Examen final Flashcards
Définition de la biodiversité
La biodiversité est une hiérarchie de tous les niveaux d’organisation biologique de la diversité des gènes à celle des écosystèmes.
Différence entre l’extinction globale et locale
À remplir!
Définition de métapopulation
Réseau de populations d’une même espèce séparé dans l’espace mais
interconnectées par des flux d’individus ou de propagules. (BIO3100)
Populations de populations vivant dans un habitat discret, liées par des migrations et des extinctions (BIO1700)
Définition de la conservation
La conservation de la biodiversité consiste en la protection des populations d’espèces animales et végétales, ainsi que la conservation de l’intégrité écologique de leurs habitats naturels.
Son objectif est de maintenir les écosystèmes dans un bon état de conservation, et de prévenir ou de corriger les dégradations qu’ils pourraient subir.
Nommer 4 objectifs de la conservation
*protéger une espèce rare (ex : Panax quinquefolia), ce qui implique la protection ou la restauration de ses conditions de vie ou de survie,
*protéger une population d’individus menacés,
*protéger un complexe d’habitats naturels.
*La conservation de la diversité génétique se passe par la conservation des multiples populations d’une espèce (donc la perte des populations et réduction du nombre des individus est préoccupantes)
Quel est le taux d’extinction de la mégafaune en Amériques?
74% à 86%
Qu’est ce que la mégafaune?
Animaux de plus de 44 kg
Quelles sont les 12 caractéristiques pouvant contribuer à la vulnérabilité des espèces?
- espèces à aire de distribution très réduite (ex. une île, un sommet)
- espèces à une seule ou peu de populations (chevalier cuivré)
- espèces à petites populations (ginseng, baleine franche, chevalier cuivré)
- espèces à faible densité (peu d’individus par km2) (carcajou, caribou forestier, martre)
- grandes espèces (arbres, éléphants = conflits avec intérêts humains)
- espèces à croissance démographique lente (reprod. tardive, peu de graines) (ex. esturgeon jaune, baleines, éléphants)
- espèces à pouvoir de dispersion faible (ne peut pas traverser milieux ouverts ou eau)
- espèces avec faible variabilité génétique (guépard, baleines)
- espèces spécialisées (plantes de milieux humides, espèces mutualistes)
- espèces de milieux stables (ex. de vieilles forêts)
- espèces récoltées par l’humain (ex. ginseng d’Amérique)
- combinaison de plusieurs de ces facteurs (ex. ginseng)
Quelles caractéristiques contribuant à la vulnérabilité d’une espèce sont applicables aux espèces des îles?
- espèces à aire de distribution très réduite (ex. une île, un sommet)
- espèces à une seule ou peu de populations (chevalier cuivré)
- espèces à petites populations (ginseng, baleine franche, chevalier cuivré)
- espèces à pouvoir de dispersion faible (ne peut pas traverser milieux ouverts ou eau)
- espèces avec faible variabilité génétique (guépard, baleines)
qu’est ce que l’extirpation?
L’extinction d’une population est un évènement d’extinction locale, qui peut être normal dans une dynamique de métapopulation, mais qui peut aussi être accéléré dans un territoire où l’habitat est fragmenté (ex. le sud du Québec). L’addition de plusieurs extinction locales peut mener à l’extinction d’une espèce d’un territoire (ex. le Québec), c’est ce qu’on appelle «l’extirpation» (ex. le bar rayé est extirpé de Québec, mais on en trouve aux É-U).
Dans le sud du Québec, où il y a plusieurs espèces méridionales qui atteignent la limite nord de leur aire de distribution (le cas de plusieurs plantes (ex. chêne blanc) et animaux (ex. plusieurs espèces de couleuvres et de tortues)), les extinctions locales, accélérées par la fragmentation de l’habitat, peuvent mener à l’extirpation de plusieurs espèces (il y a des exemples, mais cela pourrait augmenter à l’avenir).
Que pouvons nous dire de la majorité des extinctions des oiseaux dans les 350 dernières années?
La majorité des extinctions d’oiseaux durant les derniers 350 ans ont eu lieu sur les îles.
Quel est le pourcentage des plantes endémiques des îles qui sont menacées?
90%
Pourquoi l’endémicité rend les espèces plus vulnérables?
Elles ont évolué en isolement, avec moins de compétiteurs, peu ou pas de prédateurs ou peu de maladies
Décrivez la situation des plantes à Hawaï
91% des plantes sont endémiques; 10% sont éteintes, 40% sont menacée
Décrivez la situation de la biodiversité à Madagascar
À Madagascar, 80% des plantes sont endémiques; elles sont toutes menacées. L’habitat est modifié ou détruit sur 80% de la superficie de l’île (perte éventuelle prévue de 50% de la diversité)
À Madagascar, 93% des 28 primates (lémuriens) et 99% des 144 grenouilles sont endémiques.
Pourquoi les petites populations (ex : Ici au Québec, le ginseng, le chevalier cuivré, la baleine franche, etc.) sont si vulnérables?
