Examen final Flashcards
Que contient généralement le rapport d’évaluation du risque?
Une évaluation criminologique, une évaluation des facteurs de risque, une évaluation actuarielle et un sommaire intégratif et plan d’intervention.
Qu’est-ce que l’évaluation actuarielle?
Un outil standardisé permettant d’établir les probabilités statistiques d’une récidive criminelle. Il s’agit de données quantitatives et est fondée sur un modèle statistique.
Quelles sont les raisons et fausses croyances de la résistance face à l’évaluation actuarielle?
Déshumanise la personne contrevenante - Évite que les biais de la méthode clinique
Basé sur une science inexacte - Impossible dans tout les cas de prédire à 100%
Peut pas comprendre la récidive criminelle - Pas fait pour ça, fait pour quantifier la récidive
Ne prend pas en compte les aspects qualitatifs - Indique aussi les besoins et réceptivité.
Quels sont les enjeux éthiques de l’utilisation d’outils actuariels?
Que peut-on prendre en considération?
Qu’est-ce qu’un facteur de risque acceptable? Lesquels ne sont pas acceptables?
Principe de justice et d’équité vs. précision de prédiction (pas nuire à certains groupes de personnes contrevenantes mais avoir bon niveau de précision)
Pas de règles claires concernant ce qui est éthique/juste.
Soulève des questions sans réponses claires ou définitives.
Quels sont les considérations éthiques de l’utilisation d’outils actuariels?
Utilisation d’un outil développé et validé auprès d’une population cible.
L’évaluation du risque ne doit pas contribuer à maintenir ou accentuer les inégalités sociales.
Le dilemme concernant les personnes autochtones (+ de récidive, mais + de trauma)
Prendre en considération les facteurs sur lesquels l’individu n’a aucun contrôle et sur lesquels il est impossible d’intervenir (âge, genre).
Antécédants judiciaires
Quelle est l’origine du ISR?
Initiative de la LCC et élaboré comme outil prédictif en à partir du projet Parole decision making project. Voulait guider les commissaires des LCC dans leurs décisions et leur donner des lignes directrices car trop de bons candidats se voyaient refuser la LC. Il évalue les chances qu’un individu échouent/réussissent sa LC.
Quel était l’échantillon de l’étude originale dont a résulté le ISR?
2500 détenus fédéraux hommes libérés entre 1970 et 1972 et qui avait eu une nouvelle arrestation sur la période de suivi de 3 ans.
Quelle est la population cible du ISR développé par Nuffield en 1982?
Pour hommes adultes judiciarisés servant une peine d’incarcération au fédéral.
Quels sont les constats quant à la validité du ISR pour la récidive violente?
Prédit la récidive violente de façon modeste et est généralement moins efficace pour les crimes violents. Il est aussi très peu pertinent pour la récidive sexuelle. Le ISR est trop général.
En quoi consiste un recalibrage?
On se demande si l’outil a besoin d’un recalibrage, s’il reflète bien l’évolution des pratiques ainsi que les changements qui se sont opérés au niveau du traitement, des services d’intervention, des pratiques en gestion du risque et des expériences cacérales des détenus. On se demande s’il reflète aussi l’évolution des populations carcérales.
Combien de facteurs statiques compte le ISR-R?
15 facteurs statiques, donc qui ne peuvent être modifié et qui ont une incidence sur la récidive criminelle.
Quelles sont les 4 catégories de facteurs statiques du ISR-R?
Facteurs sociodémographique (caractéristiques personnelles de l’individu)
Antécédents judiciaires (Caractéristiques en lien avec le dossier/passé criminel)
Délit et situation légale actuelle (lié à la condamnation et la peine actuelle)
Risque correctionnel (caractéristiques liés au risque que représente l’individu au pénitencier)
Quels sont les pointages des items du ISR-R?
