Examen final Flashcards

1
Q

Que contient généralement le rapport d’évaluation du risque?

A

Une évaluation criminologique, une évaluation des facteurs de risque, une évaluation actuarielle et un sommaire intégratif et plan d’intervention.

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2
Q

Qu’est-ce que l’évaluation actuarielle?

A

Un outil standardisé permettant d’établir les probabilités statistiques d’une récidive criminelle. Il s’agit de données quantitatives et est fondée sur un modèle statistique.

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3
Q

Quelles sont les raisons et fausses croyances de la résistance face à l’évaluation actuarielle?

A

Déshumanise la personne contrevenante - Évite que les biais de la méthode clinique
Basé sur une science inexacte - Impossible dans tout les cas de prédire à 100%
Peut pas comprendre la récidive criminelle - Pas fait pour ça, fait pour quantifier la récidive
Ne prend pas en compte les aspects qualitatifs - Indique aussi les besoins et réceptivité.

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4
Q

Quels sont les enjeux éthiques de l’utilisation d’outils actuariels?

A

Que peut-on prendre en considération?
Qu’est-ce qu’un facteur de risque acceptable? Lesquels ne sont pas acceptables?
Principe de justice et d’équité vs. précision de prédiction (pas nuire à certains groupes de personnes contrevenantes mais avoir bon niveau de précision)
Pas de règles claires concernant ce qui est éthique/juste.
Soulève des questions sans réponses claires ou définitives.

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5
Q

Quels sont les considérations éthiques de l’utilisation d’outils actuariels?

A

Utilisation d’un outil développé et validé auprès d’une population cible.
L’évaluation du risque ne doit pas contribuer à maintenir ou accentuer les inégalités sociales.
Le dilemme concernant les personnes autochtones (+ de récidive, mais + de trauma)
Prendre en considération les facteurs sur lesquels l’individu n’a aucun contrôle et sur lesquels il est impossible d’intervenir (âge, genre).
Antécédants judiciaires

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6
Q

Quelle est l’origine du ISR?

A

Initiative de la LCC et élaboré comme outil prédictif en à partir du projet Parole decision making project. Voulait guider les commissaires des LCC dans leurs décisions et leur donner des lignes directrices car trop de bons candidats se voyaient refuser la LC. Il évalue les chances qu’un individu échouent/réussissent sa LC.

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7
Q

Quel était l’échantillon de l’étude originale dont a résulté le ISR?

A

2500 détenus fédéraux hommes libérés entre 1970 et 1972 et qui avait eu une nouvelle arrestation sur la période de suivi de 3 ans.

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8
Q

Quelle est la population cible du ISR développé par Nuffield en 1982?

A

Pour hommes adultes judiciarisés servant une peine d’incarcération au fédéral.

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9
Q

Quels sont les constats quant à la validité du ISR pour la récidive violente?

A

Prédit la récidive violente de façon modeste et est généralement moins efficace pour les crimes violents. Il est aussi très peu pertinent pour la récidive sexuelle. Le ISR est trop général.

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10
Q

En quoi consiste un recalibrage?

A

On se demande si l’outil a besoin d’un recalibrage, s’il reflète bien l’évolution des pratiques ainsi que les changements qui se sont opérés au niveau du traitement, des services d’intervention, des pratiques en gestion du risque et des expériences cacérales des détenus. On se demande s’il reflète aussi l’évolution des populations carcérales.

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11
Q

Combien de facteurs statiques compte le ISR-R?

A

15 facteurs statiques, donc qui ne peuvent être modifié et qui ont une incidence sur la récidive criminelle.

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12
Q

Quelles sont les 4 catégories de facteurs statiques du ISR-R?

A

Facteurs sociodémographique (caractéristiques personnelles de l’individu)
Antécédents judiciaires (Caractéristiques en lien avec le dossier/passé criminel)
Délit et situation légale actuelle (lié à la condamnation et la peine actuelle)
Risque correctionnel (caractéristiques liés au risque que représente l’individu au pénitencier)

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13
Q

Quels sont les pointages des items du ISR-R?

A

Cote positive (+) = plus de probabilités de succès de la LC
Cote négative (1) = moins de probabilités de succès de la LC
Cote neutre (0) = Cela ne nous permet pas de différencier la personne des individus criminels communs
Plus la cote est associée à une grande valeur (ex.: +3, +5, +8), plus de chance de réussite de la LC. Plus la valeur est moindre (ex.: -3, -5, -8), moins de chance de réussite de la LC.

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14
Q

Quels sont les 15 items du ISR-R?

A

1) Infraction à l’origine de la peine actuelle; 2) Âge à l’admission; 3) Incarcération antérieure; 4) Révocation antérieure de la liberté conditionnelle; 5) Évasions antérieures; 6) Niveau de sécurité; 7) Âge de la première condamnation; 8) Condamnation antérieure pour voies de fait; 9) Situation matrimoniale au moment de l’admission; 10) Intervalle d’exposition au risque; 11) Nombre de personnes à charge lors de la dernière admission; 12) Peine actuelle; 13) Condamnation antérieures pour un délit à caractère sexuel; 14) Condamnation antérieure pour une introduction par effraction; 15) Situation d’emploi lors de l’arrestation.

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15
Q

En quoi consiste l’item de l’infraction à l’origine de la peine actuelle?

A

Nature de l’infraction ayant menée à la peine actuelle. Chaque type de délit a son score particulier: Incest, crime sex., grossière indécence (+4), homidicides; infractions liées aux stupéfiants (+3), Vol qualifié; conduite dangereuse; incendie criminel (+2), Vol; recel; possession de biens volés (-1), Introduction par effraction; possession illégale d’une arme à feu (-2), Évasion ou tentative d’évasion d’un établissement correctionnel (-4). Si deux délits, on prend le délit avec le score le plus faible. Si le délit actuel n’indique pas de risque plus ou moins élevé, ont doit lui mettre 0.

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16
Q

En quoi consiste l’item de l’âge à l’admission?

A

L’âge de l’individu au moment de l’admission initiale dans l’établissement correctionnel. 40 et + (+2), 20 ans et - (-2), 20-40 ans (0).

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17
Q

En quoi consiste l’item d’incarcération antérieure?

A

Période d’incarcération dans le cadre d’un mandat précédent dans un établissement fédéral ou provincial. Jamais (+4); 3-4 reprises (-1); 5x ou + (-2); 1-2 reprises (0).

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18
Q

En quoi consiste l’item de la révocation antérieur de la liberté conditionnelle?

A

S’il y a eu une révocation de la semi-liberté, liberté conditionnelle totale ou d’office. Si oui, -2.

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19
Q

En quoi consiste l’item des évasions antérieures?

A

Toute tentative d’évasion, peine actuelle ou antérieure. On calcule aussi toute tentatives faites pendant un transfert ou un déplacement. Si oui, -3.

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20
Q

En quoi consiste l’item du niveau de sécurité?

A

Concerne le classement correctionnel de l’individu dans le cadre de la sentence actuelle au moment de l’audience pour la liberté sous-condition. Si est dans un pénitencier à sécurité maximale au moment de l’audience, -1.

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21
Q

En quoi consiste l’item de l’âge de la première condamnation

A

L’âge de l’individu au moment de sa premièere condamnation, mais seulement à partir de 16 ans. 50 ans (+7); 41-49 (+6); 31-40 (+3); 23-30 (+2); 19-22 (0); 18- (-2).

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22
Q

En quoi consiste l’item de condamnation antérieure pour voies de fait?

A

Fait référence aux antécédents judiciaires en matière de comportements violents, mais exclus les crimes sexuels. Si présente une condamnation antérieur, -2. Si en présente deux ou plus, -3.

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23
Q

En quoi consiste l’item de la situation matrimoniale au moment de l’admission?

A

La situation conjugale de l’individu au moment de l’admission/réadmission la plus récente. Si est marié ou est conjoint de fait, +1.