Parce que la variabilité environnementale (ex. variations climatiques d’une année à l’autre) peut causer des hausses de mortalité et des baisses de recrutement (production de graines ou naissance de jeunes) certaines années. Quelques années de mauvaises conditions peuvent mener les petites populations à l’extinction, car elles n’ont pas des effectifs (nombre d’individus) assez élevés pour «composer» avec ces pertes.
Par exemple, chez une petite population, la mortalité peut faire en sorte (par hasard) que la majorité des femelles meurent, rendant impossible la récupération du nombre d’individus. Le peu de jeunes qui naîtront, n’auront peut-être pas le temps d’atteindre la maturité sexuelle avant que ne survienne une autre mauvaise année (et les jeunes ont toujours un taux de mortalité plus élevé que les adultes). Un exemple d’une telle vulnérabilité renvoie au ginseng dont les populations locales sont souvent de petite taille.
Quelle est l’impact de la fragmentation d’un habitat sur la population d’une espèce?
Dans un territoire où l’habitat est fragmenté une espèce voit sa population régionale subdivisée en populations locales qui peuvent ou non interagir les unes avec les autres formant alors ce qu’on désigne comme une MÉTAPOPULATION (un réseau de populations locales).
Deux facteurs affectent la dynamique d’une métapopulation dans les échanges d’individus entre ses populations subdivisées :
1) la taille respective des habitats fragmentés sur le territoire et
2) leur isolement les uns des autres.
L’isolement des habitats fragmentés est à la fois fonction de…
a) de leur distance physique et
b) de la capacité de dispersion des individus qui varie d’une espèce à une autre.
Pourquoi les populations locales d’un paysage fragmenté sont plus vulnérables à l’extinction?
Car elles sont isolés et voient leurs échanges d’individus avec d’autres habitats fortement limités
*A l’inverse, les habitats de grande taille d’un paysage fragmenté qui sont rapprochés d’autres habitats fragmentés favorisent des échanges multiples d’individus entre ces habitats.
Il existe quelques modèles de populations subdivisées dans les paysages fragmentés. Un principe général pour l’ensemble de ces modèles de métapopulations veut que…
chacune des populations locales soit en déséquilibre du point de vue démographique mais que l’ensemble (la métapopulation) soit stable.
Qu’est-ce que le modèle de métapopulation d’un système source-fuite?
une population « source » alimente des populations «fuites ». La population « source » correspond à une population abondante provenant souvent d’un habitat de grande taille dont les individus recolonisent périodiquement de petits habitats dont les populations locales « fuites » ne parviennent pas à se maintenir. Les échanges d’individus entre habitats sont alors dissymétriques et l’habitat « source » joue un rôle critique dans le maintien de la population régionale. Dans pareil cas, le taux de natalité de la population « source » est supérieur à son taux de mortalité tandis que le taux de natalité de la population « fuite » est localement inférieur à son taux de mortalité. L’apport annuel d’individus dans les habitats « fuite » provient alors des populations sources.
Décrivez la situation de la Paruline couronnée
un oiseau forestier qui est fort abondant dans les bois fragmentés du sud du Québec mais dont le succès de reproduction est en deçà du seuil de persistance de la population locale tandis qu’il est au contraire au-dessus du taux de mortalité des individus de l’espèce menant la population locale du Mont Saint-Hilaire un massif de forêt mature de plus de 1000 ha à une probabilité d’autosuffisance. L’excédent d’oisillons produit au Mont Saint-Hilaire pourrait par ailleurs se retrouver l’année suivante dans les bois de plus petite taille du paysage agricole voisin fragmenté. Bon an, mal an donc, on pourrait retrouver une métapopulation régionale qui est à flot mais dont la dépendance à de grands massifs tels que le mont Saint-Hilaire et en corollaire les autres collines montérégiennes est cruciale (voir la figure 3-2a,ci-bas à gauche correspondant à un modèle « source-fuites »).
Qu’est-ce qu’une population minimale viable?
Ce nombre renvoie au nombre minimal d’individus nécessaire pour maintenir avec une probabilité de survie de 90 à 95%, une population sur un horizon temporel variant de 100 à 1000 ans.
Comment estimer une population minimale viable?
Ce nombre peut être estimé au moyen de simulations réalisées à partir d’analyses de viabilité des populations.
Les matrices montrent la transition d’un stade de vie d’une population à un autre.
Les matrices nous montrent de l’information importante sur la reproduction et aussi sur la mortalité et donc peut montrer les stades critiques pour la survie d’une population
Combien d’espèces de vertébrées sont disparues en Australie depuis l’arrivée des humains?
100
Qu’est ce que la grande accélération?
L’explosion démographique et la croissance économique entraînent:
des changements planétaires sans précédent
en raison de la demande accrue en (ressources?)
Quel pourcentage de la surface habitable terrestre est utilisée pour l’agriculture?
Environ 38%
Quels sont les critères (A à E) de la liste rouge?
A) Réduction observable dans le nombre d’individus
B) Aire géographique totale occupée par l’espèce
C) Chute prévue de le nombre d’individus
D) Nombre d’individus matures en vie (actuellement)
E) Probabilité que l’espèce s’éteindra dans un certain nombre d’années ou de générations.
