Examen 1 Flashcards

1
Q

Contexte général du 18e siècle en Europe?

A
  • La révolution démographique : plus de naissance, diminution taux mortalité, explosion démographique
  • La révolution industrielle : Angleterre, production manuele vers production mécanique, chaine de production ++, impact sur l’ordre social
  • Le siècle des Lumières: mouvement intellectuel, transition d’une vision du monde basé sur la religion vers vision du monde basé sur la raison/le rationnel (pas encore scientifique)
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2
Q

La justice pénale entre le 16e et le 18e siècle?

A
  • Justice arbitraire : crime et peines pas prévus préalablement, suis décision du roi, pas droit à la défense
  • Justice cruelle : torture est légitime (ex: pour obtenir aveux), pas en public
  • L’arbitraire royal : peine de châtiment corporel, principe de proportionnalité pas encore existant, peine de mort et supplice utilisé de manière disproportionnelle
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3
Q

Les 2 types de pensées sur le crime, le criminel et la peine au 18e siècle ?

A
  1. doctrine de la sévérité maximale

2. L’école classique du droit pénal

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4
Q

L’école classique du droit pénal?

A
  • Un « programme » politique de réforme pénale : pas théorie qui cherche cause de la criminalité, écrit qui vise plutôt réforme pénale, manifeste, changements
  • Précision terminologique: le sens d’« École » et son problème : différents penseurs de cette école n’ont pas nécessairement même façons de penser, pas homogène.
  • Deux groupes de penseurs: beaucoup de divergences mais ne pas perdre de vu les points qu’ils ont en commun.
  1. Utilitaristes (Beccaria, Bentham)
  2. Rétributivistes (Kant, Hegel)
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5
Q

Utilitaristes ??

A

Beccaria & Bentham

“La peine doit toujours viser la prévention du crime!”
-Le droit de punir relève d’une obligation politique : celle de protéger la société

Utilitarisme classique
“Des délits et des peines” publié anonymement par Beccaria, il s’oppose à la torture et à la peine de mort, critique adressée à la justice pénale de l’époque, donner des droits aux accusés, projet de réforme humaniste

Peine dissuasive : provoque peur, intimique, penser à la peine avant de commettre crime, perdre l’audace pour le crime

Réduire pouvoir judiciaire (trop discrétionnaire, enlève possibilité de dissuader) et donner aux législateurs plus de pouvoir

Conditions d’efficacité de la punition :

  • Sévérité
  • Certitude
  • Promptitude (rapidité avec laquelle on appplique la peine)
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6
Q

Rétributivistes??

A

Kant & Hegel

Le droit de punir relève d’une obligation morale : celle de rétablir symboliquement l’état de la justice qui a été déséquilibré par la faute commise
**Crime brise ordre moral donc punir pour rétablir cet ordre moral

rétributivisme classique
“Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse ête érigée en loi universelle” (kant)

La punition comme un impératif catégorique

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7
Q

Les idées communes de l’École classique?

A
  • Un programme politique de réforme pénale
  • Les causes du crime : laxisme de la répression et choix rationnels des individus
  • Une vision de l’individu comme un être rationnel et doté de libre-arbitre
  • Le transgresseur n’est pas vu comme une personne anormale ou un être différent des autres citoyens
  • Le transgresseur est vu comme un “ennemi de la société” (vision du contrat social)
  • L’accent sur l’acte et non la personne
  • La valorisation de la pénalité et une nouvelle rationalité punitive
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8
Q

Doctrine de la sévérité maximale?

A
  • Résidu de l’ancien régime (justifie supplices) (critique de la justice mais adopte pas l’idée de l’école classique)
  • Philosophie pénale moderne et prémoderne
  • Philosophie utilitariste
  • Le représentation de la peine : la peine légitime, juste et bonne est une peine dissuasive, la dissuation implique peur du châtiment, peur du châtiment assure respect de l’ordre, l’ordre est ce qui garantit le plus grand bonheur du plus grand monde
  • Théorie du comportement humain : tout individu se gouverne par un calcul coûts/bénéfices. + coûts = -criminalité
  • Représentation de la peine : il faut prévoir des peines encore plus sévères que celles déjà mises en oeuvre. Sentir la mort dans la mort
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9
Q

Quelles sont les perceptions qui resteront jusqu’à aujourd’hui?

