Examen final Flashcards

1
Q

En vertu de la constitution canadienne, la santé et les services sociaux et l’éducation sont de juridiction provinciale ou fédérale ?

A

Provinciale. Selon le type de régime constitutionnel adopté au Canada, le partage des compétences entre le gouvernement fédéral et les entités fédérées (provinces et territoires) a tendance à être plutôt étanche.

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2
Q

Quels sont les 4 types d’intervention fédérale au cœur des politiques sociales ?

A
  • Depuis 1940 : L’intervention directe dans ses propres champs de compétence (ex. aide aux chômeurs, aux personnes âgées, aux communautés autochtones et aux anciens combattants).
  • De 1940 à 1990 : L’intervention indirecte par l’intermédiaire des paiements de transfert aux gouvernements provinciaux et territoriaux sous la forme de programmes à frais partagés dans des champs de compétences provinciales (partage des dépenses réelles à 50-50) (ex. assurance-hospitalisation, Régime d’assurance publique du Canada (RAPC)
  • Depuis 1977 : L’intervention indirecte par l’intermédiaire des paiements de transfert aux gouvernements provinciaux et territoriaux sous la forme de programmes de financement en bloc ou per capita dans des champs de compétences provinciales (calcul des transferts sans tenir compte des dépenses réelles) (ex. Transfert social canadien en matière de santé et de programmes sociaux (TCSPS)
  • Depuis 1990 : L’intervention directe auprès des citoyens ou des organismes dans des champs de compétence provinciale, entre autres par le biais de fondations (ex. Fondation des bourses du millénaire) et par divers programmes de subventions ciblés (ex: fond d’adaptation des services de santé, stratégie jeunesse-emploi, aide aux sans-abris).
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3
Q

Pourquoi y a-t-il des tensions entre le modèle politique dominant au Canada et le modèle au Québec ?

A

Pendant que le mode de régulation néolibéral s’impose de plus en plus au Canada, on a vu au Québec quelques tentatives d’innovation vers un mode de régulation solidaire ou partenariale.

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4
Q

Nommez des innovations institutionnelles ou revendications au Québec pendant le modèle québécois «1ère manière» (de 1960 à 1980).

A
  • Création des CLSC
  • Approche moins punitive en protection de la jeunesse
  • Programme APPORT (supplément aux revenus de travail)
  • Affirmation que l’État québécois est le mieux en mesure de planifier, développer, contrôler et coordonner les politiques sociales sur son territoire (réclame un droit de retrait des programmes fédéraux à frais partagés dans les domaines de compétence provinciale et exige en retour une pleine compensation financière et fiscale)
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5
Q

Nommez des innovations au Québec pendant le modèle québécois «2ème manière» (de 1990 à 2000).

A
  • Politique de santé mentale
  • Politique de soutien au développement local et régional (et création des CLD)
  • Politique de reconnaissance et de soutien à l’action communautaire autonome
  • Loi cadre de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale
  • Pratiques novatrices de logement social (logement social avec support communautaire, programme Accès-logis, Fonds québécois d’habitation communautaire)
  • Politique familiale, dont la mise en place du réseau des Centres de la petite enfance
  • Économie sociale et services à domicile
  • Reconnaissance des organismes communautaires autonomes (financement accru principalement en santé et services sociaux, Nouveaux rapports de partenariat avec l’État)
  • Centres de la petite enfance (approche plus universelle, moins sélective favorise le développement en contexte OBNL de 78 000 places (1998) à 187 000 places (2005)
  • Suite au Sommet sur l’économie et l’emploi, 4 000 nouveaux emplois créés dans 103 entreprises d’économie sociale en aide domestique (EESAD) vigilance requise car tension entre rentabilité économique versus rentabilité sociale et valeurs de l’économie sociale.
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6
Q

Sur quoi mise le modèle solidaire ou partenarial ?

A

o Le modèle solidaire ou partenarial (sociocommunautaire) mise sur l’inclusion et la reconnaissance des acteurs de la société civile dans les gouvernes nationales, régionales et locales.

