Examen 3 Flashcards

Féminisme, théorie queer

1
Q

Qu’est-ce que la justice sociale en santé sexuelle et comment peut-elle être appliquée?

A

La justice sociale en santé sexuelle repose sur le principe d’équité, visant à offrir un accès équitable aux services pour tous, en tenant compte des positions sociales et des privilèges. Elle peut être appliquée en éliminant les barrières systémiques, en adoptant des approches inclusives et en favorisant l’agentivité des populations marginalisées.

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2
Q

Quels groupes sociaux sont identifiés comme marginalisés en matière d’accès aux services de santé sexuelle?

A

Les groupes marginalisés incluent les personnes en situation de précarité économique, en situation de handicap, issues de la diversité sexuelle et de genre, les femmes (notamment pour leurs droits reproductifs), les personnes âgées, les travailleurs du sexe, les personnes judiciarisées et en surpoids.

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3
Q

Comment l’agentivité, le plaisir et l’équité influencent-ils la santé sexuelle?

A

L’agentivité permet aux individus de faire des choix éclairés concernant leur sexualité. Le plaisir est essentiel pour une sexualité positive et épanouie. L’équité garantit que tous, indépendamment de leur statut social ou identité, aient accès à des ressources et des services adéquats.

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4
Q

Quelles sont les limites des approches traditionnelles de la santé sexuelle face à la diversité des genres et des sexualités?

A

Les approches traditionnelles présument souvent un cadre binaire et hétérosexuel, ce qui exclut les personnes non binaires, transgenres et d’autres minorités. Elles ne tiennent pas compte des réalités vécues par ces populations, limitant leur accès à des interventions adaptées.

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5
Q

Selon Robinson et al. (2002), pourquoi le confort avec sa sexualité est-il crucial pour des choix sexuels sains? (3)

A

Être confortable avec sa sexualité permet d’adopter des comportements sexuels sécuritaires, de fixer des limites personnelles, et de développer des relations épanouissantes basées sur la communication et le respect mutuel.

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6
Q

Selon Robinson et al. (2002), comment la culture peut-elle influencer l’identité sexuelle selon ce modèle?

A

La culture joue un rôle dans la formation des attitudes et des comportements sexuels, influençant l’identité sexuelle et la manière dont les individus perçoivent et expriment leur sexualité.

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7
Q

Selon Robinson et al. (2002), pourquoi est-il important de normaliser les fantasmes et la masturbation? (3)

A

Cela permet de réduire la stigmatisation autour de ces pratiques, de favoriser une meilleure compréhension de soi et d’encourager une exploration saine et épanouissante de sa sexualité.

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8
Q

Selon Robinson et al. (2002), quels sont les 10 composantes de ce modèle?

A

1- Parler de sexualité : confort à discuter de sexualité, en particulier de ses propres valeurs,
préférences, attirances et comportements sexuels

2- Culture et identité sexuelle : culture influence la sexualité et l’identité sexuelle ->
importance que les personnes explorent l’impact de leur héritage culturel sur leurs
identités, leurs attitudes, leurs comportements et leur santé ->

3- Anatomie et fonctionnement sexuel : la santé sexuelle suppose une connaissance, une
compréhension de base de l’anatomie, de la réponse sexuelle et du fonctionnement
sexuel, ainsi que l’absence de dysfonctionnement sexuel et d’autres problèmes sexuels
Comment la culture influence l’identité sexuelle?
ex : rapports sexuels après le mariage ne laissent pas place à l’exploration, alors ils ne se
connaissent pas vraiment
ex : thérapie de conversion

4- Soins en santé sexuelle et prévention par l’adoption de comportements sexuels
sécuritaires : pratique de comportements sexuels sécuritaires englobe la connaissance de
son corps (connaitre ses préférences, se connaitre), la prise en charge de sa santé sexuelle
(dépistage d’ITSS et consulter un médecin lors de problème physique, lors de
changement physiologique), etc.

5- Défis liés à la santé sexuelle : importance des environnements (avoir accès),
discriminations, avoir accès à une éducation sexuelle, violences sexuelles, toxicomanie,
comportements compulsifs

6- Image corporelle : aspect important de la santé sexuelle et peut être liée à des
comportements sexuelles à risque -> image corporelle peut avoir un impact important
sur la santé sexuelle, donc a accepter d’avoir des relations sexuelles sans préservatif
(moins tu donnes de valeur à ton image corporelle) — revient à l’agentivité sexuelle
(moins tu as une bonne image corporelle, moins tu vas mettre tes limites)

7- Fantasmes et masturbation : normaliser la masturbation -> aspect de l’imaginaire
érotique et normaliser les pratique de masturbation à travers ça

8- Sexualité positive -> caractéristique essentielle du modèle dans laquelle ils
s’inscrivent : importance d’explorer la sexualité dans une perspective positive et
affirmative est une caractéristique essentielle du modèle de santé sexuelle. Lorsque les
personnes sont confortable avec leur sexualité, ça permettra de déterminer des limites
sexuelles -> plus les personnes vont être confortable avec leur sexualité, plus elles vont
imposées leurs propres limites sexuelles, ce qui va avoir un effet sur l’adoption de
comportements sexuels qui vont être plus sécuritaires

9- Intimité et relations : intimité est un besoin essentiel que les gens tentent de satisfaire
dans leurs relations -> peut influencer la prise de décision pour l’adoption de
comportements sexuels sécuritaires

10- Spiritualité -> dans les croyances spirituelles, morales — comment ça peut avoir un
sur les comportements sexuels : suppose une concordance entre les croyances éthiques,
spirituelles et morales d’une personne et ses comportements et valeurs sexuelles

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9
Q

Quels sont les principaux domaines mesurés dans la définition de la santé sexuelle par Hensel et Fortenberry?

