Examen Final Flashcards

1
Q

Quelles sont les deux caractéristiques principales de l’écriture à la renaissance ?

A

L’écriture est sous influence (contraintes et modèles imposés) et il y a tension entre l’ordre et le désordre parce que les œuvres se présentent comme collage.

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2
Q

Quel est le modèle sur lequel se base l’écriture à la renaissance?

A

L’écriture se base sur l’Antiquité et ses formes littéraires comme l’épopée et la tragédie.

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3
Q

Comment est perçue l’Antiquité à la renaissance?

A

Comme un véritable contact avec la vérité. Les symboles présentés par les anciens mènent à un savoir. Par exemple, les mythes grecs et romains fournissent un vocabulaire, un répertoire d’image et sont une clé pour accéder à un savoir sur le monde.

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4
Q

Comment l’Italie influence la renaissance française dans l’écriture?

A

Genre littéraire : le sonnet. Le sonnet est une forme mais aussi un contenu. d”un point de vue formel, il s’agit d’un poème en trois strophe (deux de 4 vers et une de 6 vers, en général). Les deux quatrains sont identiques ABBA et le sizain sont de nouvelles rimes CCD EED. Pour ce qui est du contenu, il s’agit de l’amour, très près de la lyrique courtoise (pétrarquisme).
Philosophie: le néoplatonisme. Relecture de Platon, l’humain par amour peut remonter à Dieu. Comme la beauté du corps, l’amour n’est pas indigne, mais prépare plutôt à l’admiration du divin.

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5
Q

Qu’est-ce que le pétrarquisme?

A

Le pétrarquisme, initié par Pétrarque en 1366, est un thème littéraire très près de la lyrique courtoise. Il s’agit d’idéaliser la femme aimée et d’évoquer les souffrances qui viennent de pair avec la passion (passion qui ne sera pas récompensée).
Amour pour Laure, une femme mariée, elle n’est donc pas accessible, elle meurt de la peste.

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6
Q

Quelles sont les contraintes imposées à l’écriture de la renaissance?

A

Le modèle de l’Antiquité et la convention littéraire à la renaissance. À la renaissance, l’originalité n’est pas une valeur en soi, au contraire, le travail littéraire consiste à dominer les formes qui existent déjà. Même lorsque les écrivains veulent innover, ils s’inscrivent toujours dans des formes antiques.

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7
Q

Donnez un exemple d’innovation, qui respecte les formes antiques, d’écriture de la renaissance.

A

Louise Labé: à première vue, sa poésie s’inscrit dans la tradition de son époque (pétrarquisme + néoplatonisme), or, elle apporte quelque chose de nouveau. La solidarité féminine dans son sonnet final, elle demande aux femmes de ne pas la juger et leur promet de faire de même. Ce qui vient complexifier le modèle prétrarquéen, il y a renversement des rôles, elle n’est plus l’objet, mais le sujet. Elle s’approprie le “je” lyrique, détourne la convention en la féminisant.

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8
Q

Quelles sont les tensions entre l’ordre et le désordre qui surviennent dans l’écriture à la renaissance?

A

les pratiques littéraires humanistes : ils éditent les textes antiques, paraphrases compilent les textes.. Le travail littéraire consiste donc à organiser la matière antique. De là découle le caractère fragmentaire des textes.
Le carnavalesque: il y a, chez un certain nombre d’écrivain, un mélange entre l’ordre et le désordre. Le carnavalesque participe aussi de l’humanisme par son esprit critique et par sa valorisation du corps. (Gargantua, Villon)

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9
Q

À quoi servait une roue à livres?

A

Invention de 1588, permet de lire et de consulter plusieurs livres à la fois - est aussi une raison du désordre des œuvres de la renaissance.

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10
Q

À quoi est lié la stabilité en France à l’âge classique (17e et 18e siècle)?

A

Unité dynastique: le pouvoir en France reste dans les mains de la même famille pendant deux cent ans. il n’y a eu que 5 rois (Henri 4, Louis 13, Louis 14, Louis 15, Louis 16).

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11
Q

Qu’est-ce que la monarchie absolue?

A

Unité institutionnelle dans laquelle le roi règne seul. Il concentre en lui-même tous les pouvoirs; législatif, exécutif et judiciaire. Il centralise les pouvoirs en centralisant le politique et aussi de façon géographique; il relocalise la noblesse à la cour diminuant ainsi leur pouvoir militaire.

