nid et s’occupe des poussins, le mâle attaque les merles qui approchent
b) Les chercheurs approchent un leurre à différents moments de la phase d’accouplement
c) Construction du nid, taux d’agressivité élevé
Après la ponte, chute de l’agressivité
Après l’éclosion, chute de l’agressivité
-> les mâles veulent s’assurer de la transmission de leurs gênes aux bébés
-> Surinterprétation évolutionniste (pas nécessairement le résultat de la sélection naturelle)
Renards de Belyaev, Belyaev
a) Le chercheur compose 3 groupes de renards sur base de leur docilité, mesurée par la distance de fuite et l’absence d’agressivité envers les humains -> groupe docile/sauvage/contrôle
b) Les renards ne se reproduisent qu’au sein de leur groupe
c) Le groupe docile devient plus docile
agressif devient plus agressif
contrôle ne témoigne pas de modification
d) L’évolution comportementale donne lieu à d’autres modifications -> renards dociles ressemblent à des chiens (visage, tâches, agitent la queue,…)
-> Évolution du loup en chien (liée à la cohabitation avec l’Homme) -> autodomestication
-> Évolution liée à d’autres facteurs que la sélection naturelle
Évolution pléiotropique de cognition sociale chez le chien vs le loup, Hare et Tomasello
a) On cache des récompenses sous un de 2 gobelets
b) Le chercheur utilise différents indices sociaux pour indiquer où est la récompense
-Gaze (regard)
-Pointing (pointer du doigt)
-Taping (pied)
c) On mesure le nombre de réponses correctes chez les différentes espèces -> les chiens sont meilleurs que les loups
-> Les capacités en cognition sociale seraient une conséquence du processus de sélection basé sur l’absence d’agressivité vis-à-vis de l’Homme
Parasitisme 1, Hamilton et Zuk (1982)
a) Les femelles doivent disposer d’un signal de santé fiable et honnête chez le mâle pour distinguer les mâles résistants aux parasites (brillants) de ceux moins résistants (ternes)
b) Les femelles utilisent le caractère brillant pour choisir un mâle résistant
c) Dans les espèces non-parasitées, la pression sélective liée à l’évitement de prédateurs prime -> préférence pour plumage terne
-> Théorie du handicap
Parasitisme 2 (hirondelles), Moller (1990)
a) Le chercheur coupe les rectrices des mâles et en collent de même longueur/plus courtes (+ contrôle)
b) Les femelles choisissent les mâles avec les rectrices les plus longues (-> explication proximale)
c) Le chercheur observe la corrélation entre taille des rectrices et nombre de parasites sur la tête de poussin
Moins de parasites sur les petits de mâles aux plus longues rectrices -> signal de qualité des gènes du mâle (-> explication ultime)
-> Plus les recrices sont longues, plus le taux de survie diminue
-> Théorie du handicap
Choix du partenaire chez les guppy
a) Les femelles sont attirées par les fruits oranges
b) Le mâle mutant présentant un caractère orangé est plus facilement détecté par les femelles (améliore fitness)
-> volonté de transmettre ce caractère
-> Théorie du biais sensoriel
Argument phylogénétique du biais sensoriel chez le poisson épée
a) Les femelles préfèrent les mâles dont les nageoires se terminent en pointe (surtout les longues)
b) Le platyfish, espèce apparentée, ne présente pas de nageoire allongée et dont les femelles préfèrent le caractère -> biais sensoriel
-> La présence d’une extension de la nageoire serait ancestrale et aurait évoluée/disparue à plusieurs reprises au cours de l’évolution phylogénétique
Séduction des gobies nageurs, Amundson et Forgren (2001)
a) Les mâles courtisent les femelles (ornments colorés, parade,…)
Les femelles séduisent les mâles (nage, exposition de la couleur ventrale,…)
b) On compare la préférence des mâles pour les femelles au ventre coloré/terne
c) Les mâles préfèrent les ventres colorés
-> Même dans les espèces où les rôles sexuels sont traditionnels, les mâles peuvent développer un comportement sélectif et les femelles développer un caractère sexuel secondaire
-> La théorie du SRO ne permet pas, à elle seule, d’expliquer les comportements/ornements des animaux du sexe sur/sous-représenté
Conditionnement classique/répondant chez le chien, Pavlov
a) Quand un chien voit de la norriture, il salive
b) Une cloche sonne dès qu’on nourrit le chien
c) Le chien salive quand il entend une cloche (même sans présentation de nourriture)
Apprentissage associatif chez le criquet
a) Les mâles fabriquent un spermatophore qu’ils transfèrent aux voies génitales femelles (coûteux en ressources)
b) Quand une femelle s’accouple plusieurs fois, les spermatozoïdes des diférents mâles entrent en compétition pour la fertilisation des œufs -> intérêt à produire des spermatophores volumineux
