Examen 1 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que les relations industrielles?

A

L’appellation «relations industrielles» renvoie à une époque où c’est la production en usine qui dominait les réflexions sur le travail et l’emploi.

L’expression des relations industrielles c’est:

  • L’ensemble des rapports sociaux «qui naissent et s’établissent à l’occasion du travail» en vue de la production des biens et services.
  • Un champ d’étude, soit un ensemble cohérent de connaissances. En effet, les relations industrielles se nourrissent de plusieurs disciplines pour comprendre, expliquer et de prévoir les «problèmes sociaux».
  • Une pratique sociale ou un art sociale.
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2
Q

Quels sont les domaines de connaissance et d’intervention en relations industrielles?

A
  • Les politiques publiques du travail et de l’emploi (PPTE); le contrat de travail.
  • La santé et la sécurité au travail (SST)
  • Rapports collectifs du travail (RCT); négociation, application et médiation des conventions collectives
  • Gestion des ressources humaines (GRH); rémunération, discipline, etc.

Ces domaines ne sont pas mutuellement exclusifs, ils sont tous liés. En voici l’exemple: la négociation d’une convention collective (RCT), vise à encadrer les pratiques de la gestion des ressources humaines (GRH). En retour, la négociation d’une convention collective fait partie des activités des (GRH) dans le milieu de travail syndiqués. De même, les pratiques de (GRH) et de (RCT) doivent être conformes aux règles découlant des (PPTE) pour ne pas être frappées d’illégalité.

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3
Q

En quoi les relations industrielles sont pluridisciplinaire ?

A

Les relations industrielles constituent un champ pluridisciplinaire où un objet commun – correspondant aux rapports sociaux du travail et aux moyens, procédés et techniques servant à leur aménagement – est appréhendé d’une multitude de points de vue (économie, sociologie, psychologie, histoire et ergonomie).

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4
Q

Qu’elle est l’origine du champ des relations industrielles?

A
  • En tant que domaine des rapports sociaux, les relations industrielles apparaissent avec le capitalisme et l’industrialisation (travail et emploi). Donc, avec l’apparition du travail en usine et du salariat. C’est au XIXe siècle (1800-1900) qu’apparaissent les problèmes reliés aux relations industrielles, puisque les conditions sont devenues tellement mauvaises, que les travailleurs constituaient une menace pour l’État. En effet, les travailleurs se regroupaient et agissaient d’une façon qui pouvait entraver la sécurité physique et matériel d’une entreprise, et par le fait même de l’État (otages, émeutes, etc.).
  • En tant que champ d’étude, elles apparaissent au début du vingtième siècle et découlent d’une volonté de la communauté scientifique et des classes politiques de comprendre les problèmes sociaux du travail et de l’emploi pour mieux les résoudre.
  • En tant que pratique sociale, les relations industrielles remontent aussi à la naissance du capitalisme industriel. Leur caractère professionnel remonte toutefois au début du vingtième siècle et est intimement lié à la production de connaissances (champ d’étude).
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5
Q

Comment peut-on définir le travail?

A

La notion de TRAVAIL correspond à: «l’activité de production de biens et de services, et l’ensemble des conditions d’exercice de cette activité».

C’est concrètement ce que la personne fait. Par exemple:

  • Organisation de travail et les marges d’autonomie qu’elle accorde ou non au travailleur;
  • La charge de travail;
  • Les horaires;
  • Le lieu et l’environnement;
  • Les qualifications et connaissances requises.
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6
Q

Comment peut-on définir l’emploi?

A

La notion de l’EMPLOI correspond à: «l’inscription de l’activité de travail dans un statut, un contrat, une organisation». C’est une «relation qui unit une personne à une organisation dans un cadre construit en dehors delui» qui sera régit par le droit du travail et la convention collective.

C’est la dimension rationnelle. Par exemple:

  • Les conditions contractuelles;
    • ou – sécurité au travail;
  • Rémunération;
  • Congés;
  • Avantages sociaux.
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7
Q

Qu’est-ce que le mode de production capitaliste est venu boulverser?

A

Le mode de production capitaliste est venu bouleverserles rapports sociaux de production, séparant les travailleurs de leurs moyens de production et les obligeant à vendre leur capacité de travail à un employeur en échange d’un salaire.

  1. Séparation du producteur et des moyens de production

Auparavant, petits producteurs indépendants (fermiers, pêcheurs, artisans) qui décidaient quoi et comment produire, puis vendaient leur production sur le marché, les travailleurs se voient dépouillés des moyens de production, désormais concentrés entre les mains d’entrepreneurs capitalistes.

