Examen final Flashcards
Comment les codes et les usages conversationnels d’une langue s’acquièrent-ils?
Par la médiation d’un professeur qui va expliquer les textes écrits. L’accès aux œuvres du passé ne peut être fait que par l’expérience sociale. Les codes doivent être enseignés, appris.
Selon Vigner, trois composantes majeures interviennent dans l’élaboration du discours en L2. Lesquelles?
Composante personnelle (dépend de l’énonciateur et de la façon dont il élabore son discours; Composante interpersonnelle; Composante impersonnelle (l’ensemble des conventions qui s’imposent de l’extérieur aux deux locuteurs et qui régissent l’échange, la part du collectif dans l’individuel (registre de langue)
Comparer ; la langue d’origine à la langue maternelle et à la langue seconde.
Langue d’origine : Désigne, de façon assez vague, la L en usage dans le milieu de vie originel, sans que l’on sache toujours s’il s’agit du milieu familial ou du pays.
Langue maternelle : Ambigu. Se rapporte à la L apprise au contact de la mère. Apprentissage qui se fait naturellement, sans support de l’écrit, sans référence à la règle. Peut aussi être la L de la mère-patrie et n’est pas toujours la L maternelle du pays.
Langue seconde : Toute L qui n’est pas la L principale d’éducation ou la langue nationale.
Les classes d’enfants de migrants sont-elles homogènes? Expliquez votre réponse.
Elles sont loin d’être homogènes du point de vue linguistique. On a souvent plusieurs nationalités et il y a aussi différents usages et parlers d’une même langue.
Identifier trois éléments qui peuvent contribuer à faciliter l’apprentissage d’une L2 dans une classe bi- ou plurilingue.
- Comparer les manuels du pays d’origine vs pays d’accueil
- Présenter des films du pays d’origine avec sous-titres en français
- Comparer les systèmes d’écriture des langues
Comment pouvons-nous éviter de considérer les élèves comme de purs récepteurs?
Le considérer comme porté par une relation particulière au monde, nourrie par les formes de l’imaginaire de sa sphère culturelle première. Il faut solliciter ces ressources. Ne pas faire un enseignement du rupture en ignorant ces savoir, mais plutôt les exploiter dans une approche comparatiste et contrastive, dans un traitement interculturel.
Expliquer le rôle de l’oral dans une classe de L2.
L’oral est premier et l’écrit est second. Cependant, même si nous travaillons généralement à l’oral, il est difficile de travailler sur l’oral lui-même.
D’après l’auteur, le traitement de l’oral tient-il un rôle prioritaire par rapport à l’écrit? Notre méthodologie est-elle la même ici, au Québec?
C’est la condition d’une entrée pertinente dans la langue. Elle permet d’interpréter l’environnement sonore dans lequel évolue le sujet, d’établir un lien entre l’oral et l’écrit, elle assure l’acquisition du système écrit de la L.
Pourquoi l’enseignement de la prononciation est-il si complexe?
C’est un domaine marqué par une grande variabilité, toutes les réalisations se caractérisent par une grande instabilité et une grande fugacité (débit rapide et difficile d’y revenir.)
Nommer les techniques de correction phonétique qui sont identifiées dans ce chapitre.
Méthode articulatoire : Produire des sons à partir du positionnement des lèvres, de la circulation de l’air dans la bouche, de l’usage de la langue et du palais.
Approches contrastives et conditionnement : Travailler sur les contrastes en L1 et L2 avec correction systématique.
Paires minimales et oppositions phonologiques : Travailler sur les oppositions sourde/sonore et sur les nasales dans des mots de sens différent (Vent/Vin)
Approche verbo-tonale et contextes facilitants : Créer des contextes facilitants pour les sons qui n’existent pas dans la L1 de l’élève.
Sélectionner cinq recommandations de la relation entre l’oral et l’écrit. Expliquez en quoi chacune consiste.
- Ne pas tarder à faire la correction phonétique, sans respecter strictement la préalabilité de l’oral
- Distinguer les approches selon l’âge du public. La flexibilité auditive et phonétique varie selon l’âge.
- Tirer parti du contexte général d’apprentissage. Le milieu est riche pour la francophonie. Travailler sur la musique, tenter d’imiter…
- La compréhension orale est la plus importante et la moins bien travaillée.
- Sensibiliser les élèves à la bonne prononciation, car c’est un facteur de réussite de l’échange.
Qu’est-ce que l’interaction orale?
C’est un vecteur de l’apprentissage. On apprend une langue par l’usage et la prise de parole, l’échange en situation permettra à l’élève d’intérioriser un certain nombre de formes de la langue. L’interaction orale, en dépit du désordre apparent qui la caractérise, obéit à un certain nombre de règles, elles-mêmes régies par un certain nombre de conventions d’ordre socioculturel, dans la relation de l’enfant à l’adulte, de l’élève au professeur, d’une relation entre familiers ou d’une relation formelle.