Lacunes de la liste rouge:
les espèces d’oiseaux, les mammifères et les amphibiens ont été presque complètement évaluées,
Cependant les lacunes sont encore considérables pour les espèces marines et surtout l’immensité desinvertébrésdont seulement 0,078% étaient évalués en 2018
Taille d’une population = (formule)
naissances – mortalité + immigration – émigration
Quels facteurs affectent le risque d’extinction d’une population (ou exinction d’une espèce si on est à la dernière population de l’espèce)?
-Variabilité génétique (capacité à s’adapter)
-Taux naturel de croissance d’une population (r)
-Taille de la population (effectifs). (attn à la stochasticité démographique)
-Capacité de soutien (aire de distribution et qualité d’habitat) (stochasticité environnementale)
Un vortex d’extinction prend lieu quand…
Lorsqu’une population descend en dessous d’un nombre donné
Facteurs qui peut augmenter risques d’extinction
chez les petites populations
1)Variation démographique:
-taux de mortalité des adultes
-taux de reproduction
- taux de survie des jeunes
2) Variation environnementale
3)Variabilité génétique
Stochasticité démographique
(éléments aléatoires d’une population) due aux variations en reproduction des individus de la population (sex ratio de la progéniture, taille de la portée, etc.)
Stochasticité environnementale
effet négatif de la variabilité et des catastrophes. Les
environnements moins variables comportent un risque plus faible d’extinction (ex. tropiques)
Définition de l’Effets Allee
densité-dépendance positive
C-a-d une espèce a un meilleur fitness lorsqu’il y a beaucoup d’individus
Causes de l’effet Allee:
*Prédation
*Comportement d’accouplement
*Approvisionnement social
*Rencontre de partenaire (incluant pollinisation)
Population minimum viable (PMV) Définition opérationnelle :
La taille minimum qu’une population doit avoir pour qu’elle ait une probabilité de survie de 95% sur une période de 100 ans
en conditions normales (sans récolte)
Effet du broutage du cerf sur ginseng
La taille minimum viable d’une population de ginseng en Virginie de l’Ouest = 800 plants
avec l’intensité actuelle du broutage
densité du cerf = 49 par km2
En réduisant l’intensité du broutage de :
50%, 20% des populations de ginseng seraient viables
75%, 50% des populations de ginseng seraient viables
Solutions conservation in situ et ex situ
Conservation in situ
1) Inventaire et suivi de la biodiversité (surveillance, «monitoring»)
2) Augmentation de populations existantes
(ex. grue blanche, faucon pèlerin)
3) Réintroduction d’espèces (ex. loup au parc Yellowstone)
Conservationex situ
1) Jardins botaniques, jardins zoologiques et aquariums
(ex. Biodôme de Montréal (tamarins, oiseaux, raies, chevalier cuivré)
2) banque de graines
Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec
Avec ses quelques 1,7 million de kilomètres carrés, le Québec est un territoire immense qui abrite une grande diversité d’écosystèmes et un nombre relativement élevé d’espèces. Afin d’optimiser les efforts visant à conserver cette biodiversité, il est essentiel d’établir des objectifs et des priorités s’appuyant sur des considérations objectives.
Grâce aux travaux qu’il réalise, le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ) fait beaucoup pour répondre à cette préoccupation. Le CDPNQ n’est pas une entité indépendante, mais bien plutôt une unité intégrée aux structures administratives du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la lutte contre les changements climatiques, responsable des espèces floristiques et des communautés naturelles, et du ministère des Forêts. Faune, et parcs qui est responsable des espèces fauniques.
réseau NatureServe
Le réseau NatureServe comprend actuellement 80 centres de données sur la conservation (CDC) qui couvrent l’ensemble des États-Unis, le Canada et certains pays d’Amérique latine. Au Canada, les CDC sont regroupés sous NatureServe Canada.
L’expertise scientifique centrale relative au système et à sa méthodologie est assumée par NatureServe (Arlington, Virginie, États-Unis). Une méthodologie commune et un fonctionnement en réseau favorisent la collaboration et l’échange d’information.
Tous les CDC partagent l’objectif d’identifier les éléments naturels les plus importants sur le plan de la conservation et les occurrences qui leur sont associées. Ainsi, il est possible de déterminer les éléments prioritaires sur le plan de la conservation selon différentes échelles: ensemble de l’aire de répartition des espèces, pays, ou province.
Efforts de conservation du ginseng au Québec
Des travaux d’augmentation des populations de ginseng ont été effectués par Andrée Nault (Biodôme), avec des graines prélevées dans des
grandes populations et semées dans des
populations sous la taille minimale viable***
Expliquer la réintroduction du loup de yellowstone
Le loup gris à été réintroduit au parc Yellowstone (Wyoming, É-U) en 1995-96 (individus de 5 meutes). Le but était de rétablir une population viable de ce grand prédateur terrestre dans le parc Yellowstone afin de limiter l’expansion des grands herbivores (wapiti, cerf) et le sur-broutage par ceux-ci. Le but était de rétablir un processus écosystémique important (retour à la situation d’origine). Aujourd’hui il y a environ 300 loups (33 meutes) qui demeurent essentiellement dans le parc.
