Examen final cours Flashcards

1
Q

Quelles sont les quatre section complémentaires du rapport criminologique?

A
  1. Évaluation criminologique : factuel et chronologique (qui, ou, quand quoi, comment).
  2. Évaluation des facteurs de risque (cours d’aujourd’hui) : analyse des facteurs de risque (du central eight) de la récidive criminelle. Accès sur l’analyse de la présence ou non des facteurs criminogènes.
  3. Évaluation de type actuariel : table actuarielle, probabilités de récidive – quantifie (probabilités) et qualifie (niveau de récidive) le risque de récidive de l’individu. Utilisation d’un ou des outils. Des outils seront présentés plus tard durant la session.
  4. Sommaire intégratif et plan d’intervention : analyse sommaire, brève et intégrative qui s’appuient sur les 3 sections précédentes -identifie des cibles pour l’intervention s’il y a lieu.
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2
Q

Qu’est-ce qu’un facteur de risque?

A

Facteur qui informe sur la récidive criminelle.
Facilite, précipite, encourage, stimule la conduite criminelle.
Preuves scientifiques à l’appui.

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3
Q

Quels sont les trois critères importants reliés aux facteurs de risque et à la science?

A
  1. Association empirique et statistique (lien statistique entre le facteur et le comportement que l’on tente de prédire).
  2. La mesure du facteur de risque précède celle du comportement criminel.
  3. N’est pas attribuable à une troisième variable.
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4
Q

Qu’est-ce qu’un facteur criminogène?

A

Les caractéristiques de la personne qui sont associées à la récidive criminelle, les facteurs à cibler pour l’intervention.

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5
Q

Qu’est-ce qu’un facteur non criminogène?

A

Ce n’est pas la job des criminologues, il existe d’autres professionnels pour ça, le criminologue identifie les ressources du secteur afin de référer les clients à ces ressources.
Pas de lien théorique
+ empirique avec la récidive criminelle.
Peuvent être associés au bien-être/qualité de vie de la personne.

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6
Q

Nommez moi quelques exemples de facteurs non criminogènes.

A

Faible estime de soi, anxiété, condition physique, se sentir inadéquat, victimisation sexuelle durant l’enfance, etc.

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7
Q

Quels sont les deux types de facteurs de risque criminogènes?

A

Statique et dynamique.

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8
Q

Qu’est-ce qu’un facteur statique?

A

Facteurs historiques qui ne changent pas à travers le temps ou à la suite d’une intervention.
Facteurs associés statistiquement à la récidive.
Informe sur les probabilités statistiques de la récidive.
Généralement plus facile à mesurer et évaluer.
Longue tradition de recherche et d’application en criminologie.

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9
Q

Sur quoi les facteurs statiques ne peuvent donner de l’information?

A

N’informent pas sur les changements de probabilités du risque.
N’informent pas sur les besoins de traitement et d’intervention.
N’explique pas la récidive.

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10
Q

Qu’est-ce qu’un facteur dynamique?

A

Facteurs qui peuvent théoriquement changer à travers le temps ou suite à une intervention.
Facteurs associés statistiquement à la récidive.
Peuvent informer sur les probabilités statistiques de la récidive.
Informe sur les changements de risque de récidive.
Beaucoup plus difficile à évaluer (cerner/mesurer).

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11
Q

Quels sont les deux types de facteurs dynamiques?

A

Stable et aigu.

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12
Q

Qu’est-ce qu’un facteur dynamique stable?

A

Caractéristiques individuelles/contextuelles relativement stables à travers le temps.
Cibles pour le traitement et l’intervention.
Ils sont bien documentés.
Concerné surtout par les facteurs dynamiques actuels (la situation actuelle du contrevenant).
Défi de bien évaluer ces facteurs ainsi que leur évolution (il faut donc réévaluer).

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13
Q

Nommez moi des exemples de facteurs dynamiques stables.

A

Personnalité, schémas cognitifs, attitudes, etc.
Contexte social/familial immédiat.
Mensonges, désirabilité sociale, etc.

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14
Q

Qu’est-ce qu’un facteur dynamique aigu?

