EXAMEN Flashcards

1
Q

En quoi consiste l’inconscient jungien?

A
  • Antérieur à la conscience;
  • Une petite partie est représentée par les éléments refoulés;
  • la plus grand partie est composée d’éléments différents du conscient, qui ont existé avant la conscience;
    -Inconscient collectif;
  • Les archétypes sont les manifestations de cette psyché inconsciente;,
  • Source de ;a vitalité, de la créativité, de motivation.
    p 22-23
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2
Q

«[…] car nous ne pouvons vivre l’après-midi de la vie en conformité avec le programme du matin; en effet, ce qui était important le matin le sera fort peu en soirée et, ce qui était vrai le matin deviendra mensonge en fin de journée» Expliquez ce que voulait dire Jung par cette phrase.

A
  • Parallèle avec la course du soleil à l’intérieur d’une journée. Émergeant de l’inconscient, la vie se développe en parallèle avec l’accroissement de la conscience (enfance et adolescence), le sommet étant atteint à la maturité; puis retour progressif vers l’inconscient collectif (vieillesse).
  • Dans la première moitié de sa vie, la personne cherche à s’adapter à son monde extérieur et à réussir dans la vie
    . Dans la deuxième moitié de sa vie, l’adulte cherche plutôt à réussir sa vie; il cherche à être fidèle à lui-même, à laisser s’exprimer son être intérieur. On constate une réorganisation des forces psychiques. On assiste à un renversement qui porte sur ses valeurs, ses croyances, ses idéaux et ses attitudes, et qui a comme effet que les vérités du début de l’existence humaine apparaissent comme fausses au milieu et à la fin de la vie.
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3
Q

Pour Jung, l’individuation n’au d’autre but que de libéré le Soi des fausses enveloppes de la persona et de la force suggestive des images inconscientes de l’ombre. Définissez ce qu’est le persona et donnez les aspects positifs et les aspects négatifs.

A

Persona = Modulation de la personnalité en fonction de l’environnement. Formation de compromis entre l’Individu et la société, en réponse à la question de savoir sous quel jour le premier doit apparaître au sein de la seconde.
Positif = Permet d’être présent à l’environnement tout en demeurant à distance; les rôles sociaux favorisent les modulations de la personnalité; fonction hautement adaptative.
Négatif : son aspect masque ; perception que les autres ont d’une personne et qu’une personne à d’elle-même.

p 28-29

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4
Q

Pour Jung, l’individuation n’au d’autre but que de libéré le Soi des fausses enveloppes de la persona et de la force suggestive des images inconscientes de ‘ombre. Définissez ce qu’est l’ombre et donnez les aspects positifs et les aspects négatifs.

A

Ombre = ce qui, pour chaque personne, aurait pu exister mais qui n’existe pas présentement; ce qui manque à la personnalité. Selon Humbert = l’ensemble des personnages qui sont la contrepartie de la personnalité consciente, l’ensemble de ce que le sujet ne reconnaît pas et qui le poursuit inlassablement.
Positif :
- ensemble des possibilités à partir desquelles la personne se réalise;
- source de créativité et de vitalité;
- permet le tri entre l’illusion et le possible, et de composer avec l’autre en soi-même;
- l’intégration de sa dimension négative conduit à une forme de modestie et devient le fondement des relations humaines;
- l’intégration de l’ombre entraîne un élargissement de la personnalité.
Négatif = elle inclut le vil, l’inadmissible qui existent à l’intérieur de la personne. Ne peut se situer en dehors de l’ombre collective de l’humanité. Elle est donc personnelle et collective.

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5
Q

Il semble que l’idée de crise du mitan, développée plus tard par Levinson, existe déjà dans la pensée de Jung. Expliquez cette affirmation en vous appuyant sur la théorie de Jung.

A
  • Jung découpe le cycle de vie en quatre phases ; enfance, jeunesse, maturité ou solstice de la vie et vieillesse. Dans la troisième phase (de 35 à 40 ans à la vieillesse) on observe une modification de l’âme humaine, lente transformation émergeant de l’inconscient.
  • Les résolutions des crises développementales de cette période peuvent permettre à certains de se réaliser plus pleinement. Une transition réussie permet à l’individu de passer d’une attitude centrée sur la persona à une attitude tournée vers le soi.
  • Selon cet auteur, le mitan de la vie est une transition importante. celle-ci, décrite comme une période de bouleversement et de rupture, est destinée à une reprise de contact avec les aspects négligés de soi qui n’ont pu trouver place dans l’organisation de vie…du jeune adulte.
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6
Q

Dans le modèle de Jung, l’individuation, dans son sens étroit, concerne la crise du mitan; dans son sens large, elle est le processus central du développement psychosocial de l’adulte. Expliquez.

