Examen 2 Flashcards

1
Q

Quel est le rôle de la LSJPA ?

A

Avant, c’était la LJC (loi sur jeunes contrevenants)
Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents depuis 2003 et modifiée en 2012
définit le cadre d’interventions extrajudiciaires et judiciaires auprès d’adolescents âgés entre 12 et 17 ans qui ont commis des infractions au C.c. ou à toute autre loi fédérale.
Chaque province doit la faire appliquer

  • directeur provincial : pouvoir au qc (DPJ)
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2
Q

Quelle est la clientèle visée par la LSJPA ?

A

Jeunes âgés entre 12 et 17 ans qui ont commis infraction au code criminel
si - de 12 ans: ne peuvent être tenus criminellement responsables
Il peut arriver qu’en mise sous garde, le jeune soit gardé jusqu’à ses 20 ans
Adultes accusés de crimes commis alors qu’ils étaient mineurs

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3
Q

Qu’est-ce que le délégué à la jeunesse ?

A

Comme le directeur provincial ne peut agir seul, il nomme des personnes qui sont autorisées à agir en son nom
Au qc: le délégué à la jeunesse est un employé des centres jeunesse mtn CIUUS-CN
DJ chargé de l’évaluation et du suivi des jeunes
Formation requise : uni: trav social, crimino, psychoed, etc.

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4
Q

Avec qui le DJ sera tenu de travailler dans le cadre de ses fonctions ?

A
  • corps policiers
  • procureurs aux poursuites criminelles et pénales
  • procureurs de La Défense
  • magistrature
  • réadaptation interne et externe
  • intervenants en protection de la jeunesse
  • organismes de justice alternative
  • organismes communautaires
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5
Q

Qu’est-ce que le rapport prédécisionnel ?

A

évaluation ordonnée par le tribunal pour adolescents qui doit contenir les éléments d’informations exigés par la LSJPA art. 40
Analyse des données concernant le jeune, son milieu et facteurs de risque de récidive qu’il présente
doit s’appuyer sur outils cliniques reconnus
Identifie difficultés et forces du jeune et son milieu
point de vue des victimes
se termine par recommandations qui permettent de cibler les zones d’interventions nécessaires afin d’éviter la récidive
RPD en résumé: analyse et portrait de l’ado d’un point de vue psychosocial et portrait sur sa délinquance

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6
Q

Quels sont les objectifs visés par le rapport prédécisionnel ?

A
  • évaluation de l’engagement délinquant, niveau de risque de récidive ainsi que les facteurs contribuant à ces risques
  • apporter un éclairage clinique sur le fonctionnement psychosocial de l’adolescent et identifier les dimensions problématiques
  • recommander une peine appropriée à la situation spécifique de chaque adolescent (intervention différentielle)
  • transmettre une évaluation juste de l’ensemble de la situation afin de susciter l’adhésion du jeune et de ses parents à l’intervention et leur implication
    (parent et enfant peuvent voir le rapports = faits seulement)
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7
Q

Combien de sections compte le canevas du rapport prédécisionnel que tous les intervenants doivent utiliser ?

A

6 sections

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8
Q

Expliquer l’approche différentielle.

A

Processus clinique qui permet de connaître chaque adolescent et d’établir un Dx sur son niveau d’engagement dans des valeurs et activités délinquantes ainsi que degré d’adaptation sociale
- permet de distinguer la délinquance commune à l’adolescence des conduites lié à l’engagement délinquant
(gravité, fréquence, précocité)

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9
Q

Quels sont les objectifs de l’approche différentielle ?

A
  • individualiser l’intervention auprès de chaque adolescent contrevenant
  • qu’elle soit en continu pour s’adapter à l’évolution de l’adolescent
    = Bonne peine, bon moment, à la bonne personne (adolescent = en constante évolution. la personnalité n’est pas cristallisée)
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10
Q

Quelles sont les étapes à suivre ? (Rapport prédécisionnel)

A
  • consultation des rapports policiers remis par le DPCP
  • consultation du registre LSJPA (antécédents, passages au tribunal)
  • consultation du dossier PIJ (programme d’intervention jeunesse : historique interventions, signalements)
  • entrevue avec le jeune
  • entrevue avec les parents
  • discussion avec intervenant au dossier PJ si suivi
  • si le jeune est en détention ou au suivi avant le prononcé de la peine. consultation des éducateurs impliqués au dossier
  • consultation de rapport ou d’évaluation du jeune par d’autres professionnels (psychologue, psychiatre TES de l’école) . si le jeune donne accès
  • consultation de la victime
  • cela peut se faire en entrevue ou par un appel téléphonique
  • consultation de la victime (entrevue ou appel téléphonique)
  • utilisation du YLS-CMI (outil actuariel) qui nous sert à identifier les besoins criminogènes donc les pistes d’interventions
  • il sert également à qualifier le niveau de risque de récidive
  • J-SOAP est un outil que l’on utilise dans les délits à caractère sexuel
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11
Q

Quels sont les 3 types de rapport prédécisionnel ?

