Examen Flashcards

1
Q

Cas d’Agnes: Robert Stoller

A

Psychanalyste connu pour avoir conceptualisé la distinction transsexuel primaire/secondaire,

accompagne la transition dans cas d’agnes

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2
Q

Cas d’Agnes: Harold Garkinkel

A

Sociologue connu pour avoir développé l’ethnométhodologique, Californie : s’est intéressé au fait qu’elle se présente comme intersexe et que l’équipe médicale n’apprenne qu’après l’opération chirurgicale que ce n’est pas le cas. Première analyse du « passing ».

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3
Q

Cas d’Agnes: Paul B. Preciado

A

Philosophe Queer, Espagne, France: l’utilise comme figure de la construction actuelle de ce qu’elle nomme une « bio-drag » (comment les corps et biotechnologies co- construisent les genre et symboles).

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4
Q

Mouvement vers la déjudiciarisation du transvestisme et de l’homosexualité: Karl Ulrichs

A

Juriste et militant allemand (1864) lance la théorie d’un troisième sexe biologique (idée qu’un homme qui aime les hommes serait une femme dans un corps d’homme)
–> ne veut pas les punir

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5
Q

Mouvement vers la déjudiciarisation du transvestisme et de l’homosexualité: Magnus Hirschfeld

A

Médecin allemand transpose cette théorie aux personnes vivant dans l’autre “sexe”, il les appelle “transvestis” (1910). Invente mot “transexuel”

Premier traitement sur Dora, mastectomie en 1918 et pénectomie en 1921

«N’avons-nous pas à faire à un phénomène indépendant (de l’homosexualité), complexe, et qui ne pourrait pas être ordonné en fonction des modèles reconnus de notre temps?» extrait de The Transvestites, the erotic drive to cross dress (1925).

Interrompu par la montée des Nazi

Hirschfeld souligne que genre & orientation sont deux concepts distinct

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6
Q

Harry Benjamin

A

Endocrinologue
Premiers traitements médicaux et de modifications
corporelles aux USA dans les années 1950

Distingue complètement de l’homosexualité

Uniquement dans une perspective MtF

Propose l’endocrinologie et la sexologie au lieu de la psychothérapie et psychanalyse et dit déjà que la testostérone ne fait pas oublier le désir de féminité

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7
Q

“The transsexual phenomenon” par Harry Benjamin, année?

A

1966

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8
Q

Harry Benjamin propose une forme de gradation, pour les hommes

A
  1. Manque de masculinité, se sent relaxé et confortable vêtu en femme
  2. Idem mais plus prononcé et avec peu de chance de réussites de traitement psychanalytique
  3. Transsexuel
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9
Q

John Money

A

Psychologue néozélandais travaillant aux USA introduit le terme de «rôle de genre” en 1955

Les suicides des jumeaux David & Brian Reimer (erreur chirurgicale au moment de la circoncision donc un des jumeaux élevé en tant que fille)

Procédures chirurgicales/éducatives pour enfants intersexués fortement controversées aujourd’hui
–> Les droits des personnes intersexuées à l’intégrité corporelle, à ne pas être mutilées et assignées à des genres qui ne leur correspondent pas

Lovemaps, Normophiles et Paraphiles

amène denonciation des chirugie correctives chez les enfants

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10
Q

Sous types pour effectuer le gatekeeping selon stroller, green, blanchard (perspective MTF)

A

Robert STOLLER : typologies primaires et secondaires

primaire: “vrai” trans —> transition permise
secondaire: transition pas recommandé ni permise

Richard GREEN : the sissy boy syndrome
Grande cohorte de petits garçons féminins : la plupart des garçons trop efféminés deviennent homosexuels. confusion avec la question de l’orientation sexuelle.