A

Sens étroit

  • Le processus d’individuation se retrouve plus que jamais au mitan de la vie. C’est à cette période que la personne reprend contact avec les aspects du Soi qu’elle a ignorés ou négligés et leur fait de la place.
  • Les résolutions des crises développementales de cette période peuvent permettre à certains de se réaliser plus pleinement, mais parfois elles sont négatives et confirment la persona d’une manière régressive plutôt que progressive. Une transition réussie permet à l’individu de passer d’une attitude centrée sur la persona à une attitude tournée vers le soi.

Sens large

  • L’individuation est un processus qui dure toute la vie. C’est un processus inconscient et jamais achevé. Et qui permet à l’individu de devenir une unité autonome et intégrée. Elle conduit à l’individualité et non pas à l’individualisme.
  • Processus d’intégration permettant l’ouverture à autrui.
  • La maturité résulte de la recherche d’un nouvel équilibre entre le moi et le soi, le monde intérieur et le monde extérieur, afin d’atteindre une plus grande intégrité.
  • Individuation réussie : un sentiment de plénitude et d’accomplissement et une expérience de la totalité.
  • Les possibilités et les potentialités d’une personne dépassent celles qu’elle pourra actualiser au cours de sa vie.
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7
Q

Le modèle de Bühler divise le cycle de vie en cinq phases. Il s’inspire du modèle biologique et définit des caractéristiques développementales propres à chaque phase. Donnez, pour chacune des phases suivantes, les caractéristiques physiologiques et les tâches développementales qui s’y attachent :

A

PHASE 16-25
- habilité à se reproduire sexuellement;
- période d’expansion préparatoire à la vie adulte marquée par un élargissement des activités et des expériences; détermination des objectifs de vie è atteindre.
PHASE 26-40
- stabilisation de la croissance; vitalité à son plus haut point;
- période de culmination : elle précise les buts à atteindre et passe à leur réalisation; période de vie la plus féconde pour la majorité.
PHASE 40-65
- Fin de la capacité de reproduction
- Période de bilan et de réajustement.
- Apparition, pour certains, de nouveaux intérêts qui auront une influence sur les objectifs.

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8
Q

Le modèle d’Erickson mérite d’être étudié, notamment en raison de sa dimension psychosociale. Expliquez.

A
  • Le développement de la personne résulte de d’interaction d’événements d’ordre interne (psychiques, physiologiques, biologiques) et d’ordre externe ( sociaux, culturels, phénomènes de civilisation) = relation entre l’individu et son milieu (p.52)
  • chacun des huit stades de son modèle de développement psychosocial est lié au soma (corps), à la psyché (âme) et à l’ethos (coutumes)
  • d’une stade à l’autre, le cercle des relations interpersonnelles s’élargit progressivement allant de la mère au stade 1 jusqu’à l’humanité tout entière au dernier stade.
  • Chaque stade déclenche une crise développementale/normative inscrite dans la séquence humaine de développement, qui va dans le sens du processus de la croissance car elle fournit des occasions de grandir tout en offrant de nouvelles possibilités et en libérant de nouvelles énergies.
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9
Q

Pour Erickson, la problématique intimité-isolement n’est pas la même pour les hommes et pour les femmes. Gilligan partage ce point de vue, mais pour des raisons différentes, et remet en question la séquence développementale proposée par Erickson. Expliquez les deux points de vue.

A
  • ERICKSON : la définition de l’identité féminine passe par la problématique de l’intimité. L’identité de la fille est en suspens tant qu’elle n’aura pas trouvé l’homme dont le nom et le statut la définiront.
  • GILLIGAN = le développement diffère parce que chez l’un et l’autre, le processus développemental est différent, car ce sont les femmes qui s’occupent généralement des enfants en bas âge. Chez les garçon, la formation de l’identité masculine repose sur une certaine opposition mère-fils; le fils chercher à se séparer de la mère. AU contraire, chez les filles, la formation de l’identité s’inscrit à l’intérieur de la relation à la mère et dans la continuité de cette relation.
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10
Q

Selon Houde, la générativité que l’on retrouve comme enjeu développemental dans la phase 7 (40-65 and) du modèle d’Erickson appartient-elle au mitan de la vie seulement, à l’exclusion des autres enjeu? Expliquez.