A
  • général (95%)
  • spécifique
  • complémentaire (déjà eu rapports mais nouveaux délits= ajouts)
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12
Q

Quelle est la première section du RPD ?

A

motifs et nature de la demande

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13
Q

Quelle est la deuxième section du RPD ?

A

sources de référence et d’information (entrevues, téléphone, dossiers, outils cliniques, rapports comportementaux, etc.)

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14
Q

Quelle est la troisième section du RPD ?

A

L’évaluation du profil de délinquance

  • délinquance actuelle (num. de dossier + chef d’accusation actuel)
  • délinquance antérieure (si ça fait plus que 5 ans et pas judiciaries, compte pas)
  • perception et attitude de l’adolescent face à sa conduite délinquante (récit, nature et gravité des délits, circonstances, préméditation, planification, complicité, appréciation de sa responsabilité, reconnaissance des torts causés, attitude et collaboration lors de l’arrestation, fonctionnement du jeune en CR, réactions des parents par rapport au délit et attentes par rapport à la décision de la cour, perceptions et attentes de la victime)
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15
Q

Quelle est la quatrième section du RPD ?

A

les aspects psychosociaux

  • attitudes et traits de personnalité du jeune (forces rapportées par ses parents et lui-même, comment le jeune se voit-il)
  • l’adolescent et son environnement social (historique familiale, implication parentale, relations intra familiales, valeurs et criminalité des autres membres de famille, activités et relations sociales, emploi, fréquentation scolaire, condo de drogues et alcool et interprétation des instruments cliniques tels que DEP-ADO et IGT, projets d’avenir)
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16
Q

Quelle est la cinquième section du RPD ?

A

Analyse de la situation de l’adolescent

  • analyse de l’activité délictueuse (avec pronostic du risque de récidive : qualification du niveau de risque en fonction des facteurs de risque)
  • analyse de l’adaptation sociale (acquis sociaux et intérêt, difficultés actuelles, réseau de soutien, interpretation YLS-CMI, évaluation risque de récidive)
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17
Q

Quelle est la sixième section du RPD ?

A

le bilan évaluatif

  • niveau d’engagement dans la délinquance
  • pronostic du risque de récidive
  • réceptivité à l’intervention
  • justification de la mesure proposée et des mesures envisagées ou non-retenues

ET conclusion et recommandations

  • objectifs poursuivis (réprobation, réparation, responsabilisation, neutralisation, réadaptation, réinsertion)
  • peine recommandée (durée, modalité, conditions)
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18
Q

Qu’est-ce que la loi de la protection de la jeunesse ?

A

LPJ
en vigueur depuis 15 janvier 1979
loi a été amendée en 1984, 1994, 2006, 2016 et 2019
rapport de la commission Laurent en 2021 (nouvel amendement)

  • la lpj s’applique à un enfant dont la sécurité ou le développement peut être considéré comme compromis
  • situations exceptionnelles, portée limitée
  • loi à caractère curatif
  • l’intervention doit viser à mettre fin la situation de compromission et d’éviter qu’elle ne se reproduise
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19
Q

Quels sont les principes de base de la LPJ inscrits dans les articles 3 et 4 de la loi ? (5 principes)

A
  • l’intérêt de l’enfant et le respect de ses droits
  • primauté de la responsabilité parentale
  • maintien de l’enfant dans son milieu familial
  • lorsque impossible de garder l’enfant dans son milieu familial, favoriser maintien de l’enfant auprès de personnes significatives
  • continuité des soins et stabilité des liens et des conditions de vie de l’enfant lorsqu’il est retiré de son milieu de vie familial
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20
Q

Quelles sont les situations visées par la LPJ ?

A

a) abandon
b) 1 i négligence sur le plan physique
b) 1 ii négligence sur le plan de la santé
b) 1 iii négligence sur le plan éducatif
b) 2 risque sérieux de négligence
c) mauvais traitement psychologique
d) 1 abus sexuel
d) 2 risque sérieux d’abus sexuels
e) 1 abus physiques
e) 2 risque sérieux d’abus physiques
f) troubles comportementaux

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21
Q

Comment fonctionne le processus d’évaluation ?