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24
Q

En quoi consiste l’item d’intervalle d’exposition au risque?

A

Fait référence à la période de temps passé dans la communauté par l’individu avant la sentence actuelle puisqu’il s’agit du moment ou il avait le plus d’opportunités de commettre un délit. On exclu cependant les périodes passées en évasion ou en semi-liberté (ex: en maison de transition). 24 mois ou plus, +2. Plus de 6 mois mais moins de 24 mois, 0. Moins de 6 mois, -1.

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25
Q

En quoi consiste l’tiem du nombre de personnes à charge lors de la dernière admission?

A

La situation parentale de l’individu au moment de l’admission la plus récente. On comptent les personnes qui vivent sous un même toit et qui sont dépendants financièrement du contrevenant. Au moins trois personnes à charge +2. Si plus que trois, plus de chance de succès de la LC.

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26
Q

En quoi consiste l’item de la peine actuelle?

A

Quelle est la peine actuelle et quelle est sa durée selon de prononcé de la peine. Si la peine totale est de 5 à 6 ans, +3. Si la peine totale est de 6 ans ou plus, +2.

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27
Q

En quoi consiste l’item de condamnation antérieure pour un délit à caractère sexuel?

A

Fait références à des infractions de nature sexuelles antérieures à la peine actuelle. Si a deux condamnation antérieure ou plus pour viol/tentative, agression sexuelle, agression sexuelle grave, -4.

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28
Q

En quoi consiste l’item de condamnation antérieure pour introduction par effraction?

A

Fait référence aux condamnations antérieures pour une introduction par effraction à la peine actuelle. Si n’a jamais eu de condamnation, +2. 1 ou 2 condamnations antérieures, -2. 3 à 4, -3 et plus de 5, -6.

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29
Q

En quoi consiste l’item de la situation d’emploi lors de l’arrestation?

A

La situation professionnelle de l’individu au moment de l’arrestation à l’origine de la peine actuelle. On ne compte que les emplois légaux. Si avait un emploi au moment de l’arrestation à l’origine de la peine actuelle, +1.

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30
Q

Quelles sont les caractéristiques du score actuariel obtenu par l’ISR-R?

A

Basé sur la méthode de Burgess, ou méthode de sommation simple, le score obtenu ne signifie pas grand chose sans la table de conversion. On peut convertir le score total en catégories de risque pour la libération conditionnelle. On compte 5 niveaux de risque différents.

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31
Q

Comment est présenté le score actuariel du ISR-R?

A

Dans une grille avec le nom des 15 facteurs/items et on indique leur pointage entre paranthèse au bout. Finalement, le score total est indiqué au bas de la grille.

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32
Q

Quels sont les 5 niveaux de risque différents du ISR-R?

A

Très faible: Score de 10 et plus.
Faible: Entre 6 et 9.
Moyen: Entre 2 et 5.
Moyen-élevé: Entre -3 et 1
Élevé: -4 ou moins.

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33
Q

Quel constat général peut être établit quant à la récidive générale des individus évalués à l’aide du ISR-R?

A

Le taux de récidive augmente avec le niveau de risque établi par l’outil actuariel. Les femmes à risque faible ont plus récidivée que les hommes à faible risque, mais c’est le seul cas ou la récidive féminine est plus élevée que la récidive masculine.

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34
Q

Quel constat général peut être établit quant à la récidive violente des individus évalués à l’aide du ISR-R?

A

Bien que les taux demeurent relativement faible, la récidive violente augmente selon le niveau de risque. Les hommes ont davantage de taux de récidive que les femmes, sauf pour les femmes montrant un niveau de risque moyen à élevé de récidive.

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35
Q

Quel constat général peut être établit quant à la récidive sexuelle des individus évalués à l’aide du ISR-R?

A

Les taux de récidive sont plutôt faible, et inexistant chez les femmes. De plus, la récidive pour les hommes présentant un niveau de risque moyen, moyen-élévé et élevé ont un taux de récidive constant de .6

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36
Q

Quelle est la qualité prédictive de l’ISR-R?

A

Les taux de récidive différentiel recueillis sont insuffisant à statuer de la qualité prédictive d’un outil actuariel comme l’ISR. Ils ne nous informent pas des erreurs de prédictions. On a donc besoin d’examens plus approfondis pour savoir si l’outil permet de discriminer les récidivistes des non-récidivistes et permettrait de prédire la récidive.

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37
Q

Qu’est-ce que la courbe ROC et comment permet-elle de calculer la qualité prédictive d’un outil actuariel?

A

Permet de déteminer dans quelle mesure un outil améliore la prédiction en prenant comme point de référence le hasard (0.5). L’aire sous la courbe varie entre 0 et 1,0 et plus l’aire sous la courbe se rapproche 1,0, plus la prédiction est précise.

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38
Q

Quelle est l’aire attendue sous la courbe ROC pour les outils en criminologie et psychiatrie?

A

Une aire d’au moins .70 est attendue. Il s’agit du seuil critique et s’interprète grossièrement comme un taux de succès de 70% des prédictions correctes.

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39
Q

Quelle est la qualité prédictive de l’ISR-R selon la courbe ROC?

A

La qualité prédictive de l’ISR-R pour la récidive générale est de 0.745 (adéquat), de 0.708 pour la récidive violente (modeste/correcte), et de 0.540 pour la récidive sexuelle. La récidive sexuelle relève presque du hasard dans ce contexte car on a environ 50% de chance d’avoir prédit correctement le niveau de risque d’un individu.

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40
Q

Quelles sont les forces de l’ISR-R?

A

Simple et rapide, peut être compléter par un criminologue, règles claires pour chaque item, interprétation relativement facile, des travaux de validation et de calibrage ont été effectués, permet d’évaluer de grands groupes et une seule évaluation est requise durant la peine car statique.

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41
Q

Quelles sont les limites de l’ISR-R?

A

Vieil outil des années 70, développé par le gouvernement canadien donc peu ou pas de travaux indépendants, fonction très limitée aux probabilités de récidive, pas validé auprès de différentes communautés ou minorité dont les autochtones, pas sensible aux changements et fluctuations du risque.

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42
Q

Qu’est-ce que le cas Bastien?

A

Il s’agit du cas d’un homme, Mario Bastien, avec un lourd passé criminel mais pour des crimes relativement mineurs. Il a purgé plusieurs peines au provincial et au fédéral. Cependant, lors de sa liberté conditionnelle en 2000, il assassine un jeune garçon. Une enquête sera lancée et résultera en des recommandations.

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43
Q

Quel est le nom du rapport découlant du cas Bastien et quand a-t-il sorti?

A

Rapport Corbo, fait par Claude Corbo en avril 2001.

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44
Q

Quelles sont les recommandations du rapport Corbo?

A

Contient 73 recommandations quant à la libération conditionnelle. Il réaffirme l’importance de la réinsertion sociale, que celle-ci doit se faire dans le respect de la sentence imposée et dans la sécurité publique, améliorer la rigueur et les standards méthodologiques dans les décisions qui sont prises, établir un lien étroit avec la recherche et en favorisant la formation en continu, recourir à des outils d’évaluation du risque pour mieux encadrer les décisions qui sont prises.

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45
Q

Quel est un des outils actuariels suggérés dans le rapport Corbo et qu’en est-il de son utilisation au Québec?

A

Le LS-CMI. C’est un outil qui ressort du fédéral mais commencera à être utilisé de façon plus concrète au Québec en 2007.

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46
Q

Dans quels contextes le LS-CMI peut-il être utilisé?

A

Cadre présentenciel, prison, pénitencier, probation, maison de transition, libération conditionnelle et dans la décision quant à l’octroi de la libération conditionnelle.

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47
Q

De quelle génération est le LS-CMI et qu’est-ce que cela implique?