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7
Q

À partir de 2003, le modèle néolibéral reprend de la vigueur dans le discours gouvernemental québécois, au détriment du modèle partenarial. Quels ont été les impacts de cela ?

A
  • Réduction des impôts et réingénierie de l’État
  • Compressions budgétaires dans les établissements
  • PPP (partenariat privé-public) et ouverture au privé (ex: services de garde et services d’hébergement aux personnes âgées)
  • Tentative d’abandonner l’universalité de certains services
  • Entreprises d’économie sociale davantage soumises aux règles de l’économie marchande

La gouvernance dans le réseau de la santé et des services sociaux et dans le développement local se resserre :
Implique moins la société civile (ex: audiences publiques restreintes)
Loi du bâillon (adoption de la loi initiant la réforme Couillard)
Recentre la reddition de compte vers le haut
Approche centrée sur le médical
Corporatisme des établissements
Cultures organisationnelles habituées de fonctionner en vases clos (ou «silos»)

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8
Q

Au niveau politique, les responsabilités sont séparées en 4 secteurs. Quels sont ces secteurs ?

A
  • 1er secteur - Le marché : entreprises à but lucratif.
  • 2ème secteur - État fédéral et ministères, État provincial et ministères, municipalités, société d’État, institutions publiques et parapubliques.
  • 3ème secteur - Le tier-secteur : associations caritatives, organisations communautaires, OBNL, coopératives.
  • 4ème secteur - Le secteur informel : groupes bénévoles sans salariés, entourage et familles, proches aidant, voisinage, charité privée.
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9
Q

Quel est le mode de régulation solidaire ou partenarial (modèle sociocommunautaire) ?

A
  • Pour la création d’un nouveau partage de responsabilités entre l’État, le marché, le tiers-secteur et le secteur informel
  • Faire plus de place au tiers secteur
  • Entretien des rapports de réciprocité avec ses partenaires (dont le tiers-secteur)
  • Programmer des services à partir d’une «construction conjointe de l’offre et de la demande»
  • Double imputabilité: envers les pouvoirs publics qui financent les actions et vers les communautés locales desservies
  • Chercher l’équilibre budgétaire en innovant de nouvelles façons de faire moins coûteuses
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10
Q

Nommez des recommandations du rapport Boucher, publié en 1963.

A
  • Le Québec doit abandonner sa conception désuète de l’« État supplétif » qui autorise l’État à intervenir seulement en dernier recours, sous prétexte qu’il suffit de laisser la charité privée faire le reste.
  • Le gouvernement du Québec doit se doter d’une « politique économique et sociale d’ensemble coordonnée dans ses parties et cohérente ».
  • « Le gouvernement du Québec devrait explicitement reconnaître le principe selon lequel tout individu dans le besoin a droit à une assistance de la part de l’État, quelle que soit la cause immédiate ou éloignée de ce besoin. ».
    Les lois catégorielles d’assistance et la Loi de l’assistance publique doivent être remplacées par une « Loi générale d’assistance sociale ».
    L’administration du nouveau système d’assistance à la suite de la réforme devait relever de fonctionnaires bien formés et « être assumés par les services gouvernementaux eux-mêmes » et non pas par des agences relevant du tiers secteur.
  • « Le gouvernement du Québec devrait poursuivre et intensifier ses efforts pour que le gouvernement du Canada se retire des programmes conjoints d’assistance et compense, par un élargissement des champs de taxation, les charges accrues qui en découleraient pour le Québec. »
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11
Q

Vrai ou faux ?
Au Québec, les politiques sociales prennent leur envol avant 1960, entre autres par l’appui des différents gouvernements élus et de l’Église.

A

Faux.

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12
Q
Vrai ou faux ?
Pour Vaillancourt (2002), l'État s'ouvre davantage à la collaboration avec le tiers-secteur dans la période allant de 1980 à 2010.
A

Vrai.

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13
Q

Vrai ou faux ?
Les dispositions constitutionnelles qui traitent du partage des pouvoirs sont en elles-mêmes suffisamment précises pour permettre la détermination des tâches qui peuvent incomber à chaque ordre de gouvernement en matière de santé.

A

Faux.

