Examen 2 Flashcards

1
Q

Quelle est la relation entre l’Actus Reus, la Mens Rea et la santé mentale?

A

Pour qu’un individu soit coupable d’une infraction criminelle, il doit avoir posé le geste (Actus Reus) et avoir l’état d’esprit requis pour avoir commis l’infraction criminelle (Mens rea). Le lien avec la santé mentale est qu’un trouble mentale peut faire en sorte qu’un individu n’ai pas l’état d’esprit requis lors la commission du geste.

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2
Q

Quelles sont les interstices et interfaces entre la santé mentale et la justice?

A

L’interface est la limite commune entre la santé mentale et la justice. L’interstice est l’espace gris entre la santé mentale et la justice, dans laquelle les individus peuvent parfois se retrouver quand ils sont judiciarisés et souffrent d’un problème de santé mentale.

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3
Q

Quels sont les objectifs des interceptions?

A

Prévenir la judiciarisation ET favoriser la déjudiciarisation en prévenant l’entrée dans le système de justice, diminuer les incarcérations, engager les personnes dans le traitement le plus tôt possible, diminuer le temps à cheminer dans le système de justice, adapter le système judiciaire pour tenir compte des besoins particuliers des personnes avec un problème de santé mentale, offrir aux personnes des options de traitement en communauté suivant leur remise en liberté et diminuer le taux de retour dans le système de justice.

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4
Q

Qu’est-ce que le phénomène des portes tournantes?

A

Il s’agit du phénomène par lequel un individu se retrouve judiciarisé alors qu’il souffre d’un trouble mental, qu’il se fait hospitalisé et traité, pour ensuite retourner dans la société sans suivi du traitement et qui se retrouve encore judiciarisé. Il alterne entre le système de soin et le système pénal dans une boucle qui peut être sans fin.

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5
Q

Qu’est-ce que l’entonnoir pénal?

A

L’entonnoir pénal est le fait qu’il y a d’abord des délits, une portion de ces délits sont perçus par la police, une partie de ces crimes perçus vont au tribunal, seulement une plus petite partie est déclarée coupable et que, même déclaré coupable, ce n’est pas tout les cas qui se retrouvent incarcérés.

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6
Q

Quel est le lien de l’entonoir pénal avec la santé mentale et le traitement pénal différentiel?

A

Il y a plus d’arrestation quand la personne souffre d’une maladie mentale (dépend des caractéristiques de la personne ou de la situation?), il y a plus de décisions rendues de verdict de culpabilité ou de NCRMD que de verdict de culpabilité chez la population générale et, finalement, il y a un peu plus d’incarcération chez les personnes souffrant d’un trouble mental que chez la population générale. D’ou le traitement différentiel.

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7
Q

En quoi l’intervention policière a-t-elle son importance sur la trajectoire des personnes ayant un trouble de santé mentale?

A

Avec la désinstitutionnalisation, le contact entre les populations vulnérables et la police sont plus fréquents, incluant les individus qui souffre de problèmes de santé mentale. Leur pouvoir discrétionnaire leur permet de renvoyer ces individus à la justice pénale ou à des programmes alternatifs pour les aider. Ils peuvent donc leurs éviter l’entonnoir pénal et le phénomène des portes tournantes.

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8
Q

Quels sont les deux contextes légaux dans lesquels les policiers agissent auprès des personnes avec un problème de santé mentale?

A

Les policiers et les policières peuvent agir en vertu de lois de nature pénale, comme le Code criminel canadien, ou en se fondant sur une loi d’exception, la Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles- mêmes ou pour autrui (Loi P-38.001).

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9
Q

Résumer la Loi P-38 en lien avec l’intervention policière

A

La loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui, prévoit des conditions selon lesquelles un policier peut conduire contre son gré une personne dans un milieu de soin à la demande d’un intervenant d’un service de crise OU, par la décision du policier lui-même.

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10
Q

Pour quelle principale raison les policiers ont davantage d’interaction avec les populations souffrant de maladie mentale?

A

À cause de la désinstitutionnalisation, plusieurs individus se retrouvent dans la société, soit en habitant dans un milieu ou en étant sans-abri, et ceux-ci ayant moins de ressources pour les situations de crises, ils se retrouvent souvent auprès des policiers.

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11
Q

Quels sont les types d’appel que les policiers reçoivent pour les personnes avec un problème de santé mentale?