A

Informe sur l’imminence de la récidive.
Facteurs individuels et contextuels pouvant changer très rapidement (heures/jours).
* Transitoires
* État (mental, émotionnel, cognitif) de l’individu
* Contexte social/familial immédiat de l’individu (des événements perturbateurs)
* Pas suffisamment documenté

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15
Q

Quel impact les facteurs dynamiques aigus ont-ils sur les facteurs dynamiques stables?

A

Les facteurs dynamiques aigus déstabilisent les facteurs dynamiques stables et favorisent la récidive criminelle.

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16
Q

Qu’est-ce qu’un facteur dynamique aigu contextuel?

A

Ensemble de facteurs stresseurs, pressions et situations pouvant fluctuer rapidement qui favorisent la récidive.

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17
Q

Nommez moi des exemples de facteurs dynamiques aigus contextuels.

A

Perte d’emploi.
Conflit interpersonnel.
Séparation, divorce.
Problèmes financiers.
Problèmes de consommation (chute; rechute).
Influence négative de l’entourage, pression des pairs.
Présence d’opportunité criminelle attrayante.

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18
Q

Qu’est-ce qu’un facteur dynamique aigu personnel?

A

Ensemble de facteurs personnels pouvant fluctuer rapidement qui favorisent la récidive.

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19
Q

Nommez moi des exemples de facteurs dynamiques aigus personnels.

A

Colère, frustration, sentiment d’injustice.
Humeur négative.
Perte de contrôle.
Intoxication à l’alcool/drogue.

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20
Q

Quelles sont les différentes stratégies de gestion du risque en ce qui concerne les facteurs dynamiques stables?

A

Thérapie et traitement.
Intervention.
Ateliers.

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21
Q

Quelles sont les différentes stratégies de gestion du risque en ce qui concerne les facteurs dynamiques aigus?

A

Suivi communautaire.
Surveillance.
Supervision/révocation.

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22
Q

Quels sont les postulats sur lesquels l’évaluation du risque repos concernant la récidive criminelle?

A

Absence d’un facteur criminogène clé (celui qui se rapproche le plus c’est la psychopathologie, mais n’englobe pas tout).
Combinaison de facteurs de risque.
Combinaison de facteurs statiques (plus fortement associés à la récidive, mesure plus fiable) et dynamiques.
Noyau de facteurs pour l’ensemble des contrevenants (standard) – ensemble de facteurs communs pour l’ensemble des personnes contrevenantes.
Primauté de la situation récente de l’individu.

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23
Q

Qu’est-ce que les travaux de D. Andrews et J. Bonta propose qui est spécifique à des personnes contrevenantes judiciarisées adultes?

A

Propose un modèle de classification des principaux facteurs de risque criminogènes.
* Distinguent le « big four », les quatre facteurs majeurs
* Le « central eight », les huit principaux facteurs
* Recherche empirique (meta-analyse)

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24
Q

En quoi consiste l’apparition de huit facteurs?

A

L’évaluateur doit toujours prendre en considération ces huit facteurs lors de l’évaluation du risque.

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25
Q

En quoi les quatre facteurs de risque majeurs sont-ils importants?

A

Ils vont prendre plus de poids lorsque l’évaluateur doit statuer sur le niveau de risque et de besoins.
Ce sont les quatre grands domaines de facteurs de risque qui sont plus fortement associés à la récidive criminelle (ces quatre domaines ressemblent à une propension criminelle).

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26
Q

Pour chacun des facteurs de risque, l’évaluateur devrait statuer si le facteur en question…

A

Représente une force (un aspect positif).
Représente un facteur criminogène (un aspect négatif).
Ne représente pas l’individu (neutre).

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27
Q

Vrai ou Faux. L’évaluation des facteurs de risque ne tient pas seulement compte des aspects négatifs de la personne.

A

Vrai. L’évaluation des facteurs de risque compte aussi les aspects positifs de la personne.

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28
Q

Quels sont les quatre facteurs de risque majeurs / le big four?

A

Historique du comportement antisocial.
Personnalité antisociale (ne concerne pas trouble mental).
Schèmes de la pensée qui favorisent la conduite antisociale.
Pairs délinquants (environnement social, des influences immédiates).

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29
Q

Sur quoi repose l’historique du comportement antisocial?