A

NON, il y en a d’autres.

COMME =

  • réorganisation du self qui déclenche une quête d’identité
  • intériorisation de la personnalité
  • Recherche de générativité, afin de répondre à des questions existentielles telles que « qui suis-je» «qu’est-ce que j’ai fait jusqu’ici de ma vie » »que restera-t-il de moi après ma mort»
  • La générativité ne se retrouve pas uniquement entre 35 et 60 and. De grandes créations et réalisations humaines se produisent avant cette période et après. Le travail d’Éducation des enfants en est un exemple.
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11
Q

Selon Neugarten, tout cycle de vie doit être considéré selon trois dimensaions temporelles. Nommez et définissez ces trois dimensions; expliquez sommairement leur influence dans la compréhension du développement.

A
  • Le temps d’une vie = celui de l’âge chronologique établi d’après l’année de la naissance. Sert souvent d’indicateur pour prévenir le comportement. (effet de cohorte)
  • Le temps historique = la période de l’histoire de l’humanité dans laquelle s’inscrit le temps de vie de la personne. A des répercussions sur la structuration du système social. Voir les facteurs à l’origine du concept de l’enfance comme une nouvelle phase du cycle de vie.
  • Le temps social = correspond dans une société donnée au système de normes et au code d’attentes liées à l’âge qui sculptent le cycle de vie (dans un même temps historique coexistent différents temps sociaux) Il s’étudie avec le concept de l’horloge sociale, table du temps qui rappelle dans quel ordre se produisent habituellement les événements de la vie. Cette horloge a un caractère normatif, les personnes appartenant à tel ou tel groupe social donné ayant tendance à s’y conformer. Elle sert à l’adulte de référence pour évaluer où il en est par le phénomène de la comparaison sociale.
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12
Q

Expliquez les notions de crise et de transition chez NEUGARTEN.

A
  • les adultes possèdent généralement une sorte de schéma des événments qui doivent normalement se produire au cours d’une vie et du moment où ils doivent se produire. Ils jugent leur vie en fonction de ce schéma, qu’ils considèrent normal. Cela renvoie au concept d’horloge sociale et au phénomène de la comparaison sociale.
  • concept de cycle de vie normal et prévisible doit être étudié en tenant compte du concept d’adaptation.
  • c’est le caractère imprévu de l’événement qui entraîne une crise, un traumatisme, les grands stress surgissant lors des événements qui brisent le cycle de la vie prévu EX perte des parents par un jeune enfant
  • si L’événement est anticipé ou prévu, il n’entraîne pas de crise. EX décès de parent âgé. C’est une transition. Son intégration de l’horloge sociale amène l’adulte à se préparer à vivre ces événements et facilite son adaptation.
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13
Q

Dans le modèle de Levinson, comment change la structure de vie d’une personne?

A
  • Une composante peut se déplacer, par exemple, du centre vers la périphérie, ou l’inverse; elle peut aussi disparaître ou se métamorphoser brutalement.
  • La structure de vie évolue à travers une séquence standard de périodes ou de phases. On retrouve les phases de stabilité (élaboration et stabilisation de la structure) et les phases de transition (recristallisation de l’ancienne et émergence d’une nouvelle (structure)
  • La transition est comparée à une sorte de zone frontière entre deux états de stabilité. Elle comprend des mouvements de va-et-vient - séparation et flottement - entre le passé et le futur; puis reconstruction autour de nouveaux choix.
  • La transition s’achève et la personne entre dans la phase de stabilité lorsque ses énergies sont de plus en plus consacrées à la nouvelle structure de vie
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14
Q

Levison et son équipe concluent que la séquence développementale est la même pour les deux sexes mais que la structure de vie est différente. « les hommes et les femmes font face aux tâches développementales de chaque phase en ayant des ressources et des contraintes externes et internes différentes» Levinson explique sa pensée notamment à l’aide du concept de clivage sexuel. Expliquez ce concept et distinguez ses quatre formes de base.