A

Pour les personnes souffrant d’un problème de santé mentale, ils reçoivent surtout des appels concernant des délits potentiels, des personnes dans le besoin ou pour des incidents non-criminels.

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12
Q

Qu’est-ce que le pouvoir discrétionnaire des policiers et quels sont les facteurs qui influencent ce pouvoir?

A

Pouvoir de ne pas judiciariser la situation d’une personne auprès de laquelle ils interviennent. Cette décision ne se limite pas aux délits mineurs, mais doit être justifiée en regard de la gravité des actes reprochés et exercé au nom de l’intérêt public.

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13
Q

Est-ce que les policiers sont plus susceptibles d’arrêter les personne souffrant d’un trouble mental? Et pour quelles raisons?

A

Oui, ils sont plus susceptibles d’arrêter une personne avec un trouble de santé mentale qui présente des comportements déviants ou commettant un délit mineur. Ceci est lié à l’accès aux ressources ainsi qu’aux connaissances pour exercer leur pouvoir discrétionnaire de façon optimale. On indique cependant que la présence de comportements violents influe plus que le problème de santé mentale en soi.

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14
Q

Pour quels types de délits les personnes avec un problème de santé mentale sont le plus arrêtés?

A

Surtout pour des crimes contre les biens, des délits potentiels ou d’autres types de crimes plus mineur que les crimes contre la personne.

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15
Q

Quelles sont les issues potentielles suite à une intervention policière et quelles sont leur fréquence et le temps associé à chacunes d’entres elles?

A

La plus courante sont les dispositions informelles qui prend environ 62 minutes. Ensuite on retrouve l’hospitalisation qui prend en moyenne 172 minutes. Le troisième plus fréquent est la référence à un organisme qui prend en moyenne 83 minutes. Finalement, l’arrestation est la moins utilisée des quatre et prend en moyenne 367 minutes (donc la plus longue)

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16
Q

Quelle est l’association entre le temps policier et l’issue de l’intervention?

A

Il est difficile de savoir si le temps influence l’issue ou si l’issue influence le temps. On sait cependant que l’hospitalisation et l’arrestation sont des interventions moins efficaces au niveau du temps. Frustration des policiers qui peut augmenter le temps et mener à la judiciarisation?

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17
Q

Quelles sont des critiques possibles aux choix offerts aux policiers qui interviennent auprès d’un individu avec un problème de santé mentale?

A

Les dispositions informelles sont efficaces en terme de temps et évite la criminalisation, mais un retour est possible et il y a une absence de soin. Cela peut mener à des actes délictueux plus grave et des rappels constants en plus de frustrer la population qui a l’impression que rien n’est fait. La référence aux ressources en santé mentale est efficace en terme de temps et évite la criminalisation, mais un retour est aussi possible et peu de ressources sont disponibles. Cela résulte en une attente relativement élevée et une surcharge des ressources. Retour - phénomène de la porte tournante.

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18
Q

Quel est le risque d’être à nouveau en interaction avec la police pour les personnes avec un problème de santé mentale?

A

Puisque plusieurs individus vont bénéficier de dispositions informelles mais pas de soins, ils auront tendance à refaire des délits. Il en va de même pour ceux qui accèdent à des services mais qui vont recommettre des délits après la fin du suivi/traitement.

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19
Q

Pourquoi le risque est plus élevé d’être arrêté chez les personnes avec un trouble de maladie mentale en regard aux caractéristiques de la criminalité?

A

Cela découle du fait que c’est une criminalité qui est souvent moins dissimulé et les contrevenant sont moins susceptibles de fuir la scène de crime ou de nier son implication, en plus de le commettre souvent devant témoin et de se livrer à la police. Cela peut aussi dépendre des caractéristiques de la personne, de l’évènement et des services disponibles.

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20
Q

Qu’est-ce que les équipes spécialisées/les interventions policières en santé mentale?

A

Il s’agit d’une liaison et d’une coordination des équipes des services de police avec des professionnels du réseau de santé et des services sociaux. Les policiers peuvent choisir de suivre des formations en vue d’une intervention spécialisée, d’où pourquoi on engage des spécialistes de plus en plus.

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21
Q

Quelle est l’utilisation et l’efficacité des équipes spécialisées/les interventions policières en santé mentale?

A

L’utilisation est variable selon les policiers, les régions et les informations qu’ils possèdent. Vont surtout appliquer la P-38, mais sinon utilisation assez faible dans son ensemble et pas à son plein potentiel. Il semblerait cependant qu’il y ai une réduction du nombre de détentions innappropriées chez les personnes avec un trouble de santé mentale, ainsi qu’une diminution des blessures à l’endroit des policiers.

