Examen adulte Flashcards
Quel os joue un rôle central dans la déglutition?
L’os hyoïde
Quels sont les deux types de pression lors de la déglutition?
PRESSION POSITIVE: propulsion linguale et contraction des constricteurs du pharynx
PRESSION NÉGATIVE: élévation du complexe hyo-laryngé permet un transit rapide à la jonction pharyngo-oesophagienne
Quelles sont les “valves” impliquées dans le jeu de pression de la déglutition (4) ?
- Lèvres
- Fermeture du sphincter vélo-phrayngé (voile du palais)
- Larynx qui se ferme (fermeture des voies respiratoires)
- Sphincter oesophagien supérieur (relaxation/contraction du muscle crico-pharyngé)
Quelles sont les 4 phases de la déglutition?
Phase orale de préparation –> phase orale de transport –> phase pharyngée –> phase oesophagienne
Qu’arrive-t-il de particulier lors de la phase orale de préparation?
ÉVALUATION MANIPULATION MASTICATION SALIVATION (formation du bolus)
Qu’arrive-t-il de particulier lors de la phase orale de transport?
TRANSFERT DU BOLUS DE LA BOUCHE À L’OROPHARYNX
Qu’arrive-t-il de particulier lors de la phase pharyngée?
DÉCLENCHEMENT DE LA DÉGLUTITION ET CASCADE D’ÉVÉNEMENTS
Qu’arrive-t-il de particulier lors de la phase oesophagienne?
TRANSIT DU BOLUS DANS L’OESOPHAGE JUSQU’À L’ESTOMAC
Quelle est la première phase réflexe de la déglutition?
Phase pharyngée
Quelles sont les étapes volontaires de la déglutition?
phase orale de préparation ET de transport
À quel moment la phase pharyngée est-elle déclenchée?
lorsque les récepteurs sensoriels (oropharynx et langue)
entrent en contact avec le bolus
Quels sont les deux grands objectifs de la déglutition?
Efficacité et sécurité
Que veut-on dire par l’efficacité de la déglutition?
TRANSIT DE LA SALIVE, DES SÉCRÉTIONS, DES ALIMENTS ET DES LIQUIDES DE L’OROPHARYNX À L’HYPOPHARYX
- Ne pas avoir de résidus buccaux
- que ça soit relativement rapide
- que ça ne remonte pas par le nez, d’aller du point A
au point B
- que ça ne demande pas un effort significatif pour
avaler.
Que veut-on dire par la sécurité de la déglutition?
protection des voies respiratoires
Quels sont les 6 événements normaux de la déglutition oro-pharyngée?
- propulsion linguale postérieure
- initiation de la déglutition
- élévation du voile du palais
- fermeture du vestibule laryngé
- contraction et raccourcissement du pharynx
- Ouverture du SOS
La propulsion linguale postérieure contribue à l’efficacité et la sécurité de la déglutition de quelle manière?
Contribue à l’EFFICACITÉ de la déglutition
▸ Force primaire pour diriger le bolus dans le pharynx
Contribue à la SÉCURITÉ de la déglutition
▸ Joue un rôle dans la bascule de l’épiglotte (déplacement en position horizontale)
Comment est initiée la déglutition?
Initiée par la stimulation sensitive de la région oropharyngée (base de la langue, piliers, palais mou, mur pharyngé postérieur et face antérieure de l’épiglotte)
Vrai ou faux. L’initiation de la déglutition contribue à l’efficacité, mais pas à la sécurité.
Faux, elle contribue aux 2 puisqu’elle permet de déclencher les 4 événements subséquents.
Que permet l’élévation du voile du palais lors de la déglutition?
Permet de:
▸ Prévenir le reflux nasal
▸ Augmenter la pression positive sur le bolus
Vrai ou faux. Un déficit de fermeture du sphincter vélo-pharyngé a un impact sur la sécurité de la déglutition.
Contribue à l’EFFICACITÉ de la déglutition: pas d’effet sur la sécurité (à part peut-être un macaroni qui remonte dans le nez, c’est désagréable, mais pas dangereux)
Quelles sont les composantes impliquées dans la fermeture du vestibule laryngé?