A
  • Levinson définit le concept de clivage sexuel comme étant «la création d’une division rigide entre le mâle et femelle, entre masculin et féminin, au sein de la vie humaine, division universelle» même si elle comporte plusieurs variations; elle est responsable du fait qu’hommes et femmes vivent dans des univers sociaux différents et se voient attribuer des rôles sociaux, des identités et des attributs psychologiques très différents.
  • Ce clivage joue tant sur le plan social qu’individuel. Il crée des divisions antithétiques et des inégalités qui limitent le développement adulte non seulement des femmes mais également des hommes.
  • QUATRES FORMES DE BASES :
    1 - clivage entre la sphère domestique (femmes) et la sphère publique (hommes);
    2- Entreprise du mariage traditionnel ; li clivage entre la femme au foyer (épouse, mère, responsable du foyer) et l’homme (pourvoyeur, mari, père)
    3-Clivage entre le travail des hommes et celui des femmes;
    4- clivage entre le masculin et le féminin tant dans la culture (autorité patriarcale) qu’à l’intérieur de la psyché.
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15
Q

Dans le modèle de Levison, chaque saison de la vie se subdivise en cinq temps. Quels sont-ils?

A

PREMIER TEMPS : phase de transition qui permet de mettre fin à la saison précédente et de commencer la nouvelle; « virage fondamental dans le cycle de vie»

DEUXIÈME TEMPS : les années où l’on expérimente la nouvelle structure de vie.

TROISIÈME TEMPS : «période d’ajustement de la structure de vie […] afin qu’elle réponde davantage aux aspiration, compétences et limites des personnes et de leur environnement». C’est une période pour faire des bilans et se donner de nouvelles orientations.

QUATRIÈME TEMPS : période où la structure de vie peut atteindre un sommet; prennent place alors les rêves de vie antérieures.

CINQUIÈME TEMPS : « temps-frontière entre deux grandes saisons de la vie adulte»; période du bilan et définition de nouvelles orientations. C’est aussi le premier temps de la saison suivante.

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16
Q

Dans le modèle de Gould, le concept pivot de la transformation repose sur deux axiomes. Quels sont-ils? Expliquez sommairement quelles sont les caractéristiques de chacun.

A

AXIOME 1 ; Le processus de transformation est maruqé par son caractère dynamique et continue.

  • Transformation conflictuelle
  • Elle n’est pas seulement intellectuelle ni uniquement volontaire. Elle implique autre chose.
  • C’est un processus émotionnel.
  • C’est un processus solitaire.
  • Elle a un effet énergisant. Une transformation réussie amène une nouvelle passion de vivre et un sens plus grand de liberté et de puissance intérieure.

AIXOME 2 = La transformation s’effectue par un passage lent d’une conscience d’enfant à une conscience d’adulte.

  • La croissance est conflictuelle car nous faisons face à deux réalités : la réalité courante, c’est-à-dire la éralité de la conscience d’adulte, et la réalité de la conscience d’enfant, où notre expérience des événements est teintée de vécus inachevés qui ont leur source dans notre passé et qui interfère dans notre présent.
  • La colère d’enfant et d’adulte émerge dans les situations de séparation, dans des situations où l’on nous enlève l’amour. Choisir de devnir soi-même, c’est-à-dire de se redéfinir, est la situation de séparation la plus critique,
  • Les stratagèmes protecteurs sont un ensemble de règles qui permettent à l’enfant de se sentir en sécurité. Le fait de les remtetre en question, par la confrontation des idées ou prémisses sur les quelles la personne a fondé jusqu’ici son comportement, permet la transformation de la conscience d’enfant en une conscience d’adulte.
  • Cela nous amène à découvrir les deux règles de la conscience adulte : la règle de l’équité ( les autres aussi ont des droits et les nôtres sont limités) et les règle des limites nécessaires (cesser de souhaiter plus que ce qu’il est possible d’obtenir).
17
Q

Quelles critiques peut-on faire du concept de transformation, au centre de la théorie de Gould?