En réponse à la présence du loup, le comportement des wapitis a changé. Ils se tiennent en troupeaux nombreux et évitent certains endroits où ils sont vulnérables à l’attaque. Ceci fait que certaines populations d’arbres sont en croissance à cause de la réduction du broutage des semis par les wapitis (effets de cascades trophiques). Les ours grizzly exploitent les carcasses laissées par les loups et ont un plus grand réservoir de petits fruits en raison de la diminution du broutage des plants par le wapiti.
Définition Conservation in situ
Inventaire et suivi de la biodiversité (surveillance, «monitoring»)
Suivi des populations menacées existantes (cas : Faucon pèlerin, Paruline de Kirtland, Mélissa bleu)
Réintroduction d’espèces (ex. loup gris au parc Yellowstone)
Conservation ex situ
1) Les cas du Condor de Californie, du cheval de Przewalski, de la Grue blanche d’Amérique
2) Rôle des Jardins botaniques, jardins zoologiques (Condor de Californie, cheval de Przewalski, Grue blanche d’Amérique) et aquariums
ex. Biodôme de Montréal (tamarins, oiseaux, raies, chevalier cuivré)
3) Les Banques de gènes (de graines)
Décrivez le rôle du CDPNQ et dire acronyme
Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec
Avec ses quelques 1,7 million de kilomètres carrés, le Québec est un territoire immense qui abrite une grande diversité d’écosystèmes et un nombre relativement élevé d’espèces. Afin d’optimiser les efforts visant à conserver cette biodiversité, il est essentiel d’établir des objectifs et des priorités s’appuyant sur des considérations objectives.
Grâce aux travaux qu’il réalise, le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ) fait beaucoup pour répondre à cette préoccupation. Le CDPNQ n’est pas une entité indépendante, mais bien plutôt une unité intégrée aux structures administratives du ministère de l’Environnement et de la lutte aux changements climatiques (MELCC), responsable des espèces floristiques et des communautés naturelles, et du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), qui est responsable des espèces fauniques.
Le CDPNQ fait partie du réseau américain NatureServe (allez voir cela sur le web) et le Québec est la première province du Canada à s’être liée à ce réseau dès 1988.
Qu’est ce que NatureServe
C’est un grand réseau américain, comprenant entre-autre le CDPNQ.
Le réseau NatureServe comprend actuellement 80 Centres de Données sur la Conservation (CDC) qui couvrent l’ensemble des États-Unis, le Canada et certains pays d’Amérique latine. Au Canada, les CDC sont regroupés sous NatureServe Canada.
L’expertise scientifique centrale relative au système et à sa méthodologie est assumée par NatureServe (Arlington, Virginie, États-Unis). Une méthodologie commune et un fonctionnement en réseau favorisent la collaboration et l’échange d’information.
Tous les CDC partagent l’objectif d’identifier les éléments naturels les plus importants sur le plan de la conservation et les occurrences qui leur sont associées. Ainsi, il est possible de déterminer les éléments prioritaires sur le plan de la conservation selon différentes échelles : ensemble de l’aire de répartition des espèces, pays, ou la province ou l’état.
Quelle est la Méthodologie dans tous les centres de données sur la conservation (CDC)?
Quelle est la Méthodologie dans tous les centres de données sur la conservation (CDC)?
La démarche initiale dans tous les centres de données sur la conservation (CDC) consiste à dresser la liste des éléments de biodiversité qui seront suivis et documentés.
Dans ce but, un rang de priorité pour la conservation à l’échelle de la province ou de l’État, nommé rang S (sub-national), est attribué par les CDC aux éléments présents sur leur territoire.
Généralement, ce sont les éléments classés comme précaires qui sont suivis (S1 à S3).
Une évaluation analogue réalisée par NatureServe Canada permet de situer la priorité de conservation des mêmes éléments à l’échelle canadienne (rang national N).
Une autre évaluation, réalisée par le siège social de NatureServe aux États-Unis en collaboration avec le réseau des CDC, permet de réaliser un travail similaire pour l’ensemble de leur aire de répartition (rang global G).
C’est l’interprétation de ces rangs qui a conduit à l’identification des espèces fauniques et floristiques suivies au CDPNQ.
Les travaux d’acquisition de connaissances amènent à réviser régulièrement les rangs de priorité des éléments et les cotes de qualité des occurrences, de réajuster en conséquence les listes d’éléments suivis et d’actualiser continuellement les données.
Donner Trois exemples d’espèces monitorées dans le contexte des CDC. (documenter le rétablissement, ou l’absence de rétablissement).
Par exemple, le Faucon pèlerin (Falco peregrinus) a connu un spectaculaire rétablissement en Amérique du nord suite à l’arrêt de l’utilisation du DDT dans les années 70. Le passage fut de quelques couples nicheurs au Québec (toutes les sous-espèces canadiennes étaient voie d’extinction il y a 20 ans) à un statut d’espèce non menacée aujourd’hui. Le Pygargue à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus) a aussi connu un rétablissement important.