A

lorsqu’un signalement est retenu pour l’évaluation, le DPJ doit donner priorité à certaines situations en tenant compte de leur degré de gravité:

  • code 1: intervention immédiate (atteinte à la sécurité de l’enfant : 1h pour se rendre et évaluer)
  • code 2: intervention à l’intérieur d’une période de 24h (si l’enfant va chez son père plus tard: rencontre le jeune/frères/soeurs et parents)
  • code 3: intervention dans une période de plus que 24h

L’intervenant qui reçoit le signalement et qui doit évaluer doit recueillir toutes les données pertinentes sur la situation de l’enfant et de sa famille

  • analyse selon les 4 facteurs suivants :
    1. la nature, la gravité, la chronicité et la fréquence des faits signalés
    2. l’âge et les caractéristiques personnelles de l’enfant
    3. la capacité et la volonté des parents de mettre fin à la situation qui compromet la sécurité ou le développement de l’enfant (reconnaissent-ils? nient-ils ?)
    4. les ressources du milieu pour venir en aide à l’enfant et ses parents (grands-parents, ressources)

= La pondération des facteurs de risque et de protection en présence détermine si l’intervention de l’État, en vertu de la LPJ, est requise ou non pour assurer la protection de l’enfant

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22
Q

Qu’est-ce que l’entente multisectorielle ?

A

Dans les situations ou nous croyons que la sécurité et le développement de l’enfant sont compromis et qu’un crime a été commis à l’endroit de l’enfant, une collaboration peut être faite avec le corps policier et le Directeur des poursuites criminelles et pénales
Intervention sociojudiciaire appelée entente multisectorielle
- pas le même fardeau de preuve : plus forte probabilité vs hors de tout doute raisonnable
- SIAM : services intégrés en abus et maltraitance
- entrevue vidéo unique

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23
Q

Quel est le pouvoir de l’intervenant AEO ?

A

responsabilités suivantes :

  • recevoir signalement, procéder à analyse sommaire et décider s’il doit être tenu pour évaluation
  • procéder à évaluation de la situation et des conditions de vie de l’enfant et décider si sa sécurité ou son développement est compromis
  • décider de l’orientation de l’enfant
  • réviser la situation de l’enfant
  • mettre fin à l’intervention si la sécurité ou le développement d’un enfant n’est pas ou n’est plus compromise
  • décider de présenter une demande de divulgation de renseignements conformément aux dispositions du deuxième alinéa de l’article 72,5 ou de divulguer un renseignement conformément aux dispositions du deuxième ou du troisième alinéa de l’article 72,6 ou 72,7
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24
Q

Pouvoir de l’AEO (suite): expliquer le pouvoir d’enquête général du DPJ ?

A

le directeur ou toute personne qui agit en vertu des articles 32 ou 33 peut enquêter sur toute manière relevant de la compétence du directeur