A

Les domaines incluent :
- domaine émotionnel (qualité relationnelle)
- domaine physique (absence de douleurs génitales, satisfaction sexuelle)
- domaine «mental» et attitudes (contrôle de la fertilité / contrôle des naissances / accès à des méthodes contraceptives, efficacité de l’utilisation des préservatifs, estime sexuelle et anxiété sexuelle)
- domaine social (autonomie et communication sexuelle)

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10
Q

Quelle est la principale critique adressée au modèle de Hensel et Fortenberry (2013) par rapport à sa vision de la santé sexuelle? (3)

A

Il est critiqué pour son approche moins holistique, étant plus centré sur les relations sexuelles avec pénétration et moins inclusif des dimensions sociales et culturelles de la sexualité.

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11
Q

Quels sont les quatre piliers du modèle de Mitchell et al. (2021) sur la santé sexuelle?

A
  • Santé sexuelle
  • Plaisir sexuel
  • Justice sexuelle
  • Bien-être sexuel
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12
Q

Décris le pilier de la santé sexuelle du modèle de Mitchell et al. (2021).

A

Santé sexuelle :
- fertilité, prévention des violences sexuelles, prévention des ITSS, fonctions sexuelles,
désir
- attention portée aux droits de l’homme et aux approches positives de la sexualité

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13
Q

Décris le pilier de la plaisir sexuel du modèle de Mitchell et al. (2021).

A

Plaisir sexuel :
- conditions sociales et culturelles des droits sexuels en termes d’égalité, de nondiscrimination,
d’autonomie, d’intégrité corporelle et de liberté d’expression -> pour
permettre de vraiment avoir accès au plaisir sexuel
- les événements : caractéristiques clés d’une occasion/rencontre sexuelle, telle que le
répertoire (dans quel type de rencontre, t’es tu chez la personne? Dans un sexe groupe? —
ce qui englobe tout ça), le moment, etc. Ce qui va être des dynamiques interpersonnelles,
la négociation, la confiance en soi
- les personnes : Englobe les dynamiques interpersonnelles, telles que la communication,
la négociation et la confiance

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14
Q

Décris le pilier de la justice sexuelle du modèle de Mitchell et al. (2021).

A

Justice sexuelle : garantir un soutien social, culturel et juridique pour permettre des expériences sexuelles
et reproductives équitables et centrées sur la personne

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15
Q

Décris le pilier de la bien-être sexuel du modèle de Mitchell et al. (2021).

A

Bien-être sexuel :
7 dimensions :
1- sécurité sexuelle
2- respect sexuelle
3- estime de soi sexuelle
4- résilience par rapport aux expériences sexuelles
5- pardon des expériences sexuelles passées
6- l’autodétermination dans sa vie sexuelle
7- confort avec la sexualité

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16
Q

Selon Mitchell et al. (2021), comment les droits sexuels et la justice sexuelle sont-ils intégrés dans ce modèle?

A

Ils sont intégrés par la reconnaissance des conditions sociales et culturelles nécessaires pour garantir l’égalité, la non-discrimination, et l’autonomie dans les expériences sexuelles et reproductives.

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17
Q

Quels sont les trois types d’empowerment et comment s’appliquent-ils en santé sexuelle?

A

Individuel : Renforcement de la capacité à prendre des décisions personnelles.

Structurel : Influence des politiques et des environnements institutionnels pour promouvoir l’autonomisation.

Collectif : Actions communautaires pour favoriser le contrôle sur les conditions de vie, y compris la santé sexuelle.

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18
Q

Expliquez le concept de «pouvoir personnel» et de «pouvoir-ressources» dans le cadre des comportements sexuels.

A

Le pouvoir personnel désigne l’auto-efficacité, soit la capacité d’une personne à faire des choix éclairés et à adopter des comportements sexuels sécuritaires.

Le pouvoir-ressource désigne la capacité à mobiliser des services (avoir accès ou reconnaitre des services).

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19
Q

Quel est la définition longue du féminisme?

A

« Comme une « prise de conscience d’abord individuelle, puis ensuite
collective, suivie d’une révolte contre l’arrangement des rapports de ses et la position
subordonnée que les femmes y occupent dans une société donnée, à un moment donné de
son histoire. » »
« Les féminismes cherchent ainsi à visibiliser et à expliquer les inégalités systémiques que
vivent les femmes de tous les horizons qui se manifeste aux niveaux structurels, normatifs,
organisationnels et comportementaux. Dans cette optique, les recherches et les initiatives
féministes s’inscrivent dans une démarche de justice sociale visant à transformer en
profondeur les rapports sociaux pour mettre en place des sociétés plus égalitaires. »

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20
Q

Quel est la définition courte du féminisme?