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14
Q

Quels sont les objectifs poursuivis par la réforme proposée via le projet de loi n°10 ?

A
  • Objectif : « La présente loi modifie l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux afin de favoriser et de simplifier l’accès aux services pour la population, de contribuer à l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins et d’accroître l’efficience et l’efficacité de ce réseau ».
  • Principe ministériel : « Le projet de loi n°10 vise un objectif prioritaire, c’est-à-dire simplifier le parcours de soins des patients québécois. Ce projet de loi vise à faire en sorte que, une fois pour toutes, les décisions soient prises en fonction du patient et toujours du patient ».
  • Principe de l’opposition : « Une réforme profonde (du système de santé et des services sociaux) doit mettre non pas le patient au cœur du système, mais la personne au cœur du système. Notre système de services sociaux et de santé ne traite pas que des personnes malades, il traite des jeunes en difficulté, il traite des aînés en situation de perte d’autonomie, des personnes handicapées ».
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15
Q

L’économie de coûts engendrée par le projet de loi 10 est-elle majeure / significative ?

A

Selon les propos du ministre de la Santé et des Services Sociaux, les mesures prévues dans le projet de loi permettront de récupérer environ 220 millions de dollars annuellement. Sachant que le budget annuel du ministère de la Santé et des Services sociaux est de 32 milliards de dollars, l’économie escomptée ne représente que 0,8% du budget total du ministère et moins de 0,3% du budget annuel de l’État.

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16
Q

Quels sont les principaux rôles et responsabilités du MSSS (ministère de la santé et services sociaux) ?

A
  • Définir les priorités et les orientations nationales ainsi qu’établir les politiques.
  • Planifier et coordonner les services nationaux qui doivent être offerts dans l’ensemble du Québec.
  • Allouer l’enveloppe budgétaire aux CISSS, aux CIUSSS et aux établissements non fusionnés sur la base des programmes-services.
  • Veiller à l’organisation et à la prestation des fonctions de santé publique (promotion, prévention, surveillance et protection) et assumer la coordination des services en cette matière avec les directeurs régionaux de santé publique.
  • Veiller à la prestation des services médicaux surspécialisés avec les établissements exploitant un centre hospitalier désigné CHU placé sous sa gouvernance directe.
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17
Q

Quels sont les principaux rôles et responsabilités des centres intégrés ?

A
  • Planifier, coordonner, organiser et offrir à la population de son territoire l’ensemble des services sociaux et de santé, selon les orientations et les directives ministérielles, et déterminer les mécanismes de coordination de ces derniers.
  • Garantir une planification régionale des ressources humaines.
  • Réaliser le suivi et la reddition de comptes auprès du MSSS en fonction de ses attentes.
  • Assurer la prise en charge de l’ensemble de la population de son territoire, notamment les clientèles les plus vulnérables.
  • Assurer une gestion de l’accès simplifié aux services
  • Établir des ententes et des modalités en précisant les responsabilités réciproques et complémentaires avec les partenaires de son réseau territorial de services (RTS) comme les médecins, les organismes communautaires, les entreprises d’économie sociale, les pharmacies et les autres ressources privées, ainsi qu’avec d’autres établissements du réseau. Intégrer les réseaux locaux de services (RLS) établis au profit du RTS.
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18
Q

Vrai ou faux ?
Pour l’ensemble des réformes du réseau de la santé et des services sociaux (1970, 1991, 2003 et 2014), ce sont les CLSC qui sont au coeur de la concertation locale, qui en assume le leadership.

A

Faux.

19
Q

Quels sont les acteurs ou partenaires pouvant être affiliés à un CISSS ou à un CIUSSS ?

A

GMF et cliniques médicales, Entreprises d’économie sociale, Établissements et autres ressources privées (CHSLC, RPA, etc.), Organismes communautaires, Ressources non institutionnelles, Partenaires des autres secteurs (scolaire, municipal, emploi, services de garde, etc.), CIUSSS ou CISSS d’un autre RTF.

20
Q

Vrai ou faux ?
Selon Damien Contandriopoulos, dans l’histoire du Québec, les deux périodes pendant lesquelles le réseau de santé et de services sociaux a subi les coupures budgétaires les plus importantes sont lors du virage ambulatoire Rochon dans les années 1990 et à l’heure actuelle.