Ray BLANCHARD : théorie de l’autogynéphilie

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11
Q

Transsexuel primaire selon Stoller

A

MTF : toujours dans feminin, jamais construction d’un identité masculine —> fusion trop grande avec la mere et pas presence du pere
+ pas d’excitation sexuel au trasvestisme

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12
Q

Transsexuel secondaire selon Stoller

A

pas vraiment catégorie, on sait pas trop ou les mettre…

féminin primaire, masculin secondaire (opposition à Freud): genre se construit par contact social, apprentissage des bebe sont avec etre feminins donc normale (symbiose), construction noyau identité de genre

presence du pere = agent séparateur

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13
Q

Transsexual narrative MtF + les quatre types d’indicateurs

A

Quatre types d’indicateurs anamnestique

  1. les parcours de vie
  2. la théorie de l’erreur sur le corps
  3. l’adhésion aux stéréotypes de genre
  4. la sexualité

Les récits de vie, attendus par les cliniciens, doivent relater l’histoire de personnes qui, depuis toujours, ont désiré être des femmes et se sont senties femmes. Ces personnes auraient un esprit féminin captif dans un corps d’homme. Elles ont demandé assez tôt dans leur vie une réassignation chirurgicale de leur sexe génital (CRS) et un changement d’identité sociale du genre. Elles sont également perçues comme n’ayant pas ou peu investi leur génitalité masculine, voire ayant ressenti du dégoût pour leur sexe. Elles se sentiraient être des femmes depuis l’enfance et endosseraient tous les attributs sociaux et esthétiques de la féminité. Elles seraient le plus souvent hétérosexuelles (soit sexuellement attirées par des hommes).

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14
Q

Autogynéphilie

A

catégorie inventée par Blanchard signifiant
« fantasme de soi en femme » et étant supposément un type de paraphilie dans laquelle la personne s’excite sexuellement en s’imaginant être une femme.

Ce fantasme serait le propre des transsexuelles non primaires qui ne seraient pas attirés sexuellement par les hommes (donc pas hétérosexuelles).

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15
Q

Personnes CIS-GENRES

A

ayant une subjectivité de genre conforme à celle attribuée à la naissance et à son anatomie/génétique.

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16
Q

Personnes TRANSGENRES ou TRANS

A

ayant une subjectivité de genre différente de celle assignée à la naissance (avec ou sans modifications corporelles).

  • Personnes transsexuel.le.s : personne ayant entrepris ou souhaitant entreprendre une transition médicalisée du genre pouvant aller jusqu’à la chirurgie de réassignation génitale du sexe.
  • Femmes transsexuelles (MtF) et Hommes transsexuels (FtM)
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17
Q

Personnes INTERSEXUEES ou INTERSEXES

A

Nées avec des caractéristiques anatomiques ou génétiques différentes de celle de la binarité mâle/femelle

Entre 1 et 4 pour mille selon les diverses estimations.

Terminologie médicale: Disorder of Sex Development (DSD)
Langage commun et historiquement : Hermaphrodisme

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18
Q

Transidentité/personne transidentifiée

A

identité liée au fait de ressentir avoir un genre non conforme à celui assigné à la naissance. Comme toute identité elle est:

  • le résultat d’un processus
  • variable, mouvante
  • une question d’appartenance à un groupe et de reconnaissance

subjectivité = experience de soi incarnée (corporel/emo) et située socialement
subjectivité peut amener a identité ou non (pas de label, veut pas etre identifié comme trans)

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19
Q

Personnes tra(n)svesties

A

personnes portant occasionnellement, ou de manière habituelle, des vêtements et manifestant des attitudes comportementales et esthétiques généralement attribuées à l’autre genre, avec ou sans expérience érotique associée.

Selon les études:
• 72 % et 97 % se disent hétérosexuels (aiment les femmes),
• entre 5 % et 25 % ont pris des hormones (féminisantes),
• entre 25 % et 69 % ont déjà envisagé un changement de sexe (transition transsexuelle).
• L’âge lors du premier transvestissement se situe entre 8 et 11 ans.