A

Le féminisme ça porte sur les rapports de pouvoir, c’est des luttes qui ont été menées au
niveau historique, ça porte sur les inégalités.

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21
Q

Quels sont les objectifs principaux des 3 vagues du féminisme?

A

Première vague : Droits politiques (ex. droit de vote).
Deuxième vague : Droits sexuels et reproductifs (contraception, avortement) et lutte contre le patriarcat.
Troisième vague : Inclusion des diversités (femmes LGBTQ+, intersectionnalité).

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22
Q

Décris les 3 vagues du féminisme.

A

1er vague : début du 20e sièle — Droits politiques
* Droit politiques : droit de vote
* Ce qui est visé : égalité hommes-femmes dans toutes les sphères
* Début d’organisation de lutte pour les droits de la contraception
* Plus des féministes libérales, égalitaires
* Femmes viennent dire qu’on veut être égale aux hommes

2e vague : milieu 1960-1970 — Droits sexuels et reproductifs
Milieu des années 60 = organisations des mouvements des femmes
* S’intéresse à la destruction du patriarcat
* Oppressions spécifiques aux femmes
* Droits sexuels et reproductifs des femmes -> dont la contraception et l’avortement
* « Droit à une vie sans violences »
* Féministes radicales
* Femmes viennent dire qu’elles veulent détruire la dominance des hommes

3e vague : début 1980-1990 — Droits sexuels des diversités, diversité des population
* « Diversité des points de vue, notamment par les réflexions queer, intersectionnelles et
postcoloniales »
* Inégalités et spécificités avec divers groupes de femmes : femmes autochtones,
femmes lesbiennes, femmes immigrantes et femmes vivant avec un handicape
* Institutionnalisation du féminisme
* Femmes viennent dire qu’on ne tient pas en compte toutes les femmes, leurs réalités

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23
Q

Quelles sont les dates des 3 vagues du féminisme?

A

1er vague : début du 20e siècle
2e vague : milieu 1960-1970
3e vague : début 1980-1990

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24
Q

Que viennent dire les femmes dans chacune des vagues féminisme?

A

1er vague : Femmes viennent dire qu’on veut être égale aux hommes

2e vague : Femmes viennent dire qu’elles veulent détruire la dominance des hommes

3e vague : Femmes viennent dire qu’on ne tient pas en compte toutes les femmes, leurs réalités

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25
Q

Quel courant féminisme suis-je?

L’exploitation économique des femmes en raison du
système capitalisme qui crée des classes sociales
- hommes : production sociale et travail salarié
- femmes : travail domestique et maternel -> ce qui veut dire que ce n’est pas reconnu,
donc pas rémunéré

A

Courant marxisme féministe

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26
Q

Quel courant féminisme suis-je?

La racine de l’oppression des femmes : le système et les structures
patriarcales
-> C’est les hommes qui détiennent le pouvoir, c’est la domination masculine, c’est de
l’oppression des femmes
-> cherchent à abolir le patriarcat
-> Discours qui vient dire qu’il y a un groupe dominant
- Les femmes vont militer pour l’avortement
- Mettre sur pieds des centres de santé pour les femmes, des maisons d’hébergement
pour femmes victimes de violence conjugale (très culturelle) -> développer des
organisations qui sont conçus par et pour les femmes
Selon Christine Delphy, le patriarcat « désigne une formation sociale où les hommes
détiennent le pouvoir, ou encore, le pouvoir des hommes. Il est ainsi synonyme de
« domination masculine » ou d’oppression des femmes »
- contrôle du corps des femmes : maternité et sexualité
- stratégies : renverses le patriarcat = réappropriation du contrôle de leur corps
— développer une culture féminine

A

Féminisme radical

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27
Q

Quel courant féminisme suis-je?

-> égalité des droits
-> Remettent en question le rôle traditionnel des femmes et les discriminations qu’elles
vivent
- dénonce les discriminations : éducation, monde du travail, professions, partis politiques,
gouvernement, syndicat, famille -> cherchent l’égalité dans toutes les sphères
Stratégie : l’éducation non sexiste (éducation des femmes | éducation des hommes)

A

Féminisme libéral et égalitaire

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28
Q

Quel courant féminisme suis-je?

1- critique de l’hétérosexualité comme institution sociale -> bases
de la réflexion de l’hétérosexisme

2- « Les enjeux spécifiques découlant du processus de colonisation que les femmes
autochtones et des Suds ont subi (et subissent encore) »

3- - « L’invisibilisation des femmes afro-américaines dans les mouvements des droits
civiques, en tant que femmes, et dans les revendications féministes, en quant qu’afrodescendantes
» -> féminisme intersectionnelle
- l’oppression des femmes et des autres identités

4- -> théories queer
- déconstruction des catégories sociales binaires du sexe et du genre pour éliminer les
inégalités

A

1- Féminisme lesbien
2- Féminismes autochtones, décoloniaux
3- « Black feminism » / féminisme afro-américain
4- Des féminismes postmodernes

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29
Q

Comment les courants féministes (libéral, marxiste, radical) diffèrent-ils dans leur approche des inégalités?

A

Libéral : Égalité des droits et accès aux opportunités.

Marxiste : Critique de l’exploitation économique des femmes par le capitalisme.