A

Repose sur l’adage selon lequel le comportement passé est le meilleur prédicteur du comportement futur.
* Précocité des démêlés avec la justice.
* Nombre d’antécédents judiciaires.
* Polymorphisme criminel (diversité de l’activité criminelle) – parle le plus en termes de propension criminelle.
* Bris de conditions.
* Gravité du délit, un facteur aggravant pour la peine, moins pertinent pour l’évaluation du risque.

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30
Q

En quoi consiste la personnalité antisociale?

A

La personnalité antisociale comme un ensemble de traits de personnalité
* Impulsivité
* Affect négatif
* Égocentrisme

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31
Q

Comment pourrait-on décrire l’impulsivité?

A

Agir plus promptement dans des situations de provocation, frustration.
Agit comme désinhibiteur du comportement.

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32
Q

Quelles sont les trois composante de l’impulsivité?

A

Attention
Planification Moteur/comportement

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33
Q

Comment pourrait-on décrire l’attention?

A

Idées/pensées qui défilent rapidement.
Difficultés de concentration.
Facilement ennuyé.
Change d’intérêts régulièrement.

34
Q

Comment pourrait-on décrire la planification?

A

Pas concerné par le futur.
Souvent à la dernière minute.
Peu/pas méticuleux.
Rapide, simple et facile.

35
Q

Comment pourrait-on décrire le moteur/comportement?

A

Agir sans réfléchir.
Prendre décision rapidement.
Changements fréquents dans la situation.

36
Q

Qu’est-ce qu’un affect négatif (personnalité antisociale)?

A

Détresse et vulnérabilité personnelle face aux stresseurs qui s’exprime par l’humeur négative intense et/ou persistante (par opposition à un état de calme et de sérénité).

37
Q

Pourriez-vous nommez quelques exemples d’affects négatifs (personnalité antisociale)?

A

Réaction démesurée par rapport à ce qu’exige la situation.
Difficulté à gérer émotions, particulièrement les frustrations et la colère.
Rumine colère et frustrations…
Autant un désinhibiteur (perte de contrôle) qu’une motivation (vengeance, rétribution) au comportement délinquant/criminel.

38
Q

Qu’est-ce que c’est que l’égocentrisme (personnalité antisociale)?

A

Mode de fonctionnement centré sur soi qui s’inscrit dans la dynamique antisociale et criminelle.

39
Q

Pourriez-vous nommez quelques exemples d’égocentrisme (personnalité antisociale)?

A

Réactions immatures : hostilités, jalousie, rancune, colère.
Arrogance et mépris d’autrui (direct et indirect).
Indifférent aux autres.
Sentiment d’être au-dessus des lois, des règles.
Peu/pas d’empathie face à ses délits/victimes.

40
Q

Qu’est-ce que sont des schémas de la pensée qui favorisent les comportements antisociaux?

A

Attitudes, valeurs, croyances et rationalisations qui supportent le comportement criminel.

41
Q

Pourriez-vous nommer des exemples de schémas de la pensée qui favorisent les comportements antisociaux?

A

Hostilité et rébellion envers l’autorités et règles.
Identification à des modèles déviants, délinquants ou criminalisés.
Position de victime face aux actes criminels.
Minimisation (ex : en ce qui concerne l’acte criminel), déni, déresponsabilisation.
Crois que le crime est un moyen légitime d’arriver à ses fins (argent, pouvoir, prestige, sexe, vengeance, etc.).

42
Q

Décrivez ce que veut dire “paris délinquants”.

A

La nature/qualité du réseau social et de l’entourage immédiat qui est favorable aux comportements délinquants/criminels.

43
Q

Pourriez-vous me nommer des exemples de contextes où des pairs délinquants entrent en jeu?

A

Association (significative) avec des pairs délinquants.
Réseau social qui favorise l’agir criminel.
Association avec… gang, groupe de motards, crime organisé.
Influences prosociales absentes/limitées.
Réseau social comme source de support ou source de risque/conflits?

44
Q

Quels sont les quatre autres domaines du central eight (autre que le big four)?

A

Environnement familial/marital.
École/travail.
Loisirs et temps libre.
Consommation et abus de substance.

45
Q

En quoi consiste l’environnement familial et marital?