A
  • Que la sévérité de la peine est le fondement même de la dissuation
  • Que la modération dans la sévérité des peines ou encre le pardon sont des signes de faiblesse, de laxisme dans l’administration de la justice
  • Que la protection de la société est entre les mains d’une seule institution: le droit criminel
  • Que la peine afflictive de l’état est le mode de résolution de conflit le mieux adapté aux problèmes de la criminalité
  • Que la certitude de la peine est importante
  • Que si on ne peut pas limiter le pouvoir discrétionnaire des juges, on peut à tout le moins compenser l’incertitude de la peine par une augmentation de sa sévérité, etc.
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10
Q

Les idées qui seront mises de coté?

A
  • L’idée des supplices
  • L’idée de spectacle public
  • L’idée de la sévérité maximale et disproportionnelle
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11
Q

La pensée sur le crime, le criminel et la peine au 19e siècle

A

L’école positive italienne et l’émergence de la criminologie

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12
Q

Contexte général 19e siècle?

A

Le 19e siècle : les conséquences de la Révolution industrielle

  • La naissance d’une “masse”
  • Le peuple est mérpisé par les élites
  • Projet : changer le peuple
  • L’émergence de la prison comme peine : objectif de réhabilitation, changer les moeurs et mauvaise habitudes
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13
Q

L’émergence de la prison comme peine : 3 règles pour la vie en prison

A
  1. La règle de la doucer
  2. La règle de la sévérité
  3. La règle d’économie
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14
Q

L’école positive italienne ??

A
  • Problème de la criminalité et de la récidive
  • Précisions méthodologiques (ruptude méthodologiques et analytique)
  • Énorme influence intellectuelle et politique

“L’école positive cherche à mettre les bornes à la prédominance parfois excessive de cet individualisme, et tend à rétablir l’équilibre entre l’élément social et l’élément individuel” Ferri

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15
Q

3 fondateurs de l’école positive italienne?

A
  • Cesare Lombroso
  • Enrico Ferri
  • Raffaele Garofalo

un même projet, des différences internes

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16
Q

“positivisme” criminologique?

A
  • Naissance de la criminologie scientifique
  • Utilisation des méthodes des “vraies sciences”
  • Projet : expliquer le criminel + trouver les causes du comportement criminel
  • Postulats :
    1. La négation du libre-arbitre = le déterminisme
    2. La prévisibilité des phénomènes humains (lois)
    3. La différence entre les transgresseurs et les autres citoyens
    4. La criminalité comme anomalie de l’individu
17
Q

CESARE LOMBROSO (1835-1909)

A

Médecin légal, anthropologie criminelle

L’homme criminel (1876)

  • La naissance de la criminologie comme discipline scientifique
  • La théorie de l’atavisme criminel : l’anormalité du criminel, déterminisme biologique, le criminel né

Hypothèse :
-En 1870, je poursuivais des recherches dans les prisons et les asiles de Pavie sur les cadavres et sur les vivants afin de fixer des différences entre les fous et les criminels. Tout à coup, je trouve dans le crâne d’un brigand toute une longue série d’anomalies atavistiques analogues à celles que l’on trouve dans les vertébrés inférieurs. J’en déduisis que les caractères des hommes primitifs devaient se reproduire dans notre temps

Observations :
On peut, dès à présent, constater, et la chose est facile la photographie à la main, que chez les hommes criminels le caractère qui prédomine est le développement énorme de la mâchoire, la rareté de la barbe, la dureté du regard, l’abondance de la chevelure, puis en seconde ligne les oreilles en anse, le front fuyant, le strabisme, le nez difforme

18
Q

Le criminel-né de Lombroso?

A

Aspects anatomiques et physionomiques :
-Anomalies diverses (asymétries, front fuyant, exagération des sinus frontaux, dents anormales, mâchoire énorme, rareté de la barbe, dureté du regard, abondance de la chevelure, insensibilité physique plus marquée)

Caractéristiques psychologiques :
-Insensibilité affective, sentiments de vanité, sens moral renversé/défaut, intelligence défectueuse, mode d’expression, argot et tatouage

19
Q

RAFFAELE GAROFALO (1852-1934)

A

L’anomalie morale du transgresseur

  • Le crime comme symptôme
  • Le “crime naturel”

Une théorie morale de la sévérité des peines

  • Les peines ne doivent pas être pensées en fonction d’une proportionnalité abstraite
  • La dangerosité

La défense sociale

  • Traiter ceux et celles qui peuvent s’adapter ou être corrigés
  • Éliminer (par peine de mort) les “monstres moraux”

