Examen Final Flashcards
Quelle est la définition de la charge mentale ?
Sollicitation constante des capacités cognitives et émotionnelles d’une personne, liée à la planification, à la gestion et à l’exécution d’une tâche ou d’un ensemble de tâches.
Qui a détaillé pour la première fois le concept de charge mentale ?
La sociologue Monique Haicault dans son article de 1984, «la gestion ordinaire de la vie à deux ».
Quels sont les deux types de charge mentale selon Monique Haicault ?
- Charge cognitive (les exigences professionnelles)
2. Charge mentale ménagère (gestion du foyer familial)
Que faut-il pour une meilleure répartition de la charge mentale ? (3)
- S’entendre sur l’essentiel
- Se partager des dossiers
- Épargner équitablement
À quoi correspond l’aspect de «s’entendre sur l’essentiel » pour une meilleure répartition de la charge mentale ?
La première étape est de discuter de ce qu’on considère comme essentiel pour notre famille, au niveau des tâches, mais aussi de l’organisation. Il ne faut pas tenir pour acquis que toutes les tâches doivent être faites de la façon dont un des deux partenaires le veut. On définit les standards de propreté et après on divise ça.
À quoi correspond l’aspect de «se partager des dossiers » pour une meilleure répartition de la charge mentale ?
Si quelqu’un s’occupe des vacances, l’autre va s’occuper de planifier tous les anniversaires. Ce n’est pas toujours la même personne qui a cette vue d’ensemble, qui va s’asseoir avec l’agenda. Chaque personne a son dossier et va s’en occuper comme elle l’entend.
À quoi correspond l’aspect d’« épargner équitablement » pour une meilleure répartition de la charge mentale ?
En général, comme les femmes font plus de travail non-rémunéré et les hommes plus de travail rémunéré, ils travaillent le même nombre d’heures, mais il y en a qui font plus de sous. Il faut s’asseoir ensemble et voir comment on va faire pour égaliser ça.
Qu’est-ce que le mouvement «moi aussi (me too) » ?
Le mouvement #Moi aussi, dénonce les violences sexuelles envers les femmes. Il a débuté en octobre 2017 aux États-Unis à la suite d’accusations contre le producteur de films hollywoodien Harvey Weinstein. Depuis ce temps, le mouvement s’est propagé internationalement via Facebook, Twitter et d’autres plateformes de médias sociaux. Au Canada, #Moi aussi et son équivalent en anglais. #MeToo, ont permis de donner une voix aux victimes et de modifier le discours sur les viols, les abus, les agressions et les autres formes de violence, de harcèlement et d’inconduite à caractère sexuel.
Quelle est l’origine du mouvement #Moi aussi ?
Le mouvement précurseur est #AgressionsNonDénoncées en 2014 et le mouvement #Balancetonporc est l’équivalent du #Moiaussi, en France.
Qu’est-ce qui a fait partie de la 3e vague de dénonciations ? (Mouvement MeToo) été 2020
Le groupe Facebook «dis son nom » a publié une liste de noms ayant présumément commis des inconduites ou agressions sexuelles. Le groupe Facebook «Les hyènes en jupon » et d’autres groupes d’Instagram ont diffusé des témoignages anonymes détaillés d’inconduites ou d’agressions par des personnes inconnues du public et des personnalités publiques.
Ces groupes ont cessé leurs activités depuis.
La crédibilité de certaines victimes remises en question.
Quelle est la définition de la culture du viol ?
La culture du viol s’incarne dans un ensemble de comportements, de discours et d’attitudes qui font en sorte que les agressions sexuelles sont banalisées, voire érotisées. C’est notre propension à présumer que les victimes mentent, exagèrent, ou qu’elles ont couru après. C’est le réflexe qu’on a de défendre les agresseurs, d’excuser leurs gestes ou de croire en leur parole plutôt qu’en celle de leurs victimes.
La justice est un élément constituant la culture du viol. Comment elle contribue à cette culture ?