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20
Q

Crossdressing

A

crossdressing: mouvement culturel, homme qui a vit social masculine et vie cachée féminine, conflit
—> vivre féminité, mais rester invisible la plus part du temps

drag queen/king: volonté de spectacle de mise en scène

(crossdresser drag possible aussi)

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21
Q

GenderQueer et Non binaires

A

personnes dont la subjectivité de genre et/ou l’expression du genre ne s’inscrit pas dans une perspective unique et/ou binaire du genre

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22
Q

Eunuques

A

MtE mâle demandant ou ayant pratiqué une castration et s’identifiant comme eunnuque (Johnson et al., 2007, JSM).

MtFtE, MTE et FtE personnes ayant fait une transition mais s’identifiant comme euunuche car sans testicules et sans hormonothérapie de substitution ou personnes ne souhaitant pas être « genrées »…

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23
Q

Genderneutral, Neutres, Agenrés

A

personne ne se reconnaissant pas comme s’inscrivant dans le système de genre, refusant toute forme genrée d’expression de soi

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24
Q

Travesti bresiliennes

A

correspondant mal aux normes occidentales du genre et de la transsexualité,
• elles ont une apparence féminine,
• s’identifient comme des « travestis »,
• sont attirées par les hommes,
• se nomment au féminin,
• prennent des hormones féminisantes et transforment leur corps par la chirurgie esthétique ou l’injection de silicone,
• sans toutefois se penser forcément comme étant des femmes dans un corps inapproprié et en gardant la plupart du temps leurs organes génitaux mâles.

Les berdaches et les two-spirit chez les peuples amérindiens les hijra en Inde,
en Polynésie les màhù (Tahiti), fa’afàfine (Samoa) ou fakaleitì’s (Tonga).

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25
Q

3 catégories principales de diversité de genre + %

A

A. transgenre, transexuel, les MtF et les FtM et qui constituent 75 % de l’échantillon ;
B. les gender non conforming, soit 14 % ;
C. les crossdressers qui représentent 11 %.

la non binarité concerne environ 20% des jeunes trans

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26
Q

Dysphorie de genre

A

diagnostic dans la version 5 du DSM référant à un malaise persistant et une souffrance avec son genre nécessitant une prise en charge thérapeutique et permettant l’accès aux traitements médicaux de transition de genre.

27
Q

Incongruence de genre

A

diagnostic probablement utilisé dans la prochaine édition du manuel de l’OMS, la CIM11, pour permettre l’accès aux traitements médicaux de transition de genre.

28
Q

Trouble de l’identité de genre

A

diagnostic de l’édition DSM4-R, encore utilisé dans certains milieux cliniques.

29
Q

Disease mongering

A

creation maladie par compagnies pharmaceutiques dans le but de vente de medicaments (ex: viagra)

30
Q

Evolution diagnostics reliés à l’érotisme dans le DSM

A

1955 : DSM 1: «Déviation sexuelle»

1980: DSM 3 «Paraphilie» comme sous catégorie des désordre psychosexuels.
2013: DSM 5 «Trouble paraphilique»

31
Q

Evolution diagnostics reliés à l’érotisme dans le CIM

A

CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES)

1ère version en 1900, pour classifier les maladies somatiques mortelles

1948: CIM 6: classification des «déviances sexuelles» qui regroupe les comportements non reproductifs d’ exhibitionnisme, fétichisme, homosexualité, sexualité pathologique, sadisme. Ces troubles seraient liés à des personnalités pathologiques (donc origine psy)
1990: CIM 10 «Paraphilie»

Z code: code diagnostic différenciel

32
Q

Definition paraphilie DSM 5

A

“Le terme paraphilie renvoie à tout intérêt sexuel intense et persistant, autre que l’intérêt sexuel pour la stimulation génitale ou les préliminaires avec un partenaire humain phénotypiquement normal, sexuellement mature et consentant” (DSM 5, p. 807)