A

Vrai.

21
Q

Quels sont les atouts des travailleurs sociaux plaidant en faveur d’une contribution politique ?

A
  • Les valeurs de l’empathie et de la justice sociale
  • La capacité d’analyser les causes des problèmes sociaux
  • La capacité de se voir dans un processus, à l’intérieur des rapports sociaux
  • Les acquis techniques tels que l’écoute, les techniques d’animation de groupe, etc.
22
Q

Quels sont les 2 courants idéologiques des travailleurs sociaux à l’égard de l’action sur les politiques sociales ?

A
  • Service social radical : Approche globale politique (action collective et conflictuelle) visant la transformation des institutions sociales par la mobilisation des masses contre toute forme d’exploitation et d’oppression
  • Réformisme : Stratégies d’action traditionnelles
    (coalition, éducation, compromis) pour participer au jeu d’intérêts multiples et diversifiés qui orientent et déterminent les politiques sociales
23
Q

Quelles sont les 4 étapes de réalisation d’une politique sociale ?

A
  • Pression : Moment où s’exprime la demande de la société civile envers le système pour agir sur un problème (intrant du processus). Exemples : mobiliser des tactiques consensuelles (concertation, proposition, lobbying), mobiliser des tactiques de négociation (échange, compromis).
  • Délégation : Moment où la société civile accorde une délégation aux sujets politiques pour agir dans le système et arriver à le gouverner. Exemples : s’impliquer dans les activités de la politique partisane (exemples : militer dans un parti politique), s’investir comme leader en étant un candidat aux élections.
  • Administration : Moment où s’élaborent et s’institutionnalisent les mesures sociales à travers la mission sociale de l’État. Exemples : documenter les solutions envisagées et leurs conséquences potentielles, travailler à la formulation des politiques sociales.
  • Prestation : Moment où s’appliquent les mesures ciblées via la prestation de services ou le transfert d’allocations (extrant du processus). Exemples : desservir le public ciblé par les programmes, optimiser l’usage des ressources disponibles (services / allocations).
24
Q

Quels sont les acteurs sociaux en interaction dans les 4 étapes de l’élaboration des politiques sociales ?

A
  • Pression : groupes d’intérêt constitués, mouvements collectifs en émergence (syndical, populaire, communautaire), des «intéressés» selon la typologie de Lemieux.
  • Délégation : partis politiques, élus, gouvernement au pouvoir, des «responsables» selon la typologie de Lemieux.
  • Administration : bureaucratie d’État (technocrates), des «agents» selon la typologie de Lemieux.
  • Prestation : personnel professionnel et technique, des «agents» selon la typologie de Lemieux.
25
Q

Qu’est-ce que l’approche de la conscientisation ?

A

La conscientisation est une approche où le travailleur social ne se considère pas extérieur
au processus de libération des populations avec lesquelles ils travaillent. Il s’inclut dans l’analyse des rapports sociaux d’oppression et dans les actions visant l’émancipation individuelle et collective.

26
Q

Quels sont les principaux fondements de la conscientisation ?

A
  • La reconnaissances de l’existence de rapport d’oppression dans nos sociétés, de ses différentes formes (de classe, de sexe, de race, de genre, d’âge, de culture, etc.) et de notre réalité d’être double (opprimé / oppresseur).
  • La conscientisation, c’est un processus (je ne suis jamais complètement libéré), une pédagogie qui part du un défi d’alliance.
  • Une visée de libération, c’est-à-dire qu’il est possible, à travers l’histoire, de lutter contre les différentes formes d’oppressions et que cela se passe d’abord par l’organisation des opprimées à travers des actions collectives et des luttes immédiates.
27
Q

Quels sont les 3 niveaux de recours au sein de l’Administration gouvernementale dans le soutien aux citoyens ?