Par contre, la baleine franche de l’Atlantique (Eubalaena glacialis) n’a pas connu de rétablissement suite à l’arrêt de la chasse à la baleine (années 60). Le grand rorqual (Balaenoptera borealis) n’a pas connu un grand rétablissement non plus, mais la baleine grise du Pacifique a connu un regain tel qu’elle n’est plus sur la liste des espèces menacées.
Un autre cas documenté de rétablissement est celui de la population de doré jaune (Sander vitreus)
des Grands Lacs suite à la réglementation contre l’utilisation des savons à lessive avec superphosphates (début années 70).
Expliquer les démarches de conservation pour le Condor de Californie
Tous les individus du Condor de Californie encore en milieu naturel furent capturés (évitant ainsi l’extinction de l’espèce). Des oisillons furent élevés en captivité (avec des marionnettes imitant la tête d’un adulte, pour éviter l’«imprinting» sur un humain). Lorsque les effectifs furent suffisants, on a effectué des réintroductions en milieu naturel. Il ne reste plus que 120 individus de cette espèce.
Au moment de la capture de toute la population, il ne restait plus que 9 individus
de cette espèce.
Le but du programme du programme
de restauration est de rétablir 2 populations autosuffisantes dans 2
endroits géographiquement distincts aux États-Unis (Californie et Arizona) et un au Mexique.
Chacun avec au moins 150 oiseaux et 15 couples reproducteurs.
Expliquer les démarches de conservation pour la grue blanche d’Amérique
La Grue blanche d’Amérique, a été ramenée à 237 individus sauvages (2007) à partir de 21 individus qui subsistaient en 1940, avec des méthodes semblables à celles utilisées avec le condor de Californie. La grue est toutefois migratrice (prairies canadiennes (Parc national de Wood Buffalo) – golfe du Mexique)
Expliquez la réintroduction du cheval de Przewalski
Le cheval de Przewalski, éteint en milieu naturel (sauvé par la conservation ex situ), a été réintroduit en Mongolie en 2004. C’est une espèce qui a passé très près de l’extinction globale. Il y a eu conservation ex situ dans les zoos depuis les années 1900 (13 individus capturés). Le dernier individu sauvage fut observé en 1969. En 1977, seulement 300 individus vivaient en captivité. Il y a eu réintroduction très récente (2004) en Mongolie, où se trouve l’habitat naturel de cette espèce (steppes herbacées froides). Les individus utilisés pour la réintroduction provenaient de troupeaux (2 ou 3 en Europe) acclimatés dans de grand enclos semi-sauvages pendant plusieurs années (pour faire perdre aux chevaux les comportements appris dans les zoos, mais qui sont incompatibles avec la survie en milieu naturel avec prédateurs et nourriture pas toujours abondante). Un exemple est le troupeau du Villaret, situé sur la Causse Méjean (montagne calcaire à grand sommet plat), dans les montagnes des Cévennes, France.
Quelle est la particularité du furet à pattes noires?
très sensible aux pathogènes humains; des précautions doivent être prises par les techniciens pour ne pas infecter les furets lors des efforts de réintroduction (prairies canadiennes et américaines).
Expliquer la situation du Panda
Moins de 1100 Pandas géants existent au monde. Un centre de recherche sur la reproduction artificielle du panda (financé en partie par le WWF) a été installé au Sichuan en Chine sur les contreforts des Himalayas (Wolong Panda Protection and Breeding Center). L’insémination artificielle assure la reproduction (16 oursons nés en 2005).
Les individus de bambou (la nourriture exclusive du panda géant) fleurissent simultanément (cycles variant de 15 à 100 ans) et meurent ensuite sur de grandes étendues. Autrefois, le panda se déplaçaient d’un endroit à l’autre de son aire de répartition pour exploiter les peuplements de bambous qui n’étaient pas en fleur (la floraison variant dans le temps et dans l’espace de son aire de répartition). Aujourd’hui la réduction extrême de son habitat, sa fragmentation importante et l’isolement accru des fragments d’habitats résiduels font que cette variabilité dans les cycles de floraison des peuplements de bambous est réduite et que cela met sérieusement en danger la survie du panda. Durant les années 70, de grandes floraisons de bambou ont eu lieu, menant à la mort d’au moins 138 pandas (14% de perte de la population totale).
Donner trois exemples de conservation ex-situ au biodôme de Montréal
Tamarin doré: un petit singe de la forêt Atlantique du Brésil, détruite à 95%
Chevalier cuivré: premier endroit où la reproduction artificielle du Chevalier cuivré (un poisson; seul vertébré endémique au Québec) fut réussie
Grande raie: on a récemment reproduit en captivité pour la première fois une espèce rare de raie, la Grande raie
Quel est le plus gros jardins botanique du monde?
Le jardin botanique de Kew (Angleterre) est le plus grand jardin botanique au monde;
il est le site du projet Millenium pour la conservation des plantes (photo de son bassin de Victoria regia (nommée en l’honneur de la reine Victoria), la plante aquatique amazonienne à grandes feuilles flottantes (1m de diamètre et pouvant supporter le poids d’un bébé (?)).