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12
Q

Quels sont les contre-pouvoirs de la monarchie?

A
Les parlements (parlement de Paris): ils ne sont pas élus et n'ont pas de pouvoir législatif mais on une fonction judiciaire. Leur rôle politique est l'approbation des des lois royales (or, n'ont pas réellement le choix). Ils peuvent exprimer leur désaccord. 
Les Huguenots: les protestants constituent une opposition à la royauté. Les droits qui leurs avaient été accordés ont été révoqués. 
L'église catholique: l'église a une influence considérable sur la politique en France.
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13
Q

Comment le roi occupe la noblesse afin de centraliser les pouvoirs?

A

Il occupe les nobles grâce au théâtre et à d’autres activités de la cour. ils deviennent donc des courtisans et ne sont plus des militaires.

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14
Q

Quel roi à l’âge classique est fortement intolérant envers les protestants?

A

Louis 14 (1643-1715): à partir des années 1680, il y a retour à une religion intolérente.

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15
Q

Qu’est-ce que le Gallicanisme?

A

La position officielle de l’Église Française, reconnait l’autorité du Pape, mais selon eux, c’est le roi qui devrait avoir le dernier mot en matière de politique et de religion.

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16
Q

Il y a, au sein même des catholiques français, une opposition entre deux groupes. Qui sont-ils et sur quoi consiste leur opposition?

A

Jésuites et Jansénistes.
Les Jésuites ont une conception pragmatique de la religion, ils veulent la faire pénétrer partout. Cette fin justifie tous les moyens, le salut est ce qui importe et donc les moyens pour y parvenir peuvent être détournés. Ils veulent rendre la foi plus accessible (conception libérale de la foi).
Les Jansénistes n’ont pas d’ordre établit, il s’agit plutôt d’une philosophie janséniste. L’homme est corrompu et doit donc être soumis à la grâce divine. Cette grâce peut leur être refusé.

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17
Q

Dans le débat politique entre les Jésuites et les Jansénistes, qui “gagnera” au final?

A

Les Jansénistes. Les jésuites seront expulsés.

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18
Q

Quelle est l’influence littéraire qu’aura eu le débat entre Jésuites et Jansénistes ?

A

L’esprit tragique des Jansénistes influencera la littérature et l’esprit du classicisme.
Les relations et rapports d’activités des Jésuites sont au fondement de plusieurs littératures, dont la littérature québécoise. Ils ont aussi une influence en vertu de leur rôle d’éducateurs dans les collèges, ils amènent leurs élèves à écrire des discours.

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19
Q

Il y a un nouveau lectorat qui s’établit à l’âge classique. Quelles sont les raisons de cet élargissement du public?

A

Alphabétisation progressive de la France

Modernisation du français.

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20
Q

À la fin du 18e siècle, il y a une alphabétisation progressive de la France, or, plusieurs clivages peuvent être observés. Explicitez les.

A

Les gens du Nord sont globalement plus alphabétisés que ceux du Sud.
Les villes sont plus alphabétisés que la campagne.
Les milieux plus riches sont aussi plus alphabétisés que les milieux pauvres.
Les hommes, ayant plus accès à l’éducation, sont plus alphabétisés que les femmes (sauf les femmes de la noblesse).

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21
Q

En quoi, au début du 17e siècle, le français s’est-il modernisé?

A

Le vocabulaire et la syntaxe sont rationalisés (plus fixes contrairement au 16e siècle ou il y avait absence de codification et la lexique et la syntaxe étaient latinisés.
On écrit pour tous, aussi pour les ignorant, la lecture ne demande pas d’effort pour comprendre. Contrairement au 16e siècle ou l’on écrivait seulement pour les savants.

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22
Q

Au 17e et 18e siècle, la production littéraire reste difficile, expliquez pourquoi?

A

L’industrialisation des livres grâce à l’imprimerie n’intervient qu’au 19e siècle. Ainsi, le travail de l’imprimerie reste artisanal. Les volumes coûtent encore cher.
Aussi, il y a censure forte. Sous l,ancien régime, un appareil de censure se met en place. La censure s’exerce avant même la publication. La direction de la librairie est un groupe de censeurs qui délivrent l’autorisation royale sous forme de déclaration officielle que le livre ne porte pas atteinte au pouvoir du roi.

