Examen 1 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la surveillance communautaire (définitions) ?

A

Sanctions et mesures appliquées dans la communauté: sanctions et mesures qui maintiennent l’auteur d’infraction dans la communauté et impliquent certaines restrictions de liberté par imposition de conditions et/ou obligations
- Expression désigne les sanctions décidées par une autorité judiciaire ou administratives et les mesures prises avant la décision imposant la sanction ou à la place d’une telle décision, de même que les modalités d’exécution d’une peine d’emprisonnement hors d’un établissement pénitentiaire
Ensemble des mesures pénales n’impliquant pas d’enfermement, mais induisant des formes de contrôle et d’accompagnement en milieu ouvert, sans isoler le justiciable du contexte social dans lequel il évolue

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Q

Nommez les peines dans lesquelles il peut y avoir un suivi communautaire

A
  • Prison s’il y a une libération conditionnelle
  • Probation avec surveillance
  • Emprisonnement avec sursis
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Q

Quel est le portrait au Canada des personnes sous surveillance ?

A

Plus de personnes suivies en milieu ouvert qu’en milieu fermé.

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4
Q

Quel est le portrait au Canada de la surveillance communautaire ?

A

Près de 60% sont en probation, et l’emprisonnement avec sursis diminue au fur et à mesure

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5
Q

Y a-t-il des différences pour les admissions en SC par rapport à celles en détention ?

A

Peu

- Seulement pour les femmes au provincial: Plus de femmes dans les mesures communautaires qu’en détention

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6
Q

Quel est le profil de la population en SC et en détention ? Différences ?

A

Pas de différences en termes de scolarité, problématiques familiales, drogues, etc.
Différences entre les femmes et les groupes criminels:
- Femmes plus présentes en SC
- Moins de personnes en SC qui appartiennent à des groupes criminels
- Même proportion pour les autochtones, les jeunes adultes et les 50 ans et +

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7
Q

Quelles sont les différentes hypothèses quant au lien entre le milieu ouvert et le milieu fermé ?

A

Dualisation du système pénal (Bottoms)
- Différence de nature
- Dimension plus forte du contrôle social vs plus douce
Continuum correctionnel (Foucault et Garland)
- “Transcarceration”
- Continuum pénal hybride (Larminat)
- Voit plutôt la similitude entre les 2 milieux: Il y a des différences, mais surtout des différences de degré

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8
Q

Quelles sont les origines historiques des sanctions/mesures pénales en milieu ouvert ?

A

19e siècle: “Welfare pénal”, idéal de réhabilitation, discipline

  • Ce qui oriente les peines
  • Origine de la probation vient d’une époque où l’on cherchait à punir autrement certaines personnes ou certains types de crime
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9
Q

Qu’est-ce que le modèle hybride (ou mixte) de gestion de la peine ?

A

3 logiques qui se superposent (accumulation et complémentarité) ?

  1. Discipline
    - Engrenage du rôle de la famille, du travail, etc.
  2. Contrôle
    - Durée, fréquence
    - Espace
  3. Responsabilisation
    - Avec l’adhésion, on va chercher coopération, conscientisation, mobilisation
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10
Q

Quelles sont les mesures communautaires provinciales ?

A
  • Ordonnance de probation avec surveillance
  • Ordonnance d’emprisonnement avec sursis
  • Ordonnance de travaux communautaires
  • Certificat de permission de sortie à fins de réinsertion sociale
  • Certificat de permission de sortie préparatoire à la libération conditionnelle
  • Certificat de libération conditionnelle
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11
Q

Qu’est-ce que les mesures sentencielles ?

A

Ordonnées par les tribunaux

  • Probation
  • Sursis
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12
Q

Qu’est-ce que les mesures correctionnelles pour peines de 2 ans moins 1 jour ?

A

Ordonnées par la CQLC

  • LC
  • PSPLC
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13
Q

Qu’est-ce que les mesures correctionnelles pour peines de moins de 6 mois ?