A

Qualité des relations actuelles avec les membres de la famille immédiate.

46
Q

Pourriez-vous nommer quelques exemples d’environnement familial et marital?

A

Pour les ados, accent sur la famille et la dynamique actuelle.
Milieu dysfonctionnel.
Source de conflits interpersonnels.
Source limitée d’affection et de support.
Absence de surveillance et de supervision vis-à-vis l’agir délinquant.
Pour les adultes, accent sur les relations intimes.
Particulièrement, instabilité et conflits interpersonnels .

47
Q

En quoi consiste les domaines de l’école et du travail?

A

Qualité et nature de l’expérience professionnelle e scolaire actuelle de la personne.

48
Q

Pourriez-vous nommer quelques exemples concernant l’école et le travail?

A

Stabilité de l’emploi (amène de la stabilité à d’autres niveau par la même occasion).
Faible performance scolaire/emploi.
Problèmes de comportement (école, travail; absence, retard, défiance, etc.).
Difficultés d’ajustement et d’adaptation scolaire/emploi.
Satisfaction et valorisation absente.

49
Q

En quoi consiste l’abus d’alcool?

A

Peut agir comme un désinhibiteur au comportement.

50
Q

Pouvez-vous donner des exemples d’abus d’alcool?

A

Consommation peut créer de l’instabilité dans différentes sphères de vie (travail, famille, relations) pouvant causer frustrations, colère, conflits.
Crime (s) afin de soutirer drogues (vol/vol avec violence).
Comportements criminels afin de se procurer argent pour s’acheter drogues (dépendance) – financer sa consommation.

51
Q

En quoi consiste les loisirs et les temps libres?

A

Nature et qualité des loisirs et des activités durant les temps libres (activités routinières et habitudes de vie).

52
Q

Pouvez-vous me donner des exemples de loisir et de temps libre qui sont des activités positives/prosociales et constructives (permet de voir jusqu’à quel point l’individu à des liens positifs avec son environnement)?

A

Peu impliqué dans les activités sportives, socioculturelles.
Pas/peu de passe-temps en compagnie de paris positifs.
Peu intéressé par la lecture, le cinéma, le théâtre, etc.
Satisfaction et valorisation absente.
Difficulté de profiter de ces moments sans consommation.

53
Q

Pouvez-vous me donner des exemples de loisir et de temps libre qui sont du temps libre non-structuré (on peut mettre couvre-feu, interdiction de consommer, conditions pour venir réduire les opportunités, les situations à risque de commettre un crime)?

A

« Flânage », paresser, vagabondage sans but précis.
Consommation de substance, seul/avec d’autres consommateurs.
Bars, alcool, longues nuits…
Activités routinières favorisent l’émergence de situations/d’opportunités criminelles.

54
Q

Quels sont les deux type de loisir et de temps libre?

A

Temps libre non-structuré.
Activités positives/prosociales et constructives.

55
Q

Quels sont les 6 principes importants à considérer et mettre en application afin de réaliser une évaluation criminologique rigoureuse?

A

Validité de l’information.
Fidélité de l’information.
Analyse exhaustive.
Pertinence de l’information.
Transparence de la démarche.
Communication du risque.

56
Q

Expliquer ce en quoi consiste la validité de l’information.

A

Maîtrise des construits théoriques et facteurs de risque.
Bien comprendre comment évaluer les construits (comment les mesurer/indicateurs).
Attention aux construits multidimensionnels (ex : la psychopathie).
Ne pas négliger l’importance des outils validés par la recherche.
Recours à différents outils afin de valider les conclusions.

57
Q

Expliquer ce en quoi consiste la fidélité de l’information.

A

Multiplier les sources d’information.
Dossier de police, déclaration de la victime, dossiers correctionnels antérieurs, déclaration du client, des proches (permet d’orienter le travail qui va être fait et prendre en considération les outils correctionnels antérieurs de d’Autres professionnels).
Faire attention aux biais personnels.
Clients et tendance à vouloir bien paraître, nier, minimiser, mentir (souhaite présenter une image de conformité).

58
Q

Expliquer ce en quoi consiste la pertinence de l’information.