Donne un exemple d’espèce qui n’existe plus que dans les jardins botaniques
espèces de palmier Lo’ulu (genre Pritchardia), indigènes aux îles Hawaii, qu’on ne trouve plus maintenant que dans les jardins botaniques).
Qu’est ce que le Doomsday Seed Bank?
Il est situé sur l’île Norvégienne de Spitsbergen, du groupe des îles du Svalbard
(il a été financé en partie par Bill Gates). Il y a plusieurs centres de ce genre au monde qui conservent surtout des graines, mais aussi des échantillons de sperme et de tissus.
Il faut conserver des graines à faible humidité (moins de 5%) et à faible température (-18°C ou plus froid). Le problème des banques de graines c’est que toutes les espèces ne peuvent être préservées, simplement par manque de place, mais surtout que la grande majorité des graines de plantes tropicales (là où la diversité est la plus élevée) ne peuvent être séchées (elles meurent, ex. les graines de cacao) et ne peuvent pas être conservées comme les plantes des régions tempérées ou froides. En fait, les banques de graines contiennent surtout des graines de plantes cultivées ou commercialement importantes donc peu de plantes sauvages.
Deux gros types de dormance chez les graines des plantes :
- dormance normale (orthodoxe) (c-a-d une longue dormance où les graines supportent la dessication et peuvent donc être préservées à faible humidité et très faible température)
- dormance récaltricante (dormance plus courte donc il faut planter des graines et récolter des nouvelles semences en continue)
Quelles sont 5 difficultés liées aux banques de graines
- Perte de viabilité
- Faible partie de la diversité des plantes qui est conservée
- Les graines récalcitrantes sont difficiles à entreposer
- Catalogage et établissement de banques de données doivent s’améliorer
- Le maintien est couteux
Les banques de graines constituent-elles une bonne police d’assurance contre les désastres?
Cibler 25% des espèces orthodoxes pour 2020
Nommer les étapes de conservation
- Inventaire et suivi de la biodiversité: Surveillance (monitoring):
Souvent une activité multi-agences
Souvent imparfait
Toujours important
Nécessite intégration des données démographiques dans des bases de données
Au Québec – on a le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ) qui est géré par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) et le ministère de l’Environnement et de Lutte contre les changements climatiques (MELCC).
- Suivi des espèces menacées
Exemple: Paruline de Kirtland
- Réintroduction d’espèces
Expliquer le cas de la Paruline de Kirtland
La paruline de Kirtland a besoin de jeunes, mais grands peuplements de pin gris (6-23 ans) - donc il y a eu beaucoup d’efforts pour réintroduire le feu dans l’écosystème
Vacher à tête brune nuisait à leur population (retrait de leurs oeufs)
“Sauvé” par un brûlage dirigé qu”on a échappé (24 000 acres brûlés)
Quel est l’enjeu suite à la réintroduction du cheval de Przewalski?
92% des individus du cheval de Przewalski souffrent actuellement d’une anomalie faciale due à une malformation des os du crâne causant une dissymétrie. Ceci est dû à une forte consanguinité. Les dents ne sont plus alignées et cette asymétrie réduit l’espérance de vie des chevaux de moitié. Pour palier au problème, on propose de créer de petits groupes de chevaux isolés les uns des autres et de favoriser les croisements inter groupes pour accroître la diversité génétique.
Expliquer la conservation du furet à pattes noires
Populations réduites par l’élimination de sa proie principale (chien des prairies) par la destruction d’habitat pour l’agriculture, l’empoisonnement etc
On a cru l’espèce éteinte en 1964 quand le dernier furet à pattes noires est mort en captivité mais une petite population sauvage fut découverte en 1981.
Suite à la capture des individus de cette population un programme de rétablissement a été commencé
0 individus dans la nature en 1985 jusqu’a 1410 en 2010.
Quelles sont les limites de la conservation Ex situ?
Coûts énormes surtout pour les grands mammifères
Taille de la population (pour éviter la consanguinuité il faut des populations de plusieurs milliers d’individus….)
Adaptation – animaux reproduits en captivité sont souvent plus dociles
Apprentissage – ne connaissent plus leur environnement naturel, pas d’apprentissage des parents
Manque de variabilité génétique – ex. Individus d’origine viennent tous d’une même région ou écotype
Continuité – fonds et autres ressources en continu, priorité politique
Concentration – si tous les individus sont localisés à un même endroit risque de catastrophe (feu, tremblant de terre, typhons, etc)
Animaux de surplus – si reproduction trop efficace quoi faire avec les animaux en surplus?
Le coût limite l’approche qui est principalement pour les espèces végétales et les graines orthodoxes.
Des graines ont la viabilité limitée (il faut que vous les mainteniez)
Périodique revitalisation/restockage
Les banques comme Svalbard et Kew sont des ‘time-machines’- Il n’y a pas de forces sélectives - pas d’adaptation chez des graines
Toujours difficile de supporter ces initiatives.
Le vrai triomphe de Svalbard- Collaboration/Coopération
Quels sont les enjeux éthiques de la conservation ex situ?
Est-ce que les populations captives aideront les populations sauvages?
Est-ce que mieux de laisser les individus vivre en nature jusqu’à une fin au lieu de les mettre en captivité?
