Examen 1 Flashcards

1
Q

Définition d’un syndicat

A

Association plus au moins stables à leurs débuts, ayant pour objectif la défense des intérêts professionnels de leur adhérents. Un syndicat peut se définir comme un groupement professionnel ayant pour objectif la défense d’un « métier » et des intérêts professionnels communs de ses adhérents.

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2
Q

Définition du syndicalisme

A

Le syndicalisme est tout à la fois l’ensemble des syndicats de telle ou telle catégorie professionnelle et l’ensemble des actions menées par ces mêmes syndicats de travailleurs salariés.

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3
Q

Définition du mouvement ouvrier

A

On peut définir le mouvement ouvrier comme l’ensemble des organisations ouvrières permanentes ou temporaires (syndicats, mais aussi mutuelles, coopératives, conseils ou coordinations, partis…) ainsi que comme l’ensemble des actions ouvrières (grève, mais aussi négociations, rassemblements, pétitions, boycottage, sabotage, révoltes…).

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4
Q

Émergence des syndicats anglais

A

les syndicats anglais émergent en réaction à la « séparation entre travailleurs et propriété des moyens de production », laquelle est spécifiquement apparue avec la naissance de ce que l’on appelle le capitalisme

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5
Q

Définir ce qu’est le « système du salariat », qui constituait « la caractéristique fondamentale du capitalisme » anglais plusieurs siècles avant révolution industrielle classique, qui débute dans les années 1780.

A

La caractéristique fondamentale du capitalisme est le système du salariat, dans lequel le travailleur n’a aucun droit de propriété sur les biens qu’il fabrique : il vend non les fruits de son travail, mais son travail lui-même — distinction d’une signification économique vitale »

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6
Q

Retracer les origines du syndicalisme « de métier » et en énumérer les traits connus.

A

On peut retracer les origines du syndicalisme « de métier » jusqu’au développement des « sociétés artisanale » locales qui apparaissent dans certaines régions de l’Angleterre à partir du tout début du 18e siècle. L’historien anglais Edward Palmer Thompson fait ainsi « remonter l’apparition du syndicalisme à 1700 au moins ; tous les traits connus de la société artisanale y sont déjà présents — la tentative pour rendre obligatoire l’affiliation à l’association, le contrôle de l’apprentissage, l’aide aux grévistes, l’assistance mutuelle ».

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7
Q

En quoi le travail, dans une société industrielle, est « très différent de ce qu’il est dans un monde préindustriel »

A

Premièrement, le travail, sous le capitalisme industriel, « c’est surtout le problème des prolétaires qui n’ont d’autre ressource que la rémunération qu’ils reçoivent en échange de leur labeur ». Deuxièmement, le travail industriel impose une régularité, une routine et une monotonie tout à fait inconnues du monde préindustriel ». Troisièmement, l’aggravation de la situation matérielle des populations ouvrière rassemblées et reclassées dans les grandes villes par l’industrialisation capitaliste. Quatrièmement, comment, dans l’expérience des travailleurs de l’époque du capitalisme industriel naissant, « l’expérience préindustrielle, la tradition, la sagesse et la moralité ne donnaient aucune indication satisfaisante sur le comportement qu’exigeait la société capitaliste ».

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8
Q

Trois catégories d’associations (unions, associations) de salariés qui se développent tout au long du 18e siècle et au début du 19e

A

Les associations d’artisans compagnons; Les syndicats de métier; Les associations amicales et autres associations mutuelles.

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9
Q

les traits des syndicats de métiers (craft unions) qui existent après leur légalisation en 1824

A

Beaucoup de ces associations sont des petits groupes de 10 à 20 personnes, définies par un métier commun. Les contacts entre associations étaient assurés par les artisans ambulants lors des grèves. Ces associations développent une fonction mutualiste, ou assurancielle avec la prise en charge des frais de maladie, d’accident et d’enterrement, et un côté social avec la possibilité de revendications salariales —les deux dimensions n’étant pas étanches l’une à l’autre.
Les barrières avec les non-membres sont fortes, notamment avec les ouvriers sans qualification formelle, incarnée par l’apprentissage. D’une part, la cotisation est élevée, d’autre part l’entrée dans l’association suppose d’avoir achevé son apprentissage. Des sanctions sont prévues pour mauvaise tenue, ivresse ou blasphème. La structure imposée par la loi est celle de toute association moderne (statut en train de naître d’ailleurs) : un président, un secrétaire, un comité et un trésorier.