A

L’évaluateur repose ses conclusions sur l’analyse et l’interprétation de facteurs criminogènes établis.
Ce qui semble « négatif » dans une trajectoire de vie n’est pas nécessairement pertinent pour la dynamique criminelle.
Importance de la théorie et de la recherche.

59
Q

Expliquer ce en quoi consiste la transparence de la démarche.

A

Être clair et bien justifier ses conclusions.
Facteur de risque caractérise très bien, modérément bien ou peu la situation de la personne?
Démontrer clairement le comment et le pourquoi de votre conclusion.
Rapporter vos sources.
Votre rapport doit être accessible aux non-criminologues (phrases courtes et simples).

60
Q

Expliquer ce en quoi consiste la communication du risque.

A

Lien logique entre les facteurs de risque et le niveau de risque.
Catégorise clairement le niveau de risque.
Énonce clairement les probabilités de récidive criminelles avec l’aide d’un outil actuariel avec une composante actuarielle (LS-CMI).
Si un écart entre les conclusions de l’évaluateur et le portrait tiré de l’évaluation actuarielle; l’évaluateur doit être en mesure de bien justifier sa position.

61
Q

Expliquer ce en quoi consiste l’analyse exhaustive.

A

On ne sélectionne pas parmi les facteurs importants.
Facteurs spécifiques à une dynamique criminelle particulière? (Délinquance sexuelle, violence conjugale, crime organisé, etc.)
Autres facteurs pertinents à la dynamique criminelle? (Accès aux services, programmes et thérapie / Réceptivité de l’individu face aux interventions / Support/soutien social dans sa démarche de changement / Motivation réelle à changer).

62
Q

Qu’est-ce qu’est l’évaluation actuarielle?

A

Outil standardisé qui permet d’établir les probabilités statistiques d’une récidive criminelle d’une personne contrevenante.

63
Q

En quoi consiste ce mythe/fausse croyance : La prédiction actuarielle déshumanise la personne contrevenante, ceci va à l’encontre de mes valeurs.

A

Argument souvent utilisé pour dénigrer les outils actuariels.
Une approche basée uniquement sur le jugement « clinique » ou « professionnel » a été maintes fois démontrée comme moins valide et moins efficace.
Recourir à une approche invalide n’est pas plus « humaine » et peut créer des préjudices importants à la personne.

64
Q

En quoi consiste ce mythe/fausse croyance : La prédiction actuarielle est basée sur une science « inexacte », donc à éviter.

A

C’est impossible de prédire le futur avec exactitude.
’évaluation clinique non-structurée est une science (un art?) encore moins exacte que l’évaluation actuarielle.
L’évaluation actuarielle permet justement d’établir les « probabilités » d’une récidive (et non pas « ou » ou « non », une certitude).
Même avec les outils actuariels, il y a un risque d’erreur de prédiction mais il est moindre.
Toujours être conscient de la perspective probabiliste.
Certains anglophones font la distinction entre forecast (prévision) et prediction (prédiction).

65
Q

En quoi consiste ce mythe/fausse croyance : La prédiction actuarielle ne me permet pas de comprendre la récidive criminelle d’une personne, donc, inutile dans ma pratique.

A

Justement, ce n’est pas la fonction de ces outils, ce pourquoi ils ont été développés.
La fonction des outils actuariels est d’établir les probabilités d’une récidive.
La compréhension du passage à l’acte s’inscrit dans l’évaluation plus large et ceci demeure un aspect important de l’évaluation du risque.
Il n’est jamais recommandé d’utiliser les outils actuariels seuls…

66
Q

En quoi consiste ce mythe/fausse croyance : La prédiction actuarielle ne permet pas de prendre en considération des aspects « qualitatifs » et cliniques.

A

Ce n’est plus vrai maintenant…
Les outils de la 3e génération (risques et besoins) incluent un volet actuariel tout en incluant des cibles pour l’intervention.
Les outils de la 4e génération incluent également des aspects liés à la réceptivité à l’intervention (encore préliminaire toutefois).
Certains outils permettent également d’ajuster le niveau de risque, aussi appelé dérogation clinique.

67
Q

En quoi consiste les considération/enjeux éthiques?