33
Q

Définition de trouble paraphilique DSM-5

A

« Un trouble paraphilique est une paraphilie qui cause d’une façon concomitante une détresse ou une altération du fonctionnement chez l’individu ou une paraphilie dont la satisfaction va entraîner un préjudice personnel ou un risque de préjudice pour d’autres personnes.»
(DSM5, p. 808)

34
Q

Diagnostic trouble paraphilique DSM5

A

«Le fait d’avoir une paraphilie est une condition nécessaire mais non suffisante pour présenter un trouble paraphilique et une paraphilie en soi ne justifie pas ou ne requiert pas nécessairement un
intervention clinique» (808)

Critères cliniques généraux si A + B :
A. Durée: au moins 6 mois
B. Détresse cliniquement significative, altération du
fonctionnement social, professionnel ou autres…

«Évaluer la sévérité»
• Intensité de la paraphilie
• Gravité des conséquences

Le DSM conseille de comparer la sévérité des fantasmes, envies irrépressibles ou comportements paraphiliques aux comportements normophiliques de la personne.

35
Q

Types de désorde paraphilique DSM5

A
  1. Trouble voyeurisme 302.82 (F65.3)
  2. Trouble exhibitionnisme 302.4 (F65.2)
  3. Trouble frotteurisme 302.98 (F65.81)
  4. Trouble masochisme sexuel 302.83 (F65.51)
  5. Trouble sadisme sexuel 302.84 (F65.52)
  6. Trouble pédophilie 302.2 (F65.4)
  7. Trouble fétichisme 302.81 (F65.0)
  8. Trouble transvestisme 302.3 (F65.1)
  9. Autre trouble paraphilique spécifié 302.89 (F65.89)
  10. Trouble paraphilique non spécifié 302.9 (F65.9)
36
Q

Quels sont les 2 paradigmes pour envisager la question trans/dysphorie de genre?

A

Dichotomie: masculin/féminin, normal/pathologique
–> TROUBLE DE L’IDENTITE DE GENRE

  • ETIOLOGIES BIOLOGIQUES (problèmes hormonaux ou génétiques)
  • ETIOLOGIES PSYCHODEVELOPPEMENTALES (problèmes relationnels, traumatiques, familiaux)
  • ETIOLOGIES ÉROTIQUES (motivations sexuelles, perversions érotiques)

VS

Diversité: EXPERIENCE DE SOI, DU MONDE, TRANS

  • PROCESSUS DE CONSTRUCTION des IDENTITES et SUBJECTIVITÉS TRANS
  • FACTEURS BIEN ÊTRE/SOUFFRANCE STANDARDS DE SOIN WPATH, 7ème édition
37
Q

hypothèses étiologiques biologiques du transsexualisme

Attention ce champ d’étude se focalise sur une seule expression d’identités et subjectivités trans: les personnes transsexuelles faisant une demande de changement de sexe ou l’ayant fait.

échantillon recherche: MTF attirés par des hommes

A

Développement cérébral atypique = hypothèse neurobiologique

Impregnation hormonale altérée = hypothèse hormonale

Polymorphisme génétique = hypothèse génétique

L’organisation et le fonctionnement
cérébral des personnes transexuelles
seraient plus proches des individus de
l’autre sexe.

Admis que le développement cérébral prend direction M sous action testostérone et F sans cette action.

MTF aurait structuration cérébrale que Femmes hétéro

HYPOTHESE: testosterone a un impact sur le fonctionnement et la structuration cérébrale
—> MAIS pas de preuve de trouble hormonaux dans dev foetal de ces individus…
—> OR Plasticité cérébrale pas terminer a la naissance, prise d’hormone a l’age adulte continu d’influencer cerveau

PAS DE CONSENSUS

38
Q

hypothèse de l’étiologie psychodéveloppementale du transsexualisme

A

L’identité de genre aurait un développement “idéal” dans lequel le “sentiment interne de genre” serait aligné avec les “rôles de genres” définis dans un espace culturel et “un sexe/genre” assigné à la naissance et déterminé par la morphologie des organes génitaux externes.