Cote positive (+) = plus de probabilités de succès de la LC
Cote négative (1) = moins de probabilités de succès de la LC
Cote neutre (0) = Cela ne nous permet pas de différencier la personne des individus criminels communs
Plus la cote est associée à une grande valeur (ex.: +3, +5, +8), plus de chance de réussite de la LC. Plus la valeur est moindre (ex.: -3, -5, -8), moins de chance de réussite de la LC.
Quels sont les 15 items du ISR-R?
1) Infraction à l’origine de la peine actuelle; 2) Âge à l’admission; 3) Incarcération antérieure; 4) Révocation antérieure de la liberté conditionnelle; 5) Évasions antérieures; 6) Niveau de sécurité; 7) Âge de la première condamnation; 8) Condamnation antérieure pour voies de fait; 9) Situation matrimoniale au moment de l’admission; 10) Intervalle d’exposition au risque; 11) Nombre de personnes à charge lors de la dernière admission; 12) Peine actuelle; 13) Condamnation antérieures pour un délit à caractère sexuel; 14) Condamnation antérieure pour une introduction par effraction; 15) Situation d’emploi lors de l’arrestation.
En quoi consiste l’item de l’infraction à l’origine de la peine actuelle?
Nature de l’infraction ayant menée à la peine actuelle. Chaque type de délit a son score particulier: Incest, crime sex., grossière indécence (+4), homidicides; infractions liées aux stupéfiants (+3), Vol qualifié; conduite dangereuse; incendie criminel (+2), Vol; recel; possession de biens volés (-1), Introduction par effraction; possession illégale d’une arme à feu (-2), Évasion ou tentative d’évasion d’un établissement correctionnel (-4). Si deux délits, on prend le délit avec le score le plus faible. Si le délit actuel n’indique pas de risque plus ou moins élevé, ont doit lui mettre 0.
En quoi consiste l’item de l’âge à l’admission?
L’âge de l’individu au moment de l’admission initiale dans l’établissement correctionnel. 40 et + (+2), 20 ans et - (-2), 20-40 ans (0).
En quoi consiste l’item d’incarcération antérieure?
Période d’incarcération dans le cadre d’un mandat précédent dans un établissement fédéral ou provincial. Jamais (+4); 3-4 reprises (-1); 5x ou + (-2); 1-2 reprises (0).
En quoi consiste l’item de la révocation antérieur de la liberté conditionnelle?
S’il y a eu une révocation de la semi-liberté, liberté conditionnelle totale ou d’office. Si oui, -2.
En quoi consiste l’item des évasions antérieures?
Toute tentative d’évasion, peine actuelle ou antérieure. On calcule aussi toute tentatives faites pendant un transfert ou un déplacement. Si oui, -3.
En quoi consiste l’item du niveau de sécurité?
Concerne le classement correctionnel de l’individu dans le cadre de la sentence actuelle au moment de l’audience pour la liberté sous-condition. Si est dans un pénitencier à sécurité maximale au moment de l’audience, -1.
En quoi consiste l’item de l’âge de la première condamnation
L’âge de l’individu au moment de sa premièere condamnation, mais seulement à partir de 16 ans. 50 ans (+7); 41-49 (+6); 31-40 (+3); 23-30 (+2); 19-22 (0); 18- (-2).
En quoi consiste l’item de condamnation antérieure pour voies de fait?
Fait référence aux antécédents judiciaires en matière de comportements violents, mais exclus les crimes sexuels. Si présente une condamnation antérieur, -2. Si en présente deux ou plus, -3.
En quoi consiste l’item de la situation matrimoniale au moment de l’admission?
La situation conjugale de l’individu au moment de l’admission/réadmission la plus récente. Si est marié ou est conjoint de fait, +1.
En quoi consiste l’item d’intervalle d’exposition au risque?
Fait référence à la période de temps passé dans la communauté par l’individu avant la sentence actuelle puisqu’il s’agit du moment ou il avait le plus d’opportunités de commettre un délit. On exclu cependant les périodes passées en évasion ou en semi-liberté (ex: en maison de transition). 24 mois ou plus, +2. Plus de 6 mois mais moins de 24 mois, 0. Moins de 6 mois, -1.