A

Accordées par le directeur de l’établissement de détention, gérées par le directeur des services professionnels correctionnels qui a le pouvoir de la révoquer
- PSRS

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14
Q

À qui vont s’adresser les Services correctionnels du Québec ? En fonction de quoi ?

A

Du type de mesure

  • Procureur, Juge
  • CQLC
  • Directeur
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15
Q

Quel rapport à instaurer le cadre légal de la surveillance au Québec? Pourquoi a-t-il eu lieu ?

A
Rapport Corbo (2001): Pour rendre plus sécuritaire un risque nécessaire
Après une remise en question de la liberté sous conditions
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16
Q

Quelles sont les orientations du Rapport Corbo ? Seront-elles prises en compte ?

A
  1. Primauté de la réhabilitation et de la réinsertion sociale
  2. Normes régulatrices de la réinsertion sociale
  3. Une responsabilité collective partagée
  4. Rigueur méthodologique
  5. Principe de compétence
    Oui, seront des idées bien présentes dans la loi sur les services correctionnels
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17
Q

Où sont indiqués les principes généraux de la surveillance communautaire ? Quels sont-ils ?

A

Loi sur le système correctionnel du Québec, art. 1 et 2

  1. Les Services correctionnels du ministère de la Sécurité publique, la CQLC ainsi que leurs partenaires des organismes communautaires et tous les intervenants de la société intéressés au système correctionnel favorisant la réinsertion sociale des personnes contrevenantes. Dans le respect des droits fondamentaux de ces personnes, ils contribuent à la protection de la société en les aidant à devenir des citoyens respectueux des lois tout en exerçant sur elles un contrôle raisonnable, sécuritaire et humain, en reconnaissant leur capacité à évoluer positivement et en tenant compte de leur motivation à s’impliquer dans une démarche de réinsertion sociale
  2. La protection de la société, assurée par des mesures restrictives de liberté adaptées à la personne, et le respect des décisions des tribunaux sont les critères prépondérants dans la poursuite de la réinsertion sociale des personnes contrevenantes
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18
Q

Où est indiqué le mandat pour le suivi communautaire ? Quel est-il ?

A

Loi sur le système correctionnel du Québec

  • Assurer la prise en charge dans la communauté des personnes qui leur sont confiées en favorisant la réinsertion sociale des personnes contrevenantes (art.3)
  • Ce suivi vise à assurer la protection de la société et à favoriser la réinsertion sociale des personnes contrevenantes et il s’effectue autant par des interventions de contrôle que par des interventions de réinsertion sociale (art.25)
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19
Q

Que sont des interventions de contrôle et des interventions de réinsertion sociale ?

A
  • Contrôle: Visent à s’assurer du respect des conditions imposées à la personne
  • Réinsertion sociale: Déterminées en fonction des besoins de la personne et comprennent des activités d’encadrement et d’accompagnement. Visent à soutenir le cheminement de la personne et à mieux la connaitre, consolider la relation de confiance, mettre à contribution son réseau familial et social et lui offrir des services adaptés (art.26)
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20
Q

Quels sont les différents acteurs du suivi et leurs rôles distinctifs selon la Loi sur le système correctionnel du Québec ?

A
  • AP, ASC et, dans le cas d’une ordonnance d’emprisonnement avec sursis, agents de surveillance désignés par le ministre sont responsables du suivi des personnes dans la communauté conformément à la loi et aux besoins d’encadrement et d’accompagnement des personnes
  • Intervenants des organismes communautaires partenaires des Services correctionnels participent au suivi des personnes dans la communauté et dans la mesure et aux conditions prévues par le ministre
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21
Q

Nommez les différents acteurs du suivi communautaire et leurs rôles

A
  1. ASC
    Accompagnement et encadrement pour du suivi ponctuel
    Contrôle
    - Faire un suivi formel, technique
  2. AP
    Rôle d’évaluation: Prise de conscience et responsabilisation de la personne
    Responsable légal des mesures
    - Si la personne est conscientisée et responsabilisée, référée à un IC qui fera le suivi
    - Si la personne n’est pas ouverte, c’est l’ASC qui fait le suivi
  3. IC
    - Réinsertion sociale (accompagnement et encadrement)
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22
Q

À qui appartient la responsabilité légale et clinique de la probation ?