A

Le LS-CMI est un outil de quatrième génération, et qui prend donc en compte la réceptivité de la personne ainsi que de l’impact des programmes et du comportement de la personne en détention ou en surveillance communautaire. On favorise donc la gestion du risque.

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48
Q

Quels sont les critères de considération générale du LS-CMI?

A

L’outil s’utilise auprès d’une clientèle judiciairisée homme ou femme et qui ont plus de 16 ans. Il existe une version pour les adolescents, le YLS/CMI.

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49
Q

Quel format prend le LS/CMI?

A

Il est composé de 11 section pour évaluer le niveau de risque et les besoins de la personne, en prenant aussi compte de sa progression à travers le temps. Un guide est disponible pour conduire l’évaluation et, par exemple, indiquer le score à attribuer à chaque variable.

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50
Q

Quelles sont les 11 sections du LS/CMI?

A

Les facteurs de risque et besoins généraux; Facteurs de risque et besoins spécifiques; Expérience en détention; Autres problématiques; Considération au niveau de la réceptivité; Sommaire risque/besoins et modifications; Profil de risque et des besoins; Décision placement/programme; Plan de gestion; Dossier de progression; Résumé de la sortie.

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51
Q

Quelles sont les catégories d’items des facteurs de risque et besoins généraux?

A

Il s’agit de facteurs de risques empiriquement associés à la récidive générale, donc historique criminel, l’éducation et travail, famille et vie de couple, loisir et temps libres, fréquentations, alcool et drogue, orientation/attitudes pro-criminelles, patterns antisociaux.

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52
Q

Comment effectue-t-on l’évaluation des facteurs de risques et besoins généraux?

A

On peut, dans un premier temps, conduire une entrevue auprès du contrevenant, mais aussi auprès de sa famille. On peut aussi se fier à des documents légaux comme le rapport présentenciel, le dossier antérieur ou le rapport de police. Il faut attribuer un score à tous les items, sinon les conclusions peuvent être remises en doute.

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53
Q

Quelles sont les deux catégories dans les facteurs de risque et besoins spécifiques?

A

Les problèmes personnels reliés au potentiel criminel, comme des problèmes de conformités en contexte de supervision, l’évaluation de la psychopathie et d’autres troubles de personnalité, problème de gestion de la colère, comportement sexuel inadéquat ou interaction avec des pairs en dehors de son groupe d’âge.
La deuxième catégorie est l’historique du passage à l’acte criminel, ce qui indique le type de risque que la personne peut présenter. Ce n’est pas limité au délit actuel ni condamnation antérieur. On inclut la présence de violence physique, sexuelle, conduites avec faculté affaiblie, implication dans gang de rues, dans crime organisé, comportements/crimes haineux et activité terroriste. Ces items n’ont pas de score, on détermine seulement s’ils sont présents ou absents.

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54
Q

Qu’est-ce qui est évalué dans la section de l’expérience en détention?

A

Cette section ne s’applique qu’auprès des individus en détentions et ont prend en compte son historique de détention (donc niveau de sécurité, participation à une émeute, problèmes de conduite) et les barrières à sa mise en liberté (attitude peu conformiste, manque de support en communauté).

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55
Q

Qu’est-ce qui est évalué dans la section du profil de risque et des besoins?

A

Utilise le score de la section pour déterminer le niveau de risque et de besoin que la personne présente. Réaliser avec une table de conversion du score en profil de risque et de besoins. Établir les liens entre le profil de la personne et la récidive criminelle. Profil informe globalement sur la gestion du risque à faire avec la personne.

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56
Q

Qu’est-ce qui est évalué dans la section autres problématiques?

A

On inclus des caractéristiques de la personne ou des situations qui pourraient influencer son comportement ou la gestion du risque. On prend en compte les facteurs sociaux, de santé physique et mentale, comme par exemple évaluer la présence d’idée suicidiaire ou la probabilité d’une situation d’itinérance.

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57
Q

Qu’est-ce qui est évalué dans la section des considérations au niveau de la réceptivité?

A

Il s’agit de prendre ne compte les facteurs à prendre en considération au niveau du style et du mode de supervision en communauté. On pense par exemple à l’adhérence au plan d’intervention selon les études cliniques et les opinions du personnel du milieu correctionnel, comme la présence de déni, de minimisation et une faible motivation à changer.

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58
Q

Qu’est-ce qui est évalué dans la section du sommaire risque/besoins et modifications?

A

On peut modifier le niveau de risque et des besoins si nécessaire, comme le diminuer si l’individu reconnaît sa problématique, s’investit dans le plan d’intervention, met en application ses apprentissages et respecte les règle de l’établissement. On peut aussi augmenter le niveau de risque chez la personne si elle minimise sa problématique, refuse de rencontrer des professionnels, ne respecte pas son plan d’intervention et les règles.

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59
Q

Qu’est-ce qui est évalué dans la section du profil de risque et des besoins?

A

Le niveau de risque et de besoin que la personne présente et est realisé avec une table de conversion du score en un profil. Ce profil sert ensuite à la gestion du risque à faire avec la personne selon les besoins liés au risque de récidive criminelle.

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60
Q

Qu’est-ce qui est évalué dans la section de la décision placement/programme?

A

On considère les recommandations selon la situation légale, sur le plan institutionnel ou en supervision en communauté, comme le niveau de sécurité requis ou si la libération est recommandée ou non.

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61
Q

Qu’est-ce qui est évalué dans la section plan de gestion?

A

On fait, dans cette section, une synthèse des besoins criminogéniques et non-criminogéniques et par rapport à la réceptivité de la personne.

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62
Q

Qu’est-ce qui est évalué dans la section dossier de progression?

A

On génère un journal des activités pour mesurer le changement des stratégies de gestion de la personne.

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63
Q

Que contient la section résumé de la sortie?

A

On recueilles les informations pertinentes si la personne retourne en incarcération ou en surveillance communautaire.

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64
Q

Que signifie les score reçus à la section 7 du LS-CMI?

A

Le score va de 0 à 30 et passe du niveau faible de risque et de besoin, à faible niveau de risque, à niveau modéré, niveau élevé, niveau très élevé.

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65
Q

Quels sont les problèmes et les limites du LS/CMI?

A

Le temps que demande l’évaluation est une limite importante (30h), plusieurs sections avec plusieurs items, donc beaucoup d’information à recueillir. De plus, est-ce que l’outil tente d’accomplir trop de choses en évaluant le risque, les besoins et la réceptivité?

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66
Q

Quel est le contexte socio-légal de l’évaluation du risque des délinquants sexuels?

A

C’est un phénomène criminel qui engendre une réponse socio-légale plus particulière et qui cause des réactions sociales et cause des débats. Beaucoup de cas très atypiques sont très médiatisés, on met l’accent sur la protection de la communauté au détriment de la réhabilitation/réinsertion sociale, il y a des dispositions qui vise spécifiquement les délinquants sexuels et ces réponses ne seraient pas dicté par la science.

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67
Q

Qui sont les délinquants sexuels?

A

Il s’agit d’un statut légal et non clinique qui décrit une personne qui a commis un crime sexuel au sens de la loi, inscrit dans le code criminel. Ce sont des individus ayant été condamnés pour des crimes sexuels, sans nécessairement parler de déviance sexuelle. Les crimes commis par ces individus varient énormément et se retrouve davantage sur un continuum. Il y a une diversité d’individu et de profils derrière l’étiquette.

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68
Q

Nommez des crimes sexuels?

A

Agression sexuelle (3 niveaux), contacts sexuels avec mineur, action indécente, exhibitionnisme, incitation à des contacts sexuels, leurre d’un enfant, pornographie juvénile, rendre accessible à un enfant du matériel sexuellement explicite, voyeurisme, etc.

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69
Q

Quels sont les mythes et fausses croyances entourant la récidive sexuelle?