Conception d’un continuum dans la sévérité du «trouble de l’identité», le transsexualisme serait le plus sévère (Crépault, 1997).

39
Q

enjeux diagnostiques du paradigme dichotomique

A
  1. Se baser sur l’expression du genre et de l’adhésion aux stéréotypes genrés mesures sur plus ou moins d identifications au genre souhaité et hyperconformisme au genre
  2. Sur leur histoire de vie
  3. Sur leur sexualité:
    - Homo/hétéro-autogynéphiles
    - Investissement des désirs et présence d intérêts pour la sexualité et activités sexuelles
40
Q

enjeux diagnostiques du paradigme dichotomique

A
  1. Se baser sur l’expression du genre et de l’adhésion aux stéréotypes genrés mesures sur plus ou moins d identifications au genre souhaité et hyperconformisme au genre
  2. Sur leur histoire de vie 3. Sur leur sexualité:
    - Homo/hétéro-autogynéphiles
    - Investissement des désirs et présence d intérêts pour la sexualité et activités sexuelles
41
Q

Définir dysphorie par la detresse

A

« Dysphorie » réfère ici à un sentiment douloureux d’inadéquation notamment par rapport au corps.

Par l’utilisation du concept de « dysphorie », l’APA entend mettre l’attention sur la souffrance par rapport au sentiment de genre et non plus sur les comportements, subjectivités ou identités.

Ce n’est donc plus le fait de ne pas être concordant dans l’expression du genre qui est à diagnostiquer mais la souffrance psychologique associée à cette non-concordance

42
Q

modifications biomédicales/corporelles définitives MtF

A
  • l’épilation définitive (une des premières actions entreprises)
  • l’hormonothérapie (Ht) : définitif dépendamment à quel point ça fait longtemps que tu prendre les hormones
  • l’augmentation mammaire,
  • orchiectomie, pénectomie, vaginoplastie et labiaplastie
  • différentes formes d’interventions esthétiques du visage et du corps
  • implants capillaires en cas d’alopécie,
  • les thérapies de la voix (orthophonie et/ou chirugicales): l’oestrogène n’a aucun effet
  • Rasage de la pomme d’adam
43
Q

modifications biomédicales/corporelles définitives FtM

A
  • hormonothérapie (la plus efficace (quelque mois seulement) mais testo peut faire tomber cheveux)
  • Masculinisation du torse: mastectomie et reconstruction du torse (dysphorie de la poitrine)
  • hystérectomie et ovariectomie,
  • phalloplastie ou métaïdoplastie (halloplastie: resultats moyens, perte de sensibilité importante VS métaidoplastie: clit + grand et reconstruction scrotum —> sensibilité gardée),
  • chirurgies esthétiques diverses
44
Q

effets de l’hormonothérapie

A

MtF (bloqueurs testosterone+ oestrogènes ev. progestérone): augmentation de la sensibilité corporelle mais aussi psychique, modification de la perception des émotions, développement des seins, modification de la répartition des graisses, baisse désir sexuel vécu comme « urgence ou besoin », ralentissement de la chute des cheveux …

FtM (testostérone): développement de la pilosité, changement dans la texture de la peau, changement de la perception des températures, développement de la masse musculaire (si exercice physique, sinon risque prise de poids), éventuellement chute des cheveux, augmentation taille et sensibilité clitoris, augmentation désir sexuel, infertilité (pendant prise), baisse tonalité de la voix