Radical : Lutte contre le patriarcat et la domination masculine.

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30
Q

Qu’est-ce que l’intersectionnalité et comment enrichit-elle les analyses féministes?

A

L’intersectionnalité examine comment les oppressions (sexisme, racisme, classisme) s’entrecroisent pour créer des expériences uniques d’inégalité, offrant une perspective plus complète et nuancée des réalités vécues.

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31
Q

Que s’est-il passé dans les années 20 dans les pratiques et modèles sexuels féminins?

A

Années 20 :
* Sexualité = procréation dans le mariage

  • Sexualité et style de vie des femmes sont sous surveillance = définit les femmes
    socialement
  • Discours religieux, médicaux et féministes
  • idéal féminin : modestie, pureté et maternité (dans l’image corporelle et la sexualité)
  • « C’est donc sous le signe d’une double angoisse qu’elles vivent leur sexualité : angoisse
    de se damner parce que le couple cherche à éviter une autre grossesse et angoisse de
    tomber enceinte malgré tout, en raison de l’inefficacité des méthodes utilisées » (parce
    qu’il n’y a pas de contraception)
  • Émergence de modèles féminins : cinéma et mode — contexte urbain
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32
Q

Que s’est-il passé dans les années 40 dans les pratiques et modèles sexuels féminins?

A

Années 40 :
* Changement dans les discours sur le couple -> commence à se dire que c’est
important qu’il y a une forme d’érotisation dans le couple (entre les partenaires)

  • Début de « l’érotisation de la culture populaire »
  • Avancées dans le domaine médical et de la psychologie : plaisir et orgasmes des
    femmes -> commence à parler de plaisir, mais la femme doit rester pure et passive
  • Pudeur et passivité : caractéristiques des femmes
  • La sexualité des femmes s’inscrit dans la procréation maritale
  • Impact du contrôle de l’Église
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33
Q

Que s’est-il passé dans les années 60 à aujourd’hui dans les pratiques et modèles sexuels féminins?

A

Années 60 à aujourd’hui
* Arrivée de la pilule anticonceptuelle : un bouleversement

  • Impacts de la révolution sexuelle :
  • revendications féministes
    — danger des anovulants et lutte pour l’avortement libre et gratuit
    — objectification sexuelle des femmes -> vont être perçu comme un objet sexuel
  • homosexualité : décriminalisation ne règle pas tout = luttes
  • hypersexualisation (surtout des adolescentes)
  • 2 types de discours sur la sexualité des femmes :
  • passage d’une « modestie » passive -> à une objectification sexuelle/sexualisation
    (femmes sont passives et les hommes sont actifs)
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34
Q

La lutte de la contraception s’articule en 4 grandes périodes, quelles sont-elles?

A
  • 1870-1900 : grossesses volontaires
  • 1900-1930 : contrôle des naissances (besoin d’une réelle contraception)
  • 1930-1960 : planning familial -> mouvement qui va commencer a émerger chez les
    féministes pour mettre sur pieds ces centres de planification familiale
  • 1960 : « contrôle de la reproduction »
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35
Q

Qu’est-ce que l’égalitarites américaines?

A
  • Mouvement pour la réforme de la loi sur l’avortement -> son but est de dire qu’il y a
    un drame qui va se passer, le drame de la thalidomide (a eu des impacts sur les
    femmes enceintes = malformations sur les foetus)
  • Il faut absolument réformer la loi sur l’avortement dans 3 conditions :
  • quand la santé de la mère était en danger
  • résultant d’un viol ou inceste
  • possibilité « d’enfant anormal »
  • Droit à la disponibilité passe aussi par l’avortement, car ils veulent l’égalité de droits
  • NOW (National Organization for Women) revendique le droit à l’avortement en 1967 :
  • avortement peut être autorisé :
    — autorisation pour une mineure
    — médecin reconnu
    — impossibilité au-delà d’un certain stade
36
Q

Quel est le but du mouvement pour la réforme de la loi sur l’avortement?

A

Son but est de dire qu’il y a
un drame qui va se passer, le drame de la thalidomide (a eu des impacts sur les
femmes enceintes = malformations sur les foetus)

37
Q

Il faut absolument réformer la loi sur l’avortement dans 3 conditions, quelles sont-elles?

A

Il faut absolument réformer la loi sur l’avortement dans 3 conditions :
- quand la santé de la mère était en danger
- résultant d’un viol ou inceste
- possibilité « d’enfant anormal »
* Droit à la disponibilité passe aussi

38
Q

Qui est Michel Foucault? (3)

A
  • Philosophe français
  • Plusieurs publications dont 3 volumes sur « l’histoire de la sexualité »
  • volume 1 : « La volonté de savoir » (1976)
  • volume 2 : « L’usage des plaisirs » (1984)
  • volume 3 : « Le souci de soi » (1984)
  • Repense « l’hypothèse répressive »
  • Cette hypothèse selon laquelle la sexualité ou l’instinct sexuel et réprimé par la société est
    remise en question
  • La remplacer par l’hypothèse qui veut que les discours sur le sexe vont s’accroître depuis le
    17e siècle
39
Q

Qu’est-ce que la “scientia sexualis” selon Michel Foucault et en quoi diffère-t-elle de l’“ars erotica”?