Les individus en captivité contribuent-ils au bénéfice de l’espèce ou des visiteurs aux zoos?
Est-ce que les bénéfices potentiels pour l’espèce valent plus que les désavantages pour les individus?
Les efforts pour éduquer le public sont-ils suffisants?
Plusieurs enjeux pour les primates. Est-ce que c’est éthique de garder des primates en captivité même pour une bonne raison?
Réintroduction est probablement beaucoup plus difficile à faire que celles de plantes ou d’autres vertébrés.
La conservation ex situ diminue-t-elle l’urgence de faire de la conservation in situ?
Expliquer l’idée du réensauvagement des écosystèmes
Une réponse aux changements des paysages par l’activité humaine
La ré-introduction de loups à Yellowstone est un exemple
Un principe à la base du concept avec les trois C’s
Cores, Corridors et Carnivores!
Présentement on essaye d’implanter Y2Y (Yellowstone à Yukon)
Le concept donne lieu à des exemples bizarres aussi
Introduction d’éléphants pour remplacer la perte des mastodontes pendant la Pleistocene. (Même avec le lion)
L’idée force : Pas besoin de remplacer la même espèce - mais il faut y maintenir les mêmes fonctions écologiques dans l’écosystème.
Qu’est-ce qu’un aire protégé?
- Une portion de terre ou d’eau, géographiquement
délimitée; - Vouée à la protection de la diversité biologique et des ressources naturelles et culturelles associées;
- Légalement désignée;
- Réglementée et administrée par des moyens efficaces.
(UICN, 1994)
Qu’est-ce que l’état mondial des aires protégés?
Établissement et classification des zones protégées (espaces protégés)
Le cas du Canada et du Québec (types d’aires au Québec)
Les catégories d’IUCN d’aires protégés (conservation stricte vs avec humaines) L’IUCN a une série de critères pour attribué une désignation de conservation aux espaces protégés (les parcs nationaux canadiens sont de la catégorie II (2) de l’IUCN, ce qui est très élevé)
L’efficacité de nos aires protégées dépend de…
- Analyse des carences (quelles devraient être nos priorités de conservation?)
- Combien d’habitat doit-on protéger?
- Si l’habitat est disparu ou dégradé : restauration (forêts, marais, etc.)
La taille des espaces protégés est très importante (pour que des populations de taille minimale viable de la plupart des espèces puissent y habiter; même chose pour les espèces animales qui ont de grands territoires vitaux (ex. grand prédateurs). Ainsi, les grands parcs permettent aux grands carnivores d’y survivre. Une grande taille permet aussi de réduire le taux d’extinction de populations animales (moins problématique pour les plantes) - Le design des zones protégées
- La gestion des zones protégées
- Importance de la matrice environnante - Considérations sociales
Aires protégées au Canada et au Québec
Le Canada et toutes les provinces (comme presque partout ailleurs dans le monde) utilisent une classification écologique du territoire (Écorégions au Canada; Régions écologiques au Québec) pour assurer une représentation de chaque grand type d’écosystème naturel parmi les espaces protégés. L’idée est d’avoir au moins un parc (ou autre type d’espace protégé) dans chacune des écorégions ou régions écologiques.
% protégé au Québec en 2009 vs ajd?
8% - 16,7%
Pourcentage visé par le WWF
12%
Quelles tendances peuvent être observées quant à la création d’aires protégées?
Surtout des territoires pas trop convoités pour d’autres utilisations. Montagnes sont très protégées, Nord aussi.
Pourquoi la tailles des aires protégées est importante?
La taille des espaces protégés est très importante (pour que des populations de taille minimale viable de la plupart des espèces puissent y habiter; même chose pour les espèces animales qui ont de grands territoires vitaux (ex. grand prédateurs). Ainsi, les grands parcs permettent aux grands carnivores d’y survivre. Une grande taille permet aussi de réduire le taux d’extinction de populations animales (moins problématique pour les plantes)
Quelles devraient être nos priorités de conservation? (5)
- Représentativité (chacun des grands écosystèmes devrait avoir un % protégé)
- Écosystèmes sauvages (préférables à ceux fortement perturbés par l’homme)
- Grandes superficies (on a vu l’importance de la taille)
- Conservation d’espèces menacées (les sites où il y a le plus de localités, ou de grandes populations (viables) de ces espèces)
- Intégrité des processus écologiques (perturbations naturelles peuvent se produire (ex,. feux de forêt), les grands prédateurs sont toujours présents, il n’y a pas d’espèces introduites (ou peu))
Combien d’habitats devrait-on protéger?
- 12% disait la Commission Brundtland dans les années 70 (repris par le WWF et devenu le seuil «admis» par tous les gouvernements)
- Lors de la Conférence des Parties tenue à Nagoya en 2010, les pays membres ont convenu d’augmenter respectivement à 10 % et à 17 % d’ici 2020 la superficie des zones marines et terrestres qui devront faire l’objet de mesures de protection.
- 30% est toutefois le seuil en dessous duquel l’effet de la fragmentation apparait; est-ce que 30% du territoire en espaces protégés ne serait-il pas mieux? Nos connaissances actuelles ne permettent pas de le dire avec certitude (plus est mieux).