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22
Q

Quelles sont les étapes de la procédure liée à l’inaptitude de subir son procès?

A

Durant le procès, la question de l’inaptitude est soulevée, donc une audience sur l’aptitude est faite. Si inapte, libération avec modalités, traitement à l’hôpital ou renvoi à la Commission d’examen. La commission d’examen refait une évaluation de l’aptitude au plus tard deux ans après le dernier verdict d’inaptitude.

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23
Q

Quelles sont les étapes de la procédure liée à la NCTRM?

A

Infraction est commise, on évalue la santé mentale de l’accusé au moment de l’infraction par une ordonnance d’évaluation. Si NCRTM, soit décision de la cours sur les modalités ou décision déférée (45 jours) à la CE. Ensuite la personne se retrouve en liberté inconditionnelle, avec modalité ou en détention. Un examen de la décision sera faite par la CETM (90 jours) si décision prise par la Cour sur les modalité, suivi d’une audience annuelle de la CETM pouvant résulter en les trois résultats mentionnés précédemment.

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24
Q

Quel est l’enjeu concernant la description de ce qu’est un trouble mental selon le Code Criminel?

A

Il n’y a pas vraiment de définition de trouble mental dans le Code Criminel, ce qui rend difficile d’appliquer les loi d’inaptitude à subir son procès et de NCRTM ainsi que comment le soulever. Pour l’aptitude, on parle surtout des capacités cognitives de comprendre la nature des poursuites, de pouvoir comprendre les conséquences d’une poursuite, de communiquer avec son avocat. En ce qui concerne le NCRTM, on parle surtout de la capacité au moment de l’acte de comprendre pourquoi il faisait le crime et de juger de la nature de son acte (mens rea).

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25
Q

Quelle est la situation au Québec en terme de fréquence, des délits les plus souvent associés à NCRTM, les diagnostics les plus fréquents et la relation avec la victime?

A

Au Québec on présente le plus haut taux de verdicts de NCRTM au Canada avec 9,27 causes sur 1000. Les délits les plus associés à un verdict de NCRTM sont les voies de fait et les menace, suivi des crimes contre la propriété. Lesw crimes sexuels sont les plus courant. Au niveau de la relation avec la victime, c’est d’abord des membres de la famille, un professionnel qui intervient auprès de l’individu, puis auprès d’un étranger en enfin de d’autres personnes autour de la personne. Finalement en ce qui concerne les diagnostics, les plus courants et de loin sont les troubles psychotiques, puis de l’humeur, et finalement autres troubles.

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26
Q

Qu’est-ce que la CETM?

A

Il s’agit d’un tribunal administratif composé de trois membres, soit au moins un psychiatre, un avocat et un ts/crimino/infirmier/etc. qui tiennent une audience informelle fait avec un groupe restreint incluant souvent la famille et des intervenants. On recherche les éléments de preuves pour juger de l’autonomie, la capacité de comprendre, etc. pour mettre en place les conditions qui devraient s’appliquer lorsqu’une personne obtient une évaluation psychiatrique et un verdict de NCRTM.

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27
Q

Quelles sont les décisions possible de la CETM et quelles sont les suites possibles?

A

Les décisions peuvent être la détention (avec plus ou moins de contraintes), la libération avec modalités (et supervision), la libération inconditionnelle. Pour NCRTM, la personne n’a pas nécessairement besoin d’un avocat, contrairement à inaptitude à subir son procès. On cherche la peine la moins privative de liberté en considérant la sécurité publique et l’état mental de l’accusé, sa réinsertion sociale, etc.

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28
Q

Quelle est la durée générale de détention et de supervision selon le type d’accusé?

A

Pour les verdicts rendus par la CETM, la durée générale de l’incarcération est de 270 jours, contre 152 pour la population générale. On croirait que la CETM serait plus clémente, mais la beaucoup de contrevenant purge une peine plus longue pour un délit souvent plus mineur que certains de la population générale.

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29
Q

Quel est le risque de récidive (NCRTM), notamment en ce qui concerne le délit passé?

A

Il y a généralement moins de récidive, même en tenant compte des délits passés. En ce qui concerne les délits graves, on parle de 6%, des crimes contre la personne 15,3% et des crimes autres 21,6%. Ceux qui présentent le plus de récidive ont probablement eu le moins accès ou pas accès du tout à des serviices.