A

La “scientia sexualis” est une approche scientifique et institutionnalisée de la sexualité basée sur l’aveu et le contrôle. L’“ars erotica”, en revanche, est centrée sur l’art du plaisir et non sur la norme ou le jugement.

40
Q

Comment Foucault décrit-il le lien entre pouvoir et sexualité?

A

Foucault soutient que le pouvoir est omniprésent, fluide, et qu’il façonne la sexualité en établissant des normes et en classant les comportements comme “normaux” ou “anormaux”.

41
Q

Qu’est-ce que le “dispositif de la sexualité” et quel rôle y joue la sexologie?

A

Le dispositif de la sexualité désigne les discours, institutions et pratiques qui définissent les normes sexuelles. La sexologie y contribue en produisant des savoirs qui participent à créer ou déconstruire ces normes.

42
Q

Qu’est-ce que le pouvoir selon Foucault? (4)

A

Le pouvoir selon Foucault (pouvoir n’est pas la domination selon Foucault)

  • « Le pourvoir n’est pas quelque chose qui s’acquiert, s’arrache ou se partage, quelque
    chose qu’on garde ou qu’on laisse échapper » -> analyse comment le pouvoir se
    déploie, principalement en lien avec les relations de pouvoir qui sont à l’oeuvre dans
    ses discours sur la sexualité
    -> N’a pas le monopole de pouvoir, ce n’est pas quelque chose qui s’acquiert, s’arrache, se
    partage — le pouvoir est partout, il est fluide.
    -> Ce n’est pas quelque chose qui appartient à un groupe de personne, il voyage.
  • Multidirectionnel :
  • Le pouvoir circule, est fluide
  • Le pouvoir est partout « là où il y a pouvoir, il y a résistance » -> ex : mouvements
    féminismes (contraception, avortement), dans les mouvements de résistance des personnes
    LGBTQ
  • N’est pas que coercitif, il est productif
  • Produit des possibilités d’action, de choix et même les conditions de possibilité de la
    liberté -> ex : théories queer et les mouvements qui vont en découlés
  • Le jugement normatif -> qui détient le savoir, détient le pouvoir
  • La science détermine la norme qui permet le jugement normatif entre « normal » et
    « anormal » (ex : masturbation)
  • La pouvoir disciplinaire vise à rendre les individus conforment à la norme (ex : mariage
    (institut du mariage qui amène les femmes dans une situation qui va fragiliser leur statut).
    Comment les femmes devraient être conforme à la norme. Le pouvoir nous amène à rentrer
    dans la norme, donc de suivre cette norme là.
43
Q

Quelle est la position des féministes radicales concernant les lois sur l’avortement?

A

Elles estiment que les lois criminalisant l’avortement doivent être abolies sans condition et considèrent que toute clause restrictive est préjudiciable.

44
Q

Quels États américains ont changé leurs lois sur l’avortement avant 1973?

A

New York, Hawaï, Washington et l’Alaska.

45
Q

Quelle décision majeure a été prise par la Cour suprême des États-Unis en 1973?

A

La Cour suprême a déclaré inconstitutionnelle la loi criminalisant l’avortement.

46
Q

À quoi font référence les « Feminist Sex Wars »?

Quels étaient les points de tension entre les groupes féministes dans ce débat?

A

Un débat des années 1980 aux États-Unis sur la signification et la place de la sexualité dans la pensée et la recherche féministes.

  • Les féministes « anti-porno » : Elles considéraient la sexualité comme un outil d’oppression des femmes dans un système patriarcal et militaient pour l’interdiction de la pornographie.
  • Les féministes pro-sexe ou « sex-positive feminists » : Elles défendaient une vision plus inclusive de la sexualité, reconnaissant sa diversité, sans soutenir l’exploitation sexuelle.
47
Q

Quelle était la contribution de Gayle Rubin dans ce débat du « Feminist Sex Wars »?

A

Dans son ouvrage Penser le sexe, Gayle Rubin a exploré :
La sexualité comme un lieu d’oppression spécifique.
La distinction entre oppression de genre et oppression sexuelle proprement dite.
L’analyse des normes sexuelles imposées par les groupes dominants, qui définissent la moralité sexuelle.

48
Q

Quels sont les principaux courants antiféministes selon la conférence de Francis Dupuis-Déri? (4)

A

Les courants antiféministes incluent :
- Religieux : opposé à l’avortement.
- Conservateur : en faveur de la famille traditionnelle.
- Socialiste : considérant que seule la lutte contre le capitalisme compte.
- Masculinisme : présente les hommes comme des victimes, incluant les « incels » (involuntary celibates).

49
Q

Comment les masculinistes argumentent-ils contre le féminisme selon la conférence de Francis Dupuis-Déri? (5)

A

Ils avancent que :
1- Les hommes seraient victimes d’injustices systémiques : Ils sont systématiquement privés de leurs enfants lors des divorces

2- Le féminisme est accusé de diaboliser les hommes :
- Les hommes sont des victimes des femmes.
- Les hommes sont dominés par les femmes.
- Les hommes blancs ne sont plus embauchés comme professeurs à l’université.