45
Q

recommandations de la société américaine d’endcrinologie

A

a. Confirmer un diagnostic GD ou GI avant le début du traitement de confirmation de genre par hormonothérapie (Ht)
b. Évaluer et prendre en compte les conditions médicales qui pourraient être exacerbées par Ht
c. Offrir un conselling sur questions de fertilité
d. Les adolescents, lorsque c’est indiqué, devraient avoir accès aux retards de puberté
e. Ht peut commencer à l’adolescence avec: équipe médicale multidisciplinaire + professionnel de la santé mentale qui confirment la persistance de GD\GI et que la personne est capable de donner un consentement éclairé
f. On peut référer à une chirurgie de confirmation de genre les personnes suivies en Ht si:
- la personne a un changement de rôle social satisfaisant,
- est satisfaite des effets de HT,
- désire une chirurgie définitive et le.a professionel.le de santé mentale et le.a médecin responsable de l‘Ht évaluent que la chirgurgie est médicalement nécessaire et entrainerait une amélioration de la santé et du bien-être.

46
Q

tâches du professionnel de santé mentale

A
  • Évaluer (diagnostic): procéder à une évaluations de la GD/GI lorsque cela est nécessaire (accès aux traitements médicaux) et en faire un rapport pour les autres professionnels
  • Travail de réseau: collaborer avec les autres professionnels de santé impliqués
  • Psychothérapie: si qualifié, nécessaire et demandé par le client
  • Défense active: éduquer et accompagner coming out du client dans sa communauté (école, travail, autres) et l’aider à obtenir les changements d’état civil
  • Référer, mettre en lien: fournir des informations pour le soutien par les pairs, organismes communautaires
  • Ressources associatives trans, réseaux de pairs, organisations communautaires
  • Ressources pour l’entourage et interventions de réseau: famille, conjoint.e, enfants, amis, employeurs…
  • Techniques de modification des corps non définitives comme: de bandage/rembourrage des seins, dissimulation pénis/prothèse pénienne, remodelage hanches ou fesse, maquillage, coiffure
  • Changement d’état civil et charte des droits et libertés
47
Q

consentement éclairé et libre pour intervention chirugicale

A

Pour client-e:
• Connaître les enjeux d’un traitement au niveau:
- prise du traitement
- effets secondaires (désirés et non désirés) et notamment impact sur la fonction reproductive
- conditions optimales de convalescence («qui va venir te chercher à la clinique?»)

• Être capable d’effectuer un consentement éclairé sur le moment et dans une durée raisonnable

Pour intervenant-e:
• Avoir une relation thérapeutique fonctionnelle de qualité (bonne alliance de travail) et connaître suffisamment ses clients pour évaluer leur capacité de consentement

  • Pouvoir donner les informations suffisantes sur les traitements (connaissances scientifiques, médicales et culturelles)
  • Dans le cas de troubles mentaux, s’assurer qu’un accompagnement adapté soit concommitant
48
Q

exigences à Montréal pour masculinisation du torse

A
  • 1 lettre de recommandation spécifiant une dysphorie de genre persistante et bien documentée
  • Apte au consentement éclairé pour traitements médicaux
  • 16 ans +
  • Problématiques de santé et santé mentale raisonnablement bien contrôlées
  • Traitement hormonal (testostérone) au moins 12 mois continus
49
Q

exigences à Montréal pour augmentation mammaire

A
  • 1 lettre de recommandation spécifiant une dysphorie de genre persistante et bien documentée
  • Apte au consentement éclairé pour traitements médicaux
  • 18 ans +
  • Problématiques de santé et santé mentale raisonnablement bien contrôlées
  • Traitement hormonal n’est pas un critère, mais recommandé d’avoir pris des hormones féminisantes au moins 12 mois continus pour optimiser le résultat
50
Q

exigences à Montréal pour chirurgies génitales

A
  • 2 lettres de recommandation spécifiant une dysphorie de genre persistante et bien documentée
  • Apte au consentement éclairé pour traitements médicaux
  • 18 ans +
  • Problématiques de santé et santé mentale doivent être bien contrôlées
  • Traitement hormonal 12 mois et plus, sauf si contre indication
  • 12 mois de vie dans le rôle de genre désiré (sauf pour l’orchiéctomie aka ablation des testicules)
51
Q