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23
Q

Donnez un exemple de tirage (de livre qui se vend bien) avant l’intervention de l’imprimerie (industrialisation).

A

La Nouvelle Héloïse de Rousseau est vendue à au moins 4000 exemplaires.
Les ouvrages populaires (conseils de récoltes) se vendent autour des 10 000 exemplaires.

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24
Q

Comment les gens du 17e et 18e siècle faisaient pour palier à ces faibles tirages?

A

Il y avait plusieurs lecteurs par volume. comme chaque volume est cher, les gens partageaient et la lecture se fait de façon collective. Un circuit de prêt s’établit, il y a un réseau d’échange entre particulier.

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25
Q

Malgré la tentative de censure de la direction de la librairie, celle-ci n’a jamais réellement fonctionné en France. Pourquoi? (2 raisons)

A

Laxisme des censeurs: ils sont indulgents. Quand ils ne veulent pas donner la permission officielle, ils donnent leur permission de façon orale pour la publication du livre sans poursuite.
Les circuits parallèles et clandestins: les livres qui ne reçoivent pas l’autorisation peuvent être imprimés à l’étranger (Angleterre, Suisse, Hollande). Ou imprimés en France mais en cachette.

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26
Q

Quels rôles les académies jouaient-elles?

A

Les académies sont des assemblées qui réunissent les savants du royaume. Cette création répond à de préoccupations:

  • Orienter l’écrivain vers l’écriture : les écrivains étant occupés par la linguistique et l’écriture ne s’intéressent plus à la politique.
  • Il y a un réseau d’académies (sciences, philosophie, sciences morales…) et l’ensemble de ces réseaux est sous la protection du pouvoir royal, ainsi, c’est une activité officielle.
  • Les académies légitimes et valorisent le travail des écrivains par leur existence même. Par des prix et concours
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27
Q

Quelles sont les instances de reconnaissance et de légitimation des écrivains?

A

Les académies, les salons, le public et l’État Royal.

28
Q

En quoi consistaient les salons?

A

Les salons n’étaient pas sous l’autorité royale, ils sont une sorte de réponse de Paris à Versailles. Ce sont des assemblées plus simples, plus informelles qui se déroulent chez quelqu’un qui reçoit dans son propre salon. Les différents salons sont en compétition, mais cela n’empêche pas une circulation entre eux (de personnes ou d’idées).

  • ils servent de milieu de rencontre entre les hommes de lettres et les gens du monde. Permet ainsi aux hommes de de devenir respectable par association.
  • ils accordent une autorité aux gens de lettres, maîtres de la conversation. La maîtrise de la conversation est la valeur suprême.
29
Q

Quelle instance a une importance considérable sur la reconnaissance des écrivains dans la 2e moitié du 18e siècle? Expliquez la.

A

Le public

  • public populaire: livres de colportage, ouvrages pratiques. Extrêmement nombreux, mais n’a pas une grande influence dans la reconnaissance de l’écrivain.
  • Le public restreint: lecteurs particulièrement cultivés. Peu nombreux mais ont une grande influence dans la valorisation des écrivains et de la littérature.
  • Public mondain urbain: à mi-chemin entre les deux autres publics, plus éduqués que le public populaire et moins que le public restreint. Garanti le succès de certains genres littéraux; le roman et le théâtre.
30
Q

De quel public émergera la force nouvelle qu’est l’opinion publique?

A

Public mondain urbain

31
Q

Quelles sont les caractéristiques du “nouveau public”, le public mondain urbain?

A

Ils se rencontrent dans des tavernes et de cafés et non pas dans les salons. Ils adoptent des positions controversés (contre le roi ou contre la religion). Les philosophes des lumières fréquentent les cafés, mais c’est surtout une place pour le public. L’accent est mit sur l’importance de l’opinion publique.

32
Q

Donnez deux exemples de cette nouvelle autorité qu’acquiert le public mondain urbain.