3- Opposition à la victimisation des femmes

4- Rejet des politiques d’égalité perçues comme discriminatoires

5- L’appel au retour des rôles traditionnels

50
Q

Quelles critiques sont faites au féminisme selon Corbeil et Marchand (2006)? (4)

A

Ne prend pas en compte l’hétérogénéité des statuts sociaux, des expériences et des identités des femmes.
Ne reconnaît pas les effets conjugués du sexisme, du racisme, du classisme et de l’homophobie.
Hiérarchise les systèmes d’oppression.
Est ethnocentrique (centré sur les femmes blanches, représentations stéréotypées des femmes noires).

51
Q

Que signifie le concept de « matrice des oppressions » selon Patricia Hill Collins (1990)?

A

Les systèmes d’oppressions (racisme, sexisme, classisme, etc.) sont interconnectés et se renforcent mutuellement.

52
Q

Que représente le concept d’intersectionnalité selon Kimberlé W. Crenshaw (1991)?

A

Il vise à comprendre comment les différents aspects de l’identité sociale (sexe, origine ethnique, classe sociale, etc.) interagissent pour créer des oppressions et des privilèges spécifiques.

53
Q

Quels sont les objectifs d’une intervention féministe qui intègre l’intersectionnalité selon Corbeil et Marchand (2006)? (4)

A
  • Reconnaître les effets simultanés du racisme, sexisme et classisme.
  • Explorer les sentiments des femmes (colère, désarroi, statut de minorité).
  • Mettre en évidence les liens entre l’environnement social et les difficultés personnelles.
  • Clarifier les rapports de pouvoir dans la construction sociale des rôles et identités.
54
Q

Comment une approche féministe peut-elle redonner du pouvoir aux femmes selon Corbeil et Marchand (2006)? (4)

A
  • Explorer leurs besoins individuels.
  • Reconnaître leurs forces et compétences.
  • Favoriser l’autonomie et l’affirmation de soi.
  • Partir de leur expérience pour valoriser leur potentiel.
55
Q

Quels sont les principes pour établir un rapport égalitaire dans une intervention féministe selon Corbeil et Marchand (2006)? (3)

A
  • Nommer les rapports de pouvoir dans la relation et la société.
  • Encourager la participation active des femmes.
  • Reconnaître l’expertise des femmes et divulguer ses propres valeurs personnelles.
56
Q

Pourquoi est-il important de prendre conscience de ses préjugés en intervention féministe selon Corbeil et Marchand (2006)? (2)

A
  • Pour éviter des conceptions stéréotypées des catégories de femmes (immigrantes, lesbiennes, autochtones, etc.).
  • Pour reconnaître la pluralité des identités et leur impact sur l’identité sociale et personnelle.
57
Q

Comment une intervention féministe peut-elle partir de l’expérience des femmes selon Corbeil et Marchand (2006)? (2)

A
  • En se concentrant sur leur vécu, leurs capacités personnelles et leur potentiel.
  • En intégrant leur bagage culturel, économique et social pour mieux comprendre et valoriser leurs parcours.
58
Q

Quelle hypothèse Foucault remet-il en question dans “L’histoire de la sexualité” ?

A

Foucault remet en question l’“hypothèse répressive”, selon laquelle la société réprime la sexualité. Il propose plutôt que les discours sur le sexe se sont multipliés depuis le 17e siècle.

59
Q

Quelle est la différence entre l’ars erotica et la scientia sexualis selon Foucault?

A

L’ars erotica est une “science du plaisir” présente dans des cultures comme celles de la Chine, du Japon et de l’Inde, où l’accent est mis sur le plaisir.
La scientia sexualis est une “science de la sexualité” institutionnalisée en Occident, centrée sur l’aveu et le contrôle des comportements sexuels.

60
Q

Comment Foucault définit-il le concept de “scientia sexualis” ?

A

La scientia sexualis est une forme de pouvoir-savoir qui utilise l’aveu comme procédure principale pour accumuler des connaissances sur la sexualité.

61
Q

Quels domaines ont remplacé l’aveu religieux et comment, selon Foucault? (5)

A
  • Justice : aveu des crimes.
  • Médecine : aveu des symptômes, désirs ou maladies.
  • Pédagogie : aveu des apprentissages et difficultés.
  • Famille : aveu des secrets familiaux.
  • Relations amoureuses : aveu des sentiments, de l’amour ou des infidélités.
62
Q

Selon Foucault, comment le pouvoir fonctionne-t-il ?

A

Le pouvoir n’est pas un objet que l’on possède ou partage. Il est fluide, circule dans toutes les relations sociales et se déploie dans les discours et les pratiques.

63
Q

Donnez un exemple de “résistance au pouvoir” selon Foucault.

A

Les mouvements féministes pour la contraception et l’avortement ou les luttes LGBTQ+ contre les normes hétérosexuelles.

64
Q

Qu’est-ce que le “jugement normatif” et quel rôle joue-t-il dans les relations de pouvoir, selon Foucault?

A

Le jugement normatif détermine ce qui est considéré comme “normal” ou “anormal”, souvent basé sur des normes scientifiques ou culturelles. Ceux qui détiennent le savoir ont le pouvoir d’imposer ces normes.

65
Q

Qu’est-ce qu’un “dispositif” selon Foucault, et comment est-il lié à la sexualité ?