c) La taille du spermatophore est plus importante en présence d’autres mâles
d) En apprentissage, on place un criquet en présence de 4 leurres et un compétiteur-2 leurres sans compétiteur
2 leurres et un compétiteur-4 leurres sans compétiteur
e) La taille du spermatophore est plus importante en présence d’autres mâles (compétiteurs)
f) En l’absence du compétiteur, les criquets produisent les mêmes tailles de spermatophores selon le nombre de leurres (conditions d’apprentissage)
-> Apprentissage associatif permet l’établissement d’une réponse comportementale adaptée au contexte
Boîte de Skinner, Skinner (1931)
a) Un pigeon est enfermé dans une boîte avec des signaux lumineux
b) Le pigeon appuie sur le signal vert, il reçoit des graines -> continue à appuyer sur le signal vert
c) Le pigeon appuie sur le signal rouge, il reçoit une décharge -> arrête d’appuyer sur le signal rouge
-> Renforcement du conditionnement
Contiguïté/ordre chez le lapin
a) On envoie un jet d’air (SI) sur l’oeil du lapin, il ferme sa paupière
b) Le jet d’air est associé à une sonnerie (SC) le précédant
c) Après l’apprentissage, le lapin ferme sa paupière en entendant la sonnerie
d) Conditionnement délai: le jet suit directement la sonnerie -> pas besoin de cortex, cervelet suffit
trace: délai entre jet et sonnerie -> trace en mémoire nécessaire, impossible sans cerveau
-> Importance de la contiguïté (proximité) et l’ordre
Capacité numérique ds singes rhésus
a) 7 exemples d’entraînement dans lesquels les images correspondent à une certaine numérosité
Les singes doivent indiquer leur position dans la séquence selon la numérosité (1-2-3-4)
b) Après 35 essais, les singes ont +/- 60% de bonnes réponses
-> Apprentissage de la numérosité
c) Après 150 essais, il y a une baisse de performance (pas significative)
-> Association de la numérosité apprise précédemment à la nouvelle tâche
+ Capacité à appliquer la numérosité à des valeurs non-entrainées
-> Apprentissage abstrait
Expérience de Curio avec des oiseaux, Curio
a) On place 2 oiseaux dans 2 cages, exposés à un autre oiseau (factice)
L’acteur est exposé à un prédateur, l’observateur à un oiseau inoffensif
b) L’acteur émet des cris d’alarme, l’observateur aussi (même face à l’oiseau inoffensif)
c) Il transmet cette fausse reconnaissance jusqu’à 6 générations
-> tradition culturelle de la peur d’un objet inoffensif
-> Accentuation d’objet
Apprentissage social vs néophobie alimentaire, Galef et Wright (1995)
a) On compare les modes d’alimentation de rats qui se développent en groupe/isolés en les plaçant dans 2 espaces distincts où on dispose de la nourriture attirante mais peu nutritive (cacao, thym, canelle) ou peu attirante mais nutritive (noix de muscade)
b) Les rats consomment la même quantité de nourriture mais les rats qui vivent en groupe consomment plus de noix de muscade donc se développent mieux
c) On sépare l’acteur de l’observateur, puis les place ensemble sans nourriture (15min)
d) L’observateur préfère la nourriture précédemment consommée par l’acteur (haleine)
-> Accentuation de l’objet contribue à la diminution de la néophobie alimentaire
e) On compose 2 groupes d’acteurs (cannelle-cacao-thym et canelle-cacao-thym-noix)
f) Les observateurs mis en pésence d’acteurs canelle-cacao-thym-noix ont une consommation spécifique à l’aliment consommé par l’acteur et s’observe en son absence
-> Pas de facilitation sociale (car consommation spécifique à l’aliment consommé par l’acteur et s’observe en son absence)
-> Transmission d’une préférence
Imitation chez les bébés humains/chimpanzés/singes rhésus, Melzoff & Moor (1977), Matsuzawa (2004)
a) Les chercheurs font des grimaces à des bébés (langue, bouche ouverte, bouche en avant)
-> La capacité d’imitation serait basée sur l’association entre représentation visuelle et motrice/proprioceptive
-> disparition vers 2/3 mois
b) Le bébé chimpanzé imite les grimaces jusqu’à 2 mois
c) Le 1er jour, le singe rhésus ne fait qu’ouvrir la bouche
3e jour, il imite les grimaces qu’on lui montre
-> disparition après 7j
Imitation de comportements déjà disponibles dans le répertoire comportemental
Double action chez les enfants/chimpanzés, Whiten (1998)
a) On construit un fruit artificiel pouvant libérer de la nourriture selon 2 procédures distinctes
b) Chaque sujet (enfants 2-4ans/chimpanzés) observe un acteur humain effectuer une des 2 procédures
c) Les sujets ont tendance à reproduire la procédure observée
-> Mécanisme d’imitation
-> Trouble imitation/émulation (conscience du but ?)