En quoi consiste l’tiem du nombre de personnes à charge lors de la dernière admission?
La situation parentale de l’individu au moment de l’admission la plus récente. On comptent les personnes qui vivent sous un même toit et qui sont dépendants financièrement du contrevenant. Au moins trois personnes à charge +2. Si plus que trois, plus de chance de succès de la LC.
En quoi consiste l’item de la peine actuelle?
Quelle est la peine actuelle et quelle est sa durée selon de prononcé de la peine. Si la peine totale est de 5 à 6 ans, +3. Si la peine totale est de 6 ans ou plus, +2.
En quoi consiste l’item de condamnation antérieure pour un délit à caractère sexuel?
Fait références à des infractions de nature sexuelles antérieures à la peine actuelle. Si a deux condamnation antérieure ou plus pour viol/tentative, agression sexuelle, agression sexuelle grave, -4.
En quoi consiste l’item de condamnation antérieure pour introduction par effraction?
Fait référence aux condamnations antérieures pour une introduction par effraction à la peine actuelle. Si n’a jamais eu de condamnation, +2. 1 ou 2 condamnations antérieures, -2. 3 à 4, -3 et plus de 5, -6.
En quoi consiste l’item de la situation d’emploi lors de l’arrestation?
La situation professionnelle de l’individu au moment de l’arrestation à l’origine de la peine actuelle. On ne compte que les emplois légaux. Si avait un emploi au moment de l’arrestation à l’origine de la peine actuelle, +1.
Quelles sont les caractéristiques du score actuariel obtenu par l’ISR-R?
Basé sur la méthode de Burgess, ou méthode de sommation simple, le score obtenu ne signifie pas grand chose sans la table de conversion. On peut convertir le score total en catégories de risque pour la libération conditionnelle. On compte 5 niveaux de risque différents.
Comment est présenté le score actuariel du ISR-R?
Dans une grille avec le nom des 15 facteurs/items et on indique leur pointage entre paranthèse au bout. Finalement, le score total est indiqué au bas de la grille.
Quels sont les 5 niveaux de risque différents du ISR-R?
Très faible: Score de 10 et plus.
Faible: Entre 6 et 9.
Moyen: Entre 2 et 5.
Moyen-élevé: Entre -3 et 1
Élevé: -4 ou moins.
Quel constat général peut être établit quant à la récidive générale des individus évalués à l’aide du ISR-R?
Le taux de récidive augmente avec le niveau de risque établi par l’outil actuariel. Les femmes à risque faible ont plus récidivée que les hommes à faible risque, mais c’est le seul cas ou la récidive féminine est plus élevée que la récidive masculine.
Quel constat général peut être établit quant à la récidive violente des individus évalués à l’aide du ISR-R?
Bien que les taux demeurent relativement faible, la récidive violente augmente selon le niveau de risque. Les hommes ont davantage de taux de récidive que les femmes, sauf pour les femmes montrant un niveau de risque moyen à élevé de récidive.
Quel constat général peut être établit quant à la récidive sexuelle des individus évalués à l’aide du ISR-R?
Les taux de récidive sont plutôt faible, et inexistant chez les femmes. De plus, la récidive pour les hommes présentant un niveau de risque moyen, moyen-élévé et élevé ont un taux de récidive constant de .6
Quelle est la qualité prédictive de l’ISR-R?
Les taux de récidive différentiel recueillis sont insuffisant à statuer de la qualité prédictive d’un outil actuariel comme l’ISR. Ils ne nous informent pas des erreurs de prédictions. On a donc besoin d’examens plus approfondis pour savoir si l’outil permet de discriminer les récidivistes des non-récidivistes et permettrait de prédire la récidive.
Qu’est-ce que la courbe ROC et comment permet-elle de calculer la qualité prédictive d’un outil actuariel?
Permet de déteminer dans quelle mesure un outil améliore la prédiction en prenant comme point de référence le hasard (0.5). L’aire sous la courbe varie entre 0 et 1,0 et plus l’aire sous la courbe se rapproche 1,0, plus la prédiction est précise.