A
  • 1er Niveau - Le réexamen administratif : L’article 6 de cette Loi prévoit que l’Administration doit, lorsqu’elle communique une décision, informer l’administré de son droit d’obtenir, dans le délai indiqué, que la décision soit révisée par l’autorité administrative. Le réexamen administratif se distingue des autres recours par le fait qu’il n’est pas un droit de révision imposé par une loi ou un règlement. Il ne couvre que les décisions pour lesquelles aucun recours n’est déjà fixé par l’une ou l’autre des lois ou l’un ou l’autre des règlements desquels découlent les programmes, les mesures et les services offerts par l’Administration.
  • 2ième Niveau - La révision ou l’appel : Règle générale, la révision est traitée par une instance administrative régionale, tandis que l’appel est traité au niveau national par le Tribunal administratif du Québec (TAQ). Un citoyen qui utilise l’un ou l’autre de ces recours, peut se représenter lui-même ou être représenté par un avocat. Compte tenu de la complexité du processus à l’étape de l’appel, il est fortement recommandé de demander les services d’un avocat.
  • 3ième niveau - Protecteur du citoyen : Le Protecteur du citoyen examine les plaintes des personnes qui croient avoir été traitées de manière injuste ou incorrecte par un ministère ou un organisme du gouvernement du Québec ou encore par un établissement du réseau de la santé et des services sociaux (recours de deuxième niveau dans ce secteur). Ce recours peut donc être utilisé par un citoyen ayant épuisé les recours précédents et qui n’est toujours pas satisfait ou encore par un citoyen qui est hors délai.
28
Q

Quels sont les 2 niveaux de recours au-delà de l’Administration gouvernementale dans le soutien aux citoyens ?

A

1er niveau - Les organismes de défense collective des droits : Au Québec, les politiques sociales couvertes par ces organismes sont: l’aide sociale, la santé mentale, le logement social, la déficience intellectuelle, etc.

  • 2ième niveau - L’opinion publique : Vous êtes face à une situation urgente ou vous avez épuisé tous les recours mentionnés précédemment. Les médias d’information sont très friands de ce type de situation.
29
Q

Quels sont les impacts des réformes sur les conditions de pratique des intervenants sociaux ?

A
  • On peut dire que les intervenants vivent et ressentent de la colère, du stress et de l’anxiété. La situation crée de la démobilisation, de l’absentéisme au travail, de l’isolement, un repli sur soi et le souhait de la retraite précoce. Les intervenants adoptent différentes stratégies au travail pour composer avec le contexte en transformation.
  • Certains vivent difficilement ces transformations pour différents motifs et sont fragilisés par la mutation du monde dans lequel ils se trouvent, faisant l’expérience d’une souffrance réelle au travail.
  • Les exigences de performance, provoquées entre autres par le contexte de reddition de comptes, amènent une pression au travail.
  • L’autonomie est en jeu, les intervenants ont l’impression d’avoir de moins en moins de latitude pour exercer adéquatement.
30
Q

Que sont les ordre professionnelles ?

A

Entités juridiques dont la fonction principale est d’assurer la protection du public en contrôlant la compétence et l’intégrité de ses membres, en offrent des activités de perfectionnement, en réglementant et en surveillant l’exercice de la profession, ainsi qu’en enquêtant sur les plaintes du public et en sanctionnant les manquements.

31
Q

Expliquez l’évolution de l’action communautaire au Québec.

A
  • Avant 1960 : Tradition caritative
    Entraide, bénévolat , solidarité, associations de loisir et de bienfaisance
  • Années 1960 : Tradition d’animation sociale
    Revendication, mobilisation, défense de droits, éducation populaire, groupes de revendication du type «comités de citoyens»
  • Années 1970 : Tradition populaire
    Transformation sociale, auto-gestion, Division de la tradition de l’animation sociale en trois courants : radicalisation (mouvements marxistes-léninistes), marginalisation (contre-culture), autonomisation (prise en charge populaire de services)
  • Années 1980 : Tradition identitaire
    Lieux et liens d’appartenance, socialisation, aide mutuelle, mouvance communautaire «moins portée à revendiquer qu’à offrir des services»
  • Années 1990 - Tradition partenariale
    Développement social et concertation, prévention, promotion de la santé, dynamique de partenariat avec le réseau de la santé et des services sociaux
  • Années 2000 : Tradition de négociation
    Concertation , ententes de services, spécialisation
    dynamique d’intégration du réseau de la santé et des services sociaux
32
Q

Quelles sont les catégories d’organismes communautaires dans le domaine de la santé et des services sociaux ?