A

Les taux de récidive sont très élevés. Le risque de récidive est stable à travers le temps. Les délinquants sexuels présentent une déviance sexuelle. Impossible de modifier le risque de récidive. Accumulent des centaines de victimes pendant leur carrière criminelle. Spécialisation de l’activité criminelle. Les adolescents qui ont commit un crime sexuel sont les délinquants sexuels adultes de demain.

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70
Q

Que nous dit la science concernant la récidive sexuelle?

A

Les travaux débute dans les années 40 et montrent un écart entre les croyances cliniques et les observations empiriques et qu’il est difficile d’établir le concept de dangerosité en matière de crimes sexuels. C’est à partir des années 70 que la recherche prend son envol.

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71
Q

Pour quelles raisons est-il difficile d’expliquer le concept de dangerosité avec les infracteurs sexuels?

A

À cause de la diversité de profil, l’hétérogénéité du groupe et que peu sont des délinquants que l’on considère damgereux. Très peu qui vont récidiver de façon sexuelle, donc peu de progression en terme de gravité.

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72
Q

Quels constats sont fait quant à l’évaluation de la récidive sexuelle?

A

C’est difficile d’évaluer l’ampleur de la récidive en raison de biais méthodologiques et des variations que cela cause. On recoure presque uniquement aux données policières, donc on mesure davantage la réponse face à la délinquance sexuelle que la délinquance sexuelle en soi. Les crimes sexuels sont variés, donc difficile d’avoir un taux de récidive général. Finalement, ne rend pas compte de la nature, gravité et fréquence de la récidive.

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73
Q

Quels sont les principaux constats quant aux taux de récidive sexuelle au Canada?

A

Les méta-analyses permettent d’avoir une meilleure idée du taux de base en faisant la moyenne des résultat des différentes études. Le taux moyen au Canada retombe à 13% et varie de 10 à 20% selon la durée des suivis des études. Le taux annuel est plus important dans les premières années. Les taux sont à la baisse depuis les années 1970.

74
Q

De comment le taux de récidive sexuelle a-t-il chuté entre 1940 et 2019?

A

De 67%.

75
Q

Que nous indique la variation du taux de base de récidive sexuelle?

A

Le taux de base n’est qu’indicatif, mais nous permet d’observer des variations entre les adultes et les adolescents, selon l’âge (adulte) de la personne, le sexe ainsi que selon les antécédants en matière de crimes sexuels.

76
Q

Quels sont les constats généraux concernant la récidive des délinquants sexuels?

A

L’accent est mis beaucoup sur les crimes sexuels et non sur la récidive générale, qui est pourtant davantage commune chez ces individus, particulièrement chez les jeunes. La trajectoire criminelle semble aussi être sensiblement la même que pour les autres personnes contrevenantes.

77
Q

Quelles sont les deux catégories de facteurs de risque pour la délinquance sexuelle?

A

Il y a les facteurs qui représentent la déviance sexuelle, donc la dimension de la sexualité et si la personne présente des problématiques qui pourraient être impliquées dans sa déviance sexuelle.
La deuxième catégories concernent les facteurs qui représentent l’antisocialité. On pense à des facteurs associés à la récidive et à la délinquance plus générale.

78
Q

Quels facteurs ne sont PAS associés à la récidive?

A

Dépression, avoir été victime d’un abus sexuel, appartenir à une minorité ethnique, le faible niveau de scolarisation, le niveau de blessure, l’empathie envers la victime, l’abus de substance et le niveau d’intelligence.

79
Q

Quels sont les facteurs dynamiques stables liés à l’antisocialité?

A

On considère les problèmes d’intimité et d’attachement, les troubles de la personnalité (TPA, psychopathie) et la régulation générale, soit de gérer ses émotions, ses comportements et ses pulsions.

80
Q

Quels sont les facteurs dynamiques stables liés à la sexualité?

A

Les distorsions cognitives pro-délinquance sexuelle, la régulation sexuelle et les intérêts sexuels déviants.

81
Q

Quels sont les facteurs de risques dynamiques aigues liés à l’antisocialité?

A

La colère et les humeurs négatives, l’intoxication, le conflit de séparation, la difficulté sur le plan financier/professionnel ainsi que le manque de collaboration avec la supervision.

82
Q

Quels sont les facteurs de risques dynamiques aigues liés à la sexualité?

A

L’opportunité de commettre un délit sexuel et l’excitation sexuelle déviante.

83
Q

Quelles sont les barrières à la réinsertion sociale pour les délinquants sexuels?

A

L’attention médiatique qui le rendre connu, les lois concernant l’enregistrement de renseignement concernant les délinquants sexuels, la stigmatisation et l’étiquetage, l’isolement, accès parfois limité aux ressources communautaires et la présomption de dangerosité.

84
Q

Quelles sont les particularités de l’évaluation du risque dans le cas des délinquants sexuels?

A

On utilise surtout des outil pour évaluer le risque de récidive sexuelle, et seulement la récidive sexuelle, au détriment d’outil sur la récidive générale. Se faisant, on risque de créer un phénomène de porte tournante car, en ne ciblant que le risque sexuel, on exclu tout autre problème qui pourrait faire que la personne reviennent dans le système pour des délits non-sexuels.

85
Q

Quels sont quelques exemples d’outils d’évaluation du risque pour adultes?

A

RRASOR, SORAG, Static-99, Static 99-R, Static 2002, SVR-20, RSVP, MnSOST-R…

86
Q

Quels sont quelques exemples d’outils d’évaluation du risque pour adolescents?

A

ERASOR, DASH (facteurs de protection), JSOAP, J-SOAP-II, JRAS

87
Q

Que peut-on dire au sujet des outils d’évaluation du risque pour adolescents?

A

La validation de ces outils n’est pas concluante, ou du moins pas autant que pour les outils pour adultes.

88
Q

Qu’est-ce que le Static-99?

A

C’est un outil actuariel qui est une fusion d’un outil actuariel canadien et un outil actuariel du Royaume-Uni. Il est basé uniquement sur des facteurs statiques impossible à changer par l’intervention. On parle notamment de facteurs historiques. L’outil peut nous informer sur le risque de récidive à long terme.

89
Q

Quelles sont les caractéristiques du Static-99?

A

Peut être utilisés seulement avec les hommes adultes, utilisent seulement des facteurs statiques, prédit à long terme, ne cible que la récidive sexuelle, est composé de 10 items ainsi que d’une table de prédiction.

90
Q

Quels sont les items du Static-99 et quelles sont leur significations quant à la récidive?

A

-Avoir habité avec un partenaire intime pendant au moins 2 ans, indique que la personne est moins à risque.
-Avoir moins de 25 ans (plus de risque)
-Nombre d’antécédants judiciaires (plus de crimes sexuels, plus de risque)
-Victime de sexe masculine (+ risque)
-Victime extrafamiliale (+ risque)
-Victime inconnue (+ risque)
-Délit sexuel sans contact physique avec la victime (- risque)
-Délit actuel - présence de violence (+ risque)
-Nombre de condamnation antérieure (tout type de délit, + risque si a)
-Antécédants pour un délit violent (+ risque si a)

91
Q

À quel niveau de risque les scores du static-99 sont-ils associés?

A

Score 0-1: Faible
Score 2-3: Faible-modéré
Score 4-5: Modéré-élevé
Score 6+: Risque élevé

92
Q

Quelles sont les taux de récidive sexuelle des différents niveaux de risque sur une période de 5 ans prédit avec le static-99?

A

Faible (5-6%)
Faible-modéré (9-12%)
Modéré-élevé (26-33%)
Élevé (39%)

93
Q

Quelles sont les taux de récidive sexuelle des différents niveaux de risque sur une période de 15 ans prédit avec le static-99?

A

Faible (7-13%)
Faible-modéré (16-19%)
Modéré-élevé (36-40%)
Élevé (52%)

94
Q

Que sait-on sur la validation du static-99?