A
  • ASC: Délégué
  • AP: Responsable
  • IC: Délégué
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23
Q

À qui appartient la responsabilité légale et clinique du sursis ?

A

ASC, AP et IC sont tous des responsables

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24
Q

À qui appartient la responsabilité légale et clinique de la libération conditionnelle ?

A
  • ASC: Responsable
  • AP: Responsable
  • IC: Délégué
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25
Q

Quelle est l’autorité de référence et la durée maximale de la probation ?

A
Tribunal
3 ans (avec ou sans suivi)
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26
Q

Quelle est l’autorité de référence et la durée maximale de l’emprisonnement avec sursis ?

A

Tribunal

2 ans moins 1 jour

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27
Q

Quelles sont les conditions obligatoires de la probation ?

A
  1. Ne pas troubler la paix
  2. Avoir une bonne conduite
  3. Répondre aux convocations du tribunal
  4. Aviser le tribunal du changement d’adresse ou d’emploi
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28
Q

Quelles peuvent être des conditions spécifiques de la probation ?

A
  • Rencontrer un agent de probation
  • Ne pas consommer alcool ou drogues
  • Ne pas fréquenter certains endroits
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29
Q

Est-il possible de modifier les conditions de la probation ?

A

Oui, le Juge peut le faire

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30
Q

Comment se fait la gestion des manquements en probation ?

A

Il s’agit d’une nouvelle infraction
AP est le responsable légal et clinique:
- Rapport de manquement au PPCP
- Fardeau de la preuve au Procureur: doit démontrer qu’une condition a été violée sans bonnes raisons
ISC/AC: Formulaire pour l’intervenant délégué (rapport de manquement à une ordonnance de probation)

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31
Q

Quel est l’arrêt important en matière de sursis ? Que mentionne-t-il ?

A

Arrêt Proulx (2000): Sursis vise des objectifs punitifs et des objectifs de réinsertion sociale

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32
Q

Quelles sont les conditions obligatoires de l’emprisonnement avec sursis ?

A
  1. Ne pas troubler la paix
  2. Avoir une bonne conduite
  3. Répondre aux convocations du tribunal
  4. Aviser le tribunal du changement d’adresse ou d’emploi
  5. Être suivi dans la communauté par un agent
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33
Q

Quelles peuvent être des conditions spécifiques de l’emprisonnement avec sursis ?

A
  • Détention à domicile

- Couvre-feux stricts

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34
Q

Est-il possible de modifier les conditions de l’emprisonnement avec sursis ?

A

Oui, sur le dossier ou devant le Juge

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35
Q

Comment se fait la gestion des manquements dans un sursis ?

A

Ne constitue pas une nouvelle infraction
Responsables légaux et cliniques: ASC/AP/IC
- Rapport de manquement au PPCP dans les 72h
- Fardeau de la preuve au sursitaire
- Procureur décide s’il accepte le manquement et l’envoie au Juge
- Si juge accepte, peut révoquer sursis ou renforcer les conditions

36
Q

Qu’est-ce qu’un arrêt d”horloge ?

A

Dans le sursis, entre le signalement du manquement et la décision du Juge, il y a un mandat d’arrestation

  • Ce temps ne compte pas pour la peine
  • Conséquence pratique: Rallonge la peine
  • Juge qui décide s’il y en aura un
37
Q

Quelle est l’autorité de référence, l’admissibilité et la durée pour une PSRS ?

A
  • Directeur de l’établissement de détention
  • Peine de prison de moins de 6 mois, au 1/6 de la peine
  • 60 jours avec possibilité de renouvellement
38
Q

Comment se fait la gestion des manquements pour une PSRS ?

A

Peut ramener la personne contrevenante en détention

39
Q

Quelle est l’autorité de référence et l’admissibilité pour une PSPLC ?