Double action chez les enfants/chimpanzés, Horner et Whiten (2004)
d) Le fruit artificiel est opaque/transparent et utilise des mécanismes inutiles
e) Chaque sujet observe un acteur humain effectuer l’une des 2 procédures (dont les mécanismes inutiles)
Un groupe (A) observe d’abord l’outil opaque puis transparent -> aide à comprendre que les mécanismes inutiles ne servent à rien
f) Le groupe A diminue les actions inutiles en passant du fruit opaque au fruit transparent
Le groupe B ne change pas de comportement en changeant de fruit
-> Expérience 1 interprétée comme imitation car information causale indisponible
Expérience 2 interprétée comme émulation lorsque l’information causale est initialement disponible
g) Les enfants ne modifient pas leur comportement selon lopacité de l’objet (A/B)
-> Différence chimpanzés/humains dûe à l’attention spécifique portée par les humains aux actions/intentions d’autrui
Diffusion culturelle chez les chimpanzés, Whiten, Horner et de Waal (2005)
a) On utilise un outil qui permet d’accéder à une récompense, grâce à 2 procédures (lift/poke) en enseignant l’une des 2 procédures à une femelle de chaque groupe
b) Les autres chimpanzés observent ce que fait la femelle (au moins 10/16)
c) Dans les 10j, le groupe poke utilise en majorité le comportement poke
lift utilise en majorité le comportement lift (mais plus forte tendance pour poke)
2 mois plus tard, le groupe poke utilise en majorité le comportement poke
lift utilise en majorité le comportement lift (-> uniformisation)
-> Développement et maintien de traditions alternatives
-> Biais de conformité (abandon de tendance personelle en faveur des normes du groupe)
Influence du statut social, Whiten, Horner et de Waal
a) On apprend à 2 femelles à placer un objet dans un autre
Groupe 1: jeune guenon doit placer l’objet dans le bâton
vieille guenon doit placer l’objet dans la poubelle
Groupe 2: jeune guenon doit placer l’objet dans la poubelle
vieille guenon doit placer l’objet dans le bâton
b) Les singes utilisent l’objet utilisé par la vieille guenon
-> Influence du prestige social du modèle
Effet philopatrique dans la nature
a) On dépose 2 boîtes s’ouvrant de manière différente
b) Un singe dominant monopolise la boîte avec un seul mécanisme fonctionnel pendant 25 ouvertures
c) On dispose 4 boîtes avec 2 mécanismes fonctionnels dans 3 groupes avec acteur mâle, 3 groupes avec acteur femelle
d) Il y a plus d’intérêt, de spectateurs, d’ouverture dans les groupes où l’acteur est une femelle
-> Effet philopatrique (intérêt pour la patrie/le groupe)
Conformisme, Van de Waal, Whiten et Borgeaud (2013)
a) Chaque groupe reçoit 2 boîtes contenant du maïs bleu/rose (amer/bon) -> 2 groupes apprennent à consommer le bleu, 2 le rose (3 sessions en 3 mois)
b) La préférence pour la nourriture bonne est maintenue dans les 4 groupes après 4-6 mois
c) Les petits consomment la nourriture consommée par leur mère (aussi en son absence)
d) Les mâles migrants consomment la nourriture propre à leur nouveau groupe
d’origine inconnue consomment directement la nourriture propre à leur nouveau groupe
e) Izulu, mâle migrant, consomme la nourriture atypique en présence d’un mâle de rang supérieur
typique en l’absence
-> Valeur adaptative de la tendance à se conformer à la pratique du groupe indépendamment des pratiques acquises précédemment
-> Importance de l’apprentissage social et du conformisme
Enseignement chez les suricates, Thornton et McAuliffe (2006)
Les suricates vivent dans les déserts du sud de l’Afrique, en groupe de 2 à 40 individus dont certains sont dominants, géniteurs de la plupart des petits
Les adultes aident à l’éducation des jeunes
Entre 1 et 3 mois, les petits accompagnent les adultes lors de la recherche de nourriture, ils reçoivent des proies suite à l’émission de begging calls
a) 4,5% de leur alimentation est composée de scorpions (dangereux, surtout pour les jeunes) donc les adultes tuent/désarment les scorpions avant de les donner aux jeunes
-> Le comportement de l’adulte (acteur) varie selon l’âge du jeune (-> 1)
b) Dans la majorité des cas, l’adulte reste auprès du jeune après lui avoir donné une proie
Ce temps est plus important lorsque la proie est vivante
-> Le risque de perdre la proie est plus important quand elle est vivante -> pas avantageux (-> 2)
c) Avec l’âge et l’expérience, le jeune trouve de plus en plus de proies par lui-même et maîtrise des proies mobiles
-> L’enseignement apporte un avantage particulier aux jeunes (-> 3)
Playback chez les suricates
a) On émet des begging calls typiques des jeunes de 1-9 mois
b) Les adultes fournissent plus souvent des proies vivantes aux jeunes d’1 mois
c) Lors de l’émission de begging calls typiques d’1 mois, les adultes fournissent plus souvent des proies tuées aux jeunes de 9 mois
-> Prise en compte des connaissances des jeunes par l’adulte ?
