Examen final cours Flashcards
Quelles sont les deux cibles de l’évolution législative et politiques correctionnelles
canadiennes pour les Autochtones au Canada?
- Réduire la surreprésentation des Autochtones au sein du système judiciaire.
- Réduire les effets néfaste du système judiciaire envers les Autochtones.
Comment pourrait-on décrire le système judiciaire et le système correctionnel canadien?
Ce sont des mécanismes/institutions de contrôle social servant à imposer un mode de vie différent aux peuples autochtones.
Sur quoi les commission se sont inspirés pour faire les grands travaux, les pistes d’action?
Sur les besoins spécifiques et particuliers des Autochtones.
Quels étaient les objectifs des pensionnats?
Assimiler/tuer l’Indien en eux, faire disparaître tous leurs repères culturels.
Qu’est-ce que signifie “statut particulier des autochtones”?
Les Autochtones se distinguent des autres groupes minoritaires de la société canadienne et ont un statut juridique et constitutionnel particulier.
Dans quelle loi les droits spécifiques des peuples autochtones sont reconnus et affirmés?
Loi constitutionnelle de 1982 et dans la Charte canadienne des droits et libertés.
Quelle est la réponse étatique par rapport au fait que les Autochtones sont un peuple minoritaire distinct?
Le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux ont donc modifié certaines lois et conçu des politiques distinctes en vue de réduire les effets de l’application de la
justice blanche auprès des Autochtones;
Les modifications des lois apportées par l’État suite à l’attribution d’un statut particulier aux Autochtones s’appuie sur quelle hypothèse?
Le crime, chez les Autochtones, résulte de la perte de repères culturelles causée par les politiques d’assimilation.
Comment pourraient-ont décrire les crimes commis par les Autochtones.
Le crime serait la réaction a un état identitaire trouble dans lequel les autochtones se situerait en conséquence de leur bagage historique.
Les lois politiques en faveur des Autochtones s’appuient sur quelle croyance?
La croyance que la solution réside dans un retour aux sources culturelles/réappropriation culturelle.
À la suite de la “Conférence des premiers ministres sur les questions constitutionnelles
intéressant les Autochtones” en 1987, à quoi le gouvernement s’est-il engagé?
Le gouvernement fédéral s’est engagé à établir
de nouveaux liens avec les Autochtones et un partenariat fondé sur le respect et la confiance.
Quel est l’objectif commun poursuivi par les lois et les politiques gouvernementales en matière de justice applicable aux Autochtones?
« établir, entre tous les intervenants qui s’intéressent à la justice pour les
Autochtones, de meilleurs rapports, fondés sur la confiance, la dignité,
l’équité et la participation ».
Dans les années 1990, on assiste à la mise sur pieds de quoi exactement?
De différentes initiatives visant à ouvrir de nouvelles voies dans le domaine des services correctionnels pour les Autochtones afin de mieux tenir compte des préoccupations, des aspirations et des besoins spécifiques de ces derniers.
Quels sont les quatre principaux domaines de changement en matière de justice applicable aux Autochtones?
1) services de police et l’application de la loi;
2) processus judiciaire;
3) la détermination de la peine et, enfin,
4) les services correctionnels.
En priorisant les quatre principaux domaines de changement en matière de justice applicable aux Autochtones, à quoi le gouvernement canadien venait-il répondre?
Le gouvernement canadien venait répondre aux
recommandations de grands travaux d’enquêtes déjà entamés.
Qu’elle politique le gouvernement fédéral a mis en place dans le but de mettre à la disposition des collectivités des Premières Nations vivant dans les
collectivité autochtones et les villages inuits des services de police professionnels, efficaces, sensibles à leurs particularités culturelles?
Politique sur la police des Premières Nations.
Qu’est-ce que la Politique sur la police des Premières Nations?
Une politique mise en place en 1991 par le gouvernement fédéral ayant pour but de mettre à la disposition des collectivités des Premières Nations vivant dans les
collectivité autochtones et les villages inuits des services de police professionnels, efficaces, sensibles à leurs particularités culturelles (création des services et corps policiers autochtones).
À la suite de la Politique sur la police des Premières Nations, qu’est-ce qui s’est passé?
Les divers gouvernements ainsi que les collectivités des Premières Nations négocient des ententes tripartites ou bipartites sur les services de police selon les besoins
particuliers de chaque collectivité.
Qu’est-ce qu’il y a de particulier avec la Politique sur la police des Premières Nations?
Il s’agit de la toute première politique visant à rendre le système judiciaire plus sensible et mieux adapté aux besoins des peuples autochtones.
Quels sont les avantages des services de police pour les Autochtones?
Le nombre d’arrestations a diminué.
La tension est moindre lorsque c’est un agent de police autochtone qui intervient.
L’agent possède une formation de policier, mais en outre il connaît bien la collectivité et s’identifie à elle.
Quelles sont les barrières qui nuisent à la Politique sur la Police des Premières Nations?
Les taux de départs sont élevés en raison des salaires peu élevés.
Les difficultés que pose la
prestation de services de police par des agents autochtones parmi leurs
familles et leurs amis dans les réserves.
(Sous-financement).
En 1996, qu’est-ce qui s’est passée avec l’Initiative relative
à la justice applicable aux Autochtones (Ministère de la Justice du Canada)?
Cette initiative a été reconduite et renommée la Stratégie de la justice appliquée aux Autochtones (SJA=fonds pour la création d’initiatives).
Quels étaient les objectifs de la Stratégie de la justice appliquée aux Autochtone (SJA)?