A

Voltaire : le public le vénère, il reçoit beaucoup d’hommages. On le vénère autant parce qu’il défend les victimes et parce qu,il est l’homme de lettres le plus important de son époque.
Rousseau : le public lui écrit pour démontrer leur affection. Rousseau vit en marge et cela devient pour ses lecteurs une preuve de vérité, il appartient au vrai monde et cela donne une valeur supplémentaire à tout ce qu’il dit.

33
Q

Comment l’État royal reconnait et valorise l’écrivain?

A

Sur le plan de la protection des arts par le pouvoir, les choses prennent de l’ampleur avec Louis XIV. Désormais, les écrivains contribuent directement à la reconnaissance de la royauté, ils ont une fonction politique. La littérature produite sera sous la protection directe de Louis XIV. Elle (la littérature) rend compte de tous le reste, toutes les grandes manifestations culturelles sont reportés par les écrivains. La littérature fait l’éloge du roi, d’ou sa place centrale.

34
Q

Quelle est la situation économique de l’écrivain à l’âge classique?

A

L’écrivain vend son manuscrit au libraire (ou au directeur de troupe) et la vente est totale et finale; l’acquéreur possède l’oeuvre absolument. Il y a absence de tout droit moral. Ils peuvent déformer l’oeuvre comme ils le veulent.

35
Q

Comment l’écrivain fait pour vivre?

A

Revenus personnels: il y a des nobles qui s’adonnent à l’écriture, ils ont des terres et donc peuvent s’adonner à l’écriture avec une liberté relative. Les membres du clergés sont logés, nourris et ne travaillent pas beaucoup et ont donc le temps d’écrire. Les écrivains fonctionnaires ou bourgeois ont un revenus stable et ainsi un peu de temps pour écrire.

36
Q

Qu’est-ce que le clientélisme et comment il se transforme en mécénat?

A

Clientélisme: le noble (maître, patron) fourni la protection à l’écrivain (salaire par exemple). L’écrivain, lui en échange s’engage a apparaître auprès de son maître pour montrer sa grandeur.
Le mécénat: met en scène les deux mêmes personnages, mais c’est maintenant une relation horizontale, ils se reconnaissent mutuellement. Le mécène fourni à l’écrivain une somme.

37
Q

Quels sont le 3 nouveaux modes d’indépendance de l’écrivain?

A

L’indépendance financière (Voltaire): la fortune est essentielle pour exercer le métier d’écrivain, pour avoir la liberté d’écrire.
L’écrivain professionnel (Diderot): les écrivains comme travailleurs autonomes, ils négocient des contrats.
La marginalité revendiqué (Rousseau): renonce au patronage royal. Il trouve sa validation dans l’exclusion.

38
Q

Qu’est-ce que l’âge de l’éloquence?

A

Il s’agit d’un âge (ancien régime) où l’importance était accordé à l’oral. Plus précisément, on avait une conception rhétorique de la littérature.

39
Q

Qu’est-ce que la rhétorique?

A

C’est un art du discours, technique/science de la prise de parole publique. Développé dans l’Antiquité et reprise en Europe dans l’âge classique. C’était très important. Il s’agit du cadre général de la production littéraire du 16e au 18e siècle. La rhétorique déterminait la production et la réception des textes.

40
Q

Quels sont les cloisons que la modernité a érigées et qui n’existent pas encore sous l’ancien régime dans la littérature?

A
  • littérature / autre discours : l’âge classique ne voit pas de distinction, toutes les prises de paroles sont du domaine de l’éloquence.
  • L’écrivain / les autres paroles: dans l’ancien régime, l’écrivain n’a pas de priorité par rapport aux autres.
  • L’oral / l’écrit : ils ne sont pas séparés, mais il y a une dominance symbolique de l’oral.
  • La création / la critique: à l’âge classique il n’y a pas vraiment de frontière entre l’invention et le travail de lecture et d’interprétation.
41
Q

Nommez les deux décentrements de la catégorie même de la littérature à l’âge classique.

A

Transformation terminologiques: le mot “littérature” n’existe pas à l’âge classique.
Paradoxe du statut de la littérature à l’âge classique (le statut de la littérature est ambigue, double.

42
Q

Expliquez le paradoxe du statut de la littérature au sens classique.