A

L’évaluation du risque soulève des questions éthiques importantes.
Que peut-on prendre en considération? (peut-on tout prendre, tout évaluer?)
Qu’est-ce qu’un facteur de risque acceptable?
Y a-t-il des facteurs qui ne sont pas acceptables?
Principe de justice et d’équité vs. Précision et prédiction.
Pas de règles claires concernant ce qui est éthique/juste.
Soulèvent des questions parfois sans réponses claires ou définitives.

68
Q

Nommez différents enjeux éthiques.

A

Utilisation d’un outil développé et validé auprès d’une population cible.
L’évaluation du risque ne doit pas contribuer à maintenir/accentuer les inégalités sociales.
Le dilemme concernant les personnes autochtones.
Prendre en considération des facteurs sur lesquels l’individu n’a aucun contrôle.
Les antécédents judiciaires.

69
Q

Qu’est-ce que veut dire l’utilisation d’un outil développé et validé auprès d’une population cible?

A

Ne doit pas être utilisé dans un contexte autre que celui pour lequel ces outils furent développés et validés (Canadiens, québécois / Personnes contrevenantes, judiciarisées / Adultes vs. Adolescents / Avoir été condamné pour un délit à caractère sexuel / Etc.).

70
Q

Qu’est-ce que veut dire l’évaluation du risque ne doit pas contribuer à maintenir/accentuer les inégalités sociales?

A

L’évaluation peut être discriminatoire vis-à-vis un groupe ou une minorité si ces caractéristiques sont prises en compte pour déterminer le risque.
Certains facteurs, donc, ne peuvent être pris en compte dans la création d’un outil actuariel permettant d’établir les probabilités de récidive criminelle.
Race, origine ethnique, appartenance à un groupe religieux, appartenance à une classe socioéconomique.
Simple/clair et apparence; mais dans la réalité c’est complexe…

71
Q

Qu’est-ce que veut dire le dilemme concernant les personnes autochtones?

A

Probabilités statistiques plus élevées de récidive dans certaines provinces.
Présence accrue de facteurs de risque associés à la récidive (tendance de groupe).
Rapport Gladue (s’ajoute à un rapport présentenciel) rappelle que les autochtones ont été historiquement exposés de façon disproportionnée à …
 Abus/victimisation, drogue et d’alcool (parents), décès d’un proche (violence, suicide, abus, etc.), problèmes familiaux (séparation, divorce, violence conjugale), adoption et foyer d’accueil, séparation de la communauté autochtone, victime de racisme et de discrimination, pauvreté et problèmes professionnels. - touche beaucoup aux éléments du central eight, exposés à beaucoup de facteurs criminogènes.
CCC stipule que le recours à l’incarcération est à minimiser auprès des personnes autochtones (sensibilisation par rapport au sentencing même).

72
Q

Qu’est-ce que veut dire le fait de prendre en considération des facteurs sur lesquels l’individu n’a aucun contrôle?

A

L’âge (biologique) de l’individu au moment de l’évaluation représente un certain dilemme en matière de prédiction actuarielle. – les jeunes récidives énormément comparé aux adultes.
Consensus sur l’importance de prendre en considération les différences développementales (adolescents vs. Adultes).
On utilise seulement des outils pour guider l’intervention auprès d’ado mais pas pour la prédiction.
Toutefois, l’âge adulte est également un « prédicteur » de la récidive.
Peut créer un préjudice aux personnes adultes plus âgées (40 as et plus, notamment) – ne pas écrire l’âge mène à surévaluer la récidive des personnes plus âgées… ont crée de l’erreur.

73
Q

Qu’est-ce que veut dire le fait de prendre en compte les antécédents judiciaires?

A

Afin d’éviter les injustices sociales et les facteurs sur lesquels les personnes contrevenantes n’ont aucun contrôle; tendance à limiter la construction des outils actuariels facteurs en lien aux antécédents judiciaires.
Limite les outils à un domaine bien précis de facteurs.
Quoi faire avec les comportements criminels non judiciarisés?
.Peut-on et doit-on « pénaliser » une personne pour des comportements dont on ne connait pas la responsabilité criminelle? ; l’évaluateur n’est pas un juge/jury…
Aucun outil actuariel ne repose sur l’évaluation de « passage à l’acte » criminel ; plutôt sur la présence et le nombre de condamnations/mises en accusation.