A
  • CQLC

- Peine de plus de 6 mois, au 1/6 de la peine

40
Q

Quelles sont les conditions obligatoires/spécifiques de la PSPLC ?

A
  1. Se présenter au poste de police
  2. Se présenter à l’intervenant correctionnel
  3. Participer activement à sa réinsertion sociale
  4. Obéit aux lois et aux règlements en vigueur
  5. Interdiction d’être en contact avec des personnes impliquées dans la criminalité
  6. Demeurer à l’adresse
  7. Obtenir l’autorisation au préalable à tout déplacement en dehors du territoire
  8. Informer l’intervenant en cas d’arrestation ou d’interrogatoire
    CQLC peut ajouter des conditions spécifiques selon chaque cas
41
Q

Comment se fait la gestion des manquement en PSPLC ?

A
  • Responsable légal et clinique: AP/ASC
  • Suspension et mandat d’amener
  • Rapport de post-suspension
  • Annulation de la suspension ou renvoie à la CQLC
42
Q

Quelle est l’autorité de référence et l’admissibilité pour la LC ?

A
  • CQLC

- 1/3 de la sentence

43
Q

Quelles sont les conditions générales de la LC ?

A
  1. Se présenter au poste de police
  2. Se présenter à l’intervenant correctionnel
  3. Participer activement à sa réinsertion sociale
  4. Obéit aux lois et aux règlements en vigueur
  5. Interdiction d’être en contact avec des personnes impliquées dans la criminalité
  6. Demeurer à l’adresse
  7. Obtenir l’autorisation au préalable à tout déplacement en dehors du territoire
  8. Informer l’intervenant en cas d’arrestation ou d’interrogatoire
    CQLC peut ajouter des conditions spécifiques selon chaque cas
44
Q

Comment se fait la gestion des manquements en LC ?

A
  • Responsable légal et clinique: AP/ASC
  • Suspension et mandat d’amener (rapport d’événement)
  • Rapport de post-suspension
  • Annulation de la suspension ou renvoie à la CQLC
45
Q

Nommez les points tournants de l’évolution de l’institutionnalisation des Services de probation

A
  1. Mouvement de professionnalisation, programmes pour former les professionnels
  2. Approche du “case-work”
  3. Crise de l’idéal de réhabilitation (“Nothing Works”)
  4. Virage à l’approche cognitive-comportementale (“What Works”)
46
Q

À l’origine, comment étaient les mesures communautaires ?

A

Esprit de bénévolat, assistance, charité

47
Q

Qu’est-ce que l’approche du casework ?

A

Informations sur la vie de la personne pour construire son contexte social, compréhension des causes de la criminalité (d’origine sociale)

  • Diagnostic social de la personne qui oriente le type de suivi et d’accompagnement
  • Modèle associé à l’idée de réhabilitation
  • Criminalité vu comme un produit de la société
48
Q

Qu’est-ce que le “Nothing Works” ?

A

Remise en question de la subjectivité dans l’approche du casework

49
Q

Qu’est-ce que le “What Works” ?

A

Approche la + dominante encore actuellement
Réhabilitation vue comme un moyen
Dominante parce qu’elle promet l’objectivité et de régler les problèmes à court-terme
Place de l’évaluation
- Approche qui vient de la psychologie, criminalité est une responsabilité individuelle
- Place centrale à l’évaluation: Outils standardisés qui promettent objectivité
- Place fondamentale pour dire quel est le type de suivi

50
Q

Quel changement s’est produit dans la division du travail ?

A

Transversalité de la prise en charge vs fragmentations interventions

  • Avant, travail basé sur la figure de l’AP comme la personne ressource, même personne qui va suivre toute la trajectoire de la personne
  • Généraliste plutôt qu’un spécialiste, vision holistique et globale de la trajectoire de la personne
  • Réforme de 2007: 3 acteurs impliqués dans les suivis, partage des rôles et responsabilités
  • Il y a des avantages, mais perd de vue la dimension globale de la trajectoire
51
Q

Comment est morcelée l’éxécution des peines ?