▸ Déplacement hyolaryngé: le larynx s’élève (effet de traction) et l’épiglotte se rapproche de la base de la langue
▸ Mouvement antérieur et d’adduction des aryténoïdes:
empêche la pénétration de matériel par la commissure postérieure
▸ Regroupement des replis aryépiglottiques: le bolus voyage vers le bas, de chaque côté du larynx
▸ Bascule de l’épiglotte: via le mouvement lingual et le
mouvement pharyngé
En quoi la fermeture du vestibule laryngé contribue-t-il à l’efficacité de la déglutition?
On ferme une des valves donc on contribue au jeu de pression (aller du point A au point B) + effet de traction est important pour l’ouverture du SOS (éviter que ça se ferme trop tôt ou que ce soit pas efficace).
Comment la contraction et le raccourcissement pharyngé contribue-t-il à la sécurité et l’efficacité de la déglutition?
▸ l’EFFICACITÉ (mouvement séquentiel du bolus vers le bas)
▸ la SÉCURITÉ (contribution à l’élévation laryngée et à la bascule de l’épiglotte)
Qu’est-ce qui permet l’ouverture du SOS?
Relaxation musculaire
sphincter s’ouvre davantage grâce à l’élévation hyo-laryngée (effet traction)
Quels mécanismes sont impliqués dans la protection des voies respiratoires?
▸ Fermeture du vestibule laryngé
▸ Inhibition de la respiration
▸ Rapprochement des plis ventriculaires et des plis vocaux
▸ Le cheminement du bolus par-dessus et de chaque côté du larynx
Vrai ou faux. La toux protège les voix respiratoires et empêchent nécessairement contre les aspirations.
Faux, même si la personne est capable de tousser sur demande, elle peut s’aspirer quand même
Quel est le cycle expiration-déglutition typique?
Expiration; apnée; déglutition; poursuite de l’expiration
Vrai ou faux. La presbyphagie est une dysphagie haute.
Faux, C’est une déglutition «en santé»; elle est différente, mais ne fait pas partie du spectre du trouble
Quels changements sont considérés normaux avec l’âge?
▸ Pénétrations laryngées plus fréquentes
▸ Augmentation du temps de réponse de la déglutition pharyngée; transit oral et pharyngé prolongé (donc accumulation de matériel au niveau des vallécules et des sinus piriformes…)
▸ Changements dans la dentition et dans la salivation
▸ Polypharmacie
▸ Diminution de la sensation (olfaction, goût)
▸ Réduction de la masse et de la sensibilité des plis vocaux (toux moins forte)
▸ Réduction de la masse musculaire et de la force de la langue et du pharynx (perte d’efficacité > risque pour la sécurité)
▸ Diminution de la pression linguale (impact sur la propulsion du bolus)
▸ Durée et taille d’ouverture du SOS réduites
Vrai ou faux. La dysphagie est un symptôme, mais pas un diagnostic médical.
vrai
Vrai ou faux. Les aspirations se font au moment de la déglutition uniquement.
Faux, aspirations possibles en pré per et post déglutition.
La dysphagie peut être expliquée par un déficit de deux choses. Quelles sont-elles?
- un problème musculaire en lien avec la physiologie de la déglutition
- une conséquence de l’échec de l’action de cette musculature secondaire à des facteurs qui n’ont pas nécessairement de lien avec le mécanisme de la déglutition (ex. comportement à risque, état d’éveil, douleur…)
Vrai ou faux. La dysphagie fait partie de la grande famille des troubles alimentaires.
faux
Quelle est la différence entre une dysphagie haute et une dysphagie basse?
Haute: Difficulté avec le transit du bolus de la bouche jusqu’à l’entrée de l’oesophage
Basse: Difficulté à faire transiter le bolus de l’oesophage vers l’estomac
Quelles sont les 6 atteintes neurologiques causant le plus souvent une dysphagie?
vasculaire (8 à 80%) traumatique (27 à 30%) tumorale dégénérative musculaire (ex. dystrophie) de la jonction neuromusculaire (myasthénie grave) autre (ex. SEP)
Nomme 2 atteintes structurelles pouvant causer une dysphagie.
▸ Ostéophytes cervicaux
▸ Le cas particulier du défaut de relaxation du SOS
Qu’est-ce qu’une dysphagie iatrogénique?