Quelle est l’aire attendue sous la courbe ROC pour les outils en criminologie et psychiatrie?
Une aire d’au moins .70 est attendue. Il s’agit du seuil critique et s’interprète grossièrement comme un taux de succès de 70% des prédictions correctes.
Quelle est la qualité prédictive de l’ISR-R selon la courbe ROC?
La qualité prédictive de l’ISR-R pour la récidive générale est de 0.745 (adéquat), de 0.708 pour la récidive violente (modeste/correcte), et de 0.540 pour la récidive sexuelle. La récidive sexuelle relève presque du hasard dans ce contexte car on a environ 50% de chance d’avoir prédit correctement le niveau de risque d’un individu.
Quelles sont les forces de l’ISR-R?
Simple et rapide, peut être compléter par un criminologue, règles claires pour chaque item, interprétation relativement facile, des travaux de validation et de calibrage ont été effectués, permet d’évaluer de grands groupes et une seule évaluation est requise durant la peine car statique.
Quelles sont les limites de l’ISR-R?
Vieil outil des années 70, développé par le gouvernement canadien donc peu ou pas de travaux indépendants, fonction très limitée aux probabilités de récidive, pas validé auprès de différentes communautés ou minorité dont les autochtones, pas sensible aux changements et fluctuations du risque.
Qu’est-ce que le cas Bastien?
Il s’agit du cas d’un homme, Mario Bastien, avec un lourd passé criminel mais pour des crimes relativement mineurs. Il a purgé plusieurs peines au provincial et au fédéral. Cependant, lors de sa liberté conditionnelle en 2000, il assassine un jeune garçon. Une enquête sera lancée et résultera en des recommandations.
Quel est le nom du rapport découlant du cas Bastien et quand a-t-il sorti?
Rapport Corbo, fait par Claude Corbo en avril 2001.
Quelles sont les recommandations du rapport Corbo?
Contient 73 recommandations quant à la libération conditionnelle. Il réaffirme l’importance de la réinsertion sociale, que celle-ci doit se faire dans le respect de la sentence imposée et dans la sécurité publique, améliorer la rigueur et les standards méthodologiques dans les décisions qui sont prises, établir un lien étroit avec la recherche et en favorisant la formation en continu, recourir à des outils d’évaluation du risque pour mieux encadrer les décisions qui sont prises.
Quel est un des outils actuariels suggérés dans le rapport Corbo et qu’en est-il de son utilisation au Québec?
Le LS-CMI. C’est un outil qui ressort du fédéral mais commencera à être utilisé de façon plus concrète au Québec en 2007.
Dans quels contextes le LS-CMI peut-il être utilisé?
Cadre présentenciel, prison, pénitencier, probation, maison de transition, libération conditionnelle et dans la décision quant à l’octroi de la libération conditionnelle.
De quelle génération est le LS-CMI et qu’est-ce que cela implique?
Le LS-CMI est un outil de quatrième génération, et qui prend donc en compte la réceptivité de la personne ainsi que de l’impact des programmes et du comportement de la personne en détention ou en surveillance communautaire. On favorise donc la gestion du risque.
Quels sont les critères de considération générale du LS-CMI?
L’outil s’utilise auprès d’une clientèle judiciairisée homme ou femme et qui ont plus de 16 ans. Il existe une version pour les adolescents, le YLS/CMI.
Quel format prend le LS/CMI?
Il est composé de 11 section pour évaluer le niveau de risque et les besoins de la personne, en prenant aussi compte de sa progression à travers le temps. Un guide est disponible pour conduire l’évaluation et, par exemple, indiquer le score à attribuer à chaque variable.
Quelles sont les 11 sections du LS/CMI?
Les facteurs de risque et besoins généraux; Facteurs de risque et besoins spécifiques; Expérience en détention; Autres problématiques; Considération au niveau de la réceptivité; Sommaire risque/besoins et modifications; Profil de risque et des besoins; Décision placement/programme; Plan de gestion; Dossier de progression; Résumé de la sortie.