L’exception du dédommagement

  • peine efficace contre les criminels d’occasion
  • Peine qui permet d’indemniser les victimes
  • Peine qui permet de désengorger les prisons
  • Peine qui évite la prison et prévient ainsi la récidive pour ceux qui y auraient été contaminés (contagion morale)
20
Q

ENRICO FERRI (1856-1920)

A

Criminalité atavique et criminalité évolutive

Une théorie multifactorielle du crime

  • Facteurs personnels (ou anthropologiques)
  • Facteurs physique (du milieu physique)
  • Facteurs sociaux

De la peine proportionnelle à la mesure indéterminée

  • En fonction des caractéristiques du condamné et de son évolution
  • Accompagnée d’un système de libération conditionnelle
  • Critique de la prison comme lieu d’exécution de la peine avec une durée fixée d’avance
  • Double stratégie de réforme

La théorie du “substitut pénal”
Idée: trouver des substituts à l’intervention pénale (criminalité évolutive)

Substitut pénal = Mesure de politique sociale + construire un ordre social différent

21
Q

Critiques adressées à l’école positive italienne?

A
  1. Caractère anecdotique ou biaisé des informations dont on tire ensuite des généralisations
  2. Hypothèse de la différence entre le criminel et non criminel sans fondement méthodologique
  3. Jugement moral sous couverture scientifique
  4. Réduction de l’être humain à une machine déterminée
    5é Pathologisation de la criminalité (l’image du transgresseur comme un inadapté ou un monstre)
22
Q

Étude comparative 1

A
  • La délinquance vue à travers le prisme du niveau mental déficient
  • La délinquance vue à partir d’informations sociales et de questionnaires de personnalité

L’association entre crime et niveau mental déficient: Henry H. Goddard (psychologue américain)

  • Test Binet-Simon (QI) (à la base utilisé dans contexte après guerre mondiale pour calculer intelligence et repéré étudiant plus difficulté et adapter les moyens d’apprentissage/écoles)
  • Identification de la personne qui transgresse la loi pénale à l’insuffisant intellectuel
  • Recherche sur les jeunes en conflit avec loi pénale
  • Les jeunes déférés à la Juvenile Court d’une ville américaine
  • 66% d’entre eux : âge mental inférieur de plus de 4ans à leur âge réel
23
Q

Critiques de l’étude comparative 1

A

C. Murchison (psychologue)
-Résultats différents : les personnes emprisonnées ont QI supérieur à la moyenne de la population américaine

Les études comparatives à partir d’informations sociales
(Caractéristiques familiales des délinquants)

Barbara Wooton (sociologue)

  • très grande hétérogénéité des infractions retenues
  • biais dans l’échantillon
  • la valeur de certains indicateurs difficilement objectivable
  • L’absence de données relatives au vécu des sujets

Les études comparatives et les épreuves de personnalité

  • La comparabilité entre les études (notions/définitions sont confuses/floues, infractions différentes)
  • Le manque de variables socioéconomique
24
Q

Étude comparative 2

A

-Débats autour de la notion de personnalité criminelle (profil criminel, dresser un portrait) regrouper tous les facteurs environnants, utiliser comme facteur d’explication de passage à l’acte

Sheldon et Eleanor Glueck (criminologues)
Comparaison entre 500 jeunes délinquants et 500 autres jeunes
-Même QI moyen global
-Différentes formes d’intelligence
-Reconstruction en termes négatifs
-Types morphologiques, types de tempéraments, troubles familiaux = “potentiel délinquant”

Hans Eysenck (psychologue)

  • Constance dans les traits de personnalité chez ceux qui adoptent habituellement des comportements délinquants
  • Théorie des traits moraux : un continuum
  • Lien entre névrosisme, extraversion, type physique et délinquance
25
Q

Critiques de l’étude comparative 2?

A
  1. La valeur des comparaisons criminels/non criminels à propos d’un critère donné et ses limites
    - la définition du critère choisi
    - L’accent sur les éléments négatifs de sa personnalité ou de sa vie sociale
    - Négligence de ce qui est commun entre le “criminel” et le “non criminel”
    - Le biais de l’échantillon
  2. La mise en cause du schéma lui-même
    - La place à la subjectivité
    - L’objet d’étude est le sujet
    - La criminologie comme science appliquée: production de savoirs et prise de décisions politiques
26
Q

La contribution de EDWIN SUTHERLAND (1883-1950)

A

Outil : la théorie des associations différentielles
But : expliquer la genèse du comportement criminel
(théorie générale, théorie historique et théorie génétique)

“Selon Sutherland, on ne naît pas déviant ou délinquant, on le devient par “association différentielle”, par apprentissage, parce qu’on est exposé à un milieu criminel, qui considère cette activité comme “naturelle” et qui impose au sujet un stock de significations sociales et de “définition de la situation”

27
Q

Les énoncés de la théorie de Sutherland?