A
  • Biais thérapeutique dû à sa perspective psychanalytique : sa définition de la conscience d’enfant est réductrice quant à la totalité de notre expérience. Gould ne renvoie qu’aux états douloureux de l’enfance, qu’aux noeuds inscrits. Certains de nos plaisirs d’adultes s’enracinent dans nos plaisirs d’enfant.
  • La dialectique entre deux consciences est dualité. Or, la totalité de L’expérience n’est pas inéluctablement conflictuelle, tendue entre deux réalités.
  • «Il n’y a pas surtout une seule façon - ni deux modes majeurs - de ressentir les choses et de les comprendre. La réalité n’est rien d’univoque.» Notre expérience est plus complexe.
  • L’effet du passé sur le présent N’est pas nécessairement régressif ou douloureux. Il y a des retours dans le passé d’où émerge une belle créativité. Un retour dans le passé n’est pas nécessairement fait à des fins thérapeutiques; il peut aussi avoir un but philosophique, hédoniste ou esthétique.
18
Q

Expliquez le rôle attribué par Gould au sens du temps dans la vie adulte selon l’âge.

A
  • 0 à 18 ans = avant de quitter la famille : capsule atemporelle; le futur apparaît comme un espace fantaisiste.
  • En quittant la famille : impression que le temps devant soi est infini.
  • Au cours de la vingtaine : développement d’un sens linéaire du temps à mesure que l’on fait des choix. Sentiment d’avoir plein de temps devant soi pour atteindre nos objectifs.

À la fin de la vingtaine : nous avons un passé d’adulte et un avenir, mais nombreuses sont les voies possibles et il n’y a pas assez de temps pour toutes les choisir. Perte de la vision linéaire du temps.

  • Entre 35-45 ans : prise de conscience du fait que nous sommes mortels. Nous aussi, nous mourrons un jour, dans le futur. Le temps passe vite et un sentiment d’urgence d’agir apparaît.
  • Après 50 ans : l’intégration que nous faisons de l’idée de la mort est le principe organisateur du temps.
19
Q

Vaillant propose cinq mécanismes matures d’adaptation. Quels sont-ils? Dites en quoi chacun consiste.

A

SUPPRESSION : se produit lorsqu’on remet au lendemain l’attention qu’on accorderait normalement immédiatement à une pulsion ou à un conflit. EX : inutile de m’inquiéter toute la nuit pour cette douleur, j’irai voir le médecin demain.

ANTICIPATION : Permet une planification et une organisation réaliste du présent en fonction du futur. EX planifier et préparer dès aujourd’hui une réception qui aura lieu dans une semaine.

ALTRUISME : prendre plaisir à donner aux autres ce qu’on aimerait recevoir soi-même. Cela permet une certaine gratification. J’aurais aimé que mon conjoint me propose une semaine dans le Sud mais il n’aime pas ce genre de voyage. Alors j’offre une semaine dans le Sud avec moi à mon fils qui vient de vivre une rupture et a besoin de changer d’air.

L’HUMOUR : expression manifeste de ses idées et de ses sentiments sans que le sujet soit mal à l’aise et sans que l’effet soit déplaisant pour les autres.

SUBLIMATION : nouvelle canalisation des pulsions sans qu’il y ait une perte important de plaisir. La sublimation rend aussi les idées plus agréables.

20
Q

La thèse centrale de Vaillant porte sur l’adaptation réussie. Dans sa recherche portant sur 95 hommes sur une période de 25 ans, il a analysé la nature des moyens d’adaptation utilisés et leur évolution dans l’ensemble à travers le temps. 3 types de conclusion ressortent. Quels sont-elles?

A
  • Il y a une différence significative dans l’utilisation des quatre niveaux de mécanismes de défense (psychotiques, immatures, névrotiques, matures) entre les hommes reconnus comme moins bien adaptés et ceux qui sont reconnus comme les mieux adaptés.
  • Il y a une maturation de l’ego au cours de la vie, c’est-à-dire qu’il y a un changement dans le genre de mécanismes de défense utilisés au cours du cycle de la vie adulte. Plus on avance en âge plus on utilise des mécanismes matures.
  • Il existe une corrélation positive entre l’utilisation de mécanismes d’adaptation matures […] et un franc succès dans différents aspects de la vie. Le critère de santé mentale est le même pour l’homme privé et l’homme public. Le bonheur est 4 fois plus présent chez les hommes qui ont des défenses matures.
21
Q

Colarusso et Nemiroff ont formulé 7 hypothèses sur le développement au cours de la vie adulte. Celles-ci apparaissent comme des clés théoriques permettant d’assister tant l’adulte aidé que l’adulte aidant à comprendre sa vie et à se l’approprier. Quelles sont ces 7 hypothèses?