D’autres groupes comme le Societé pour la nature et parcs proposent 50% de conservation
Élaborer davantage sur le design des zones protégées
On doit éviter ou contrer la fragmentation et les changements climatiques. La présence de corridors entre les espaces protégés est importante pour permettre à la dynamique de métapopulation de se produire (pour toutes les espèces). Des espaces protégés où il y a un gradient d’altitude important permettront aux populations d’espèces de mieux tolérer les changements climatiques.
La panthère de Floride (sous espèce du couguar de l’est) est un grand prédateur (au grand domaine vital) dont l’habitat est très FRAGMENTÉ et entrecoupé d’autoroutes. Beaucoup de mortalité de cette espèce est associée aux routes. On a observé que le territoire de panthères avec collier radio-émetteur coïncidait avec les terres publiques où le milieu naturel existe encore (divers niveaux de protection, mais incluant le parc national des Everglades et le Great Cypress Swamp).
Lorsqu’un territoire protégé est divisé par de grandes autoroutes, les gestionnaires des parcs installent des corridors artificiels. Il y en a sous l’autoroute (tunnels) en Floride qui sont utilisés par les panthères, les ours, les cerfs et les alligators. Dans le parc national de Banff, dans les Montagnes Rocheuses, il y a des passages (corridors) artificiels pour la faune, recouvert de végétation et d’arbres, qui chevauchent l’autoroute Trans-canadienne (passages utilisés par wapiti, cerf, orignal, ours noir, ours grizzly, mouflon, loup, etc.). En Angleterre, il y a des petits tunnels sous certaines routes pour permettre aux crapauds d’atteindre les étangs pour la reproduction au printemps.
Choix de design des espaces protégés. Certains choix ou options sont meilleurs que d’autre (grand vs petit, plusieurs vs un seul, incluant tout un écosystème vs une partie, avec corridors vs sans corridors, avec un gradient d’altitude vs sans gradient d’altitude, non-fragmenté vs fragmenté, présence d’une zone tampon (et zone de transition) entourant l’espace protégé vs leur absence, etc.)
Élaborer davantage sur la gestion des zones protégées
La gestion des parcs ne se fait plus exclusivement dans le parc. Les gestionnaires sont conscients de l’importance de la «matrice» environnante et des corridors qui la relie à l’espace protégé. Par exemple au parc de la Gatineau, ces corridors permettent à des animaux à grands domaine vitaux d’être encore présents dans le parc, tel le loup et l’orignal. Le corridor vers le nord permet à la meute de sortir du parc l’été et de revenir chasser le cerf l’hiver. Au parc de la Mauricie, on a trouvé que le domaine vital de plusieurs des ours noirs du parc incluait une partie de territoire hors du parc.
Les aménagements seront différents selon le type d’écosystème. Par exemple certains écosystèmes exigeront du brûlage dirigé afin de maintenir l’écosystème (ex. les arbustaies du Chapparal dans le sud de la Californie; les prairies tempérées (le feu empêche les arbres de les envahir); les forêts de séquoias (le feu tue les semis des autres espèces d’arbres en sous-bois; les séquoias résistent au feu grâce à leur écorce très épaisse (30 à 40 cm)). D’autres écosystèmes brûlent naturellement très rarement et le feu doit être évité (forêt pluvieuse tempérée de la côte ouest; forêt feuillue de l’est du Canada et des É-U).
Parfois l’aménagement consiste à utiliser des espèces «substitut» des grands hervivores d’origine, tel le bison maintenant disparu. Les bovins peuvent servir à cette fin, quoique leur effet de perturbation des sols et des plantes (broutage) ne soit pas identique à celui du bison. Les herbivores mettent du sol à nu (sites de germination de plantes) et le broutage empêche la dominance de seulement quelques espèces végétales très compétitives. Là où il y a les herbivores (bovin ou bisons), la diversité des plantes est plus élevée.
La gestion de parcs exige aussi des ressources. Lorsque l’on compare les ressources disponibles (personnel, véhicules, locaux) pour la protection (surveillance) et l’aménagement de leurs parcs, le Brésil (avec peu de ressources) est bien moins équipé que les États-Unis (un garde de parc pour 6000 km2 au brésil, vs un garde de parc pour 80 km2 aux États-Unis).
La conservation à l’aide d’espaces protégés est possiblement un moyen de conservation qui fonctionne bien dans les pays développés (riches) et moins bien (ou pas du tout) dans les pays en voie de développement (pauvres).
Élaborer davantage sur les considérations sociales des aires protégées
Cas au Québec : Le parc Forillon
La création du parc en 1970 a été précédée par la fermeture de villages et le déplacement par l’expropriation de 225 familles qui résidaient dans les limites du secteur proposé.
Légitimité du processus de participation remis en question par les communautés:
– manque d’intérêt car impression que les décisions sont déjà prises au niveau national
– Perceptions de peu de pouvoir d’influence
– Capacités: difficulté pour les membres des communautés voisines de faire le poids dans les audiences face à des acteurs régionaux et nationaux