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25
Expliquer en quoi consistent les mesures d'urgence ?
si le directeur retient le signalement : il peut, avant même de procéder à l'éval. lui permettant de décider si la sécurité ou le développement d'un enfant est compromis et afin d'assurer la sécurité de l'enfant, prendre, pour une durée maximale de 48 heures, des mesures de protection immédiate. durée maximale de 48 heures, à tout moment de l'intervention, si les circonstances le justifient, peu importe s'il y a nouveau signalement ou non Dans la mesure du possible, l'enfant et ses parents doivent être consultés.
26
(AEO suite) Quelles sont les mesures d'urgence ?
retirer immédiatement l'enfant du milieu ou il se trouve confier l'enfant sans délai à un centre de réadaptation ou un centre hospitalier, à l'un de ses parents, personne significative, membre de la famille élargie, famille d'accueil, organisme approprié ou toute autre personne restreindre contacts parents-enfant appliquer une autre mesure qu'il estime nécessaire dans l'intérêt de l'enfant
27
Que se passe-t-il si la situation n'est pas fondée (sécurité ou développement ne sont pas compromis) ?
- Le DPJ doit aviser la personne ayant fait le signalement - Lorsque la situation le requiert, l'enfant et les parents doivent être avisés des services et ressources disponibles. S'ils consentent, les diriger - Les renseignements sont conservés pour une durée de 5 ans ou jusqu'à ce que l'enfant atteint 19 ans, selon la période la plus courte
28
Article 91
diapos 25 et 26 du ppt 8
29
Quels sont les types d'audience ?
L'audience à la cour sera nécessaire lorsque le DPJ, les parents et/ou l'adolescent de 14 ans et plus ne s'entendent pas sur les mesures - mesures provisoires ou prolongation de la mesure de protection immédiate (5 jours) la journée même ou 1 journée d'avance - conférence de règlement à l'amiable (CRA): s'exprimer librement sur motif de compromission avec juge mais semblable à médiation - projet d'entente - demande en protection (audience de fond) - audience dans le cadre du programme socio-judiciaire en conflit sévère de séparation - médiation
30
Que se passe-t-il avant les audiences ?
- préparation avec avocat - présence des parties - transmission du rapport - transmission des procédures - informer les parties de leurs droits - représenter par un avocat
31
Quels sont les 2 types de tribunaux en LPJ ?
cour du Québec | chambre de la jeunesse
32
Décorum lors des témoignages à la cour
préparé habillé sobrement règles du témoignage
33
quels sont les témoins lors des témoignages à la cour ?
- intervenant - parents - jeune (chambre de la jeunesse: enfant témoigne seul, les autres écoutent mais ne voient pas pour ne pas biaiser le témoignage) - témoins experts (médecins, psys) - partenaires (policiers, enseignants, policiers)
34
Dans quels genre de situations peuvent arriver une dispense de témoigner ?
- cas d'agressions sexuelles - agressions psychologiques * cas + touchy pour l'enfant à témoigner * RARE
35
Dans quel contexte c'est une promesse de vérité que le jeune fait plutôt qu'un serment solennel lors des témoignages à la cour ?
lorsque le jeune est âgé de moins de 14 ans
36
À quoi consiste l'évaluation actuarielle du risque de récidive ?
- déterminer auquel de ces groupes le sujet tend à appartenir - résultat de l'évaluation est le pourcentage de risque du groupe dont le sujet se rapproche le plus= risque de son groupe d'appartenance, pas du sujet lui-même.
37
Quelles sont les 4 générations d'évaluation ?
- piphomètre: 1 à 1, on s'appuie sur rien. Jugement professionnel - outils statiques actuariels - outils semi-structurés - ???
38
Quel est l'outil utilisé pour les comportements violents ?
- VRAG (violent risk appraisal guide) - 12 items : antécédents judiciaires, violence dans les délits, antécédents sociaux et scolaires, âge, statut marital, comportement en supervision légale, diagnostique psychiatrique, trouble de la personnalité, échec d'une lib. cond. antérieure, blessures de la victime, score à la PCL-R (outil d'évaluation du score de psychopathie) - outil qui peut être utilisé par les criminologues, mais généralement après consultations avec des psychiatres et de psychologues (nécessite évaluation de la psychopathie par exemple - PCLR)
39
Quel outil est utilisé en contexte de délinquance sexuelle ?
- SORAG (sex offender risk appraisal guide) - développé à partir du VRAG, en modifiant certains items spécifiques à la question de la délinquance sexuelle - 14 items sont communs avec le VRAG : et antécédents d'agression sexuelle, anamnèse d'agression sexuelle sur filles de moins de 14 ans, résultat au test de phallométrie les résultats sont classés dans 9 groupes de risque de probabilité de récidive - Le static 99R (suite à l'affaire Mario Bastien, le LS/CMI n'est pas pour les délinquants sexuels = besoin d'un nouvel outil) - Karl Hanson - Se base sur les facteurs de risque dont il a été démontré de façon empirique qu'ils étaient liés à la récidive sexuelle - outil le plus utilisé dans le monde de la dél. sexuelle - 10 items correspondent à un facteur de risque de récidive : âge, cohabitation, antécédents de violence sexuelle et non-sexuelle, infraction sexuelle sans contact, lien de parenté avec la victime, victime inconnue, victime de sexe masculin - Conversion des scores obtenus sur la static-99 en catégories de risque -3 à 1 - faible 2 à 3 - faible-modéré 4 à 5 - modéré-élevé 6 et + - élevé