A
  1. La nature du processus de développement est fondamentalement la même chez l’adulte et l’enfant.
  2. Le développement chez l’adulte est un processus continu et dynamique. Cela a 2 conséquences : 1- les événements de la vie sont importants en eux-mêmes car ils apparaissent comme des expériences de croissance. 2. l’adulte se développe en fonction de la perception de sa réalité présente, future et passée, et non uniquement en référence à son passé comme on l’a souvent supposé.
  3. Développement de l’adulte : porte sur l’évolution de la structure existante et son fonctionnement; développement de l’enfant : porte sur la formation de la structure psychique.
  4. On retrouve les m^mes enjeux fondamentaux que chez l’enfant mais sous des formes modifiées.
  5. Les processus de développement de la vie adulte sont autant influencés par le passé adulte que par le passé de l’enfance. les nouvelles expériences de chaque phase de vie doivent être intégrées tout au long de la vie.
  6. Chez L’adulte, comme c’était le cas chez l’enfant, les changements corporels et physiques continuent d’avoir une influence importante.
  7. Thème central : le fait de reconnaître que la vie a une fin et que sa propre mort est inéluctable est le déclencheur d’une remise en question importante. On pourrait parler de crise des valeurs.
22
Q

Selon Calarusso et Nemiroff, la tâche centrale de la vie adulte réside dans l’authenticité. En quoi consiste cette tâche?

A
  • Elle implique la capacité d’évaluer et d’accepter ce qui est réel tant dans le monde extérieur que dans le monde intérieure. Sans se préoccuper de la blessure narcissique que cela occasionne.
  • Il s’agit d’un interminable travail d’ajustement à soi-même, aux autres et au monde, qui se réalise par l’abandon graduel du self grandiose[…] par une acceptation progressive de ses propres limites et de ses imperfections, et par ce processus normal de deuil [..] à l’égard de ce qu’on n’est pas ou de ce qu’on n’est plus.
  • Être adulte consiste à lentement quitter son enfance dans la mesure où les conceptions idéalistes, fantaisistes ou négativement distordues de l’enfance, de l’adolescence, puis de la période jeune adulte vont perdre de leur pouvoir.
  • Application variées : l’atteinte graduelle de l’authenticité trouve son application par exemple, devant son corps qui vieillit, devant la nature mouvante des relations émotionnelles significatives où le processus de séparation-individuation est central, devant les parents qui vieillissent et disparaissent. Le sens du temps est modifié. Dans la relation conjugale, il y a l’abandon graduel du conjoint idéal. Accepter le conjoint tel qu’il est et accepter qu’il vieillisse sont deux tâches importantes. Le parent authentique fait le deuil de L’enfant souhaité et accepte calmement l’identité émergente de son enfant sans l’écraser; il le guide vers un self réaliste.
23
Q

Donnez les grandes lignes du modèles de la spirale de vie de Stein et Etzkowitz.

A
  • Ils critiquent lkes théories des stades et contestent les modèles développementaux trop normatifs.
  • Ils constatent que des rôles vus comme marginaux ou déviants apparaissent à côté de rôles traditionnels.
  • Leur recherche auprès d’un groupe de personnes jouant des rôles émergents et diversifiés les amène à constater que ces rôles sont variés et multiples et qu’ils ont des séquences et des durées qui diffèrent, selon les personnes.
  • Selon ce modèle, il est possible de changer de rôle et d’arriver à de nouvelles résolutions d’enjeux précédemment résolus.
  • Ce modèle rend possible l’existence de schèmes temporels variés où les événements adviennent sans un ordre fixe et nécessaire.
  • Ce modèle est à l’opposé d’une séquence des rôles graduée selon l’âge
  • Il repose sur la théorie des besoins, ces derniers peuvent être satisfaits par des rôles, traditionnels ou nouveaux, émergents ou institutionnalisés.
  • L:es enjeux (intimité, générativité, intégrité) sont des besoins qui refont surface au cours du cycle de vie.
24
Q

Giele, dans son modèle du croisement, remet en question l’âge et le sexe comme points immuables. Selon lui, le nouvel adulte transcende en quelque sorte l’âge et le sexe : il est possible d’être jeune et d’être vieux, d’être masculin et féminin dans différentes parties de son être, à différents moments de sa vie, parfois simultanément. Expliquez ces deux leviers de son modèle de croisement.