A

Il y a eu beaucoup de travaux de validation, mais ne tient pas compte de l’âge et de la relation inverse avec la récidive. Ne tient aussi pas compte de l’effet de période (changements socio-légaux, mesures, taux de récidive, etc.). On peut se demande, qu’est-ce que l’outil prédit exactement? Va-t-il y avoir 1 ou plusieurs récidives? Quel type de délit sexuel l’individu récidivera par?

95
Q

Qu’est-ce que le Stable-2007?

A

Un outil développé par Hanson et Harris et qui est utilisé dans la surveillance dans la communauté des personnes ayant été condamnées pour une infraction sexuelle. Contient des facteurs dynamiques stables de la récidive sexuelle.

96
Q

Quelles sont les caractéristiques du Stable-2007?

A

Il s’agit d’une grille standardisé qui comprend 6 facteurs de risque dynamiques stables et dont on fait la comptabilisation actuarielle selon les niveaux de risque faible, modéré ou élevé.

97
Q

Quels sont les items du Stable -2007?

A
  1. La présence d’influences négatives et d’isolement social (on ne tient pas compte de la nature ou de la qualité des liens)
  2. Problèmes d’intimité et d’attachement: Situation avec partenaire, enfants, hostilité envers les femmes, solitude, rejet, etc.
  3. Régulation sexuelle: Pulsions sexuelles. Est-ce une stratégie d’adaptation? Intérêts sexuels déviants.
  4. Attitudes concernant la délinquance sexuelle: Croit que la sexualité est du, attitudes pro-viol et pro-pédophilie.
  5. Coopération avec la supervision: Attitude de la personne avec son agent de probation, capacité à respecter les règles et les procédures.
  6. Régulation personnelle: Différente selon la capacité personnelle de la personne à gérer. Impulsivité, résolution de conflit, humeur constamment négative.
98
Q

Quels sont les taux de récidive liés au niveau de risque dans le Stable-2007?

A

Faible -> 3.3
Modéré -> 7,6
Élevé -> 23,3

99
Q

Qu’en est-il de la gestion du risque au Canada dans les trentes dernières années?

A

Un glissement de la réhabilitation vers la gestion du risque qui est très appliquée auprès des personnes ayant commis des infractions sexuelles. On utilise plusieurs mécanisme pour diminuer le risque de récidive. On voit un changement de paradigme en ce qui concerne le risque de récidive des contrevenants sexuels. Finalement l’utilisation d’un outil ou d’un autre varie selon l’intervenant, le paradigme, l’organisation ou l’instance et sont souvent combinés.

100
Q

Quelles conclusions peuvent être tiré de l’évaluation du risque de récidive chez les délinquants sexuels?

A

Il y a beaucoup de recherches sur la récidive et les facteurs de risque, mais peu d’étude sur l’impact des mesures sur ces taux et facteurs et on a très peu de connaissances concernant la réinsertion sociale de ce groupe et de leur réalité au Canada.

101
Q

Quelle population est visée par l’évaluation de la récidive violente?

A

Les individus ayant été reconnus coupables de voies de fait, de menaces, d’agression sexuelle, de vol à main armée, de vol avec violence physique, d’homicide, etc. C’est une population relativement diversifié et qui soulève des enjeux importants sur le plan de la sécurité publique, notamment lorsque ceux-ci retournent en communauté.

102
Q

Quels sont les types de violences criminelles?

A

Les modèles basés sur le contexte de la violence.
Les modèles basés sur la finalité de la violence.
Les typologies de personnes contrevenantes.

103
Q

Qu’est-ce que les modèles basés sur le contexte?

A

Il s’agit de cibler et décrire les contextes qui favorise l’émergence de comportements violents car il permet d’identifier les situations les plus à risque pour la récidive et donc la prévenir et la repérer.

104
Q

Qu’est-ce qui est examiné dans les modèles basés sur le contexte?

A

Les facteurs situationnels qui précèdent le comportement violent, qui vont varier d’une personne à une autre. Il y a deux types de violence qui surgissent dans des contextes complètement différents.

105
Q

Quels sont les deux types de violences dans les modèles basés sur le contexte?

A

La violence réactive qui est la plus commune et qui présente un violet cognitif (Interprétation de l’évènement par la personne) et émotionnel (frustration, rage, colère -> prédispose).
La violence proactive est moins fréquente et constitu un acte délibéré, réfléchi et posé qui a un but précis. L’apprentissage de la violence a un impact, c’est souvent une violence utilisée pour obtenir quelque chose.

106
Q

Qu’est-ce que les modèles basés sur la finalité?

A

On se demande quel est l’objectif visé par l’individu qui a recours à la violence, les raisons sous-jacentes à son comportement violent.

107
Q

Quelles sont les deux finalités de la violence des modèles basés sur la finalité?

A

La première est la violence expressive/hostile qui cherche à faire mal à la victime, lui causer de la honte. Cause des blessures physiques et psychologiques importantes. Les formes de violences utilisées sont diversifiées: physique, matérielle, psychologique.
La deuxième est la violence instrumentale qui cherche à maîtrise la victime pour en obtenir quelque chose. La violence utilisée va souvent être la violence minimum requise pour contrôler l’autre. On la retrouve plus souvent dans un contexte proactif.

108
Q

Qu’est-ce que les typologies de personnes contrevenantes?

A

On proposent des modèles pour décrire l’hétérogénéité de cette population de contrevenant pour informer sur les individus et sur les formes de violence utilisées par ceux-ci. Par exemple, on peut parler de typologie de conjoints violents ou d’agresseurs sexuels.

109
Q

Quelles sont les typologies soulevés pour ce qui est des agresseurs sexuels contre des femmes?

A

Le colérique: Violence réactive, colère, rage et déclenché par un évènement. Une violence expressive va être utilisée.
L’opportuniste: Violence proactive car ne cherchait pas comme objectif premier l’activité sexuelle, mais va en profiter pour commettre une agression sexuelle. C’est une violence plus instrumentale.
Le sadique: Il s’agit d’une violence proactive et est plutôt rare car est présent surtout chez des individus qui présente des fantasmes sexuels axés sur la violence. Une violence expressive sera utilisée, qui cherche à faire mal et qui ne sera pas contrôlée. La violence fait partie de l’agression sexuelle.

110
Q

Quelle est la perspective criminologique quand à la spécificité des facteurs de risque pour la récidive violente?

A

Est-ce que les violences criminelles représentent une forme particulière de crime? Y a-t-il des facteurs de risque qui sont plus spécifiques aux violences criminelles?

111
Q

Quels sont les deux niveaux de facteurs explicatifs de la conduite antisociale et criminelle?

A

Les facteurs criminogènes généraux, dont la forme de la conduite antisociale et criminelle importe peu.
Les facteurs criminogènes spécifiques qui sont plus pertinents pour des formes plus particulières de conduites antisociales et criminelles.

112
Q

Est-ce que la violence criminelle s’explique par une combinaison de facteurs criminogènes généraux et spécifiques?

A

Il semblerait qu’il y ait un polymorphisme criminel, soit que la conduite criminelle persistante prend plusieurs formes et est moins spécialisé. Au niveau des facteurs de risque, il y a plus de similarités que de différences entre les groupes de criminels violents, et donc la combinaison des facteurs généraux et spécifiques permettraient de bien saisir les probabilités de récidive violente.

113
Q

Quelles sont les trois trajectoires criminelles?

A
  1. Délinquance chronique qui débute tôt, se diversifie à l’adolescence et qui émerge à travers un éventail de conduites délictuelles. Il s’agit de violence proactive et instrumentale.
  2. Trajectoire limitée à l’adolescence qui implique peu de crimes contre la personne et très peu de crimes violents. On souligne l’importance du rôle des pairs dans cette trajectoire.
  3. Trajectoire persistante et épisodique de violence qui est axée principalement sur les crimes violents et qui se manifeste à travers une violence généralisée qui n’est pas restreinte à une seule forme. Spécialisation de l’agir violent.
114
Q

Quelles sont les caractéristiques du modèle conceptuel de Douglas et Skeem?