intervention aupres personnes trans doit etre basé sur

CASH

A

CONSENTEMENT ÉCLAIRÉ
AFFIRMATIVE
SANTÉ GLOBALE
HUMILITÉ ET COMPÉTENCES CULTURELLE

52
Q

modèle d’Arlène Istar Lev (2007) pour le cheminement identitaire dans le travail thérapeutique avec les personnes trans

A
  1. prise de conscience
  2. recherche d’informaiton et avènement à soi
  3. révélation aux personnes significatives de l’entourage
  4. exploration de l’identité et nomination de soi
  5. exploration des possibilités de transition et des modifications corporelles
  6. intégration, acception et post-transition
53
Q

le genre finalement c’est quoi?

A

C’est une notion qui est définie à l’intérieur d’un système de représentations, expressions, performances…

Le système de genre actuel défini uniquement deux pôles, ce qui contraint la multitude des affects et des actions à se positionner sur ce mode dichotomique.

Ce système de genre est intégré par l’individu par un processus de traduction qui transforme, au sein de la subjectivité, le corporo-affectif dans le langage du système de genre. Il traduit ce qui est de l’ordre de la multitude du corporo-affectif en fonction d’une grammaire binaire (celle du système de genre).

Il perdure ensuite et se démultiplie par un processus performatif qui le fait exister dans le champs social et se transmettre par imitation et règlementation.

54
Q

sexualité et relations amoureuses

A
  • Dans couples F-MtF: crise de couple, pas forcément la fin de la relation, rien sur leur sexualité (exp clinique: certaines F voient leur érotisme et pratiques s’adapter, d’autres préfèrent relations sans sexualité)
  • Dans couples F- FtM: crise identitaire (identité lesbienne), modification pratiques, rôles de genre stéréotypés
  • Personnes trans se voient dans leur genre désiré/ressenti dans la sexualité
  • RIEN avec partenaires cis masculins, sauf:
  • Consommation «pornographique» shemale et «tranny chasers»
  • RIEN sur personnes non binaires
  • Importance sexualité et relations amoureuses pour estime de soi, validation genre,… qui peut mener comportements à risque
  • Taux VIH environ 20% chez MtF, (statistiques bcp associées aux travailleuses du sexe et populations très vulnérables)
55
Q

Etude de Clark et al. (2014) sur un échantillon représentatif aléatoire de 8500 jeunes du secondaire en Nouvelle-Zélande?

A
  • 1.2% ont dit être transgenres (TG)
  • 2.5% ont dit être en questionnement (soit n’être pas sur si ils sont transgenres ou pas).
  • il semble y avoir plus de filles assignées à la naissance (AN) qui sont en questionnement (59.1% vs 40.9%) que de garçons AN
  • 65.2% des jeunes TG ou en questionnement ne l’avaient dit à personne avant de répondre à l’étude
  • Les jeunes TG rapportent presque 5 fois plus de tentatives de suicide dans les 12 derniers mois, soit une prévalence d’environ 20% en une année (19.8% chez les auto-identifiés TG versus 4.1% chez les cisgenres)
  • Chez TG presque deux fois plus de comportements auto-agressifs, boivent deux fois plus souvent de l’alcool et ont eu des relations sexuelles plus souvent
56
Q

Les jeunes trans sont plus à risque de…

A
  • Suicide
  • Dépression
  • Anxiété
  • Troubles alimentaires
  • Abandon scolaire
  • Victimisations: violences vécues, harcèlement par les pairs…
  • Violences sexuelles
  • Cyberintimidation
57
Q

impacts à long terme de la victimisation

A

Les jeunes trans ne se sentent pas en sécurité à l’école, même s’ils aiment l’école.