40
Quel outil est utilisé en contexte de violence conjugale ?
- ODARA (Ontario domestic assault risk assessment) - outil purement actuariel - 13 items, essentiellement statiques antécédents judiciaires (générale, violente), violence conjugale, niveau de violence du délit actuel, séquestration, durée de la peine pour délit actuel, problème de toxico, violence généralisée, structure familiale - B-SAFER (brief spousal assault form for the evaluation of risks) + utilisé par policiers - section 1 : violence = violence sexuelle ou physique grave, menaces, idées ou intentions violentes graves, intensification de la violence physique ou sexuelle ou des menaces, idées ou intentions, violation d'une ordonnance d'un tribunal civil ou criminel, attitudes négatives à l'égard de la violence conjugale - section 2 : adaptation psychosociale = autres offenses criminelles grave, problèmes relationnels, problèmes professionnels et/ou financiers, abus d'alcool ou de drogues, trouble mental = facteurs associés au risque de violence général Nouvelle évaluation tous les 6 mois (dynamique) ou si - séparation récente ou imminente entre victime et agresseur - victime engagée depuis peu dans une nouvelle relation intime - agresseur est depuis peu ou sera libéré d'une garde en milieu fermé - il y a eu récemment un conflit au sujet de la garde des enfants ou du droit d'accès ou un tel conflit se profile à l'horizon - de nouvelles circonstances se sont matérialisées
41
Quels sont les instruments de jugement clinique ?
- Échelle d'évaluation du risque de récidive de comportements violents (HCR-20) Évaluation semi-structurée la plus connue, la plus employée et la plus étudiée Développé sur la base des données de la littérature scientifique concernant les facteurs de dangerosité et de risque concernant les facteurs de risque de récidive pour les délinquants libérés dans la collectivité et étendue pour les agents de probation par la suite 20 items : H = histoire : violence antérieure, précocité des incidents violents, instabilité des relations intimes, problèmes d'emploi, toxicomanie, troubles mentaux graves, psychopathie, inadaptation durant la jeunesse, troubles de la personnalité, échec antérieur à la surveillance C = comportement : introspection difficile, attitudes négatives, sx actifs de troubles mentaux graves, impulsivité et labilité, résistance au traitement R = récidive : plans irréalistes, exposition à des facteurs déstabilisants, manque de soutien personnel ou social, inobservation des mesures curatives, stress Score total obtenu est jugé qualitativement et quantitativement selon la réalité de chaque individu Sexual Violent risk (SVR-20) - suit la HCR-20 avec des éléments de l'Échelle SARA (Spousal Assault Risk Assessment) consacrée aux violences domestiques - contexte médico-légal, pénal ou civil. libérations conditionnelles - 20 items: déviation sexuelle, victime d'abus dans l'enfance, psychopathie, maladie ou handicap mental, toxico, idées suicidaires ou d'homicide, problèmes relationnels ou à l'emploi, antécédents de violence sexuelle et non-sexuelle, échec de mesures de surveillance, anamnèse des délits sexuels, planification réaliste, attitudes négatives envers la thérapie SONAR - Sex offender need assessment rating - sert à apprécier l'évolution du risque de récidive tout au long d'une période de suivi. Outil d'évaluation dynamique. Les items doivent être cotés sur la base de la situation du sujet dans les 12 mois précédant l'évaluation. - 5 facteurs stables et 4 facteurs aigus A) défaillance des relations intimes, influences sociales, attitudes contrôle émotionnel et sexuel, contrôle de soi en général B) abus de substances, humeur colère et hostilité, accès à une victime, recherche d'une victime YLS/CMI - Youth level level of service / case management inventory - estimation préliminaire du niveau de risque de comportements antisociaux ainsi que estimation des domaines d'intervention chez les jeunes contrevenants 8 éléments correspondant aux 8 domaines de risque/besoin - antécédents de troubles de conduites - problèmes actuels liés à l'école ou l'emploi - amis criminels - problèmes d'alcool/drogues - loisirs - personnalité/comportement - circonstances familiales / parentalité - attitudes / orientation J-SOAP (protocole d'évaluation des délinquants sexuels juvéniles II) garçons 12-18 ans - Évaluation du genre prédécisionnel à combiner avec J-SOAP (pas exclusivement ce dernier) - 4 échelles, 28 questions échelle de la pulsion/préoccupation sexuelle échelle de cpt impulsif/antisocial échelle d'intervention échelle de stabilité/d'ajustement de la communauté ADOS: comportement sexuel, pas pédophilie car stigmatisant et va le suivre toute sa vie
42
Que fait-on quand les outils ne sont pas disponibles ?