Effets indésirables ou complications de la prise d’un
médicament
Post-chirurgie: thyroïdectomie, endartérectomie, chirurgie cardiovasculaire, procédures touchant la colonne cervicale, oesophagectomie, chirurgies de la base du crâne
Quelle est la différence entre un signe et un symptôme?
Symptôme: TOUT CHANGEMENT NOTÉ PAR LE PATIENT, CE QUI LE MÈNE À CONSULTER
Signe: MESURES OBJECTIVES ET OBSERVATIONS CLINIQUES OU INSTRUMENTALES
Nomme 5 signes/symptômes possibles à la phase orale de la déglutition.
▸ Difficulté à ouvrir la bouche ou les lèvres
▸ Difficulté à fermer la bouche ou à sceller les lèvres
▸ Difficulté à fermer les sillons (latéraux, antérieurs)
▸ Problèmes de mastication (lenteur, inefficacité)
▸ Problème de formation et propulsion du bolus
▸ Problèmes de vidange buccale
▸ Prolongement du temps oral
▸ Écoulements passifs (aspiration avant déglutition)
▸ Xérostomie *
▸ Sensation de brûlure au niveau des muqueuses *
▸ Dysgueusie *
▸ Rolling
Nomme 5 signes/symptômes possibles à la phase pharyngée de la déglutition.
▸ Reflux nasal
▸ Diminution de l’élévation laryngée, mauvaise fermeture du vestibule laryngé
▸ Stases pharyngées, déglutitions multiples, sensation d’adhérence ou de blocage au niveau pharyngé
▸ Retard ou absence de phase pharyngée
▸ Effort à la déglutition
▸ Odynophagie
▸ Aspiration (pré, per ou post-déglutition)
- Régurgitations
- Changements dans la voix
Nomme 2 signes/symptômes possibles à la phase oesophagienne de la déglutition.
▸ Stases plus basses (solides > liquides)
▸ Douleurs, brûlures à l’oesophage ou au thorax
▸ Vomissements
▸ Reflux gastro-oesophagien (RGO)
▸ Aspiration post-déglutition
Nomme 3 conséquences médicales de la dysphagie.
▸ Dénutrition ▸ Déshydratation ▸ Perte pondérale ▸ Pneumonie d’aspiration ▸ Abcès pulmonaire ▸ Atélectasie pulmonaire ▸ Asphyxie ▸ Voie alternative d’alimentation ▸ Hospitalisation prolongée ▸ Décès
Nomme 3 conséquences psycho-sociales de la dysphagie.
▸ Anxiété ou évitement lors des repas familiaux/sociaux ou au restaurant
▸ Isolement
▸ Dépression
▸ Perte d’autonomie
▸ Dans certains cas: responsabilités supplémentaires pour l’aidant
Quelles questions devrait-on se poser en ce qui concerne les aspirations?
▸ Qui est le patient?
▸ Qu’est-ce qui est aspiré?
▸ Quelle est la fréquence des aspirations?
▸ Quelle est la quantité aspirée?
QUI RÉFÈRE POUR UNE ÉVALUATION DE LA DÉGLUTITION?
▸ Médecins généralistes ou spécialistes: ORL, neurologue, pneumologue, gastroentérologue, etc.
▸ Références découlant d’un «dépistage»:
- Par le personnel de soins ou des collègues oeuvrant auprès du patient
- Suivant observations et inquiétudes de la famille
- Dépistages systématiques au sein de certains établissements (ex. continuum de soins AVC)
Quelles sont les 3 grandes étapes de l’évaluation de la déglutition?
- histoire médicale
- examen clinique (au chevet)
- examen instrumental (au besoin)
Quels sont les deux principaux examens instrumentaux?
- vidéofluoroscopie
2. nasoendoscopie
Quelles informations allons-nous chercher directement auprès du client?
▸ Histoire du problème: symptômes, durée, mode d’apparition
▸ Présence de douleur, localisation
▸ Rendement antérieur à l’alimentation
▸ Habitudes alimentaires, aliments évités
▸ Stratégies déjà utilisées pour contrer les difficultés
▸ Histoire de perte pondérale
▸ Dégoûts/allergies
▸ Autres particularités (positionnement, utilisation de la
paille…)
POURQUOI FAIRE UNE ÉVALUATION CLINIQUE?