Et cela à des répercussion à l’âge adulte :
Sur la santé mentale
Sur l’avenir professionnel et économique
Sur la qualité des relations

58
Q

Moments développementaux sensibles à l’enfance

A
  • Dès 3-4 ans expression binaire trans peut être visible
  • Expressions non binaires apparaissent plutôt à la puberté
  • Enfants au genre neutre sont généralement invisible pendant l’enfance mais peuvent vivre une crise majeure à la puberté

Des parcours aux enjeux différents:

Personnes au genre binaire qui seront persistantes insistantes et constante dans leur identité, qui pourraient décider d’entreprendre une transition médicale, sociale ou légale très jeune (jeunes les plus connus par la littérature)

Personnes non binaires, gender neutral et en questionnement qui devront se départir des modèles binaires et genrés et construire une possibilité nouvelle pour elles

59
Q

Enjeux psychodéveloppementaux et systémiques

Soutien vs secret

A

L’identité de de genre vécue par l’enfant n’est pas forcément visible par l’entourage,

  • peut être difficile à comprendre pour l’enfant et involontairement cachée (développement cognitif, émotionnel, milieux)
  • varie selon le type de rapport au genre (binaire, neutre, non binaire)
  • peut être volontaire cachée (peur d’être rejeté et victimisé mais aussi difficulté à exprimer selon ouverture réelle et perçue du milieu de vie).

Le problème de l’invisibilité et du silence est celui du secret. Si la révélation sociale risque d’entraîner rejet et violence par les pairs, le secret a également des conséquences psychologiques et relationnelles en terme d’isolement, de solitude, de manque de ressources et d’estime de soi.

Les travaux qui ont étudié les fonctions cognitives et les ajustements affectifs des enfants transgenres encadré par système de soutien montrent qu’ils ont les mêmes scores que les enfants cisgenres.

60
Q

impacts de la puberté chez personnes trans

A
  • Dépression, anxiété, isolement, violence contre soi et les autres
  • C’est aussi le moment où les violences et discriminations scolaires s’amplifient

Avant le début de la puberté il n’y a aucune intervention médicale, tous les enjeux sont dans la place qu’on leur donne pour exprimer qui ils sont et construire leur personnalité, identité, leur confiance dans les autres et eux-mêmes.

Depuis 2016, il est légal pour un-e enfant, de faire un changement légal de sexe avec une lette d’un-e professionnel-le et la permission des parents

61
Q

Quand commencer bloqueur de puberté?

A

stade de tanner 2 (entre 10-12 ans)

62
Q

modèle du coming-out

A
  1. pré-coming out : pas encore rendu a accepter ce qui se passe en lui, phase la plus souffrante
  2. confusion identité: compréhension mais pas claire, peut durer très longtemps (confusion =/= non binaire)
  3. exploration: petite acceptation et curiosité à experimenter, faut vivre cette experience (en moyenne 2 ans), quand même tension; + communauté est essentielle
  4. acceptation : dépasser la transphobie intériorisé
  5. intégration : je suis fiere d’etre qui je suis (aka personne trans) mais cela n’est pas la seule chose que je suis, situtation prend moins de place car intégrée
63
Q

sexologie LGBTQIA affirmative

A

Lʼintégration active, dans les pratiques du champ de la santé mentale et sexuelle, de la perspective considérant lʼhomosexualité, la bisexualité et l’expérience trans comme des variantes saines et fonctionnelles de la sexualité et de lʼidentité

64
Q

principes de base de l’affirmative therapy

A
  • Validation de l’orientation / identité sexuelle
  • Intégration des connaissances spécifiques au contextes de vie LGBTIQ via:
  • -> recherches psychosociales
  • -> respect de la position du patient-expert
  • Examen de l’impact de l hétérosexisme
  • Accompagnement dans processus de coming out et selon l’étape à laquelle la personnes est