74
Q

De quoi provient l’outil actuariel “Information statistique sur la récidive (ISR)” utilisé au Canda?

A

Initiative de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (LCC).
Projet : « Parole Decision Making Project » (1975).
Guider les commissaires des LCC dans leurs décisions.
Informe sur les probabilités de succès/d’échec de la liberté sous condition.
Résultats préliminaires « projet pilote » démontraient que la commission avait tendance à refuser la libération conditionnelle à de bons candidats (d’un point de vue statistique).

75
Q

En 1982, qu’est-ce qui a été complété par Joan Nuffield?

A

Développe un outil prédictif, fort possiblement le 1er au Canada utilisé en milieu correctionnel, servant à établir le risque de récidive pour :
o Adultes
o Hommes
o Judiciarisés (condamnés et servant une peine)
o Contrevenants servant une peine d’incarcération au fédéral (2 ans et plus) (détenus).

76
Q

Qu’est-ce que les travaux de validation de Nuffield démontrent?

A

Nuffield montre que l’outil est pertinent pour la récidive générale, mais est-ce que l’outil est valide pour évaluer le risque de récidive violente?
o Travaux durant les années 1990
o Bon pour la récidive générale
o Prédiction modeste de la récidive violente (limite)
o Très peu pertinent pour évaluer la récidive sexuelle
o Ces observations font attirer l’attention vers le développement d’outils spécialisés/spécifiques

77
Q

En quoi consiste le travail de recalibrage qui a été fait suite aux travaux de Nuffield?

A

En 1996 (J. Bonta), puis en 2002 (L. Motiuk)
Est-ce que l’outil a besoin d’un recalibrage (par ex., poids des items, scores actuariels, probabilités de récidive, etc.)
o Est-ce que l’outil reflète l’évolution des pratiques (par ex., traitement, service gestion du risque, expérience carcérale)?
o Est-ce que l’outil reflète l’évolution des populations carcérales (par ex., besoins, problématiques, risque)?

78
Q

Quelles sont les modifications apporté à l’outil suite au recalibrage?

A

L’outil devient en 1992 l’Information Statistique sur la Récidive – Révisé
Les chercheurs vont démontrer la pertinence de l’outil auprès des femmes contrevenantes (attention ; conversion actuarielle différente).
Ne supportent le recours de cet outil auprès de contrevenants autochtones.

79
Q

Quel est le format de l’outil “Information Statistique sur la Récidive - Révisé”?

A

Combinaison de 15 facteurs/items a complétés
4 catégories de facteurs

80
Q

Nommez les 4 catégories de facteurs dans l’outil Information Statistique sur la Récidive - Révisé.

A

Facteurs sociodémographiques (caractéristiques personnelles de l’individu - par ex., l’âge au moment de l’évaluation).
Antécédents judiciaires (caractéristiques en lien avec le dossier criminel (passé) de l’individu).
Délit et situation légale actuelle (caractéristiques liées à la condamnation/peine actuelle - au moment de l’évaluation).
Risque correctionnel (caractéristiques liées au risque que représente l’individu au pénitencier).

81
Q

Dans l’outil Information Statistique sur la Récidive - Révisé, qu’est-ce qu’est le pointage (direction)?

A

Le pointage (ou cote) à chaque item reflète les probabilités de compléter avec succès la LC.
Cote positive (+) : associé à des probabilités plus élevées de succès de la LC.
Cote négative (-) : associé à des probabilités plus élevés d’échec de la LC.
Cote neutre (0) : n’est pas associé à des probabilités différentielles des succès/échec comparativement à la personne contrevenant « moyenne ».

82
Q

Comment pourrait-on expliquer le poids des cotes dans l’outil Information Statistique sur la Récidive - Révisé?

A

Certains items sont plus fortement associés à la récidive et le tout se reflète dans le poids actuariel attribué à un item.
* Plus la cote de l’item est associée à un score élevé, plus l’item est associé à des probabilités accrues de succès de la LC
o Ex : +1, +3, +5
* Plus la cote de l’item est associée à un score faible (négatif), plus l’item est associé à des probabilités accrues d’échec de la LC
o Ex : -1, -3, -5