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10
Q

la principale limitation des syndicats de métier locaux;

A

La principale limitation de ces syndicats de métier locaux est toujours identique : ils ne rassemblent que des salariés qualifiés, donc issus des « métiers » et aucun ouvrier spécialisé de l’industrie n’y est présent.

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11
Q

les principales caractéristiques de l’« ancien » syndicalisme de métier, tel qu’il se développe dans les années 1825-1880

A

Il se caractérise par l’assouplissement des conditions d’adhésion, qui permet la coexistence de différents métiers au sein du même syndicat, la constitution d’une administration centralisée, et le primat accordé à la défense des intérêts de leur plus grande « clientèle » — à savoir les ouvriers qualifiés de ces métiers. D’une part, les syndicats se chargent notamment de défendre leurs compétences professionnelles (acquises par apprentissage) et de limiter l’entrée des ouvriers non qualifiés dans ces métiers par une réglementation stricte de l’apprentissage, afin de maintenir élevé le niveau des salaires des ouvriers qualifiés.

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12
Q

les principaux buts et modes d’action des « anciens » syndicats « de métier » anglais;

A

1) « Contrôle » ouvrier sur l’embauche et le procès de travail : permet de maintenir les salaires élevés. Closed shop : l’atelier est fermé à ceux qui ne sont pas membre du syndicat. On exclut du travail ceux qui ne font pas partis du syndicat. Pour être membre du syndicat il faut les qualifications nécessaires. On crée une rareté de main-d’œuvre, ce qui permet le maintien des salaires. Le syndicat local fonctionne comme un bureau de placement de la main-d’œuvre. Il faut aussi minimiser l’implantation de nouvelles technologies dans les industries qui pourraient déqualifier les employés. Il y a donc une résistance à la mécanisation du travail, à la division des tâches.
2) Le règlement des conflits industriels par des négociations collectives : ils fournissent une protection à leurs employés.
3) L’assurance contre les risques industriels
4) L’amélioration des conditions de travail par la voie législative

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13
Q

Comprendre en termes généraux ce qu’indiquent les sources quant à la relation entre, d’une part, les vagues de grève (1889-1892 et de 1910-1913), d’autre part, la croissance de la syndicalisation de l’époque en Grande-Bretagne ;

A

Il est largement admis par les spécialistes des relations du travail de divers pays capitalistes avancés s’est fait sous la forme de grands « bonds », ou explosions récurrentes de grèves de masse qui ont coïncidé avec des vagues de syndicalisation. L’historien des relations industrielles britanniques James R. Cronin, par exemple, a identifié trois grands « bonds », ou des explosions mouvementées récurrentes de grèves de masse au Royaume-Uni entre 1889-1891, 1910-1913 et 1919-1920, qui ont coïncidé avec des vagues de syndicalisation. Ainsi, l’activité de grève des travailleurs britanniques connaît, dans la dernière décennie du 19e siècle et au début du 20e, une brutale croissance, que les courbes de la fréquence inscrivent fort bien.

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14
Q

trois voies distinctes, mais liées, de prolétarisation et de formation d’une classe ouvrière aux États-Unis ;

A

La première voie de formation d’une classe ouvrière procède de la crise du monde des artisans dans le contexte des bouleversements économiques, sociaux et politiques associés à l’émergence du capitalisme manufacturier dans les colonies/États du Nord-Est. Une deuxième voie de formation d’une classe ouvrière aux États-Unis au cours du premier 19e siècle est liée à l’apparition de nouveaux secteurs de production caractérisés par la montée du système de la fabrique, à l’époque de la « révolution industrielle ». Enfin, une troisième voie a abouti la formation d’une classe ouvrière à la suite de l’évolution rapide d’activités anciennes, comme celles de manœuvres, d’employés domestiques ou de journaliers agricoles.

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15
Q

Savoir que la séparation des classes, inhérente au processus de formation d’un capitalisme aux États-Unis, fut marquée par des conflits de travail de plus en plus fréquents;

A

Il y avait là très peu de « négociations », mais plutôt imposition unilatérale soit de contrats de travail individuels par les employeurs, soit de règles de travail par les syndicats de métier ou les organisations qui les ont précédés.
C’est de cette manière que les ouvriers professionnels américains résistaient aux effets délétères du capitalisme sur leur condition matérielle et leur « statut ».