-> L’enseignement peut être basé sur des mécanismes plus simples sans avoir besoin d’avoir recours à des mécanismes comme l’intentionnalité et l’attribution à des états mentaux
Insight chez les orang-outans, Mendes, Hanus et Call (2007)
a) On place une cacahuète dans un tube
b) L’orang-outan essaie de l’attraper sans y parvenir donc remplit sa bouche d’eau, qu’il crache dans le tube pour faire monter la cacahuète
-> Insight
Mémoire, Wright et al. (2007)
a) Les chercheurs entraînent des animaux de différentes espèces (singe rhésus, capucin, pigeon, humain) à identifier les images présentes dans une séquence de 4 images successives
b) L’effet de récence initial est progressivement remplacé par l’effet de primauté (quand délai de rétention augmente)
-> Similaire entre humains et animaux
MAIS délais différents (10sec/30sec/1min40)
Mémoire de travail visuo-spatiale chez les singes, Matsuzawa (2000, 2007)
a) On présente des chiffres dans le désordre à des singes qui doivent cliquer dessus dans l’ordre croissant
b) Ils ne font pas d’erreurs
c) On présente des chiffres dans le désordre à des singes qui doivent cliquer dessus dans l’ordre croissant en cachant les chiffres après un certain délai
d) Ils ne font pas d’erreurs
e) On fait faire le même exercice à des enfants de 9 ans, ils commettent des erreurs
Selon Matsuzawa, les singes sont meilleurs car entièrement dévoués à la tâche
f) Les humains deviennent aussi bons grâce à l’entraînement (Kearns et Silbeberg, 2009)
Mémoire épisodique chez le geais buissonnier, Clayton et Dickinson (1998)
a) 2 groupes corvidés sont entraînés à cacher et récupérer leur nourriture dans des compartiments disponibles de bacs à glaçons
Groupe fresh -> nourriture (pignons de pin, vers de farine) toujours fraîche et comestible
Groupe decayed -> vers cachés 5j plus tôt ont pourri, pas les pignons de pin
b) Dans le groupe decayed, les geais préfèrent récupérer les vers cachés récemment (pas pourris)
Dans le groupe fresh, les geais récupèrent les vers sans tenir compte du temps depuis lequel ils sont cachés
-> Le geais buisonnier se souvient de ce qu’il a caché, où et quand (WWW -> caractéristiques de la mémoire épisodique selon Tulving)
Conception de l’avenir des geais buissonniers, Rabis, Alexis, Dickinson et Clayton (2007)
a) Le matin, les geais sont installés dans une breakfast room/no breakfast room avec ou non de la nourriture en poudre
30min avant la nuit, les geais reçoivent de la nourriture (en poudre -> pas cacher)
b) Chaque type d’essai est répété 3 fois, la nourriture du soir est ensuite remplacée par des noix
c) Les geais cachent les noix dans les compartimens se trouvant dans la no breakfast room plutôt que dans la breakfast room
-> Anticipation du futur
Anticipation des besoins futurs, Correia, Dickinson et Clayton (2007)
a) Étape 1: consommation de graines OU de croquettes (3h)
2: cache et consommation de graines ET de croquettes (10min)
3: consommation de la même OU l’autre nourriture qu’à l’étape 1
4: récupération de la nourriture cachée à l’étape 2 (10min)
b) Au 1er essai, les 2 groupes ne diffèrent pas
Aux 2/3e essais, le groupe same ne cache plus la nourriture consommée
different cache plus la nourriture juste consommée
-> Prise en compte des besoins futurs (plutôt que la satisfaction des besoins actuels)
Théorie de l’esprit chez le geai, Emery et Clayton (2001)
a) Dans une condition, le geai est observé par un congénère lorsqu’il cache la nourriture
Dans une autre condition, il est seul lors de la cache
b) Les geais qui ont été observés lors de leur cache changent leur nourriture de place lorsqu’ils se retrouvent seuls
MAIS uniquement si l’oiseau cacheur a lui-même dérobé de la nourriture à un autre par le passé
-> Représentation du savoir de l’autre