A
  • Aide et entraide (ex : ligne d’écoute, grand frère/grande sœur)
  • Sensibilisation, promotion et défense des droits (ex : groupe de défense de droits)
  • Milieux de vie et soutien dans la communauté (ex : maisons de jeunes, justice alternative)
  • Hébergement temporaire (hébergement d’urgence, auberges du cœur)
  • Regroupements régionaux (ex : ROC, RAIIQ)
  • Regroupements nationaux (ex : ROCAJQ, RMHJQ, RMJQ, ROCQTR, ROCLDS)
33
Q

Quels sont les critères de la politique de reconnaissance de l’action communautaire ?

A

Un organisme communautaire autonome est sensé (doit avoir l’ensemble des caractéristiques suivantes pour être reconnues comme organisme communautaire autonome) :

  • Être un organisme à but non lucratif
  • Avoir été constitué à l’initiative des gens de la communauté
  • Être enraciné dans la communauté
  • Poursuivre une mission sociale qui lui soit propre et qui favorise la transformation sociale
  • Faire preuve de pratiques citoyennes et d’approches larges, axés sur la globalité de la problématique abordée
  • Entretenir une vie associative et démocratique
  • Être dirigé par un conseil d’administration indépendant du réseau public
  • Être libre de déterminer sa mission, ses approches, ses pratiques et ses orientations
34
Q

Quelles sont les trois types de relations existant dans le domaine communautaire ?

A
  • Relations internes au sein de l’OC
    (relations entre les administrateurs, membres, bénévoles, travailleurs, usagers, etc.)
  • Relation externes partenariales (relations au sein des réseaux de concertation et collaboration locales)
  • Relations externes identitaires (relations au sein des regroupements d’organismes communautaires régionaux et nationaux)
35
Q

Quels sont les principes de l’action communautaire ?

A

Ancrage de l’initiative dans la communauté (buttom up)

  • Mouvement social autonome d’intérêt public orienté vers le bien commun
  • Issu de la communauté (enracinement, prise en charge, solidarité, engagement)
  • Autonomie partagée (libre-adhésion, initiative collective, négociation de la définition des besoins et des priorités d’action)

Ancrage dans une prise en compte de la complexité humaine

  • Vision globale (analyse critique, prise en compte des interactions entre des facteurs structurels et la trajectoire des personnes)
  • Approche globale (respect de l’unicité, de la pluralité, de l’identité et de l’intégrité des individus)
  • Action polyvalente et novatrice (action multidimensionnelle mettant à profit différentes stratégies : individuelle, groupale, collective; formelle / informelle)

Ancrage dans une logique de participation sociale

  • Appropriation de pouvoir (autodétermination par et pour les personnes , empowerment, conscientisation, éducation populaire, défense de droits)
  • Démocratisation (partage de pouvoir, rapports égalitaires, participation sociale, mobilisation, politisation, collectivisation)
36
Q

En 2001, la Politique québécoise de reconnaissance et de soutien de l’action communautaire, intitulée L’action communautaire : une contribution essentielle à l’exercice de la citoyenneté et au développement social du Québec, a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale. Quels sont les objectifs de cette politique gouvernementale ?

A
  • Valoriser, promouvoir et soutenir l’action communautaire au sens large, en tenant compte de sa contribution à la lutte contre l’exclusion et la pauvreté ainsi qu’au développement social et au développement d’une citoyenneté active;
  • Valoriser, soutenir et consolider l’action communautaire autonome et ce qui en constitue l’essence, soit l’éducation populaire et la transformation sociale, le soutien à la vie démocratique, le développement d’une vision globale des problématiques, l’exercice de la citoyenneté et l’enracinement dans la communauté;
  • Assurer la consolidation de l’action communautaire par des orientations générales et des grandes balises nationales qui s’appliqueront à l’ensemble des ministères et des organismes concernés;
  • Reconnaître et soutenir l’action bénévole, telle qu’elle s’exerce dans les organismes communautaires.
37
Q

Quels sont les trois principaux modes de soutien financier que le gouvernement accorde aux organismes communautaires ?