Quelles sont les catégories d’items des facteurs de risque et besoins généraux?
Il s’agit de facteurs de risques empiriquement associés à la récidive générale, donc historique criminel, l’éducation et travail, famille et vie de couple, loisir et temps libres, fréquentations, alcool et drogue, orientation/attitudes pro-criminelles, patterns antisociaux.
Comment effectue-t-on l’évaluation des facteurs de risques et besoins généraux?
On peut, dans un premier temps, conduire une entrevue auprès du contrevenant, mais aussi auprès de sa famille. On peut aussi se fier à des documents légaux comme le rapport présentenciel, le dossier antérieur ou le rapport de police. Il faut attribuer un score à tous les items, sinon les conclusions peuvent être remises en doute.
Quelles sont les deux catégories dans les facteurs de risque et besoins spécifiques?
Les problèmes personnels reliés au potentiel criminel, comme des problèmes de conformités en contexte de supervision, l’évaluation de la psychopathie et d’autres troubles de personnalité, problème de gestion de la colère, comportement sexuel inadéquat ou interaction avec des pairs en dehors de son groupe d’âge.
La deuxième catégorie est l’historique du passage à l’acte criminel, ce qui indique le type de risque que la personne peut présenter. Ce n’est pas limité au délit actuel ni condamnation antérieur. On inclut la présence de violence physique, sexuelle, conduites avec faculté affaiblie, implication dans gang de rues, dans crime organisé, comportements/crimes haineux et activité terroriste. Ces items n’ont pas de score, on détermine seulement s’ils sont présents ou absents.
Qu’est-ce qui est évalué dans la section de l’expérience en détention?
Cette section ne s’applique qu’auprès des individus en détentions et ont prend en compte son historique de détention (donc niveau de sécurité, participation à une émeute, problèmes de conduite) et les barrières à sa mise en liberté (attitude peu conformiste, manque de support en communauté).
Qu’est-ce qui est évalué dans la section du profil de risque et des besoins?
Utilise le score de la section pour déterminer le niveau de risque et de besoin que la personne présente. Réaliser avec une table de conversion du score en profil de risque et de besoins. Établir les liens entre le profil de la personne et la récidive criminelle. Profil informe globalement sur la gestion du risque à faire avec la personne.
Qu’est-ce qui est évalué dans la section autres problématiques?
On inclus des caractéristiques de la personne ou des situations qui pourraient influencer son comportement ou la gestion du risque. On prend en compte les facteurs sociaux, de santé physique et mentale, comme par exemple évaluer la présence d’idée suicidiaire ou la probabilité d’une situation d’itinérance.
Qu’est-ce qui est évalué dans la section des considérations au niveau de la réceptivité?
Il s’agit de prendre ne compte les facteurs à prendre en considération au niveau du style et du mode de supervision en communauté. On pense par exemple à l’adhérence au plan d’intervention selon les études cliniques et les opinions du personnel du milieu correctionnel, comme la présence de déni, de minimisation et une faible motivation à changer.
Qu’est-ce qui est évalué dans la section du sommaire risque/besoins et modifications?
On peut modifier le niveau de risque et des besoins si nécessaire, comme le diminuer si l’individu reconnaît sa problématique, s’investit dans le plan d’intervention, met en application ses apprentissages et respecte les règle de l’établissement. On peut aussi augmenter le niveau de risque chez la personne si elle minimise sa problématique, refuse de rencontrer des professionnels, ne respecte pas son plan d’intervention et les règles.
Qu’est-ce qui est évalué dans la section du profil de risque et des besoins?
Le niveau de risque et de besoin que la personne présente et est realisé avec une table de conversion du score en un profil. Ce profil sert ensuite à la gestion du risque à faire avec la personne selon les besoins liés au risque de récidive criminelle.
Qu’est-ce qui est évalué dans la section de la décision placement/programme?