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16
Q

Savoir que la résistance montée par les artisans contre l’imposition de la discipline industrielle était plus forte que celle montée par les « prolétaires » d’origine paysanne;

A

La transition vers le capitalisme manufacturier induit une prolétarisation des compagnons : de futurs artisans, ils deviennent lors de la première moitié du 19e siècle des ouvriers déqualifiés.
La valeur de leur travail ne se mesure plus à l’aune d’un ensemble de savoir-faire : il est désormais une marchandise que l’on cherche à acheter et à vendre au meilleur prix. La déqualification s’opère d’abord par la parcellisation des tâches. Cette parcellisation revêt en effet un avantage : elle permet d’engager des ouvriers peu qualifiés parfois appelés « demi-compagnons » qui travaillent à des taux horaires inférieurs pour effectuer les tâches en amont et en aval de celles des compagnons. Cette division du travail permet souvent au maître d’arrêter le travail manuel pour se concentrer sur la gestion et la vente—évolution que nombre de compagnons récusent, car elle leur semble remettre en cause la « noblesse » du travail.

17
Q

Description de la désintégration des pratiques artisanales;

A

Le travail artisanal ne peut coexister avec l’usine qu’au prix d’une paupérisation effrayante des artisans forcés pour survivre à travailler dans les « sweatshops ». L’intensité du travail s’accroît alors que les heures s’allongent. L’apprentissage disparaît et le compagnon ne réside ni ne travaillait plus chez le maître, mais à domicile, où femme et enfants fournissent eux aussi un travail peu qualifié. Dans ce système qui trouve alors le nom de « sweating system », les revenus des compagnons baissent fortement et dépendent de la demande. Le travail n’est plus régulier ou permanent, et, dans certaines périodes, il peut disparaître.
Dans la manufacture, le sort du compagnon n’est guère meilleur, car il n’échappe pas à la volonté des entrepreneurs d’augmenter les rythmes de travail, trop souvent ralentis par les coutumes et les habitudes : le compagnon travaille dès lors sous la coupe d’un contremaître et n’est plus maître de ses conditions de travail. Ainsi ce ne sont plus des artisans en bonne et due forme qui mènent la lutte en faveur du contrôle du travail et de la journée de huit heures : cette lutte incombe aux ouvriers qualifiés du bâtiment et de l’industrie moderne.
Il apparaît que la désintégration des pratiques artisanales a deux conséquences très différentes : pour la grande majorité des artisans, la nouvelle donne socio-économique est synonyme de « déqualification » et de subordination croissante à l’autorité extérieure d’un patron plus distant que par le passé ; pour une minorité, la crise de l’artisanat a eu un impact beaucoup plus favorable, ces artisans parvenant à s’établir à leur compte et à développer une véritable entreprise ou mettant leurs compétences au service d’une entreprise industrielle au sein de laquelle ils en venaient à constituer une « aristocratie ouvrière » tirant de son savoir-faire technique un pouvoir dans les négociations avec les patrons.

18
Q

métiers au sein desquels se forment des syndicats nationaux aux États-Unis au cours des années 1850 et 1860

A

Les typographes et les tailleurs.

19
Q

Savoir que la répression qui s’abat sur les responsables ouvriers dans la foulée du mouvement de grève de 1877 amène le mouvement syndical à chercher des formes d’organisation secrète ou semi-clandestine;

A

Un vent de panique souffle sur les États-Unis. La presse, les Églises agitaient le spectre du communisme et de la subversion et justifient par avance une répression sévère. C’est de 1877 que date l’installation de grands arsenaux dans les villes industrielles. Les troupes tirent quotidiennement et partout sur des grévistes désarmés, ce qui a raison du mouvement. Le 2 août, les cheminots reprennent le travail sans avoir réussi à construire leur syndicat, ni même à en garantir les bases minimales. Les grèves sont suivies de lock-out, de licenciements massifs, de poursuites contre les grévistes. La répression qui s’abat sur les responsables ouvriers amène le mouvement syndical à chercher des formes d’organisation secrète ou semi-clandestine.