A
  1. Orientation: AP a un 1e contact avec la personne, fait des entrevues pour le RPS
    - Oriente acteurs pénaux sur les mesures
    - Oriente les justiciables, explique les possibilités de mesures et leurs implications, attentes du système pénal à partir de chaque mesures
  2. Accueil: Une fois que la personne a reçu sentence, rencontre AP de garde
    - Mentionne qu’un agent va prendre contact
    - Signe, discute de la gestion des manquements
  3. Suivi: Commence avec un AP et peut être référée à un ASC ou un IC
52
Q

Qu’est-ce qui a été fait pour standardiser les méthodes d’interventions ?

A

Loi élabore certains principes pour la cohérence et l’uniformisation des actions:

  1. Évaluation des risques et besoins (LS/CMI)
    - Déja bien ancrée dans nos pratiques
  2. Le type de prise en charge: Établir combien de rencontres la personne va avoir, si elle demande un type de suivi spécialisé (référence)
53
Q

Quels sont les enjeux pour la pratique de la standardisation des méthodes d’intervention ?

A
  1. Surcharge bureaucratique dans le quotidien des agents
  2. Agents combinent jugement clinique et outils
  3. Est-ce qu’on élimine la subjectivité ou elle reste encore ?
    - Critères d’évaluation éliminent-ils et renforcent-ils préjugés professionnels ?
54
Q

Quel est le contexte de la mise en place des maisons de justice en Belgique ?

A

Affaire Dutroux

  • Veut rassembler en une structure unique tous les acteurs du parajudiciaire
  • Avoir un projet fort à l’extérieur de la prison pour donner une autre dimension
  • Projet politique voulant augmenter le professionnalisme des intervenants, développer une méthodologie spécifique aux mandats confiés
55
Q

Quel est l’objectif des maisons de justice ?

A

Éviter la récidive

  • Intervention légitimée par la décision judiciaire, crée un cadre d’intervention qui est clair
  • Aide et contrôle
  • Processus d’apprentissage
56
Q

Quelle est la vision sur les conditions des maisons de justice ?

A

Pas des objectifs en soi, mais des moyens d’atteindre l’objectif de non-récidive dans le temps prévu

57
Q

Quelle est l’approche des maisons de justice ?

A

Systémique, contextuelle et relationnelle

  • Les aider à trouver leur propre voie, s’émanciper et entrer dans une dimension de non-récidive
  • Mise en valeur du fait que le suivi est une relation, interaction
58
Q

Quelles sont les 5 principes d’intervention des maisons de justice ?

A
  1. Approche émancipatrice: Permettre à la personne elle-même de prendre en main son destin, soutenir ses propres ressources, créer un projet qui vise l’émancipation du justiciable
  2. Responsabilisation
  3. Non-normativité: Partir de la vision de l’autre pour entrer en relation et éviter la récidive
  4. Non-substitution: Maximum de choses faites par la personne elle-même
  5. Limitation des dommages éventuels causés par l’intervention pénale: Peut avoir des effets contre-productifs, reconnaitre limites de l’intervention
59
Q

Quelle sorte d’autonomie ont les agents de probation ? Pourquoi ?

A

Fonctionnelle.

  • Conditions déjà données par un juge, qui n’a pas la même vision du suivi communautaire
  • Autonomie vient du quotidien de la pratique
  • Il y a un espace où l’agent peut faire une différence
60
Q

Quelles sont les identités professionnelles de Larminat ? Existe-t-elle concrètement ?