▸ S’interroger sur les causes possibles de la dysphagie
(histoire médicale)
▸ Établir une hypothèse de travail
▸ Établir un plan de traitement
▸ Formuler des questions pouvant nécessiter des investigations supplémentaires
▸ S’assurer de la coopération et valider la motivation du client quant aux possibles investigations supplémentaires
Quels tests hors déglutition allons-nous faire lors de l’évaluation clinique?
▸ Observations générales (incluant une évaluation sommaire des habiletés cognitives et communicatives)
▸ Examen du MOP, incluant examen des structures et des muscles impliqués dans la déglutition (apparence, symétrie, amplitude, force, etc.), des NC, des praxies buccofaciales, des réflexes, etc.
▸ Fonction laryngée: voix, toux, déglutition à vide
Que doit-on faire pour tester le nerf trijumeau?
Serrez les dents très fort.
Faites semblant de mâcher une gomme.
Fermez les yeux (on touche joues, lèvres menton, intérieur des joues), dites-moi où je vous touche –> toucher léger (Prendre en considération si le patient a des problèmes de communication, neurodégénératif)
Passez les doigts sur les deux joues en même temps et demandez s’ils sentent les deux pareils.
Que doit-on faire pour tester le nerf facial?
Symétrie de la face (regarder, si ce ne l’est pas = peut-être paralysie; si j’ai juste un affaissement d’un côté inférieur gauche, l’atteinte est centrale controlatérale; si j’ai une atteinte périphérique, c’est l’entièreté de l’hémiface ipsilatérale)
Goût (sucré, salé à différentes places de la langue pour voir s’ils goûtent encore)
Hyperacousie (faire vibrer un diapason près de l’oreille; si sensibilité = faiblesse du muscle stapédien)
Muscles de l’expression: s’ils sourient de manière automatique = pas d’atteinte du nerf facial (permet de vérifier s’il y a des dissociations automatico-volontaire)
Faire arrondir les lèvres (donner un bec) –> voir la force de l’orbiculaire des lèvres
Que doit-on faire pour tester le nerf glossopharyngien et vague?
Observer le réflexe nauséeux
La tenue de voyelle avec opposition orale vs nasale (permet de voir le voile du palais) a-an OU faire faire seulement un “a” franc pour voire si le voile du palais se lève
Écouter si la personne parle avec une voix très éteinte (signifie que les cordes vocales ne s’accolent pas assez) = appréciation de la qualité vocale
Faire tousser un bon coup (une bonne toux forte vs. toux très faible)
Faire faire une élévation pharyngée (avaler à vide)
Que doit-on faire pour tester le nerf hypoglosse?
toucher sa lèvre supérieure avec sa langue
pousser l’intérieur des joues avec la langue (force et bilatéralité)
peinturer le palais (avant et arrière)
Ne pas oublier de voir l’amplitude des mouvements, mais aussi la force!
langue va dévier vers le côté atteint lorsqu’elle sort de la bouche (langue croche + manque de force d’un côté)
faire faire un bruit de galop (c’est une praxie aussi!)
*** On peut voir des fasciculations sur la langue, indique que la personne a une SLA, plus précisément atteinte du motoneurone inférieur
Quelles observations pertinentes doit-on faire lors de notre évaluation clinique?
▸ État physique à l’arrivée (posture, mobilité, douleur)
▸ État d’éveil, réactivité à notre présence
▸ Alimentation actuelle: diète actuelle, autre voie
d’alimentation, soluté
▸ État respiratoire: dyspnée, présence de lunette nasale ou masque à oxygène, trachéotomie *, ventilation
mécanique
▸ Gestion salivaire, gestion des sécrétions
▸ Évaluation sommaire de la communication: compréhension de consignes simples, expression orale, parole
▸ Autres observations pertinentes sur le plan cognitif
(ex. difficultés perceptuelles, confusion, difficultés
d’attention, capacité d’apprentissage)
Qu’évalue-t-on dans le MOP?
▸ Hygiène bucco-dentaire
▸ Salivation, sécheresse buccale
▸ État des structures visibles (apparence, hygiène, lésion…)
▸ Fonction: amplitude, force, symétrie, coordination,
mouvements involontaires
▸ Sensibilité péri et intraorale sommaire
▸ Intégrité des nerfs crâniens d’intérêt pour la déglutition
▸ Réflexe de nausée, réflexes archaïques
▸ Praxies buccofaciales