A
  • Le financement en appui à la mission globale
  • Le financement d’ententes pour des services complémentaires à ceux du réseau public;
  • Le financement d’activités particulières et de projets ponctuels de courte durée.
38
Q

Comment la politique gouvernementale en matière d’action communautaire définit-elle la reddition de compte ?

A

Processus par lequel un organisme communautaire se donne des outils lui permettant de répondre ouvertement aux questions qui lui sont posées par les parties intéressées sans porter atteinte à la confidentialité qui doit imprégner le traitement des dossiers personnels. Au-delà des éléments liés à la gestion financière, la reddition de comptes est une occasion privilégiée, pour les organismes, d’informer les bailleurs de fonds sur leurs réalisations en rapport avec leur mission et leurs objectifs. L’information sur les activités et l’utilisation des fonds publics doit donc être disponible et accessible.

39
Q

Vrai ou Faux ?
Pour être reconnu comme autonome, un organisme communautaire doit répondre à certains critères de la Politique de reconnaissance de l’action communautaire, qui sont notamment d’être un organisme à but non lucratif, d’avoir été constitué à l’initiative du gouvernement et d’être enraciné dans la communauté.

A

Faux.

40
Q

Il y a des tensions entre les logiques à l’œuvre dans l’organisation des services sociaux et de santé. Quelles sont ces logiques (3) ?

A
  • Logique d’intervention sociale : centrée sur le processus et la relation entre intervenants et usagers. Les objectifs de changements et les moyens d’action sont déterminés entre l’intervenant et l’usager. La présence soutenue et l’adaptation constante de l’intervention sont valorisées.
  • Logique gestionnaire : centrée sur les résultats (surtout financiers). Vise atteinte de résultats quantitatifs. Productivité contrôlée et mesurée à l’aide de système d’information technologiques. Centralisation politique-administrative. Ententes contractuelles contraignantes.
  • Logique médicale : centrée sur le rôle stratégique des experts et des données probantes. Mission hospitalo-centrique et curative. Médicalisation des problèmes sociaux. Approche épidémiologique et intervention programmée axée sur comportements et habitudes de vie.
41
Q

Quelles sont les perceptions des professionnels du service social sur les impacts de la réforme ?

A
  • « Le style de gestion ne répond pas à mes attentes ».
  • « Je suis mal informé de ce qui se passe ».
  • « Mon sentiment d’appartenance institutionnelle est faible ».
  • « La restructuration du réseau s’est faite sans notre appui et, bien que le ministre Couillard souhaite faire croire le contraire, nous n’avons pas été consultés et les décisions étaient et sont encore toutes prises d’avance. Dans un contexte comme celui-là, il devient très difficile de maintenir un sentiment de satisfaction ».
42
Q

Quels sont les défis à relever pour les travailleurs sociaux au sein du réseau public ?

A
  • Implication des travailleurs sociaux dans les enjeux institutionnels et politiques
  • Participation aux discussions et débats sur l’organisation du réseau et des services
  • Implication proactive (et non seulement défensive)
  • Mobilisation des acteurs des différents secteurs
43
Q

Quelles sont les difficultés et les interrogations que partagent les travailleurs sociaux, quels que soient leurs métiers ?

A

Les travailleurs sociaux se demandent comment :

  • Repenser leurs actions quotidiennes dans un système de plus en plus contraint,
  • Préserver leurs capacités créatives dans un dispositif de plus en plus normalisé,
  • Innover dans un contexte de restriction des moyens,
  • Développer le pouvoir d’agir des usagers dans un contexte de contrôle social plus affirmé,
  • Préserver leur équilibre personnel dans un environnement plus stressant dans lequel les exigences extérieures et les convictions personnelles entrent en tension,
  • Repérer, comprendre et intégrer les nouveaux enjeux qui se dessinent pour redonner une lisibilité aux actions quotidiennes.