A

Modèle de facteurs dynamiques de la récidive violente, guide la précention de la violence criminelle (gestion du risque et intervention), évaluer l’état de la personne contrevenante (facteurs sur lesquels on peut agir), changement intra-individuel (besoins criminogènes).

115
Q

Quelles sont les deux étapes qui ont permit de développer le modèle conceptuel de Douglas et Skeem?

A

L’analyse de la littérature concernant les facteurs de risque malléables liés au comportements violents, puis une identification des facteurs associés statistiquement aux comportements violents.

116
Q

Quels sont les 7 facteurs impliqués dans l’origine du comportement violent dans le modèle de Douglas et Skeem?

A

Impulsivité, l’affect négatif, la psychose (lien indirect), les attitudes antisociales et procriminelles (violence est légitime, fantaisies de violence), utilisation de substance, la qualité des relations interpersonnelles (peut être facteur de risque ou de protection) et l’alliance thérapeutique et l’adhérence au plan d’intervention.

117
Q

Pourquoi l’utilisation de substance peut-elle être à l’origine du comportement violent?

A

Car elles agissent comme des désinhibiteur, crée des instabilités dans plusieurs sphères de la vie, a une influence négative, car peut engendrer de la violence pour se procurer les substances.

118
Q

Que remarque-t-on à la lumière du modèle conceptuel de Douglas et Skeem qui est pertinent pour la gestion et l’évaluation du risque?

A

Les 7 facteurs sont interreliés: Les attitudes négatives et les relations interpersonnelles négatives ammènent un affect négatif. L’affect négatif et l’impulsivité peuvent amener à consommer des substances. L’affect négatif, l’impulsivité et la consommation désinhibent le comportement qui va nuire aux relations interpersonnelles et finalement le manque d’engagement envers le processus thérapêutique et les relations interpersonnelles conflictuelles de permettent pas de modérer l’escalation vers la violence.

119
Q

Dans quel contexte le VRAG est-il développé?

A

En 1998, Quinsey, Harris, Rice et Cormier critique de la qualité des évaluations cliniques non-structurées qui comportaient des biais ou des erreurs importantes dans l’évaluation du risque et le traitement dans leur livre “Violent Offenders: Appraising and Managing Risk”. Ceux-ci s’intéressait notamment aux individus présentant une double problématique de santé mentale et de violence.

120
Q

Qu’est-ce que le VRAG?

A

Un outil actuariel qui guide les décisions en matière de gestion du risque violent et qui est maintenant le plus utilisé pour l’évaluation des individus condamnés pour un crime violent. Il s’agit d’un des premiers outils développés à cet effet, mais a été développé auprès d’une population en milieu psychiatrique. Rapidement, il a été validé auprès de d’autres populations.

121
Q

Comment le Violent Risk Appraisal Guide (VRAG) a-t-il été construit?

A

D’abord, un examen de la littérature scientifique a été fait et 50 facteurs associés à la récidive générale et/ou violente ont été soulevés. Ils ont ensuite rencontré des cliniciens pour cibler des facteurs additionnels qui n’aurait pas été écrit, mais qui aurait été observé dans la pratique. Finalement, un examen de dossiers de récidivistes a été fait pour identifier les facteurs de risque.

122
Q

Quelles sont les 4 catégories de facteurs de risque du VRAG?

A

Historique familial, l’ajustement à l’âge adulte, les caractéristiques du délit violent et l’information clinique.

123
Q

Quels sont les 2 facteurs liés à l’historique familial?

A
  1. Vécu avec parents biologiques jusqu’à 16 ans - non et pendant plus d’un mois.
  2. Problèmes d’ajustement à l’école primaire - échelle, troubles de comp.
    Ajustement à l’âge adulte:
124
Q

Quels sont les 4 facteurs liés à l’ajustement à l’âge adulte?

A
  1. Problèmes de consommation - rôle de la conso dans l’acte. Surtout si commence avant 18 ans.
  2. Statut marital civil - + de 6 mois relation stable
  3. Historique criminel non-violent
  4. Bris de conditions - Est-il capable de ne pas briser les règles?
125
Q

Quels sont les 3 facteurs liés aux caractéristiques du délit violent?

A
  1. L’âge au moment du délit (-26 ans = score + et +26 ans = score -)
  2. Niveau de blessure (si -, + de risque)
  3. Victime de sexe féminin (récidive -)
126
Q

Quels sont les 3 facteurs liés à l’information clinique?

A
  1. Diagnostic de trouble de la personnalité (DSM)
  2. Psychopathie (PCL-R)
  3. Schizophrénie (taux de récidive + faible)
127
Q

Quelles sont les caractéristiques du score du VRAG?

A

Tous les éléments doivent être complétés et chaque item a un poid différent. On n’attribue pas de niveau de risque (donc pas d’étiquette) mais les intervalles de suivi varie selon le score.

128
Q

Qu’en est-il de la validation du VRAG?

A

A démontré sa qualité psychométrique partout dans le monde et a été validé auprès de clientèles à antécédants violents (prédit ce qu’on veut). Il s’agit d’un des outils les plus précis pour prédire les probabilités de récidive violente.

129
Q

Quelles sont les limites du VRAG?

A

-Il nécessite l’utilisation du PCL-R (donc expertise +)
-Surestimation du risque des détenus plus âgés (car plus même risque que lors de l’admission)
-Ne permet pas d’évaluer les fluctuations dans le temps du risque de récidive.

130
Q

Quels sont les autres considérations concernant l’évaluation de la récidive violente?

A

-Chaque outil a sa formation.
-Importance des construits cliniques
-Il y a des exceptions, on ne peut jamais prédire à 100% la récidive et certains profils sont plus dur à évaluer.
-Multiplier les sources d’informations pour prendre des décisions éclairés.
-Rien ne remplace le jugement clinique structuré.

131
Q

Qu’est-ce que la psychopathie?

A

Un fonctionnement antisocial combiné à des traits de personnalité typique à la psychopathie. Se manifeste dans différentes sphères de la vie et pas seulement dans la criminalité. Relativement stable à travers le temps, certains chercheurs parlent même d’un prédicteur statique de la récidive criminelle.

132
Q

Quelle est la vision de la population générale sur la psychopathie et quelle est la réalité de la psychopathie?

A

La population générale a tendance à référer par le terme de psychopathe les individus ‘‘fous’’, ‘‘malades’’, ‘‘maniaques’’, etc. Cette description repose toutefois sur la nature souvent brutale, impulsive et soudaine des gestes commis par un individu. Cependant, le psychopathe n’est pas désorienté, il en contact avec la réalité, n’a pas d’hallucination et est rationnel. Son comportement criminel résulte d’un choix et peut donc être reconnu criminellement responsable.

133
Q

À qui attribuent-on les premières observations de ce qui sera plus tard appelé la psychopathie?

A

À Philippe Pinel (1801) avec qui débute la psychiatrie moderne en France.

133
Q

Quels développements apport James C. Pritchard aux observations de Pinel?

A

Il parle plutôt d’une aliénation morale, d’une incapacité de s’auto-gouverner en vertu des principes moraux et l’individu est dépossédé de la capacité de suivre des règles, valeurs, croyances du groupe. L’individu est donc capable de raisonner mais est incapable de se conduire avec décence et convenance. Ces observations deumeurent toutefois trop vagues.

133
Q

À l’époque de Kurt Scheinder (1923), deux catégories de troubles mentaux sont distinguées. Lesquelles?

A

La psychose et la névrose.

134
Q

Comment Philippe Pinel décrit-il la psychopathie?

