Examen 2 Flashcards
Quels sont les trois sens que possède une constitution et à quoi correspondent-ils (3)?
- Symbolique :
contrat social qui lie l’ensemble des citoyens d’un État et spécifie les règles de vie commune. - Matériel :
Ensemble de règles de droit régissant la structure et le fonctionnement des organes de l’État (Lois, conventions, jurisprudence). - Strict :
Le document appellé « constitution ».
Qu’est-ce qui est absent de la Loi constitutionnelle de 1867 (2)?
- Pas de procédure de modification de la Constitution.
2. Pas de Déclaration des droits.
Quelles sont les principales caractéristiques de la Loi constitutionnelle de 1982 (4)?
- Résultat du compromis entre Trudeau et les provinces anglophones en 1981.
- Contient une formule d’amendement et la Charte des droits et libertés.
- Pas de «nouvelle constitution», seulement une modification de l’ancienne.
- Elle n’est pas supérieure à la Loi constitutionnelle de 1867. À moins d’une contradiction majeure, c’est la plus récente qui prévaut.
Certains aspects de la politique canadienne sont régis par de simples lois «mécaniques». Quels sont-ils et à quelles lois correspondent-ils (5)?
- Élection des députés : Loi électorale du Canada et Loi électorale du Québec.
- Salaire des ministres : Loi sur les traitement.
- Salaire des députés fédéraux et des sénateurs : Loi sur le Parlement du Canada.
- Composition et fonctionnement de la Cour suprême du Canada : Loi sur la Cour suprême.
- Transfert d’argent entre le Fédéral et les provinces : Loi sur les accords fiscaux.
Quelles sont les caractéristiques des lois ordinaires «statuts» (3)?
- Adoptées comme toutes les autres lois.
- Plus facile à modifier que la Constitution (protection moins solide).
- Inférieures en autorité au Loi constitutionnelle de 1867 et 1982.
Qu’est-ce qu’une convention contitutionnelle et à quoi sert-elle?
Une convention constitutionnelle est un ensemble de règles constitutionnelles non formulées dans un texte de loi qui est appuyées par des précédents. Autrement dit, ils reposent sur le consentement des acteurs politiques. Elles permettent de compléter et d’actualiser la Constitution.
Les tribunaux peuvent-ils utilisés les conventions constitutionnelles dans leurs jugements?
Non, elles ne sont pas applicables par les tribunaux. Cependant, elles peuvent être reconnues. (Ex : rapatriement de la constitution).
Donnez deux exemples de conventions constitutionnelles.
- Le Cabinet (gouvernement) doit démisionner ou déclencher des élections s’il est censuré par la chambre élue (principe du gouvernement responsable).
- La Reine, le Gouverneur général et les Lieutenants-gouverneurs agissent sur l’avis du Premier ministre. (Se sont encore les institutions royales qui possèdent le pouvoir exécutif).
Les décisions des tribunaux, si elles traitent de sujets constitutionnels, font parties de la Constitution sous quel sens?
Matériel.
Qui peut interpréter la Constitution?
Des tribunaux composés de juges.
Pourquoi est-il nécessaire d’interpréter la Constitution et les textes de loi s’y attachant (3)?
- Ambiguité des mots.
- Changement de contexte.
- Positions contradictoires doivent être réconciliées.
À quoi correspond la jurisprudence et en quoi est-elle importante?
La jurisprudence est l’ensemble des décisions des tribunaux et elle est essentielle pour comprendre le droit constitutionnel, pusique les juges doivent se baser sur cette jurisprudence lors de leur décision.
Donner deux exemples de litiges constitutionnels qui ont fait jurisprudence.
- Jugement sur la réforme du Sénat en 2014.
Le gouvernement doit passer par la Constitution pour le faire. - Jugement sur les valeurs mobilières.
Droit civil : compétence provinciale.
Quels sont les deux champs d’activité constitutionnel des tribunaux?
- Depuis 1867 : ils arbitrent les conflits de compétence entre le Fédéral et les provinces.
- Depuis 1982 : Décider si une loi provinciale ou fédérale est contraire à la Charte des Droits.
Quels tribunaux peuvent rendre des jugements constitutionnels?
Tous les tribunaux importants peuvent en avoir.
De quelle manière sont organisés les tribunaux?
De manière hiérarchique.
Cour supérieur - Cour d’appel - Cour suprême.
Les décisions lient les tribunaux inférieurs (règle du Stare Decisis).
Quelle est le privilège de la Cour suprême en ce qui concerne les causes qu’elle entend?
Elle peut choisir lesquelles elle souhaite entendre.
D’un point de vue historique, quels sont les deux cours de dernier ressort dans notre histoire?
- Comité judiciaire du Conseil privé de Londres
2. Cour suprême
Quels sont les deux types de jugement de la Cour suprême et lequel compte vraiment?
Jugement majoritaire : le seul qui compte.
Jugement dissident : les juges dissidents expliquent leurs jugements.
Quels sont les deux manières de saisir les tribunaux d’un enjeu?
- Le litige (plus courante) : X vs Y
2. Le renvoi (moins courante) : Le gouvernement fédéral demandent l’avis de la Cour suprême sur un sujet en particulier.
Les provinces peuvent-elles faire appel à la Cour suprême directement?
Non. Elles peuvent faire appel à la Cour d’appel des provinces et ensuite aller en appel de la décision, ce qu permet de se rendre à la Cour suprême.