A

La littérature a un sens large et un sens restreint. La littérature au sens large est omniprésente, tous sont des écrivains, les juristes, les savants, médecins, curés…
Au sens restreint, “les belles lettres”, la littérature à une partie minime, son statut est défavorisé. On se méfie des “belles lettres” parce que le texte doit servir à quelque chose (sur le plan moral ou politique) et que les belles lettres sont futiles et ne sont pas fondés sur des choses aussi importantes que les discours sacrés ou politiques.
Fin du paradoxe au 19e siècle - fusion.

43
Q

Quel est le genre littéraire prisé par les institutions, le genre que l’on doit pratiquer à l’âge classique pour exceller?

A

L’épopée.

44
Q

Quelles sont les 4 valeurs principales du système littéraire classique?

A

L’ancienneté d’un genre ou d’un texte, la complexité, l’idéalité et l’utilité.

45
Q

Dans la conception classique, la littérature doit toujours avoir une utilité. Quels sont les savoirs littéraires qui peuvent être transmis dans une oeuvre?

A

Savoir social et mondain, savoir linguistique, savoir géographique et ethnologique, savoir historique, savoir politique, savoir technique et savoir moral.

46
Q

Quels sont les indices de l’antiquité d’un genre littéraire?

A

Textes antiques relevant du genre (avoir des textes qui relèvent de l’antiquité - la tragédie), mention dans les traités poétiques (se retrouve dans “La poétique” d’Aristote) et l’association (on met en scène des personnages mythique).

47
Q

La complexité d’une oeuvre lui donne de la valeur à une oeuvre classique, expliquez.

A

L’art est la maitrise d’une technique. Plus les règles sont complexes, plus l’artiste est excellent, plus l’oeuvre est excellente. Le travail est valorisé.

48
Q

Les 4 valeurs classiques ont été questionnés, pourquoi?

A
  • Questionnement de l’Antiquité: l’Antiquité reste le cadre de référence, mais de nouvelles références émergent (Orient, Angleterre)
  • Questionnement de la complexité: critique du vers qui ne permet pas l’expression directe des sentiments du sujet.
  • questionnement de l’idéalisation: passage vers le “réalisme” - le drame bourgeois (monde plus vrai)
  • maintient de la moralité mais assouplissement du critère.
49
Q

Le mot “baroque” a deux sources, quelles sont elles?

A
  • joaillerie : la perle Barocco, une perle irrégulière (péjoratif)
  • scolastique: baroco désigne un type de syllogisme alambiqué.
  • une chose baroque est une chose grotesque, insolite.
50
Q

La spécularité est une des caractéristique de l’écriture baroque, expliquez de quoi il s’agit à l’aide de deux exemples.

A

La spécularité dans l’écriture baroque est la multiplication des perspectives, un jeu visuel.
Par exemple, les structures narratives à tiroirs que l’on trouve dans les grands romans de la première moitié du 17e siècle. L’intrigue principale est la même; les amoureux vont se marier, ils sont séparés par des circonstances extraordinaires, mais ils tenteront de se retrouver. Sur l’intrigue principale vont venir se greffer d’autres récits (par d’autres personnages de roman), ils peuvent être très long (parfois utiles, mais plus souvent qu’autrement, ils sont étrangers à l’intrigue principale) et dans ces récits, d’autres récits peuvent émergés. On se trouve avec des narrations imbriquées les unes dans les autres (on se rend parfois jusqu’au 9e niveau d’imbrication).
La mise en abymeest reprise dans une représentation visuelle, de cette représentation elle-même, inclusion d’une image dans elle-même. En littérature, c’est la présence dans une œuvre de cette œuvre elle-même, ou une œuvre qui lui ressemble (la présence d’un roman dans un roman).
Don Quichotte (certains personnages de la deuxième moitié ont lu la première partie – effets sur le développement de l’histoire).

51
Q

La littérature baroque est considéré comme “extrême”, expliquez.

A

Une violence baroque (corps mutilés, le roman baroque présente des scènes tragiques, descriptions crues de faits divers – viols, parricide…). But moral. Cette violence on la retrouve aussi au théâtre.
L’énergie/héroïsme: le héros est confronté par la violence mais décide d’agir, de maitriser son destin. Les héros des romans baroques finissent toujours par retrouver leur héroïne. (Clindor est le vrai héros baroque – il sort victorieux de toutes ces épreuves).

52
Q

Comment l’Illusion Comique annonce le classicisme?