20
Q

En quelle année le « syndicalisme de métier » de style anglais devient dominant au sein du mouvement syndical organisé autour de la Fédération américaine du travail (American Federation of Labor (AFL)

A

Les années 1880-1890

21
Q

Savoir résumer les bouleversements que connaissent certains « corps » de métiers sous l’impact de ce que Jacques Rouillard désigne comme le « mode de production » de « la manufacture »;

A

Certains « corps » de métiers, comme on les appelle encore en 1867, connaissent dans les villes des bouleversements engendrés par l’augmentation du nombre d’ouvriers travaillant sous un même toit et une division plus poussée des tâches. Dans certains cas, la distinction entre maître, compagnon et apprenti s’estompe pour faire place à celle entre patron et ouvriers. Le paternalisme qui imprégnait jadis les relations de travail dans le monde artisanal précapitaliste s’atténue, ou il se brise carrément en mille morceaux—laissant place aux relations du travail plus impersonnelles, conflictuelles et « modernes » qu’on associe au capitalisme industriel.

22
Q

Savoir décrire les phénomènes qui bouleversent l’environnement socio-économique des classes populaires urbaines du Bas-Canada/Québec au cours des années 1830;

A

La création du marché du travail : il y a pleins de gens des campagnes qui ne pouvaient plus subvenir à leurs besoins, alors ils devaient se trouver du travail salarié. Les gens quittent les campagnes pour travailler dans les manufactures, dans les ports et dans les chantiers forestiers.

La dislocation de l’ordre artisanal : intensification des rapports marchands.

23
Q

Savoir à quand il faut faire remonter à l’apparition d’unions d’ouvriers spécialisés dans la ville de Québec;

A

Les premiers syndicats que connaît le Québec apparaissent aux environs des années 1820-1830. Ce sont d’abord les imprimeurs de Québec (1827) et de Montréal (1833) qui s’unissent ; puis les charpentiers et menuisiers forment leur propre association (1833) ; enfin, les tailleurs de Montréal joignent le syndicalisme la même année.

24
Q

Savoir quelles étaient les principales réclamations des mouvements de revendication impliquant les salariés du Bas-Canada au cours des années 1830 ;

A

Réduction des heures de travail. Le contrôle de l’offre de travail. Préserver le système d’apprentissage (après des plaintes sur le mauvais traitement des apprentis par l’employeur). Système uniforme de tarification du travail (on établit un salaire minimum pour certaines tâches).

25
Q

Savoir décrire les principaux traits caractéristiques des premières grèves à survenir au Québec, ainsi que l’impact qu’a l’apparition des syndicats sur l’organisation des grèves;

A

Les premières grèves ressemblent plus à des émeutes. Elles sont spontanées et mal organisées. Les grèves sont lancées sans même qu’un syndicat soit formé.
Lorsque les syndicats apparaissent, les grèves sont mieux organisées et vont avoir plus de succès.

26
Q

Savoir ce que démontrent l’action politique électorale et surtout la présence de candidats représentant la classe ouvrière à l’époque de l’apogée des Chevaliers du Travail ;

A

L’action politique électorale et surtout la présence de candidats représentant la classe ouvrière démontrent la prise de conscience des travailleurs comme classe ayant des droits et des intérêts, qui se manifeste à l’époque de l’essor des Chevaliers du travail par la promotion d’un programme politique élaboré par les organisations ouvrières répondant aux intérêts des travailleurs.

27
Q

Savoir ce qu’on entend par l’appellation « syndicats nationaux »;

A

Par syndicats nationaux, il faut entendre les syndicats qui résistent à l’affiliation aux syndicats internationaux.

28
Q

Connaître les principales doctrines et orientations des premiers syndicats catholiques québécois

A

Les penseurs du syndicalisme catholique, prônent une « révolution » de l’organisation sociale et le retour à l’esprit qui avait animé les corporations au Moyen Âge.

29
Q

Connaître les revendications ouvrières mises de l’avant à l’occasion des grèves qui affectent, en 1869, les manufactures de souliers de Montréal et de Québec

A

Les revendications ouvrières portes principalement sur les baisses de salaire. La logique capitaliste conduisait à réduire ou bien geler les salaires tout en misant sur l’innovation technologique. L’implantation progressive des machines sur les lieux de travail contraignait les ouvriers à modifier leur méthode de travail, pour un salaire équivalent.

30
Q

Savoir décrire « l’idéologie du producteur », qui constitue un élément fondateur de la pensée ouvrière et de l’action ouvrière durant les années 1830;

A

L’idéologie du producteur est une ancienne conviction qui consiste à affirmer qu’il existe un sens du destin commun et une unité d’intérêts entre les maîtres artisans et les compagnons face aux excès de la classe oisive des « patriciens » et aux abus du pouvoir « oligarchique ».