A

Un dispositif est un ensemble de discours, d’institutions, de pratiques et de procédures qui définissent les normes de comportements sexuels. Par exemple, les savoirs scientifiques et les institutions comme la médecine ou l’éducation façonnent la sexualité.

66
Q

Pourquoi Foucault considère-t-il la sexualité comme une construction sociale ?

A

La sexualité est forgée par les relations de pouvoir et les discours scientifiques, réfutant l’idée d’un instinct sexuel naturel et universel.

67
Q

Quels biais Martin Blais a-t-il mis en lumière dans les recherches en sexologie ?

A

Les échantillons souvent homogènes (WEIRD : Western, Educated, Industrialized, Rich, Democratic), l’invisibilité des groupes minorisés, et des modèles conceptuels basés sur des normes culturelles dominantes.

68
Q

Qu’est-ce que l’injustice épistémique, et quelles sont ses formes, selon Martin Blais ?

A

L’injustice épistémique se produit lorsque des groupes minorisés sont privés de la légitimité de produire des savoirs sur eux-mêmes.
* Marginalisation herméneutique : absence de modèles pour comprendre leurs expériences.
* Injustice testimoniale : discrédit des témoignages de leur vécu.

69
Q

Quelle est l’une des contributions principales de Foucault à la compréhension de la sexualité ?

A

Il a démontré comment les discours sur la sexualité sont liés à des relations de pouvoir, en montrant que ces discours ne répriment pas la sexualité, mais la produisent et la régulent.

70
Q

Quels sont les biais liés à la composition des échantillons en recherche scientifique de Martin Blais? (3)

A
  • Prédominance des populations WEIRD (Western, Educated, Industrialized, Rich, Democratic) : ces populations sont homogènes et peu représentatives de la diversité humaine.
  • Sous-représentation ou absence de certains groupes, comme ceux différant des normes en vigueur (ex. orientation sexuelle, pratiques sexuelles, types d’unions).
  • Les groupes minorisés sont souvent déconsidérés, et les normes dominantes reflètent les pratiques et conceptions du groupe majoritaire.
71
Q

Pourquoi les modèles conceptuels dominants de Martin Blais ne peuvent-ils pas être considérés comme universels ou naturels? (3)

A
  • Les normes culturelles sont historiquement et culturellement situées.
  • Elles divergent entre les cultures et évoluent à l’intérieur d’une même culture.
  • Les interprétations reposent sur des conceptions qui ne tiennent pas toujours compte de la diversité des expériences humaines.
72
Q

Quels sont les impacts du cadrage WEIRD sur les sciences sociales selon Martin Blais? (3)

A
  • Les modèles et conceptions sont souvent ethnocentrés et hétérocisnormatifs.
  • Ils influencent les conceptions des sexualités, des genres, des relations intimes et des critères de crédibilité.
  • Ils rendent invisibles certaines facettes des phénomènes et des groupes exclus de la production des savoirs.
73
Q

Quels rapports de pouvoir influencent la production des savoirs selon Martin Blais (3)?

A
  • Les savoirs experts sont traversés de rapports de pouvoir qui légitiment certains groupes et en excluent d’autres.
  • Les groupes dominants jouissent d’une crédibilité supérieure malgré leur incapacité à représenter pleinement le vécu d’autres groupes.
  • Il est essentiel de considérer et de privilégier les postures épistémiques des personnes concernées.
74
Q

1- Quelles sont les deux formes d’injustice épistémique identifiées par M. Blais ?

2- Comment redonner une légitimité aux savoirs des personnes concernées ? (4)

A

Question 1 :
Marginalisation herméneutique :
- Marginalisation des connaissances en raison d’un accès limité à certains modèles et concepts.
- Ex. : les personnes intersexes n’ont souvent pas accès à des informations sur leurs interventions chirurgicales non consenties.

Injustice testimoniale :
- Discrédit des paroles des personnes marginalisées en raison de préjugés.
- Ex. : les modèles conceptuels dominants considèrent ces personnes inaptes à produire un savoir légitime sur elles-mêmes.

Question 2 :
- Valoriser les savoirs expérientiels des personnes concernées et des intervenants de terrain.
- Adopter une posture d’humilité et être ouvert à la critique des modèles conceptuels.
- Encourager une recherche « par, pour et avec » les personnes concernées.
- Diversifier la composition des échantillons et inclure des perspectives non WEIRD.

75
Q

Quels sont les principes éthiques à respecter dans la recherche et l’intervention selon Martin Blais? (4)

A
  • Conscience des formes de normativité qui influencent les modèles conceptuels.
  • Prise en compte du positionnement social et des normes qui peuvent biaiser la compréhension du vécu des personnes.
  • Favoriser une critique constante des savoirs experts et de leur impact normatif.
  • Soutenir l’inclusion des groupes concernés dans toutes les étapes de la recherche.
76
Q

Quelle est l’origine du terme “queer”?

A

Le terme “queer” signifie “bizarre” ou “étrange” et a été initialement utilisé comme une insulte.

77
Q

Comment le terme “queer” a-t-il été réapproprié?

A

Il a été réapproprié de façon positive par des personnes queer dans le contexte de la pandémie du VIH-Sida, transformant un stigmate en un symbole de mobilisation et de résistance.