A

Des styles idéaux-typiques d’AP. N’existe pas concrètement, mais veut faire un contraste pour établir les enjeux de la réalité d’un AP. Même agent à les caractéristiques de ces 3 idéaux

  1. Travailleur social
    - Attitude proactive
    - Écoute active
    - Comprend criminalité comme insérée dans contexte social, mise sur l’aide
  2. Contrôleur
    - Attitude réactive
    - Veut exécuter la décision, vérifier si les conditions sont respectées
    - Approche technique formelle, n’iront pas au-delà du mandat de vérification
    - Ne traiterons pas les problématiques qui n’ont pas été visées par la justice
  3. Criminologue
    - Posture prédictive
    - Utilise outils pour évaluer risque et le gérer pour évaluer la récidive
61
Q

Nommez l’objectif, le registre d’action, le mode d’intervention, le cadre d’intervention et le positionnement du travailleur social.

A
  • Réinsertion
  • Assistance
  • Proactif
  • Sociologie
  • Généraliste
62
Q

Nommez l’objectif, le registre d’action, le mode d’intervention, le cadre d’intervention et le positionnement du contrôleur

A
  • Répression
  • Contrôle
  • Réactif
  • Droit
  • Spécialiste
63
Q

Nommez l’objectif, le registre d’action, le mode d’intervention, le cadre d’intervention et le positionnement du criminologue

A
  • Prévention
  • Évaluation
  • Prédictif
  • Psychologie
  • Expert
64
Q

Quels sont les scénarios de Cauchie ?

A
  1. Conventionnel
    - Accompagnement psychosocial, s’assure du respect des conditions
    - Utilise le langage pénal, même accent sur la peine
    - Utilise intervention psychosocial pour appuyer cette version normale du système pénal
  2. Formel
    - Accent sur le contrôle, suivi technique, formel
    - Pas de place pour un modèle d’aide
  3. Pédagogique (contraire du formel)
    - Oubli du cadre légal, mise seulement sur l’aide
    - Oubli que l’intervention psychosociale est limitée par la loi
    - En voulant aider, dépasse une certaine limite de la vie privée des personnes
    - Oubli les limites même de l’intervention pénale, veut faire +
  4. Innovant
    - Utilise discours pénal pour limiter son action
    - Cherche à faire le moins de mal possible
    - Ne se voit pas comme spécialiste, mais a une position égale-égale avec la personne
    - Propose à l’intérieur de la peine projet, contrat, pour que contenu de la mesure soit construit ensemble en tenant compte du cadre légal
    - Reconnait ses propres limites, ne veut pas faire plus
    - Rejoins idée de non-substitution et responsabilisation
65
Q

Quel est le problème avec l’idée de la protection de la société ?

A

Confirme l’existence d’un risque et expose les services de probation à un échec certain, parce qu’on ne peut pas prévoir tous les risques et éviter tous les préjudices

  • A tendance à opposer intérêts des délinquants et ceux de la population
  • Entraine pressions politiques et de l’opinion publique en faveur de formes + sûres d’élimination de la délinquance
66
Q

Quelle est la différence entre une démarche de changement et une de restriction ?

A

Restriction vise uniquement protection de la société, isole probationnaires de la population, vise respect des conditions
- Ne vise pas le changement
- Est donc efficace à court-terme
Changement vise changement à long terme sur le probationnaire pour qu’il intègre normes de la société et se réapproprie son identité

67
Q

Quelles sont les 3 préconditions du changement ?

A
  1. Motivation
  2. Capacité à changer (capital humain)
  3. Capital social: Ressources inhérentes, réseaux sociaux et relations humaines
68
Q

Quelles sont les 3 caractéristiques d’un AP selon McNeill ?

A
  1. Conseillers sociopsychologiques, qui savent développer et faire usage de la motivation des sujets
  2. Éducateurs qui développent et font usage du capital humain
  3. Soutiens qui développent et font usage du capital social
69
Q

Quelles sont les implications des recherches sur le désistement pour le suivi communautaire ?

A
  1. Traitements universels ne fonctionnent pas
  2. Professionnels doivent développer espoir et motivation de leurs clients
  3. Faut miser sur relations des délinquants, les prendre en considération
  4. Faut développer et soutenir les moyens et les forces des délinquants
  5. Doit soutenir les décisions de l’intéressé, travailler avec lui plutôt que sur lui
  6. Ne pas s’attaquer uniquement au capital humain, également au capital social
70
Q

Quand fait-on un manquement dans une LC ?