A

Respecte les principales exigences formelles du théâtre français:
¬ La pièce est composée en alexandrins.
¬ La pièce est composée de 5 actes.
¬ Les scènes sont toutes déterminées par la sortie ou l’entrée d’un personnage.
¬ Les unités classiques sont déjà respectées (unité de temps, de lieu, d’action), les scènes sont des récits que l’on raconte aux personnages. Tous les autres intrigues viennent se greffer sur cette unité-là.

53
Q

Expliquez l’évolution du mot “classique”.

A

«classique» l’application du terme à la littérature moderne va venir plus tard (chez la écrivains romantiques – de façon péjorative). Autrement dit, le classicisme est une catégorie générale et ne s’applique pas aux écrivains du temps de Louis 14 (ils ne s’identifiaient pas au classicisme). Éventuellement, il (le classicisme), perdra son terme général et sera appliqué aux auteurs du règne de Louis 14. Le classicisme est donc la littérature de la 2e moitié du 17e siècle (Racine, Boileau, Molière, La Fontaine, Bossuet…). C’est donc une époque, un groupe d’écrivain, mais aussi une conception et pratique de la littérature

54
Q

Quel est le principe général dans la littérature à l’âge classique?

A

L’ordre. Il s’agit de l’ordre au sens formel, esthétique (bien ordonnée, bien rangée). On peut aussi comprendre l’ordre dans un sens moral, c’est une littérature disciplinée, elle ne doit pas être excessive.

55
Q

L’ordre est un élément central dans les oeuvres classiques, quelles sont les conséquences de cela?

A

L’importance de la règle: le classicisme croit que la perfection en matière esthétique est possible. Il y a un «beau» absolu et qu’on peut arriver à cet absolu à l’issu d’un travail méthodique. Maitriser les règles pour espérer atteindre le «beau» absolu.
Statisme
L’unité: la littérature classique tend vers une unité.
Sort «classique» des genres hybrides: la tragicomédie perd sa spécifié (la fin heureuse), puis disparait complètement (en 1666). Les théâtres à machines sont relégués au domaine du théâtre musical (opéra). • Clarté: le sens vient se loger directement dans la tête du lecteur (idéal inaccessible). Le classicisme privilégie la limpidité (neutre – efficacité). Il condamne ce qui vient compliquer la lecture – les péripéties complexes. Il se méfie de toutes les structures en tiroirs et des jeux spéculaires car ils peuvent entrainer une confusion. Il condamne les digressions, les longueurs et les répétitions.
La violence règlementée: les morts sont cachées, sont hors scènes. S’il y a mort sur scène, ce sera le point culminant de la pièce. La mort reste discrète.

56
Q

Quelles sont les trois valeurs des Lumières?

A

Refus de l’autorité (sauf autorité esthétique), l’outil est la raison inductive et le but est de changer les choses.

57
Q

Expliquez les trois formes d’action des lumières.

A

I. Action littéraire: agissent par leurs œuvres en rendant leurs lecteurs plus critiques.
II. Action intellectuelle et politique: tentent de conseiller certains souverains.
III. Action pratique: ils veulent rendre la vie des autres mais dans le quotidien - Benjamin Franklin.

58
Q

Donnez un exemple d’un philosophe des lumières qui représente et applique le désir et le but d’agir (comme valeur des lumières).

A

Benjamin Franklin.
¬ Il agit dans ses écrits: écrits engagés qui appellent à l’acte (pas une écriture esthétique). Conseils pour atteindre le bonheur et pour mieux se conduire dans la vie.
¬ Du point de vue politique: il siège au parlement de Pennsylvanie et est engagé et actif dans la vie politique. (Fera partie de l’équipe qui rédigera la constitution américaine + pétition contre l’esclavage).
¬ Il fonde la première bibliothèque publique, construire les premiers trottoir (actions pratique pour améliorer la vie).
¬ Refus d’un savoir fermé sur lui-même. Il veut être utile, que ses travaux profitent à l’humanité.

59
Q

Expliquez pourquoi on peut dire que la philosophie des lumières est une philosophie de la bourgeoisie.

A

Coïncidence historiquedes lumières et la montée de la bourgeoisie (culminant avec la révolution française).
Origine bourgeoise des philosophes.
Personnages de bourgeois sont désormais positifs contrairement à avant (Le philosophe sans le savoir – le philosophe est un bourgeois).