30
Q

Quels sont les enjeux liés aux verdicts de NCRTM ou d’inaptitude prolongée?

A

Dans le cas de l’inaptitude prolongée, possibilité de suspendre les accusations uniquement si l’accusé est inapte et qu’il y a peu de chance qu’il se rétablisse et que celui-ci ne représente pas un danger important pour le public. Ainsi il peut donc rester en détention ou en hôpital pendant longtemps ou retourner dans la société au risque de retourner dans le système. En ce qui concerne la NCRTM, ils sont 5x plus susceptibles d’être détenus, 5x moins susceptibles d’être libéré de détention et 3x moins susceptibles d’petre libéré inconditionnellement.

31
Q

Quels sont les éléments et les jeux relatifs à ces éléments pour identifier un accusé à haut risque?

A

S’il y a une probabilité marquée que l’accusé usera de violence de façon qu’il pourra mettre en danger la vie ou la sécurité d’une autre personne et si les actes à l’origine de l’infraction étaient d’une nature si brutale qu’il y a un risque de préjudice grave pour une autre personne de par la liberté de cette personne là. On prend donc compte de la nature et des circonstances de l’infraction, de la répétition d’actes comme celui qui est à l’origine de l’infraction, de l’état mental actuel de l’accusé, des traitements suivis et à venir et de sa volonté à les suivre, ainsi que de l’avis des experts qui l’ont examiné.

32
Q

Comment explique-t-on la surreprésentation des personnes avec un/des problèmes de santé mentale en prison?

A

On considère une cumulation/interaction de plusieurs éléments incluant le mouvement de désinstutionnalisation, le soutien et les services communautaires inadéquats et fragmentés, le manque d’accès à des possibilités de déjudiciarisation, la criminalisation de comportements reliés aux problèmes de santé mentale non traités ainsi que l’incarcération disproportionnée des populations vulnérables et à risque.

33
Q

Comment distingue-t-on le taux de récidive générale entre le verdict de NRCTM et le système correctionnel fédéral?

A

Le taux de récidive générale entre les individus de NCRTM est plus bas que chez la population carcérale fédérale à cause de la surveillance faite à plus long terme de ces individus.

34
Q

Quelle est la réalité de la prison et comment cela affecte-t-il les personnes avec un problème de santé mentale?

A

La prison génère un état de dépendance puisque la personne est soumise à un règlement minutieux, sous un contrôle et des sanctions punitives pour les écarts de conduite et du fait qu’ils ont peu d’autonomie. L’exclusion et l’isolement social, ainsi que le manque de vie privée et la surpopulation carcérale sont aussi des réalités de la prison. On observe aussi des tensions, de la violence entre co-détenus et parfois agents, ajouté au fait que la population TM est particulièrement vulnérable. Les détenus sont donc infantilités, subissent de la persécution et ont peu d’accès à de l’aide, ce qui a pour effet d’exacerber leur état de santé mentale.

35
Q

Quels sont des enjeux prison-santé mentale?

A

On retrouve la disponibilité du personnel (indisponibilité vs. incompétence et mouvance du système), du dépistage qui n’est pas systématisés et découle d’observations qui ne sont pas toujours possible à faire selon la prévalence et le niveau de formation du personnel, on considère aussi l’accès aux soins et traitement, autant médical que psychologique. On ajoute à cela la fragmentation des services lorsqu’il y en a causé par les transferts des individus dans les prisons (majorité se font transférer au moins deux fois pendant incarcération). Finalement il y a aussi la gestion des comportements, donc des personnes qui ont des comportements violents, agressif, qui se repli sur soi ou qui refuse ou sont incapable de suivre les règles.

36
Q

Quels sont les liens entre les enjeux prison-santé mentale?

A

Enjeu de traitement vs de contrôle, dont les limitations du personnel disponible pour offrir du soutien et de l’assistance, de l’absence de place à l’infirmerie qui nuisent au soins et qui peuvent exacerber les comportements inadéquats. Il y a également un manque de compréhension des comportements ou une mauvaise interprétation de ceux-ci, couplé au fait que on a tendance à vouloir contrôler au lieu d’aider. SOuvent les individus souffrant d’un trouble de santé mentale vont se retrouver en isolement en cas de comportements liés à des troubles mentaux, ce qui mène aussi à une exacerbation des symptômes/trouble, qui risque de causer préjudice physique et psychologique. Maternage et chantage de bon comportement.