A

Il évoque une sorte de folie raisonnante où l’individu a pourtant la raison. Il parle d’une folie définie comme une ‘‘manie sans délire’’, d’une impulsivité aveugle, d’actes de violence ou même d’une fureure sanguinaire, sans pourtant présenter d’illusions de l’imagination.

135
Q

Est-ce que la psychopathie fait partie de la psychose ou de la névrose?

A

Aucune des deux car l’individu est encore en contact avec la réalité (donc pas une psychose) et n’a aucun conflit internet (donc pas une névrose).

136
Q

Kurt Schneider est le premier à proposer le terme psychopathie, vrai ou faux?

A

Vrai.

137
Q

Comment est composé le terme psychopathie?

A

Psyche - esprit
Pathos - maladie

138
Q

Quelle est l’interprétation de Ernest Dupré concernant la psychopathie?

A

La psychopathie est instinctive et l’individu est, pour ainsi dire, né ainsi.

139
Q

Quelle est la conséquence de l’interprétation de Dupré au sujet de la psychopathie et du fait qu’elle serait innée?

A

Cela divisera les chercheurs-cliniciens, certains appuyant la théorie de Dupré comme quoi la psychopathie est innée, et d’autres soutiendront que l’origine de ce comportement est lié à l’environnement, ce qu’ils appeleront la sociopathie.

140
Q

Qui est à l’origine de la première véritable conceptualisation moderne de la psychopathie?

A

Hervey Cleckley (1941)

141
Q

Quelle est la première conceptualisation moderne de la psychopathie de Hervey Cleckley?

A

Dans son livre Mask of Sanity, Cleckley réfère à la psychoapthie comme une apparence de normalité derrière laquelle se cache un trouble important. Il réalisera plusieurs entrevues auprès des patients d’un institut psychiatrie qui, pour lui, dont des psychopathes. Il fera alors une série d’observations cliniques.

142
Q

Quelles sont les observations cliniques faites par Cleckley?

A

Le psychopathe est:
-Un individu intelligent avec un charme superficiel.
-Peu sincère et manipulateur, égocentrique, avec peu de remords et de culpabilité.
-Vie sexuelle impersonnelle, comportement ne suit pas un plan de vie particulier; propension vers les comportements antisociaux.
-Qui ne présente pas de troubles mentaux de type anxieux ou psychotique.

143
Q

Quel psychologue canadien sera fortement influencé par les travaux de Cleckley et quel était son occupation?

A

Robert Hare, psychologue auprès de détenus au sein des services correctionnels du Canada (SCC).

144
Q

Quel travail Hare fait-il par rapport à la psychopathie?

A

Il reformule la conceptualisation de Cleckley et met l’accent sur des aspects liés à la criminalité et au style de vie socialement déviant.

145
Q

Quel est le premier modèle conceptuel de la psychopathie proposé par Hare en 1991?

A

C’est un modèle conceptuel à deux facteurs qui vise à augmenter la validité diagnostic de la psychopathie. La psychopathie est présente lorsque ces deux facteurs le sont.

146
Q

Quels sont les deux facteurs du modèle conceptuel de Hare?

A

Les émotions et relations interpersonnelles ainsi que le style de vie antisocial.

147
Q

Qu’implique le premier facteur du modèle conceptuel de Hare, soit les émotions et les relations interpersonnelles?

A

C’est un facteur axé sur la personnalité du psychopathe et qui fait référence aux traits de personnalité caractérisés par le détachement émotionel (manque d’empathie) et un mode relationnel bien particulier (profiter d’autrui). On décrit généralement une personne sans remord, insensible et égocentrique qui a tendance à être centrée sur elle-même.

148
Q

Qu’implique le deuxième facteur du modèle conceptuel de Hare, soit le style de vie antisocial?

A

On parle plutôt du comportement du psychopathe et de tout ce qui touche à la sphère comportementale. On retrouve donc un style de vie antisocial, donc chroniquement instable et antisocial, caractérisé par l’irresponsabilité.

149
Q

Quelles critiques sont faites du modèle à deux facteurs de Hare?

A
  1. Pas tout les psychopathes ont un style de vie antisocial et ne sont pas tous des délinquants chroniques. Certains mènent même une vie plutôt confortable: emploi en politique, médecine, finance, etc.
  2. Beaucoup de remises en question de la prédominance des aspects liés à l’antisocialité comme l’une des dimensions de la psychopathie. Rien n’empêche la psychopathie de se manifester dans ces contextes par des conduites antisociales et criminelles.
    *Le modèle de Hare demeure cependant la référence mondiale.
150
Q

Quel second modèle est proposé par Hare en 2002?

A

Un modèle à quatre facteurs qui veut répondre aux critiques du précédent modèle et pour rendre sa conceptualisation encore plus valide en décrivant adéquatement la psychopathie en étant représentativ de toutes ses dimensions. Ce modèle vient aussi préciser davantage les deux facteurs du modèle précédent.

151
Q

En quoi le nombre de dimensions a une importance sur la validité du modèle?

A

Car cela permet de bien mesurer le concept et d’identifier correctement les personnes qui présentent réellement la psychopathie car l’étiquette de psychopathe en est une qui a beaucoup d’impact dans le système pénal.

152
Q

Quels sont les quatres facteurs du nouveau modèle qui découlent des deux facteurs du précédent modèle de Hare?

A

Émotions
Relations interpersonnelles
Style de vie
Antisocialité

153
Q

Qu’implique le facteur des émotions?

A

On observe un détachement émotionnel et à un problème affectif. Se traduit par un détachement émotionnel, soit une absence de remords, de culpabilité et d’empathie, une insensibilité.

154
Q

Qu’implique le facteur des relations interpersonnelles?

A

L’individu est arrogant et manipulateur dans la façon dont il interagit avec les autres, pour des raisons comme la présence d’un sentiment de supériorité, une surestimation de soi et une attitude dénigrante.

155
Q

Qu’implique le facteur du style de vie?

A

On considère les habitudes de vie, les attitudes et comportements au quotidien et le reflet de ses valeurs. Un individu psychopathe est généralement irresponsable et parasitaire (tendance à profiter des autres, croit que les autres doivent subvenir à ses besoins).

156
Q

Qu’implique le facteur de l’antisocialité?

A

Ce facteur fait référence au passage à l’acte qui caractérise le psychopathe, qui a une tendance importante à poser des gestes délinquants, commettre des délits et transgresser des lois.

157
Q

Quelle est l’échelle de psychopathie développée par Hare en 1980?

A

Hare Psychopathy Checklist (PCL)

158
Q

Qu’est-ce que le PCL?

A

Un outil d’évaluation clinique développé pour les personnes adultes judiciarisées ou non et qui a été révisié en 1985 (PCL-R). Il développe également une version similaire pour adolescents (PCL:YV). La validité de ces deux outils est bien démontrée.

159
Q

Quelle est la particularité du PCL-R en ce qui concerne les évaluations du risque de récidive?

A

Ce n’est pas un outil de prédiction du risque de la récidive criminelle malgré le fait qu’il soit utilisé dans les pénitenciers fédéraux. Il est cependant considéré comme l’un des meilleurs indicateurs cliniques du potentiel de la récidive criminelle et est un très bon ‘‘prédicteur’’ de la récidive générale et de la récidive violente. Le facteur 2 est particuliement utile à cet effet. On ne doit cependant pas utiliser uniquement le PCL-R pour risque de récidive.

160
Q

Dans quelle logique le PCL-R s’inscrit-il par rapport aux critiques de Hare?

A

L’une des principales caractéristiques du psychopathe est le mensonge pathologique, alors Hare critique l’utilisation de tests papier-crayon. Il croit que la psychopathie doit être évaluée par un clinicien à partir d’entrevues semi-structurées et que multiplier les sources d’information est nécessaire pour s’assurer de la validité des informations.

161
Q

Quels sont les caractéristiques du PCL-R?