60
Q

Expliquez les nouvelles formes littéraires qui expriment mieux les valeurs des Lumières.

A

1) Théâtre -> le drame bourgeois: une pièce sérieuse, écrite en prose, dans un cadre bourgeois contemporain. Ce genre va à l’encontre du classicisme. Le ton sérieux ne se trouve que dans la tragédie. Le drame bourgeois traite de matière contemporaine comme la comédie (cadre) mais en traite sérieusement comme dans une tragédie (ton et forme).
2) Poésie -> le poème de la nature. Exprime les réalités scientifiques. Donner une forme noble à la poésie en la mettant au service de la science.
3) Récit -> le roman. Le roman a des avantages: il est lu, il circule et présente une forme malléable et peut donc accueillir un contenu philosophique.

61
Q

Quelles sont les 3 caractéristiques des genres des lumières?

A

¬ Des formes en marge des Belles-Lettres. Ils ne relèvent pas du littéraire de prime à bord.
¬ Des formes pratiques.
¬ Des formes polyphoniques, ils jouent sur une diversité de la pensée, ils font cohabiter différentes perspectives.

62
Q

Donnez 3 exemples des genres des lumières qui sont en prose.

A
  • Le périodique: certains journaux traitent directement de politique (influence sur l’opinion publique).
  • La lettre: correspondances.
  • Dialogue philosophique: pas de poétique officielle. S’inscrit dans des débats intellectuels. Ouverture.
63
Q

Expliquez la cause, à l’époque romantique, de la transformation de la littérature comme marché.

A

¬ La révolution ne permet plus le mécénat noble. Il y a une certaine protection de l’État pour les arts, mais ce n’est pas suffisant. La plus grande partie des écrivains doivent s’en remettre au marché. Les romantiques sont les premiers à pouvoir vivre de la vente de leur art.

64
Q

Quelles sont les nouvelles conditions du marché littéraire à l’époque romantique?

A

Élargissement du public (public urbain mondain). Mécanisation de la production du livre (imprimerie et innovations technologiques, papier de pâte de bois = moins cher). Nouvelles sources de revenus comme la presse périodique (revues littéraires et journaux quotidiens – on garde les abonnés par le roman feuilleton).

65
Q

Quelles sont les conséquences du marché littéraire sur la littérature à l’époque romantique?

A

• Conséquence quantitative: l’écrivain devient un «ouvrier des lettres».
• Conséquence qualitative: le développement de la littérature «industrielle».
• Conséquence sociale: nouvelle importance des mouvements et des réseaux littéraires. Pour mieux vivre, l’écrivain a besoin d’appui dans les salons, au théâtre, bref, d’avoir un réseau. Des groupes se forment (réalistes, naturalistes, surréalistes…)
o Opposition d’un groupe littéraire: ses précurseurs (dont il faut se détacher) un mouvement s’oppose à ses devanciers, mais aussi aux mouvements contemporains, ceux qui lui font concurrence.
• Conséquence morale: la littérature «moderne» comme opposition au marché. Prend le contre-pied de la valeur marchande. La littérature moderne s’intéresse aux initiés (difficile, se caractérise par sa gratuité) alors que la littérature industrielle est pour le grand public (lisible, vise le profit).

66
Q

Quelles sont les séquelles de l’écriture feuilletonesque à l’époque romantique?

A
  • La chute (le suspense) de fin de feuilleton (pour renouveler l’abonnement)
  • Les répétitions (pour résumer les épisode précédents)
  • L’écriture à la ligne (dialogues et descriptions inutiles – ils sont payés pour chaque ligne).
  • Les formules et stéréotypes.
67
Q

Qu’est-ce que l’époque romantique permet à l’époque moderne sur le plan de la littérature?

A

L’époque romantique permet la naissance de la «littérature» (conçue comme moderne)
- La littérature comme ensemble séparé, domaine a part, recherche formelle des autres emplois de la parole.
- Rebrassage et (relative) disparition des genres. La notion même de genre devient moins primordial, ce qui importe est la littérature dans son ensemble.
- Nouvelle conception de l’écriture
¬ Une nouvelle valeur: l’originalité.
¬ La littérature comme savoir supérieur (en concurrence avec la science).