78
Q

Quand les théories queer ont-elles émergé et quels étaient leurs objectifs principaux?

A

Les théories queer ont émergé dans les années 1990.
- Elles visent à déconstruire les identités fixes,
- critiquer les notions de normativité et
- résister aux discours dominants, notamment ceux liés à l’hétéronormativité.

79
Q

Quelles sont les 4 principales dimensions de la critique de l’hétéronormativité selon les théories queer?

A
  • Critique de la contrainte à
    l’hétérosexualité
  • Critique de la pensée binaire
  • Critique de la catégorisation
  • Critique de l’identité fixe
80
Q

Décris les 4 principales dimensions de la critique de l’hétéronormativité selon les théories queer.

A

Critique de la contrainte à
l’hétérosexualité :
- L’hétérosexualité est présentée comme la norme sociale dominante.
- La différence des sexes est souvent réduite à sa fonction reproductive.
- L’homosexualité, bien qu’acceptée, a encore un “statut de tolérance”.

Critique de la pensée binaire :
- Les théories queer rejettent la pensée binaire, qui hiérarchise les identités.
- Elles prônent une vision en continuum des genres et des sexualités.

Critique de la catégorisation :
- Les catégories identitaires sont perçues comme des mécanismes de pouvoir qui excluent et assujettissent.
- Leur rejet favorise une émancipation et une liberté accrue du sujet.

Critique de l’identité fixe :
- L’identité est vue comme un processus “nomade” en construction continue.
- Sexe, genre, sexualité, orientation sexuelle et identité sexuelle ne sont pas intrinsèquement liés.
- Les théories queer dénoncent l’idée essentialiste d’un genre inné et immuable.

81
Q

Que signifie le concept de “performativité du genre”?

A
  • Le genre est le résultat de l’expression et de la répétition de normes, d’actes corporels et de discours qui le font paraître stable.
  • Judith Butler a démontré que le genre n’est pas inné, mais performé à travers des pratiques quotidiennes.
82
Q

Pourquoi les théories queer critiquent-elles l’adéquation entre sexe, genre et sexualité?

A

Cette adéquation renforce la “matrice hétérosexuelle”, qui naturalise le désir hétérosexuel et la normalité qui lui est associée.
Le cadre hétérosexiste lie les catégories de sexe et de genre à des orientations sexuelles spécifiques, limitant les identités multiples.

83
Q

Comment les théories queer abordent-elles les identités multiples?

A

Les théories queer reconnaissent que les identités sont influencées par divers facteurs comme la culture, l’âge et la classe sociale, et qu’elles sont multiples et interdépendantes.

84
Q

Qu’est-ce que le “dispositif de la sexualité” et quel rôle y joue la sexologie?

A

Le dispositif de la sexualité est un concept proposé par Michel Foucault qui englobe les discours, institutions et pratiques visant à définir, réguler et normaliser les comportements sexuels. Ce dispositif inclut des éléments comme les savoirs scientifiques, les normes sociales, les institutions (telles que l’église, la médecine, ou l’éducation), et les pratiques culturelles qui contribuent à établir ce qui est considéré comme “normal” ou “acceptable” en matière de sexualité.
La sexologie joue un rôle important dans ce dispositif en produisant des savoirs qui peuvent soit renforcer les normes dominantes, soit les remettre en question. Par exemple, les recherches sexologiques peuvent contribuer à déconstruire des stéréotypes ou des tabous en mettant en lumière la diversité des comportements et identités sexuelles. De plus, la sexologie participe à l’évolution des normes en favorisant une meilleure compréhension des dimensions biologiques, psychologiques, et sociales de la sexualité. En ce sens, elle influence directement la manière dont la société envisage et gère la sexualité, notamment en promouvant des approches plus inclusives et holistiques. Le dispositif de la sexualité est un concept proposé par Michel Foucault qui englobe les discours, institutions et pratiques visant à définir, réguler et normaliser les comportements sexuels. Il inclut des éléments tels que les savoirs scientifiques, les normes sociales, les institutions comme l’église ou la médecine, et les pratiques culturelles. La sexologie y joue un rôle crucial en produisant des savoirs qui peuvent soit renforcer les normes dominantes, soit les déconstruire. Elle participe également à l’évolution de ces dispositifs en apportant des perspectives nouvelles sur la diversité des comportements sexuels et des identités. En contribuant à créer des normes ou à en déconstruire d’autres, la sexologie façonne le rapport de la société à la sexualité.

85
Q

Vidéo de Judith Butler sur nos comportements créés par notre genre.

A

https://www.youtube.com/watch?v=Bo7o2LYATDc

https://www.youtube.com/watch?v=dEIvFDOdVTs

86
Q

Quels sont les problèmes liés aux discours antiféministe selon la conférence de Francis Dupuis-Déri? (5)

A
  • Il repose sur des illusions (illusionnisme).
  • L’égalité entre les sexes n’est pas encore atteinte.
  1. Renforcement des stéréotypes sexistes
  2. Déni des inégalités systémiques
  3. Hostilité envers le féminisme
  4. Legitimation de la violence et du contrôle
  5. Opposition aux politiques d’égalité
  6. Polarisation sociale
  7. Reproduction de biais culturels
  8. Danger pour les mouvements sociaux