- Dangerosité: probabilité que commettre un délit l'emporte sur la probabilité contraire (3 composantes) 1. Capacité criminelle a) agressivité b) égocentrisme (se placer en victime, ramener à soi) c) labilité (humeur instable extrême) d) indifférence affective (incapacité à compatir, dépourvu de sentiments moraux) = si la personne correspond aux 4 critères, = capacité criminelle élevée 2. Capacité d'adaptation (caractéristiques qui l'amèneront à fonctionner conformément aux normes sociales) Si les deux sont élevés, score de dangerosité varie selon le milieu (facteurs de protection, facteurs de risque, famille, pairs délinquants)
43
Sur quoi l'évaluation spécialisée en délinquance sexuelle doit mettre l, accent ?
- l'analyse des comportements problématiques déviants et non-déviants - facteurs de risque (statiques, dynamiques et aigus) - forces de la personne et volonté à s'investir dans un traitement - stratégies de gestion du risque - recommandations (risque, besoin réceptivité)
44
Quels sont les principes de base de l'évaluation sexologique ?
- utiliser le maximum de sources d'information - considérer les facteurs pouvant interférer avec l'évaluation - noter le degré de similitude ou de disparité entre les versions (pas nécessairement conclure qu'une personne a menti) - compréhension des comportements sexuels déviants
45
Quels sont les objectifs diagnostiques de l'évaluation sexo?
- donner un sens à l'agir délictuel - situer l'individu selon une typologie bien spécifique à sa situation (problématique de type primaire, cristallisée, intérêts sexuels déviants ancrés depuis lgt ? ou secondaire) - identifier les facteurs passés et présents associés au passage à l'acte (prédisposants, pas causaux)
46
Quels sont les objectifs thérapeutiques de l'évaluation sexo?
- déterminer les excès et déficits (cognitifs, relationnels, intimité) - établir un lien entre ces excès et déficits et la délinquance sexuelle (Conso, emploi) - choisir la/les modalités de traitement adaptées aux besoins de l'individu
47
Quels sont les objectifs administratifs de l'évaluation sexo?
- rédiger un rapport rigoureux et objectif dans un langage accessible au demandeur - éclairer le demandeur sur la nature des problèmes présentés par l'individu - spécifier si la/les modalités de traitement préconisées s'il y a lieu
48
Quel est le contenu d'une évaluation sexo ?
- identification - motifs de référence et situation légale - procédure - antécédents personnels et familiaux (juridiques, psychiatriques, médicaux, habitudes) - histoire longitudinale (famille, scolaire, professionnelle, sociale, sexuelle) - histoire relationnelle et conjugale - délits (nature, fréquence, degré de préméditation, etc.) - compréhension clinique * - évaluation du risque * * = hypothèses de l'intervenant - impressions diagnostiques * - recommandations
49
Qu'est-ce que l'évaluation phallométrique ? ( pléthysmographie pénienne)
Technique permettant d'évaluer les préférences sexuelles en laboratoire importance de la phallométrie démontrée puisque les préférences sexuelles déviantes se classent parmi les meilleurs prédicateurs de récidive
50
Quelle est l'utilité de l'évaluation phallométrique ?
- pour les chercheurs : permet d'évaluer l'impact de différents facteurs sur l'excitation sexuelle déviante et non déviante - sur le plan théorique : le rôle des intérêts sexuels déviants est important à considérer afin de mieux comprendre l'origine du comportement sexuel et de sa persistance - sur le plan clinique : mesure la plus objective des préférences sexuelles
51
Quels sont les buts de la phallométrie ?
- évaluer préférences sexuelles - augmenter les probabilités que le client passe aux aveux - mesurer le progrès en traitement par rapport à l'excitation sexuelle déviante
52
Quels sont les cinq profils possibles de l'évaluation phallométrique ?
1. profil invalide : aucune relation significative (augmentation de 3mm et + en moyenne pour valide) 2. profil valide non-déviant : réactions seulement aux scénarios d'adultes consentants 3. profil valide non-déviant, mais problématique : réactions moindres aux scénarios déviants qu'aux scénarios impliquant adultes consentants 4. profil valide déviant non-différencié : même réactions aux scénarios d'adultes consentants qu'aux scénarios déviants 5. profil valide déviant préférentiel : Plus de réaction pour scénarios déviants
53
Quels sont les 3 niveaux d'analyse en criminologie ?
on cherche à analyser : - le criminel - le crime - la criminalité
54
Comment évaluer la conduite délictueuse en plusieurs aspects ?
- la délinquance actuelle (sciences sociales : + un regroupement de chefs. ex.: conspiration, déguisement, port d, arme et vol qualifié seraient vol qualifié) gravité est-il leader ou suiveur etc.
55
Quels sont les 3 mécanismes de développement de la conduite délinquante ?
1. activation (initiation et poursuite) 4 voies par lesquelles l'activation peut passer a) accélération b) stabilisation c) diversification d) plus l'activation est précoce, plus la délinquance sera chronique, diversifiée, grave, etc. 2. aggravation (escalade, désescalade) seule une petite proportion d'individus continueront leurs activités délictueuses après l'adolescence ``` 3. désistement (spécialisation, abandon) Majorité: fin de l'adolescence Habituellement, on remarque un des ces processus avant l'abandon : a) décélération b) spécialisation c) plafonnement ```