A

Dans les cas suivants:

  1. Motif raisonnable de croire que la personne a violé une condition de sa libération conditionnelle ou qu’il est nécessaire d’intervenir pour prévenir une telle violation
  2. Pour tout motif raisonnable invoqué par la personne contrevenante
  3. Fait nouveau découvert qui, s’il avait été connu au moment d’octroyer la lc, aurait pu justifier une décision différente ou lorsque survient un évènement qui le justifie
71
Q

Que se passe-t-il lors d’un manquement en LC ?

A

Intervenant discute avec personne désignée
Rencontre de mise au point avec le justiciable (possibilité)
Personne désignée peut:
- Suspendre LC + Mandat : Décision par écrit et motivée (2 formulaires “Suspension et mandat d’amener” et “Avis de suspension”: motifs)
- À la suite de suspension, intervenant transmet à la Commission un Rapport d’évènement
Ensuite, dans les 10 jrs suivants réincarcération de la personne, personne désignée peut:
- Annuler suspension (rapport d’évènement à la Commission)
- Renvoyer dossier à la Commission: Audience de post-suspension (Rapport dans le cadre du processus décisionnel à la Commission)

72
Q

Qu’est-ce qu’un rapport d’évènement et un rapport pour l’audience de post-suspension ?

A

Évènement:
- Description précise de l’évènement
- Évaluation quant au déroulement de la surveillance
- Décision prise en lien avec la problématique et les objectifs du projet de sortie
- Analyse des circonstances entourant suspension et motifs justifiant son annulation
Pour l’audience de post-suspension:
- Évaluation quant au déroulement de la surveillance
- Appréciation du risque
- Recommandation quant à la l.c.

73
Q

Quelles sont les différentes façons de définir la “qualité” du suivi selon Shapland et al. (2012) ?

A
  1. Résultats
    - Utilitarisme
    - Vérifier si les objectifs variés sont atteints
  2. Processus d’interaction avec usagers du service
    - Droits de la personne
    - Gérés de façon équitable
  3. Qualité de l’AP
    - Compétences, caractéristiques et qualités qu’un AP doit avoir
74
Q

À partir de quoi Shapland et al. ont mesuré la qualité du suivi ?

A
  1. Données officielles
  2. Perceptions des personnes impliquées
    a. Justiciables
    b. Agents/intervenants
  3. La mesure des résultats (“What Works”)
  4. Regard sur le désistement
75
Q

Qu’est-ce que la mesure de la qualité à partir des données officielles et les problèmes qui y sont rattachés ?

A

Selon la récidive

  • Problèmes méthodologiques: Pas toutes infractions qui sont vues
  • Code binaire: Succès ou échec, mais même lorsqu’il y a échec, peut avoir un certain degré de réussite
76
Q

Qu’est-ce que la qualité du suivi selon les justiciables ?

A
  • Développer relation avec agent (temps, cohérence, écoute, reconnaitre où ils sont et leurs problèmes)
  • Avoir agent qui écoute, mais qui continue à essayer de les orienter vers le changement (motivation, encouragement à résoudre les problèmes)
  • Aider dans résolution des problèmes pratiques identifiés par eux-mêmes (référer aux ressources, etc.)
77
Q

Qu’est-ce que la qualité du suivi selon les agents/intervenants ?

A
  • Faire participer justiciable. communiquer avec lui et construire une relation de confiance
  • Commencer par où justiciable se trouve et, ensuite, essayer de le motiver à changer
  • Convaincre justiciable de changer pour ne pas récidiver
78
Q

Qu’est-ce que la qualité du suivi selon la mesure des résultats ?

A
  • Utiliser évaluation de risque et besoin, reconnaitre forces du participant, construire bonne relation avec participant, adapter les services
  • Prioriser besoins criminogènes (modèle risque-besoin)
  • Prioriser un modèle d’aide axé sur la résolution de problème
79
Q

Qu’est-ce que la qualité du suivi selon le regard sur le désistement ?