On considère les recommandations selon la situation légale, sur le plan institutionnel ou en supervision en communauté, comme le niveau de sécurité requis ou si la libération est recommandée ou non.
Qu’est-ce qui est évalué dans la section plan de gestion?
On fait, dans cette section, une synthèse des besoins criminogéniques et non-criminogéniques et par rapport à la réceptivité de la personne.
Qu’est-ce qui est évalué dans la section dossier de progression?
On génère un journal des activités pour mesurer le changement des stratégies de gestion de la personne.
Que contient la section résumé de la sortie?
On recueilles les informations pertinentes si la personne retourne en incarcération ou en surveillance communautaire.
Que signifie les score reçus à la section 7 du LS-CMI?
Le score va de 0 à 30 et passe du niveau faible de risque et de besoin, à faible niveau de risque, à niveau modéré, niveau élevé, niveau très élevé.
Quels sont les problèmes et les limites du LS/CMI?
Le temps que demande l’évaluation est une limite importante (30h), plusieurs sections avec plusieurs items, donc beaucoup d’information à recueillir. De plus, est-ce que l’outil tente d’accomplir trop de choses en évaluant le risque, les besoins et la réceptivité?
Quel est le contexte socio-légal de l’évaluation du risque des délinquants sexuels?
C’est un phénomène criminel qui engendre une réponse socio-légale plus particulière et qui cause des réactions sociales et cause des débats. Beaucoup de cas très atypiques sont très médiatisés, on met l’accent sur la protection de la communauté au détriment de la réhabilitation/réinsertion sociale, il y a des dispositions qui vise spécifiquement les délinquants sexuels et ces réponses ne seraient pas dicté par la science.
Qui sont les délinquants sexuels?
Il s’agit d’un statut légal et non clinique qui décrit une personne qui a commis un crime sexuel au sens de la loi, inscrit dans le code criminel. Ce sont des individus ayant été condamnés pour des crimes sexuels, sans nécessairement parler de déviance sexuelle. Les crimes commis par ces individus varient énormément et se retrouve davantage sur un continuum. Il y a une diversité d’individu et de profils derrière l’étiquette.
Nommez des crimes sexuels?
Agression sexuelle (3 niveaux), contacts sexuels avec mineur, action indécente, exhibitionnisme, incitation à des contacts sexuels, leurre d’un enfant, pornographie juvénile, rendre accessible à un enfant du matériel sexuellement explicite, voyeurisme, etc.
Quels sont les mythes et fausses croyances entourant la récidive sexuelle?
Les taux de récidive sont très élevés. Le risque de récidive est stable à travers le temps. Les délinquants sexuels présentent une déviance sexuelle. Impossible de modifier le risque de récidive. Accumulent des centaines de victimes pendant leur carrière criminelle. Spécialisation de l’activité criminelle. Les adolescents qui ont commit un crime sexuel sont les délinquants sexuels adultes de demain.
Que nous dit la science concernant la récidive sexuelle?
Les travaux débute dans les années 40 et montrent un écart entre les croyances cliniques et les observations empiriques et qu’il est difficile d’établir le concept de dangerosité en matière de crimes sexuels. C’est à partir des années 70 que la recherche prend son envol.
Pour quelles raisons est-il difficile d’expliquer le concept de dangerosité avec les infracteurs sexuels?
À cause de la diversité de profil, l’hétérogénéité du groupe et que peu sont des délinquants que l’on considère damgereux. Très peu qui vont récidiver de façon sexuelle, donc peu de progression en terme de gravité.
Quels constats sont fait quant à l’évaluation de la récidive sexuelle?
C’est difficile d’évaluer l’ampleur de la récidive en raison de biais méthodologiques et des variations que cela cause. On recoure presque uniquement aux données policières, donc on mesure davantage la réponse face à la délinquance sexuelle que la délinquance sexuelle en soi. Les crimes sexuels sont variés, donc difficile d’avoir un taux de récidive général. Finalement, ne rend pas compte de la nature, gravité et fréquence de la récidive.