37
Q

Qu’est-ce que l’outil de dépistage des troubles mentaux au fédéral?

A

Il s’agit du SIDTMEI qui est offert à tous dès leur arrivée et qui comprend une série de tests psychométriques administrés par ordinateur et qui permet de mesurer objectoivement des indicateurs de santé mentale. Les personnes dont la note est supérieure à un seuil préétablis seront évalués de façon plus approfondie. On souhaite ainsi générer des profils par établissement/région à l’échelle nationale quant aux besoins en santé mentale, d’améliorer la planification des traitements et l’accès aux services. Cependant, beaucoup se retrouve proche du seuil et on ne sait pas si on doit les aider ou non.

38
Q

Quelles sont les pistes de solution face aux enjeux prison-santé mentale?

A

Service de santé mentale dans la communauté; Alternatives à l’incarcération pour les personnes avec PSM (ex: tribunal en santé mentale); Dépistage plus efficace; Respect des droit de la personne (accès à l’extérieur, espace personnel, luminosité adéquate); Continuité des traitement et des suivis; Prévention de la violence dans les prisons en ciblant individu à risque; Présence de personnel formé en SM dans les établissements de détention; Agir sur les problèmes de santé mentale mais aussi sur les facteurs criminogènes.

39
Q

Quels sont les enjeux en lien avec la réinsertion sociale?

A

Préparation au retour à la collectivité est limité pour les personnes détenues et d’autant plus de défis pour les individus atteint de troubles mentaux du au personnel limité et à la durée des séjours. On peut modifier les ressources spécialisées à l’intérieur et améliorer les processus de prise en charge et de préparation à la sortie, mais si on les laisse à eux-mêmes après leur sortie, on n’est pas plus avancé.

40
Q

Est-ce que le soutien à l’hébergement diminue le risque de récidive et d’hospitalisation et à quelle fréquence?

A

Il s’agit de centre résidentiel communautaire, centre ou maison d’hébergement, de maisons de transition et d’appartements supervisés ou les individus peuvent se rendre pour avoir un hébergement avec des professionnels sur place pour soutenir les AVQ, établir des routines, soutenir la reconnaissance des signes et symptômes en lien avec la santé mentale, soutenir l’engagement dans l’éducation ou l’emploi. Permet d’avoir un intermédiaire entre l’autonomie et l’hospitalisation/incarcération. Elles permettent une alternative à l’hospitalisation et, effectivement, les gens ayant accès à ce genre de service montrent moins de récidive sur le long terme.

41
Q

Quel est un programme de réinsertion sociale pour les personnes avec un problème de santé mental présent au Québec?

A

Le tribunal en santé mentale.

42
Q

Quel est le dépistage recommandé des symptômes de santé mentale chez les personnes en contact avec le système de justice?

A

Il faut faire un dépistage attentif et observer les individus qui entrent en contact avec le système de justice en regardant notamment si l’individu a déjà consulté un professionnel pour des problèmes de santé mentale, si il a déjà été hospitalisé en psychiatrie, regarder ce qui a aider (ou pas) à ces moments et référer au besoin.

43
Q

Quels sont les éléments à prendre en considération en évaluation?

A

La nature et la sévérité du problème de santé mentale; La présence de difficultés out troubles d’apprentissage ou cognitifs; observer la présence d’autres difficultés de communication à l’oral ou à l’écrit; observer d’autres troubles de santé mentale (concomittance); être attentif aux différences ethnoculturelles dans la perception de la santé mentale.

44
Q

Qu’est-ce que le HCR-20?

A

Le HCR-20 est un outil clinique structuré qui évalue le risque de violence interpersonnelle (en général) auprès de différentes populations (H&F, psychiatres civiles, communauté et population impliquées dans le système de justice). Avec ou sans problème de santé mentale et est disponibles en plusieurs et dans plusieurs pays.

45
Q

Quels sont les trois volets du HCR-20 et quels items font partis de ces volets?

A

Les trois volets sont Historique (fonctionnement, comportements et expériences passées -lifetime-), Clinique (fonctionnement psychosocial, santé mentale et comportements présents ou récents) et la gestion du risque (fonctionnement, adaptation psychosociale, situation de vie et plans professionnels futurs dans les 6 à 12 mois suivant).

46
Q

Quelles sont les étapes de l’administration du HCR-20?