A
  1. Le comportement criminel est appris APPRENTISSAGE
  2. Le comportement criminel est appris au contact d’autres personnes par un processus de communication COMMUNICATION
  3. Le comportement criminel s’apprend surtout à l’intérieur d’un groupe restreint de relations personelles INTÉRACTION
  4. Lorsque la formation criminelle est apprise, elle comprend a) l’enseignement des techniques de commission de l’infraction, b) l’orientation des mobiles, des tendances impulsivesm des raisonnements des attitudes
  5. L’orientation des mobiles et les tendances impulsives est fonction de l’initerprétation favorable ou défavorable des dispositions légales
  6. Un individu devient criminel lorsque les interprétations défavorables au respect de la loi l’emportent sur les interprétations favorables (ASSOCIATION DIFFÉRENTIELLE)
  7. Les associations différentielles peuvent varier quant à la fréquence, la durée, l’antériorité et l’intensité
  8. La formation criminelle par association avec des modèles criminels ou anticriminels met en jeu les mêmes mécanismes que ceux qui sont impliqués dans toute autre formation
  9. Tandis que le comportement criminel est l’expression d’un ensemble de besoin et de valeurs, il ne s’explique pas par ces besoins et ces valeurs puisque le comportement non criminel est l’expression des mêmes besoins et des mêmes valeurs.

COMMUNICATON = INTÉRACTION = APPRENTISSAGE

28
Q

Les tables de prédiction

A

Leur émergence dans les années 1920 aux États-Unis

  • Projet d’individualisation de la peine et l’émergence de la criminologie
  • Pronostic (cadre individuel/clinique) ne veut pas dire prédiction (chercheur/analyse)
  • 2 manières de concevoir les tables :
    1. Descriptive visant à aider le travail de l’administration de la justice pénale (visé plus appliquée, analyse, commission libération conditionnelle)

2.Perspective causale qui dégage des traits de personnalité pour déterminer le “potentiel délinquant”

29
Q

LES ÉTUDES PRÉDICTIVES DES GLUECK

Première période

A

Les études de follow up
Buts :
-Donner une perspective scientifique au travail de l’administration de la justice pénale
-Suivre les détenus après leur sortie de prison (15ans)
-Prévoir la récidive après une période de prison

Recherche sur 500 individus

  • Après 5 ans de leur sortie
  • 21% succès sans récidive
  • 16,8% infractions mineurs
  • 62% infractions graves arrêtés

Facteurs associés à la récidive ou non récidive:

  • Avant la prison (travail, contacts fréquents et sérieux avec les milieux criminels, expérience pénale antérieur, santé mentale)
  • Pendant la prison (infractions disciplinaires)
30
Q

LES ÉTUDES PRÉDICTIVES DES GLUECK

deuxième période

A

La comparaison entre jeunes “délinquants et “non-délinquants”
Buts :
-Prédire les “potentiels délinquants”

Facteurs sociaux:

  • La discipline imposée par le père et la mère
  • L’affection de la mère et de père
  • Cohésion familiale

Critiques:

  • Critique méthodologique
  • Critique éthique
31
Q

Les tables de prédictions de Burgess?

A

Ernest W. Burgess (sociologue)
Buts:
-Informer l’opinion publique
-Aider l’administration de la justice pénale dans ses prises de décision en matière e libération conditionnelle
-“C’est une manière de donner à chaque homme, susceptible d’être libéré sur parole, un coefficient de risque plus ou moins élevé”

Méthodes :

  • Échantillon 3000 détenus provenant de 3 prisons en Illinois
  • 21 facteurs avec une relation statistiquement significative entre réussite et échec de la libération conditionnelle
  • Ex: nature de l’infraction, nombre de complices, statu professionnel, statut marital, statu des parents, passé psychiatrique
  • Prédiction à partir de l’addition des points favorables (respect de la libération conditionnelle)
  • Un instrument pour le Parole Board
32
Q

Problèmes criminologiques des tables de prédiction?

A

-Une évaluation de l’efficacité de la méthode
-La recherche des variables les plus significatives
-Les théories criminologiques sur le passage à l’acte
-Les infractions sont le résultat d’une définition légale qui peut varier dans le temps
-La prise en compte de la parole de la personne
(La personne vue vs. La personne telle qu’elle est)