Donnez deux exemples de renvoi.
- Le renvoi sur la Sécession (1996-1998)
2. Renvoi du projet de loi sur les jeunes contrevenants (2001).
Comment se nomment les six procédures de modification de la Constitution?
- Formule générale (article 38)
- Modification réduisant les pouvoirs d’une province.
- Unanimité sur certains sujets (article 41).
- Procédure «bilatérale»
- Pratique politique depuis 1982.
- Loi fédérale de 1996 sur les vétos régionaux.
À quoi correspond la formule générale de modification constitutionnelle?
- Fédéral : Accord des deux chambres.
- Priorité des communes si le sénat n’est pas d’accord. Le sénat n’a qu’un véto suspensif de 180 jours.
- Provincial : Règle du 7/50 (Assemblée des 2/3 des provinces - donc 7 - comptant pour 50% de la population).
- Pas de véto pour une province, mais le Québec et l’Ontario alliées en ont un (60% de la pop.)
Procédure dites élitiste (juste les parlementaires qui se prononcent, pas la population).
À quoi correspond la formule de modification réduisant les pouvoirs d’une province?
Même chose que le 7/50, MAIS :
- Droit de retrait (opting out) pour une province en désaccord.
-«Juste compensation» en matière d’éducation ou tout autre domaine culturel.
But : Ne pas pénaliser une province qui souhaite conserver son autonomie. Jamais utilisée.
À quoi correspond la formule d’unanimité sur certains sujets et quelle est la difficulté engendrée par cette formule? Quels sont les sujets devant être traités par cette procédure?
Toutes les provinces doivent être d’accord. Pas de règle 7/50.
Sujets ayant cette formule :
- Monarchie.
- Composition de la Cour suprême.
- Clause sénatoriale (Nulle province ne peut avoir moins de députés que de sénateurs).
- Usage du français et de l’anglais à Ottawa.
- Formule de modification constitutionnelle. «Règle de la contamination»
- Abolition du sénat.
Difficulté : ouvre la voie à du chantage. La 10e province peut faire son indécise pour avoir des choses de plus que les autres. Très difficile de s’entendre.
En quoi consiste la « règle de la contamination »?
Si un bloc de modification contient les deux formules (7/50 ou unanimité), c’est l’unanimité qui prime sur toutes les modifications. Jurisprudence de l’accord du Lac Meech.
En quoi consiste la procédure «bilatérale»? Donnez deux exemple de cette procédure.
Modifications applicables à une ou plusieurs provinces, mais pas à toutes.
- Fédéral : accord des deux chambres
- Provincial : Assemblée législative de la province concernée seulement.
Une province peut modifier sa constitution interne par simple loi, sauf pour le Lieutenant-gouverneur.
Exemple :
1. Écoles confessionnelles au Québec
2. Circonscriptions sénatoriales au Québec.
En quoi consiste la pratique politique depuis 1982?
- Conférence des Premiers ministres
- Tenu d’un référendum (pas exigé par la Constitution, mais un précédent de 1982 ET deux provinces doivent le faire, inscrit dans leurs lois internes, soit l’Alberta et la Colombie-Britannique).
En quoi consiste la loi fédérale de 1996 sur les vétos régionaux?
Comment donner un droit de véto au Québec? Cette loi impose au gouvernement fédéral de bloquer toute modification constitutionnelle non appuyée par :
- Québec
- Ontario
- Colombie-Britannique
- 2 des 4 provinces de l’Atlantique (50% de la population).
- 2 des 3 provinces des Prairies (50% de la population - véto camouflé à l’Alberta)..
D’un point de vue constitutionnel, existe-il une procédure de sécession pour une province? Quel est le problème engendré par cette situation?
Aucune procédure n’est établie dans la Constitution. Problème majeur : Serait-il suffisant pour le Québec de
tenir un référendum et de le gagner pour faire l’indépendance?
- Renvoi à la Cour suprême en 1996.
- Point de vue du Québec : Un simple référendum gagnant est suffisant : exemple de l’UE = les pays qui la composent peuvent la quitter quand ils veulent avec un référendum. Mais le Canada n’est pas une confédération, mais une fédération. Les provinces ne sont pas totalement souveraine.
En quoi consiste la décision de la Cour suprême sur la sécession unilatérale d’une province?
- Non conforme à la Constitution canadienne.
- Non autorisée par le droit international.
- Nécessaire de suivre les procédures de modifications existantes.
MAIS : obligation pour le fédéral et les autres provinces de négocier la sécession suite à un référendum provincial (pas d’y acquiescer).
Présence de la dualité des principes (Démocratie : on ne peut pas brimer le peuple, Fédération : on ne peut le faire unilatéralement sans les règles de droit).
Quelles sont les deux conditions qui doivent être présentes afin d’obliger le fédéral à négocier sur la sécession d’une province?
- Majorité «claire»
- Question exprimant clairement la volonté de sécession (pas d’ambiguité sur les mots).
La définition de «claire» est laisser au jugement des acteurs politiques.
En quoi consiste la loi fédérale sur la clarté référendaire?
- Opérationnalisation du jugement de la Cour suprême
- L’acteur politique fédéral définit sa conception d’une majorité claire et d’une question claire.
- Décisions prises par la Chambre des communes seulement (pas de sénat).