A
  1. Recueillir l’information: Entreuve, étude du dossier, observation de la personne, entrevue avec la ou les victimes.
  2. Identifier la présence des facteurs de risque: YO -présent; P - partiel ou possible; N - absent; Omis - omission par manque d’information.
  3. Identifier les facteurs pertinents: Quels facteurs font plus monter le risque? Varie selon les personnes. Haute, moyenne, basse, omis.
  4. Formulation du risque de violence: Analyse et intégration des informations afin de mieux comprendre le risque de violence.
  5. Élaborer les scénarios de violence: Pour savoir quels plans d’encadrement prévoir pour diminuer le risque. Répétition, changement, escalade, optimiste.
  6. Élaborer les plans d’encadrement: Selon les facteurs pertinents, les raisons pour lesquelles la personne risque d’être violente dans le futur, ce qu’elle peut faire dans le futur pour prévoir la surveillance/supervision, le traitement et planifier la sécurité des victimes potentielles.
  7. Formuler une opinion finale: Concernant la violence future en générale, violence physique sérieuse, la violence imminente (heures, jours, semaines, dans l’immédiat), date de la prochaine évaluation.
47
Q

Que signifie les niveaux de risque du HCR-20?

A

À risque faible, on ne considère pas que la personne a besoin d’intervention ou de stratégies de surveillance ou de supervision pour diminuer le risque et, concernant la santé mentale, on ne croit pas qu’elle aura un rôle à jouer dans un incident futur.
À risque modéré, la personne aura besoin de stratégies incluant au moins une surveillance augmentée.
À risque élevé, il devient nécessaire de développer un plan de gestion du risque incluant au moins une surveillance augmentée, placer la personne en priorité pour un traitement et pour avoir une réévaluation et, parfois, une réponse immédiate.

48
Q

Quelle est la validité de prédiction du HCR-20 chez les personnes avec des problèemes de santé mentale?

A

Le HCR-20 possède une très bonne validité de prédiction avec les personnes souffrant de problèmes de santé mentale, et est particulièrement approprié auprès de ceux-ci. Dans son évaluation de validité, on reporte une exactitude de prédiction de modérée à élevée en ce qui concerne la récidive violente en contexte institutionnel. Une étude indique que la prédiction est ‘‘exacte’’ chez les patients à haut risque, mais ne l’est pas chez ceux à risque élevé. Les volets Historique et Clinique serait les plus pertinents.

49
Q

Qu’est-ce que le DASA?

A

C’est un outil d’évaluation et de gestion du risque à très court terme (24h) qui utilise les items clinique du HCR-20 (fonctionnement psychosocial, santé mentale et comportements présents ou récents) ainsi que les items Broset Violence Checklist.

50
Q

Quels sont les sept items du DASA?

A

Il y a l’irritabilité, l’impulsivité, le refus de suivre les directives, sensibilité aux provocations perçues, facilement en colère lorsque ses requêtes sont refusées, attitude négatives, menaces verbales.

51
Q

Quel modèle est basé sur les forces et les facteurs de protection?

A

Le Good Lives Model de Ward et Stuart (2003) répond aux limites traditionnelles de l’évaluation et la gestion du risque et est basé sur les forces de la personne de manière à les renforcer et est axé sur la dignité humaine, les droits humains et l’agentivité. Ce modèle indique que les personnes souhaitent tous les mêmes choses, soit les besoins primaires comme la vie en santé et fonctionnelle, les loisirs, l’agentivité, la communauté, les relations et le plaisir et que ceux qui manque de moyen pour les atteindres avec les moyens prosociaux, vont avoir tendance à recourir à des moyens qui ne sont pas prosociaux.

52
Q

Qu’est-ce que le SAPROF?

A

C’est un outil qui se veut complémentaire à un autre outil d’évaluation et de gestion du risque pour être pertinent et qui souhaite balancer le risque et la protection dans une perspective holistique.

53
Q

Quelles sont les trois sphères du SAPROF?

A

Les facteurs internes, motivationnels (à être une personne ‘‘positive’’ dans la société et attitude envers le traitement et la vie en général) et externes.

54
Q

Quels sont les items des trois sphères?

A

Facteurs internes: Intelligence, attachement sécurisant à l’enfance, empathie, stratégies de coping, contrôle de soi.
Facteurs motivationnels: Travail/emploi, activités de loisirs, gestion des finances, motivation au traitement, attitudes envers l’autorité, buts de vie, médication.
Facteurs externes: Réseau social, relation intime, soins professionnels, conditions de vie, contrôle externe.