56
Quelle est la typologie de Fréchette et Leblanc sur les deux types de délinquances ?
- délinquance commune - délinquance distinctive (polymorphisme, persistance, précocité, aggravation) 1. délinquant marginal sporadique (20%) 2. délinquant inadéquat régressif (persistant intermédiaire) (30%) 3. délinquant conflictuel explosif (12%) 4. délinquant structuré autonome (persistant grave) (38%)
57
Quels sont les indicateurs de délinquance et de criminalité ?
- précocité - persistance - gradation - activation - polymorphisme - séquence/cycle et historique déliquantielle
58
Quels sont les facteurs externes et internes qui ont un impact sur le délinquant et le poussent à passer à l'acte?
1. facteurs externes (plus travaillables) - situation de crise (familiale, financière) - toxicomanie - pression des pairs - disponibilité des victimes - disponibilité des moyens 2. facteurs internes - états émotionnels - processus cognitifs - actions - mécanismes d'adaptation
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Quelle est la typologie de Lemay ? (autre typologie utile)
- délinquance occasionnelle : faux pas au cours du processus de socialisation - délinquance réactionnelle : trouble du comportement - délinquance sociopathique : antisocial pour société, mais se conforme à sa micro-société - délinquance véritable : vols, problèmes de toxico. lien étroit entre délinquance et carences affectives - délinquance névrotique : sentiment profond de culpabilité, cherche à se faire punir - délinquance qui est devenue un mode de vie pour l'individu
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Quels sont les motifs de la commission des infractions ?
1. L'action : sensation de vivre intensément a) excitation: sensations fortes b) le jeu : pratiquer une activité incertaine, réglée et fictive 2. l'appropriation : pour profiter du bien d'autrui a) l'expédient: pour se tirer d'affaires b) la possession: pour satisfaire un besoin d'accumuler des biens c) l'utilisation: pour se servir d'un objet d) la convoitise : satisfaire l'envie du moment e) le supplément : pour se procurer un revenu d'appoint f) la fête : pour faire des parties de plaisir et des achats excessifs 3. l'agression a) La Défense : protéger b) la vengeance : tirer réparation d'un mal causé 4. domination : obtenir une suprématie quelconque a) puissance: exercer un pouvoir sur autrui b) cruauté: plaisir de dominer et faire souffrir autrui c) prestige : susciter admiration
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Quelles sont les autres composantes importantes pour l'analyse délictuelle ?
- délit commis à l'intérieur d'un gang - violence contre la personne - délit spectaculaire (volonté d'être médiatisé) - courbe délictuelle a) ascendante : vol à l'étalage, par effraction, qualifié b) stable: répétition c) décroissance gravité - traits de personnalité (santé mentale, toxico) - impulsivité ou perte de contrôle (autant que préméditation) - méfiance et hostilité - rationalisation des actes (intolérance, frustration, sentiment d'injustice) - indice d'asocialité : a) égocentrisme b) indifférence - préjudice à la victime
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Expliquer le principe d'association différentielle.
crime = comportement appris et transmis imitation/mimétisme Le principe d'association différentielle est influencé par plusieurs facteurs 1. fréquence : plus l'individu est exposé à modèle criminel, plus le risque s'acroît de devenir criminel 2. durée: plus les contacts avec modèles criminels sont longs plus le risque s'accroît de les adopter 3. l'antériorité: l'enfant peut être éduqué comme délinquant au sein même de sa famille d'origine 4. l'intensité: prestige du modèle criminel
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Comment Giannell explique le processus criminogène (interaction de 6 éléments).
- frustration d'un ou plusieurs besoins :besoin fondamental refoulé - inhibitions internes : forces intérieures de la personne qui le détournent du crime (valeurs, respect de soi, conception de soi) - inhibitions externes : forces agissant à l'extérieur (peur de la prison, peur de la honte publique) - contact avec la réalité: capacité personnelle à tirer profit des expériences passées, à percevoir et accepter les gens, événements et situations , prévoir les conséquences des actions (peut être influencé par: âge, intelligence, émotivité, impulsivité, intoxication à l'alcool ou drogue) - potentiel criminogène de la situation: opportunité, accessibilité - satisfaction attendue : calcul coûts/bénéfices
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Expliquer le modèle RBR (risque-besoins-réceptivité)
risque: interventions doivent cibler principalement auteurs à haut risque (interventions plus intensives) besoins : stratégies d'intervention ciblant en priorité les facteurs de risque associés aux comportements délinquants = susceptibles d'être plus efficace réceptivité: les interventions doivent être modulées aux particularités des contrevenants