Le verdict ridiculement clément à l’égard d’un homme reconnu coupable de violences. Minimiser l’agression que la victime a subie, en excusant l’agresseur à mots couverts. Lorsque les accusations de plusieurs femmes ne suffisent pas à faire tomber une mega-vedette, un homme en posture de pouvoir.
La socialisation est un élément constituant la culture du viol. Comment elle contribue à cette culture ?
Les garçons sont élevés dans la dominance, le privilège, le confort d’une supériorité sexuelle. Ils doivent être forts, inatteignables, insubmersibles, pourvoyeurs, athlètes, des supers-héros, des culturistes, etc. Ils ne doivent pas montrer leur sensibilité, il faut performer, dominer et gagner.
La société est un élément constituant la culture du viol. Comment elle contribue à cette culture ?
Les mentalités paternalistes rétrogrades et désuètes d’un siècle dépassé qui sont encore transmises aux garçons d’aujourd’hui. Il y a une misogynie et un sexisme qui teintent nos représentations, nos institutions, nos médias…
Quels éléments entretiennent la culture du viol?
- Le fait de remettre la faute sur la victime.
- Le fait de garder le silence sur toutes les actions entourant les agressions.
- Le fait de minimiser les actions.
- Le fait de ne pas croire la victime ou de défendre l’agresseur.
- La socialisation des garçons et l’éducation qu’on leur transmet.
- La justice
- Les mentalités paternalistes dans la société.
- ETC
Vrai ou faux : Au Québec, une femme sur trois a été victime d’au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 16 ans.
Vrai, pour les hommes, c’est un sur six qui sera victime au cours de sa vie.
Que peut-on faire pour réduire la culture du viol?
- Il faut régler la façon dont la masculinité est enseignée aux garçons. On doit leur montrer que le respect, l’empathie, la sensibilité et l’humanité ne sont pas un frein à leur masculinité, mais bien un moteur de leur épanouissement.
- Instaurer une réelle éducation sexuelle dans les écoles
- Dénoncer la culture du viol
Qu’est-ce que dénoncer la culture du viol?
C’est de souligner que nos comportements ont des répercussions sur notre vie en collectivité et que certaines paroles bien précises perpétuent des idées qui nuisent aux victimes de harcèlement ou d’agressions à caractère sexuel, de même qu’à toutes les femmes qui vivent dans l’insécurité parce qu’elles se sentent comme des proies potentielles.
Les personnes trans sont confrontées à diverses formes d’injustice et de discrimination dans plusieurs sphères de vie. Donnez des exemples. (3)
- L’accès aux services sociaux et aux soins de santé
- L’invalidation de leur voix
- Les oppressions multiples (autochtone, handicapé, personnes racisées)
Les jeunes trans vivent 5 principales oppressions ou obstacles aux pratiques transaffirmatives. Nomme les et explique les.
- Le manque d’accessibilité aux services (ex : service d’hormonothérapie et de chirurgie disponibles principalement au privé)
- Le refus de l’autodétermination (ex : la transition doit être obligatoirement appuyée par des professionnels de la santé, médecins, psychologues, etc.)
- Le non-respect des droits et libertés (ex: Megenrage)
- La vision binaire de l’identité et l’expression de genre (ex : les hommes doivent être masculins et les femmes féminines)
- Le discours pathologisants et cisnormatifs (ex : limiter les transitions, critères restrictifs)
Quelles sont les pratiques transaffirmatives pour le travail social? (4)
- Un discours de dépathologisation de la transition. Les intervenants favorisent l’auto-détermination des personnes, dans une vision positive plutôt que pathologisante.
- Plutôt que de tenter de changer les comportements des jeunes trans et de freiner leur transition, les intervenants déploient des interventions centrées sur le soutien des jeunes et de leurs parents.
- Les intervenants favorisent le changement social et défendent les droits des jeunes trans auprès de leurs collègues et de leur établissement.
- Posture des intervenants : volonté d’en apprendre davantage, poser des questions ouvertes plutôt que de présupposer des réalités, s’excuser de ses erreurs dans l’utilisation des mauvais pronoms et trouver des tactiques pour ne pas les répéter.