55
Q

Quels sont les enjeux relatifs à la santé mentale, à la criminalité et au système de justice?

A
  1. La stigmatisation: Croyance généralisée que les personnes avec un problème de santé mentale représente un risque et que ça prend un trouble mental pour faire un crime. Surreprésentation dans les médias et lien fait entre la violence et les troubles mentaux.
  2. Pauvreté et itinérance: Il y a une concentration de problèmes de pauvreté, de faible niveau d’éducation et d’emploi chez les personnes présentant des troubles mentaux. Le contexte socio-économique a aussi sa part d’influence en apportant des stresseurs pouvant mener à la criminalité. En ce qui concerne l’itinérance, profils diversifiés dans les personnes touchées et plusieurs facteurs peuvent prédire un épisode d’itinérance dans la vie d’un individu (incarcérations passées, TPL, usage de tabac, victimisation, dette, tentative de suicide, faible revenu).
  3. Consommation et abus de substances: Augmente le risque de d’infraction avec ou sans la présence d’un problème de santé mentale. Les personnes avec PSM qui consomment présentent un plus haut risque, mais on ne sait pas dans quelle mesure le comportement s’explique par PSM, substance ou combinaison des deux. Effet additif ou d’interactin?
  4. Traitement pharmacologique: Prise adéquate diminue le risque d’infraction, mais c’est un défi. Peut être plus difficiles pour certaines populations à risque, oublis, refus, reconnaissance de la maladie ou déni? Plus consommation de substances.
56
Q

Quels sont les liens entre ces enjeux?

A

Criminalisation de la santé mentale, de la pauvreté, de l’itinérance, de l’alcoolisme, de la dépendance. Justifier la mobilisation du droit criminel pour faire face à des problèmes sociaux.

57
Q

Est-il vrai que la plupart des personnes ayant des problèmes de santé mentale commettent plus de délits?

A

Non, ils ne commettent pas souvent de délits, mais on plus d’interactions avec la police, circulent beaucoup entre le système de santé et les institutions pénales et présente un portrait clinique plus complexe en plus de la stigmatisation, l’accès complexe aux services et la criminalisation des troubles mentaux.

58
Q

Qu’est-ce qui distingue la déjudiciarisation et la décriminalisation?

A

La déjuciarisation se fait avant que des accusations soient portées et permet de diminuer les contacts avec le système judiciaire. C’est une stratégie forte contre la criminalisation des problèmes de santé mentale.
La décriminalisation se fait une fois que la personne est accusée et permet de diminuer le temps d’incarcération en proposant des peines alternatives.

59
Q

Qu’est-ce que les tribunaux en santé mentale?

A

Un tribunal spécialisé qui a comme mandat d’aller au delà de la détermination de la culpabilité en considérant aussi les causes des délits. Fait partie de ce qu’on appelle les ‘‘tribunaux axés sur la résolution de problèmes’’ et ils se spécialisent entres autres sur les problèmes de toxicomanie, de santé mentale, d’itinérance et de violence conjugale.

60
Q

Qu’est-ce que la justice thérapeutique et qu’apporte-t-elle au processus?

A

C’est une approche interdisciplinaire qui étudie le rôle du droit comme agent thérapeutique. Les règles juridiques ont une force qui peut avoir des conséquences négatives sur une personne accusée, alors on veut encourager la mise en place d’objectifs favorisant le bien-être des individus. Permet aussi d’enrichir la décision du tribunal par une évaluation qui dépasse le cadre strict des dimensions légales de la personne accusée.

61
Q

Quels sont les avantages de la dimension thérapeutique des tribunaux de santé mentale?

A

Elle humanise le droit et met de l’avant son caractère humain, émotionnel et psychologique, elle favoriserait la dimensions thérapeutique des tribunaux en santé mentale, augmenterait l’adhésion au plan d’action, mettrait l’importance sur l’interaction avec les figures d’autorité, la participation, se sentir écouté, la dignité et traiter les autre avec respect, la confiance et percevoir une préoccupation de la part de l’autorité, des choix qui favorisent l’autonomie et la responsabilité.

62
Q

Comment fonctionne les tribunaux en santé mentale et quels sont les critères d’admissibilité?