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Expliquer l'analyse des sphères psychosociales.
- emploi - relations matrimoniales/familiales - toxicomanie
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Nommer les principaux facteurs criminogènes.
- personnalité antisociale - attitudes procriminelles - soutien social et criminalité - toxicomanie - relations familiales et conjugales - école / travail - activités récréatives pro sociales autres facteurs: cas par cas - estime de soi - détresse professionnelle - trouble mental grave
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Nommer les notions importantes associées aux facteurs de risque
- précocité - variabilité individuelle - niveaux de gravité - combinaison (enchaînement) - nombre plus les facteurs de risque sont nombreux, plus il est exposé à susceptibilité de commettre crimes MAIS la personne ne constitue pas juste le risque. Elle a aussi des facteurs de protection
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Expliquer le but des facteurs de protection.
- équilibre entre éléments positifs et négatifs - réduire stigmatisation et fatalisme - pistes de traitement + intéressantes - augmentation de sa potentielle motivation
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Expliquer le SAPROF (structured assessment of protective factors for violence risk)
- facteurs de protection 1. facteurs internes intelligence, attachement sécuritaire à l'enfance, empathie, habiletés d'adaptation, maîtrise de soi 2. facteurs liés à la motivation (dans sa vie quotidienne, pas en lien avec réinsertion) occupation stable, activités de loisir, gestion des finances, motivation au traitement, attitudes envers l'autorité, objectifs de vie, médication 3. facteurs externes réseau pro-social, relation intime saine, soins professionnels, conditions de vie, contrôle externe
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Expliquer le changement de posture de l'étudiant au professionnel.
- ÉCART - Codes de pensée professionnel vs université - discours critique : remettre en question, approximation constante de la vérité à l'université = SAVOIR FAIRE. Universitaire doit douter Dans le milieu du travail: perturbateur. pas perçue comme souhaitable ou positive - il faut avoir conscience que la plupart des institutions de justice ou celles liées à l'application de la loi sont conservatrices (défendre leur position dans le temps, visent le maintien) = discours que déploie le personnel joue un rôle dans le maintien du cadre, de la logique et de la justification de ces institutions
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Nommer les règles pratiques pour la rédaction d'un rapport d'expertise sociale.
- présentation de principaux éléments - le rapport d'expertise sociale est une manière de communiquer les résultats de nos analyses - facilite la prise de décision des différents acteurs - offre une opinion professionnelle, des orientations et des recommandations sur une question spécifique
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Quelles sont les qualités d'un bon rapport?
1. court, factuel, cohérent. synthèse et primauté des faits (10 pages max.) 2. langage clair et simplifié (au bénéfice de tout le monde qui va le lire) 3. concis, compréhensible (pas de oui-dires) 4. idées bien articulées (principe d'entonnoir) 5. pas de jargon spécialisé si rapporter témoignages/opinions d'autres experts (que des éléments connus et vérifiables) respect de la chronologie opinion professionnelle à la conclusion (pas d'opinion ailleurs) éviter les citations ne pas laisser son jugement ou préjugés teinter le rapport mettre des étiquettes est défavorable au client nous/je : NOUS, pas de variation éviter les superlatifs (très, fort, bien) et adverbes (beaucoup, évidemment) paragraphes interminables ne pas utiliser d'expressions latines ou autres Opportun d'utiliser certaines expressions juridiques (ordonnance, présentenciel, Rioux vs Rioux, sur serment) rédiger au PRÉSENT Variété dans le langage, phrases courtes On change de paragraphe quand on change d'idée Utiliser bons marqueurs de transition (ainsi que, par ailleurs, désormais) Attention aux acronymes (CLSC, CAVAC)
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Quels sont les différents éléments qui peuvent inspirer la rédaction du rapport & la cueillette des différentes informations ?
1. dossiers internes aux différents organismes 2. dossiers de la police 3. notes évolutives 4. milieu scolaire 5. parents 6. autres intervenants dans le dossier
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Quelles sont les différentes parties du rapport d'expertise ?
il n'existe pas de rapport type, chaque institution ou organisme prévoit des formes spécifiques de rapport en fonction de leur organisation et de leurs services et mandats Habituellement, un rapport d'expertise comprend 6 différentes parties 1. motif de référence et mandat 2. description des faits d'inculpation de la situation présente 3. présentation sociodémographique (analyse psychosociale) 4. une description des différents éléments d'information en lien avec le présent litige 5. discussion sur les données 6. formulation des réponses aux questions