En quelle année l’homosexualité a été retiré de la liste des maladies mentales au Canada ?
Au Canada, c’est en 1973 et en Europe c’est en 1990.
En quelle année l’homosexualité a été retiré du guide des maladies mentales en Europe?
C’est à 1990 alors qu’au Canada c’est en 1973. Cela a donc pris beaucoup plus de temps à être retiré et cetait encore tabou dans certaines communautés dans ces années-là.
Sur le plan de l’organisation, il y a 5 leviers pour mieux intervenir auprès des jeunes trans. Quels sont-ils ?
- Avoir une liste de professionnels transaffirmatifs.
- Dénoncer le cisgenrisme dans les milieux de travail.
- Inscrire dans le système informatique le prénom et les pronoms employés par les personnes trans
- Avoir une échelle de tarification pour les services privés.
- S’afficher comme une organisation informée sur les questions trans
Sur le plan de l’intervention, il y a 5 levier pour mieux intervenir auprès des jeunes trans. Quels sont-ils ?
- Démontrer l’adoption d’une analyse critique vis à vis de son positionnement social et de ses privilèges cis, le cas échéant.
- Prendre le temps d’accueillir le vécu des personnes trans.
- Être respectueux et éviter de poser des questions intrusives aux personnes trans
- Écouter les personnes trans si elles ont été mal reçues dans l’organisation
- Avoir des ressources pour les personnes trans créées par et pour les communautés.
Qui est Judith Butler ?
C’est une philosophe américaine qui a théorisé la «performativité du genre ». Elle est une figure incontournable de la théorie queer. Ses travaux ont eu une influence importante sur le féminisme et dans plusieurs autres disciplines comme la littérature, le cinéma, la sociologie et le travail social.
Vrai ou faux : pour Butler, le genre est un construit qui découle de la famille.
Faux, selon Butler le genre est un construit social.
En quoi le genre est performatif ?
Le genre se réalise par le biais de normes et de contraintes, et c’est sa répétition quotidienne qui lui procure une apparence de stabilité, de cohérence et de naturalité.
Qu’est-ce que l’hétérosexisme selon Butler ?
C’est la présomption que chacun est hétérosexuel ou bien que l’attirance à l’égard des personnes de l’autre sexe est la seule norme sociale valide et qu’elle est supérieure à une autre attirance.
Qu’est-ce que l’orientation sexuelle hétérosexuelle selon Butler ?
C’est un postulat qui fonctionne comme un principe de régulation et de hiérarchisation. Ce principe constitue ce qu’elle nomme la «matrice hétérosexuelle ».
Qu’est-ce que la matrice sexuelle ?
C’est le fait que les identités de genre qui ne parviennent pas à se conformer aux normes socioculturelles ne peuvent qu’apparaîtra anormales. La matrice hétérosexuelle exige que certaines formes d’identités ne puissent pas exister. C’est le cas des identités pour lesquelles le genre ne découle pas directement du sexe ou lorsque les pratiques du désir ne découlent ni du sexe ni du genre.
Quelle est la position de l’Association canadienne des TS face à la diversité sexuelle ?
- Les rôles de genres restrictifs sont le reflet d’idées reçues sexistes, racistes, hétéronormatives et cisnormatives et sont néfastes pour tous, peu importe l’identité de genre.
- Les TS devraient s’engager sur la voie de l’apprentissage continu pour reconnaître et éliminer ces idées reçues dans leur profession.
- La diversité sexuelle et de genre doit être respectée en tant qu’expression de la diversité humaine.
- Les jeunes trans doivent être considérés selon le genre auquel ils s’identifient.
- L’identité de genre constitue un élément fondamental de l’être humain. Toute tentative de la part d’un professionnel de changer l’identité ou l’expression de genre d’un jeune pour le faire correspondre aux normes sociales est considérée comme contraire à l’éthique et constitue un abus de pouvoir et d’autorité.