A

l’âge

  • Plusieurs tâches développementales sont indépendantes de L’âge.
  • […] la société moderne met davantage l’accent sur l’âge tout en acceptant plus de déviations par rapport à des catégories de comportement caractéristiques d’un âge.
  • Le croisement est le résultat inévitable de la complexité sociétale. Il n’y a pas de «saisons de la vie» où des choses précises doivent inévitablement être apprises; au contraire, il semble que le moment pour élaborer tel ou tel aspect de sa vie ne soit pas le même pour chacun. et il peut y avoir régression ou progression.
  • La transcendance de l’âge se fonde sur le postulat que le comportement change dans le temps non seulement à cause de l’influence de L’environnement mais parce que l’individu est capable d’autodirection et de choix.

Le sexe
- les rôles ont été modifiés : par une plus grande longévité net contraception efficace (qui) ont entraîné la séparation du cycle de vie biologique et du cycle de vie social. Par la rationalisation de la production (qui) a provoqué la différenciation de la vie de famille et de la vie de travail.

  • L’autonomie n’est plus un attribut des hommes et la dépendance un attribut des femmes.
  • Apparaît un nouveau modèle fondé sur l’entremêlement, l’interdépendance et l’échange.
25
Q

Wortley et Amatea, «tout en maintenant les phases de vie, font appel aux aires de vie pour expliquer la complexité des vies individuelles». Donnez les grandes lignes de leur modèle.

A
  • Ils font la cartographie du cycle de vie du développement adulte sur l’axe horizontale, il est divisé par décennie et l’axe vertical, il est divisé en quatre aires de vie (la carrière, la famille, l’intimité et la vie antérieure)”
  • Aire de vie : sphère d’intérêt ou d’activité liée à un ensemble particulier de besoins, chacune étant un milieu de vie où s’organisent diverses tâches développementales.
  • Ils distinguent des changements intérieurs et des changements extérieurs.
  • Un changement significatif dans une aire de vie se répercute dans les trois autres aires d’une manière systémique.
    • 4 postulats implicites à la base de ce modèle :
      1. il y a un ensemble de changements repérables propres aux différents stades de vie;
      2. les changements sont interreliés de façon systémique;
      3. la gestion de chaque changement de vie est «un processus séquentiel et cumulatif», influencé par la qualité de la gestion des changements et des transitions.
  • les changements ne sont pas rattachés au vieillissement biologique en soi mais à un ensemble de facteurs environnementaux, interpersonnels et intrapsychiques formant un tout complexe.
26
Q

Que disent les différents auteurs, incluant Houde, sur la pertinence de L’âge comme facteur de changement ?

A
  • Facteur non exclusif; toujours en interaction avec de multiples autres facteurs.
  • c’est un indicateur préliminaire; il n’est la cause de rien; il n’est pas responsable des phases.
  • Plus que l’âge, c’est le passage du temps qui entraîne une autre façon de nommer son expérience
  • Lorsqu’on parle de changement liés à l’âge, on renvoie plus à l’âge social qu’à l’âge chronologique, puisque l’âge tend à interagir avec les rôles sociaux..
  • les nombreux changements sociaux des dernières décennies ont modifié l’horloge sociale, entraînant une transgression des attentes traditionnelles liées au facteur âge.
27
Q

Houde souligne la confusion qui existe entre les auteurs quand à la définition d’“une tâche développementale. Cette confusion a donné lieu à de nombreuses critiques. Elle suggère 4 pistes pour clarifier cette notion. QUelles sont-elles?

A
  1. Dissocier la notion de tâche développementale d’une corrélation à l’événement de vie. EX se marier est un événement de vie et non une tâche développementale propre à une époque donnée; il peut survenir à divers moments dans la vie.
  2. dissocier les tâches développementales en tant qu’enjeux de leur contenu. EX éduquer des enfants n’est pas une tâche développementale en soi mais un contenu de la tâche générativité, qui peut aussi s’exprimer de bien d’autres façon.
  3. Une tâche développementale recoupe l’une ou l’autre des grandes tâches existentielles (ex. ma place dans le monde, la notion du temps qui passe, ma mort.) Cela donnerait plus de fluidité au cycle de vie et inscrirait la théorie développementale dans une perspective humaniste.
  4. Distinguer ces tâches développementales majeures des aires de vie de Wortley et Amatea et les faire évoluer à l’intérieur d’une vie. Les tâches majeures peuvent fonctionner en parallèle. Chaque vie se vit sur plusieurs fronts (aires de vie) en même temps, qui interagissent les uns avec les autres.
28
Q

Selon Houde, quels sont les 6 enjeux universels de la crise du mitean?