- Diminuer les taux de victimisation, de criminalité et d’incarcération au sein des collectivités autochtones dotées des programmes de la SJA.
- Accroître la participation des collectivités autochtones à l’administration de la justice et
substituer à la justice blanche des mesures de rechange lorsque possible (gouvernance). - Fournir une information plus adéquate via des programmes de justice communautaire financés
dans le cadre de la SJA; - Intégrer les valeurs autochtones au sein du système de justice et en tenir compte.
Quelles différentes initiatives la Stratégie de la justice appliquée aux Autochtones a permis de mettre en place à travers le Canada?
1) Augmentation du nombre de juges, de juges de paix, d’agents de police, d’agents de
correction, d’intervenants correctionnels et d’intervenants à la Cour d’origine autochtone.
2) Mise en place de tribunaux composés de juges de paix autochtones conformément à la Loi sur les Indiens (pour encourager les Autochtones à jouer un rôle décisionnel dans l’application de la loi, en leur permettant de servir à titre de juges de paix, dans les régions où vivent un grand nombre d’Autochtones).
3) Formation sur les particularités culturelles à l’intention des juges, avocats, policiers, agents de correction et intervenants correctionnels non autochtones.
4) Intégration au système de justice pénale de services conçus pour les Autochtones, ex: mesures de rechanges (telles que: programmes de déjudiciarisation pour les jeunes; les camps forestier, comités de justice pour jeunes (cas de 1ière sentence lors de vols et délits contre les biens); les audiences de LC avec l’aide d’un Aîné, les cercles de détermination de la peine.
Quels sont les impacts concrets de la mise en place de la SJA et des différentes initiatives à travers le Canada?
Meilleure compréhension des valeurs et des traditions
autochtones.
Meilleure participation des Autochtones aux procédures
et processus judiciaire.
Amélioration des rapports entre les autorités du système
de justice pénale et les Autochtones.
Augmentation de la fierté des collectivités autochtones.
À quoi le Parlement canadien a-t-il apporté des modifications en 1996, et dans quel but?
Le Parlement canadien a apporté des modifications au Code criminel canadien en
vue de favoriser une plus grande place à la déjudiciarisation et fixer les principes en matière de détermination de la peine concernant les Autochtones et la surreprésentation carcérale:
● Art. 718.2 d) stipule: […] l’obligation, avant d’envisager la privation de liberté,
d’examiner la possibilité de sanctions moins contraignantes lorsque les circonstances
le justifient. (art. 718.2, d)
En ce qui concerne les Autochtones, suite aux modifications au Code criminel canadien, qu’est-ce que l’article 718. e) stipule?
« L’examen de toutes les sanctions substitutives applicables qui sont justifiées dans les circonstances, plus particulièrement en ce qui concerne les délinquants autochtones ». Ce
qui en fait un DROIT!
Qu’est-ce qui a fait en sorte que Tanis Gladue n’a pas, en premier lieu, été perçu par le juge comme ayant le statut d’Autochtone?
Elle ne résidait pas dans une collectivité Autochtone.
Lorsque Mme Glaude va porter sa cause en appel, quel est le verdict de la cour Suprême?
Les juges doivent trouver des peines alternatives et
réparatrices autre que la prison et ils doivent considérer l’héritage autochtone.
Qu’est-ce que stipule l’arrêt Gladue de 1999?
L’arrêt vient éclairer l’application de l’alinéa 718.2 e). La Cour Suprême du Canada a décidé que cet alinéa s’appliquait également aux Autochtones qui vivent à l’extérieur de la communauté.
Qu’est-ce qu’on constate à la suite de l’arrêt Gladue?
1) Le système canadien de justice pénale « n’a pas su répondre aux besoins des peuples autochtones du Canada ».
2) Il est malheureusement vrai que les Autochtones, à la grandeur du pays, commettent un nombre disproportionné de délits, un fait intimement lié à l’héritage du colonialisme.
3) Les tribunaux canadiens, au moment de déterminer la peine pour une infraction criminelle, centrent leur attention sur les traditions anglo-saxonnes et les dispositions du Code criminel.
Comment peut-on résumer les éléments essentiels de l’arrêt Gladue de 1999?
1) Les Autochtones ont une conception différente de la justice.
2) Les peuples autochtones du Canada ne connaissent pas la même situation que les autres
citoyens.
3) Les modifications apportées au Code criminel en 1996 avaient pour but d’apporter de réels changements; les juges se sont fait demander de travailler différemment.
4) L’approche appropriée en matière de détermination de la peine des délinquants
autochtones exige du juge qu’il:
○ accorde une attention particulière aux facteurs historiques ayant pu contribuer à amener la personne jugée devant les tribunaux.
○ prenne connaissance d’office des facteurs systémiques qui ont influé sur la vie des Autochtones
au Canada.
○ se renseigne adéquatement sur les circonstances dans lesquelles se trouve la personne jugée.
Quels sont les quatre principes particuliers qui doivent être pris en compte découlant de l’arrêt Gladue?
a) L’approche établie par l’arrêt Gladue en matière de détermination de la peine
s’applique à tous les délinquants autochtones, et non pas seulement aux personnes vivant dans les communautés autochtones.
b) L’approche établie par l’arrêt Gladue ne signifie pas qu’un délinquant autochtone a
droit à une « réduction de peine fondée sur la race ».
c) L’emprisonnement devrait être « la sanction pénale de dernier recours ».
d) Le délinquant autochtone comparaissant devant la cour pour connaître sa peine
peut renoncer à réunir, comme le propose l’arrêt Gladue, les renseignements particuliers à ses circonstances personnelles.