A

Fonctionne avec une équipe multidisciplinaire de juges, de procureurs, d’avocats, de psychiatre, d’intervenants sociaux, de criminologues et d’agents de probation. Utilise le dialogue et la participation volontaire, dans un environnement flexible et moins formel. Le juge est volontaire et désigné et il est possible de retirer les accusations. Les délits admissibles sont non-violents, ont accès aux services communautaires de traitement, et leur participation est ‘‘volontaire’’.

63
Q

Quels sont les points communs du fonctionnement et des pratiques des PAJ-SM au Québec?

A

Varie de l’un à l’autre, mais les points communs sont que la personne accusée doit rencontrer une agente de liaison ou un plan d’accompagnement sera élaboré, misent sur des audiences moins formelles et ont plus de souplesse dans le décorum, visent une approche non accusatoire ou les avocats de la défense et de la poursuite tentent d’user de pratiques innovantes pour travailler en colaboration.

64
Q

Quelles sont les les étapes de la trajectoires au PAJ-SM?

A
  1. Référence
  2. Détermination de l’admissibilité
  3. Explication des modalités
  4. Évaluation responsabilité et aptitude (si non-responsable - CETM)
  5. Évaluation initiale (si non volontaire ou pas de SM, retour au tribunal régulier)
  6. Élaboration d’un plan d’intervention
  7. Liaison
  8. Échec ou réussite du programme. En cas d’échec, on retourne dans un tribunal régulier.
65
Q

Quelles sont les obligations du PAJ-SM?

A

Respect du plan de traitement, présence aux audiences du tribunal, présence aux rencontres avec l’équipe traitante, abstinence, dépistage ou traitement de drogue et alcool.

66
Q

Que se passe-t-il en cas de respect ou de non-respect des ordonnances du PAJ-SM?

A

Respect: Retrait des accusations, réduction de la peine ou des accusations, éloges et encouragements, graduation.
Non-respect: Retour au tribunal régulier, incarcération, travaux communautaires, supervision accrue.

67
Q

Quels sont les résultats de la recherche quant aux bénéfices et les défis des participants du PAJ-SM?

A

Bénéfices: Justice adaptée aux accusés dits vulnérables, diminution du caractère anxiogène de la comparution, modèle alternatif pour ceux qui ne devraient pas se retrouver dans le système, partenariat entre santé et justice qui permet d’éviter la récidive, protéger la société tout en protégeant les personnes vulnérables, approche plus flexible qui mise sur le rétablissement. On remarque aussi un gain de confiance par le succès qu’ils vivent et leur montre qu’on croit en leur potentiel.
Défis: Processus long qui implique un suvi de longue durée et qui requiert une motivation soutenue pour arriver à la fin.

68
Q

Quels sont les atouts et les défis d’une approche multidisciplinaire au PAJ-SM selon les professionnels?

A

Approche collaborative plutôt que confrontationnelle ou les acteurs visent de ne pas revoir la personne devant les tribunaux, le partage de l’information et les différents points de vue qui permettent une meilleure analyse et une meilleur adaptation d’approche pour mieux répondre aux besoins de chacuns.
Le défi est d’atteindre cette vision commune et cet objectif commun quand chacun a ses obligations professionnelles. La compréhension de ce qu’est un succès ou un échec, risque de retour vers le tribunal régulier.

69
Q

En quoi le PAJ-SM est-il un levier pour faciliter l’accès et augmenter l’adhésion aux services?

A

Puisqu’ils demeurent des tribunaux pénaux, ils ont doncun levier judiciaire pour favoriser l’accès et l’adhésion aux services. Cependant, ces services demeurent insuffisants et l’attente peut mitiger la motivation et l’engagement.

70
Q

En l’importance de la participation volontaire des professionnels dans le PAJ-SM est-elle importante?

A

Requiert un enagement au delà des obligations professionnelles régulières et requiert un changement de posture, de mentalité. Les rôles de chacuns sont transformés et requiert davantage de flexibilité. La participation volontaire facilite la collaboration car tous ont choisit d’y travailler.

71
Q

Quels sont les enjeux liés aux PAJ-SM?

A

Pratiques distinctes à des trajectoires inégales, stratégies et pratiques différentes selon le district du programme, accessibilité aux ressources selon le territoire, confidentialité et partage d’informations, judiciariser l’accès aux soins de santé et aux services psychosociaux, utilisation du programme vs. services de proximité, réponse à un système mésadapté, inaccessible et sous-financé, rôle des tribunaux comme réponse aux problèmes sociaux.