A

Se compose de 20 items qui reçoivent un score de 0 (absent), 1 (modérément) ou 2 (présent). Les scores totaux varient en 0 et 40 et, au sein des pénitenciers, le score moyen est de 22 à 23. Un score de 30 ou plus représente le point de coupure qui permet d’identifier les individus qui présentent des traits marqués de la psychopathie. On ne peut pas se référencer à la présence de seulement 1 élément, ils doivent pratiquement tous être présents.

162
Q

Quelle est la prévalence de la psychopathie?

A

Les taux de prévalence varient entre 15 et 30% chez les hommes en détention en Amérique du Nord. Une prévalence similaire est observée chez les femmes en détention. Les taux varient selon le niveau de sécurité de l’institution, et on retrouve psychopathe surtout dans les sécurtié maximale ou modérée en raison de la nature de leur criminalité (délinquance violente). Il y a aussi des variations selon le type de délit (ex: AS sur femmes - 35 à 75%; Abus sex. enfant - 3 à 15%)

163
Q

Comment se dresse la version abrégée du PCL-R fait par Hart et al. en 1995?

A

Le PCL-R étant trop long à utiliser pour évaluer tous les détenus, Hart et al. proposent un modèle (PCL-SV) qui identifie 12 items clés du PCL-R, avec un score allant de 0 à 24 et dont un score supérieur ou égal à 18 permet de soulever de doutes importants quant à la présence de psychopathie. On a cependant une perte de précision, une surestimation de la présence de la psychopathie par rapport à la version longue, et il ne remplace pas vraiment l’original.

164
Q

Quels sont des exemples du premier facteur, soit celui des émotions et des relations interpersonnelles?

A

La loquacité et le charme superficiel, la surestimation de soi, absence de remords et de culpabilité ainsi que la duperie et la manipulation.

165
Q

Qu’est-ce que la loquacité et le charme superficiel?

A

On indique que les individus psychopathes peuvent se présenter sous une apparence amusante, être divertissants, et surtout très charmeur. Ces individus ont une certaine facilité à se présenter en public ou dans un groupe et vont rapidement prendre l’attention du groupe. Le premier contact en milieu pratique peut donc être positif. Ce sont des invidus qui ont la répartie facile et qui semble avoir réponse à tout. Ils ont une facilité à se présenter sous un beau jour et vont prétendre être familier avec des concepts de la psychiatrie, médecine, psychologie, philosophie, poésie, littérature, art, etc. Vont aussi s’approprier le langage clinique (ex.: ‘’ mes distorsions cognitives’’).

166
Q

Qu’est-ce que la surestimation de soi?

A

Ceci fait référence au volet narcissique du psychopathe. Celui-ci tend à se voir comme unique, supérieur et grandiose qui n’est pas particulièrement contre les lois, mais plutôt au-dessus d’elles. Il est arrogant et très confiant en ses moyens. Leur façon de décrire leurs problèmes légaux va comme suit: Malchance, erreur de parcours, problèmes temporaires, se sont fait avoir par ami, avocat, le système.

167
Q

Qu’est-ce que l’absence de remords et de culpabilité?

A

Sur cet aspect, le psychopathe est capable d’être très transparent et va avoir tendance à admettre calmement ne ressentir aucun remords face au tort causé. Ce manque de remord et de culpabilité se manifeste également dans d’autres sphères de leur vie. Retient rapidement que le mot ‘‘remords’’ est important en détention et aura tendance à faire preuve de remords et d’une culpabilité qui sont superficiels.

168
Q

Qu’est-ce que la duperie et manipulation?

A

Selon les psychopathes, dans la société, il y a les prédateurs et les proies, et ils souhaitent être du côté des prédateurs. Ils auront donc recours à la manipulation, la duperie et aux mensonges et vont même s’en vanter. Ils sont imperturbables face à la possibilité de se faire prendre, même lorsqu’ils sont confrontés à la réalité. Ils changent alors simplement leur histoire et il est facile de devenir confus à les écouter. Ils vont participer aux programmes de traitement pour bien paraître et obtenir une liberté.

169
Q

Quels sont des exemples de facteurs pour le facteur 2 du PCL-R, soit le style de vie antisocial?

A

Impulsivité
Faible maîtrise de soi
Irresponsabilité
Sexualité débridée
Délinquance juvénile
Diversité de l’activité criminelle

170
Q

Qu’est-ce que l’impulsivité?

A

Les psychopathes ne passent pas beaucoup de temps à réfléchir aux avantages et inconvénients de leurs actions et vont avoir des comportements impulsifs pour obtenir des gratifications ou plaisirs immédiats. Ils vivent dans le moment présent et l’impulsivité se manifeste autant dans les actes délictueux que dans leur vie quotidienne.

171
Q

Qu’est-ce que la faible maîtrise de soi?

A

Elle fait référence â la tendance à être irritable et colérique et à avoir une réactivité (pas comme Gottfredson et Hirschi). On les qualifient comme ayant la ‘‘mèche courte, un caractère bouillant, à être très réactifs à des affronts et des insultes (perçues). Ils vont souvent avoir une réaction démesurée par rapport à ce qui est normalement convenue/attendu. Ils vont aussi avoir tendance à percevoir et décrire leur aggressivité comme une réponse normale et naturelle à la provocation (‘‘j’étais en droit de…’’).

172
Q

Qu’est-ce que l’irresponsabilité?

A

Fait référence à la tendance à ne pas respecter leurs obligations et leurs engagements envers autrui, au travail et à la maison. Ne va pas payer son loyer, sa pension alimentaire, va faire preuve de négligence parentale (difficulté de répondre aux besoins, confier leur enfant à quelqu’un avec problèmes de consommation, laisser l’enfant jouer dehors l’hiver sans botte et manteau, enfant sans surveillance à la maison).

173
Q

Qu’est-ce que la sexualité débridé

A

Fait référence à une préférence pour une diversité de partenaires sexuels et la recherche de conquêtes, donc préfèrent les relations d’un soir, une sexualité sans investissement affectif qui ne s’inscrit pas dans une recherche d’intimité. Un refus peut mener au recours à la violence afin d’obtenir des gratifications sexuelles.

174
Q

Qu’est-ce que la délinquance juvénile?

A

Fait référence aux comportements antisociaux et la délinquance juvénile précoce, des comportements délinquants sérieux à l’adolescence. Il ne faut pas confondre avec la trajectoire antisociale persistante de Moffit, dont l’application n’a pas été convaincante avec les psychopathes. Il pourrait donc y avoir deux trajectoires antisociales persistantes; l’une décrite par Moffit, l’autre motivée par la psychopathie.

175
Q

Qu’est-ce que la diversité de l’activité criminelle?

A

Fait référence au polymorphisme criminel, soit que les psychopathes n’ont pas un plan particulier ou une spécialisation criminelle particulière. Ils recherchent de nouvelles sensations fortes et ont une faible maîtrise de soi. Ici, le polymorphisme fait référence à une implication dans plus de 5 types de délits.

176
Q

Quelle était l’hypothèse et la conclusion de Forth et ses collègues (2003) entourant la psychopathie chez les adolescents?

A

L’hypothèse de départ est que la psychopathie serait chronique, persistance et débuterais tôt dans la vie d’un individu. Ils ont donc testé le PCL auprès d’adolescents en milieu de détention à sécurité maximale. La conclusion fut que les items du PCL ne s’appliquent pas aux adolescents, donc il est pertinent d’avoir un outil pour identifier les adolescents qui présentent des traits de la psychopathie.

177
Q

Comment le PCL-YC a-t-il été élaboré par Forth et ses collègues?

A

Puisque certains items du PCL ne s’appliquent aucunement aux adolescents et ne reflètent que des aspects de la vie adulte, il est pertinent de les modifier pour les adapter à la période développementale de l’adolescence. On inclut encore 20 items et les mêmes scores, mais on prend des considérations pour le contexte de l’adolescence et des expériences vécues à cette période.

178
Q
A