A

Suivi peut soutenir processus de désistement en:

  • S’adaptant à l’identité et à la diversité
  • Développer et entretenir motivation, espoir
  • Développer de bonnes relations (entre professionnels et justiciable et entre justiciable et les personnes qui comptent pour lui)
  • Développer et soutenir ses forces et moyens qui lui permettent de surmonter les obstacles
  • Respecter et encourager décisions du justiciable (travailler avec lui et non sur lui)
  • S’attaquer aux problèmes de capital social
80
Q

Comment surmonter les obstacles pratiques ?

A
  • Différentes manières de référer le justiciable aux sources d’aide
  • Aide pour problématiques d’itinérance et logement inapproprié
  • Aide pour le déficit d’éducation et d’employabilité
81
Q

Comment créer le soutien social ?

A
  • Rétablir contacts prosociaux avec membres de la famille
  • Développer capital social en collaboration avec d’autres institutions
  • Développer nouvelles idées sur comment la communauté peut s’impliquer dans ce processus
82
Q

Selon McNeill, que faut-il garder en tête dans les actions de soutien pour avoir un contrôle et un suivi efficaces ?

A
  1. Motivation
  2. Milieu social
  3. Contexte organisationnel
  4. Relations et compétences des professionnels
83
Q

Que sont les actions de soutien selon McNeill ?

A
  1. Développement du capital humain
    - Programmes visant à améliorer les compétences
  2. Développement de la motivation
    - Personnalisation de la prise en charge
    - Démarche fondée sur les points forts du justiciable
  3. Développement du capital social
    - Capital social affectif
    - Capital social relationnel
84
Q

Quel est le propos du texte de Dufour (2015) ?

A

Perception des interventions facilitantes varie selon le type de processus de désistement du crime emprunté par les sursitaires.

85
Q

Quels sont les types de désisteurs identifiés par Dufour ? Brève description

A
  1. Convertis
    - Carrière criminelle
    - Identification à l’identité sociale du délinquant
    - Processus de désistement structurel: Ouverture dans la structure qui va amener contrevenant à revoir ses priorités et abandonner la délinquance
  2. Repentants
    - Carrière tardive
    - Arrestation = moment critique. Congédiement, ruptures familiales
    - Avides de conseils pendant leur sursis
    - Processus “agentiel”
  3. Rescapés
    - Délits à l’âge adulte
    - Fortement isolés
    - Délit de nature sexuelle: Désir de se dissocier du statut d’avant
    - Réprobation sociale peut constituer frein au processus de désistement
    - En combinant effets bénéfiques du suivi avec efforts importants consentis par le rescapés qu’il vont parvenir à s’approprier une identité sociale satisfaisante
    - Lien les amène à consolider leur identité personnelle et cesser de commettre des délits
    - Seuls efforts combinés de l’acteur et de la structure sociale conduisent au désistement
86
Q

Selon Dufour (2015), quelles sont les interventions aidantes pour chaque type de désisteur identifié ?

A
  1. Convertis
    - Accordent peu d’importance aux interventions des AP
    - S’attribuent pleinement le mérite de leur désistement
    - Intervention positives d’AP consistent à faire prendre conscience des ressources disponibles pour qu’ils saisissent d’“eux-mêmes” les grappins à changement qu’ils considèrent les + adaptés au processus de désistement du crime
  2. Repentant
    - Ont tiré le + de soutien de leur AP
    - Qualité de la relation établie est garante de la portée des interventions prodiguées
    - Souvent ce lien qui est le + étroitement lié au désistement du crime
  3. Rescapés
    - Suivi psychosocial imposé par Cour devient principal moyen dont ils ont disposé pour se désister du crime
    - Pleinement investis dans processus thérapeutique
    - Développent liens émotifs intenses avec autres participants et intervenants
    - En comparaison, relation avec AP de moindre importance: sert à faire état des progrès accomplis