Expliquer ce qu’est le dialogue pédagogique.
Permet de mettre les formes de la langue en situation et de se servir des éléments de la situation comme support d’inférence pour accéder à un premier niveau de compréhension des énoncés. Permet de travailler sur les formes de l’oral, sur des éléments propres à la matière sonore, d’approcher des formes de langue liées à la situation d’échange et travailler sur des composantes culturelles de l’échange.
Pourquoi la compréhension de l’oral est-elle fondamentale pour le ENA?
Parce qu’il doit suivre des cours magistraux toute la semaine et que la compréhension y est fondamentale. Ils doivent fournir de gros efforts, qui génèrent une fatigue et une incompréhension, même partielle, peut être très dommageable.
Comment peut-on, comme enseignant, oraliser l’écrit?
- Élaborer un canevas détaillé non rédigé de façon à interdire la lecture en continu
- Réécrire/modifier un texte écrit pour l’oraliser. Facilite l’audition/compréhension
Expliquer en quoi consistent les deux grands facteurs que nous devons prendre en considération lors de l’apprentissage de la lecture chez nos élèves.
- Le niveau d’entrée dans le système éducatif (rattrapage ou non)
- La compétence à l’écrit dans sa L1
Identifier au moins cinq stratégies de lecture, évoquées dans ce chapitre, susceptibles d’aider l’élève à comprendre un texte.
- Travail sur la classification, les listes, l’ordre alphabétique, les hiérarchisations lexicales, les titres et leur syntaxe.
- Étudier l’image des textes selon la nature des supports
- Écoute de textes lus et reformulation orale
- Comparaison de textes entre eux, similiarités/différences
- Lire des textes longs à partir d’ouvrages bilingues
Comment l’enseignant de FLS peut-il utiliser la lecture pour changer la ‘signification des mondes représentés’ et ‘engager d’autres types d’inférences?
Il doit apprendre aux élèves à
a) élaborer le scénario à partir des mots de sens plein et du lexique principal du texte;
b) rétablir l’info implicite;
c) confirmer les inférences ainsi établies avec les éléments de suite du texte;
d) situer le scénario dans un schéma narratif;
e) entreprendre une lecture au pas à pas en s’aidant de la syntaxe, morphologie, orthographe, ponctuation, c’est-à-dire de l’ensemble des indices graphiques, pour aller dans le détail de l’info et sa représentation.
Quels sont les facteurs qui contribuent à la difficulté à écrire des ENA?
- L’apprenant n’est pas un adulte expert dans sa langue d’origine. Il ne peut pas faire de transfert
- L’apprenant est un enfant/ado. Sa compétence rédactionnelle est en cours d’acquisition
- La capacité à écrire requiert un seuil de compétence minimum dans la L2. Une compétence suffisante à l’oral est nécessaire au passage à l’écrit.
- Pour bien écrire, il faut savoir automatiser certaines opérations. L’ENA a besoin de toute son attention.
- Dans des milieux où la relation au langage est d’abord orale, il est difficile de faire la transition vers un travail écrit.
Identifier les trois étapes d’écriture selon la piagétienne Emilia Ferreiro.
- Étape présyllabique : l’enfant cherche à distinguer l’écriture du dessin, selon des tracés arbitraires qui peuvent simuler l’écriture.
- Étape syllabique : La lettre note une syllabe d’un mot entendu. L’enfant tente d’approcher une relation entre la forme sonore du mot et sa représentation graphique.
- Étape alphabétique : L’enfant saisit que la lettre représente un phonème de la L et que l’ordre d’écriture correspond à l’ordre de l’oral.
Quels intérêts y-a-t-il à utiliser le modèle du processus d’écriture proposé par Flower et Hayes?
Il permet de situer l’ensemble des activités dans un système de relation de nature séquentielle des opérations qui se succèdent dans un certain ordre et interactive certaines opérations pouvant avoir un effet en retour sur des opérations déjà engagées.
Choisir cinq activités de progression des difficultés pour l’enseignement de l’écrit. Décrire en quoi elles consistent.
- Le fonctionnement du code écrit : écrire son nom, copier des mots, faire une dictée…
- Découper les mots et le texte : Proposer des mots sans espace et demander de les séparer. Demander de séparer un texte en paragraphes.
- Copier un texte : dictée, copier un texte lu…
- Élaborer un texte : à partir d’un texte à trous, d’un texte puzzle, d’un canevas, d’un récit imagé.
- Variations structurelles : amplification (multiplication des détails à partir de lexiques), réduction (éliminer le superflu), prolongation (écrire la suite), ellipse (replacer les actions dans le texte)