A
  1. Nouvel éclairage sur son temps individuel. La personne rend conscience qu’une bonne partie de sa vie est derrière elle et qu’elle entame la deuxième moitié de sa vie. Pense en termes de temps qu’il me reste à vivre.
  2. Prise de conscience de la finitude de sa vie et de sa propre mort. Cette prise de conscience jusqu’alors intellectuelle s’intègre sur le plan affectif. Elle peut engendrer un sentiment d’urgence temporelle et donner lieu à un bilan de vie.
  3. Prise de conscience des limites de son corps liée à des transformations corporelles.
  4. Un mouvement d’intériorité croissante; que peut-elle faire pour le monde, son pays, ses proches? Ce retour sur soi entraîne une plus grande découverte des parties de soi mises de côté. Mouvement allant à la rencontre de l’ombre et tentant de se libérer de la persona. On y retrouve le désir de laisser sa marque, un héritage; plus de préoccupations de générativité.
  5. Un réaménagement de son identité personnelle, professionnelle, parentale, conjugale et sociale comme homme ou femme du mitan perçu par les autres comme un adulte senior ayant acquis des compétences et expertises.
  6. Une nouvelle lecture du sens de sa vie et une organisation de sa structure de vie en réponse à plusieurs questions relatives à l’identité (qui suis-je), à l’intimité (quelle est ma façon d’aimer les autres et de m’aimer moi-même), à la générativité (qu’est-ce que je fais pour les autres) et à l’intégrité (quel sens ma vie a-t-elle dans ce grand ensemble)
29
Q

Comment comprendre que certaines personnes font une forte crise personnelle (adaptative) face aux enjeux du mitan? Houde soumet 5 hypothèses pour répondre à cette question. Quelles sont-elles?

A
  1. La perte de son rôle peut déclencher chez une personne une crise profonde sur l’identité de cette personne ou toute sa vie est centrée sur ce rôle.
  2. Une personne est plus vulnérable s’il survient des difficultés importantes ou chroniques dans une zone de sa vie si elle a tout investi dans cette seule zone.
  3. Sont plus vulnérables les peronnes qui ont des comportements adaptatifs moins efficaces que d’autres. Les mécanismes d’adaptation ne sont pas tous aussi matures. La personnalité est un facteur important.
  4. Les personnes ayant connu une ou des crises importantes dans le passé semblent plus vulnérables à une crise profonde au mitan. La santé mentale des individus au mitan de leur vie ressemble à leur santé mentale au cours de leur jeunesse et semble constante à travers le mitan et la vieillesse. Tout dépendra de la façon dont ces personnes ont résolu les crises antérieures et si ces crises leur ont permis d’acquérir une nouvelle solidité personnelle.
  5. L’attitude face à la perte est un bon facteur. Les pertes ( physiques, sociales et interpersonnelles) sont des opportunités de croissance. Une personne qui réagit à la perte par un déni, un refus, un sentiment d’impuissance ou en démissionnant risque davantage de vivre une crise profonde au mitan.
30
Q

L’intervention développementale en relation d’aide a comme condition la résonance développementale. Quelles caractéristiques permettent de dire qu’une intervention de type humaniste ou relationnel possède cette résonance développementale?

A
  • L’intervenant aura une bonne connaissance des diverses théories sur le développement adulte. Une bonne connaissance des enjeux développementaux rendra son intervention plus efficace.
  • Dans son intervention, il placera la personne à l’intérieur de son histoire, il la verra dans le cadre du cycle de vie. Que vit la personne dans son cadre de référence à elle, dans cette période de vie où elle est rendue?
  • L’intervenant tiendra compte de l’âge de son client, tout comme du sien, et comprendra qu’il y a des changement de tonalité dans la façon dont la personne nomme son expérience à mesure qu’elle vieillit.
  • L’intervenant se situera de l’intérieur d’une posture de complicité développementale, plutôt que de l’extérieur, car lui et son client sont engagés dans leur propre cycle de vie.
  • Il aidera son client à mettre de la cohérence dans son histoire de vie et à en faire une histoire significative.
  • Il tiendra compte de L’horloge sociale intégrée par son client et du fait que ce dernier évalue sa vie en fonction de cette horloge.