Conséquences: Double situation de dépendance (économique et professionnelle).

  • Salariat = dépendance économique envers un ou plusieurs employeurs
  • Déqualification = dépendance professionnelle quant au «quoi» et «comment produire»
    2. Domination de l’économie de marché

De producteur sur un marché du produit (principal), le travailleur est réduit à une force de travail sur un marché du travail (secondaire). Ce statut implique d’accorder au travailleur la liberté de disposer de sa force de travail. Cette liberté, inscrite dans le droit civil dès 1866, suppose une égalité juridique entre les personnes qui, compte tenu de ce qui suit, n’a souvent de réalité que dans le texte de loi. En effet, le travailleur est formellement libre, mais se retrouve dénudé de toute protection (égalité juridique fictive).

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8
Q

Qu’est-ce que l’atelier?

A

Atelier: Production d’un bien par un artisan (travail qualifié), assisté ou non par des apprentis. L’artisan travaillait dans ses propres conditions.

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9
Q

Qu’est-ce que la manufacture?

A

La manufacture: Partage, sous un même toit, des opérateurs de production d’un bien entre quelques travailleurs qualifiés qui effectuent chacun une ou plusieurs opérations particulières contribuant à la réalisation du produit. La manufacture est définie comme un «établissement industriel utilisant surtout le travail à la main», la machine n’est pas totalement exclue, mais ne joue pas un rôle déterminant (ex. manivelle). L’ouvrier conserve la maitrise de son travail et contrôle la manière de l’utiliser.

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10
Q

Qu’est-ce que la fabrique?

A

La fabrique: Approfondissement du processus de déqualification amorcé à l’étape précédente (manufacture). Division du travail et introduction de la machines-outils (imposition du mouvement et des cadences). Les machines sont de plus en plus perfectionnées, mues par une énergie extérieure à l’humain (vapeur-essence-électricité), deviennent le principe clé de l’organisation du travail, dans laquelle l’ouvrier est soumis au mouvement et au rythme qu’elles déterminent.

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11
Q

Nomme les trois division technique du travail.

A
  1. Système professionnel
  2. Taylorisme
  3. Fordisme
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12
Q

Quel est la définition et les principes de bases du Taylorisme?

A

Définition: Le Taylorisme formalise dans un système de règles le principe de la séparation radicale entre la conception et la préparation du travail, d’une part, et son exécution matérielle, d’autre part. Plus précisément, le Taylorisme suppose une division du travail entre ceux qui conçoivent le travail (ingénieurs, direction d’atelier ou d’entreprise) et ceux qui l’exécutent (ouvriers). Selon ce principe, il existe qu’une seule bonne solution rationnelle à chaque problème d’organisation du travail, soit le one best way (la meilleure méthode, le meilleur outil au moindre coût). Il s’agira ensuite de l’enseigner aux ouvriers qui devront le reproduire et l’améliorer.

Principe de base: Le système proposé par Taylor, désigné sous le nom d’organisation scientifique du travail, repose sur les principes de base suivants:

  • L’études de toutes les connaissances traditionnelles, leur enregistrement, leur classement et la transformation de ces connaissances en lois scientifiques;
  • La sélection scientifique des ouvriers et le perfectionnement de leurs qualités et connaissances;
  • La mise en application de la science du travail par des ouvriers scientifiquement entrainés;
  • La répartition presque égale du travail exécuté dans l’entreprise entre les ouvriers et membres de la direction.
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13
Q

Quel est le système professionnel?

A

Le système professionnel correspond à la manufacture. Les travailleurs disposent d’une grande autonomie dans l’organisation de leur travail. Il est capable d’accomplir plusieurs types de tâches, et son travail requiert la mise à contribution de son habilité et de ses connaissances.

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14
Q

Quel sont les apports spécifiques en matière de l’organisation du travail du Fordisme?

A
  • Introduction du convoyeur (chaîne de montage)
  • Parcellisation du travail
  • Imposition stricte des cadences de travail par la chaîne.
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15
Q

Quels sont les conséquences de la division technique du travail?

A
  1. Cela permet de surcroît à l’employeur d’accroître encore plus la productivité et l’intensité du travail en augmentant la cadence de la chaine.
  2. La parcellisation du travail rend inutile le savoir-faire de l’homme de métier et lui enlève le contrôle sur son travail, alors que le seul «grand acquis» du salarié face à son employeur est le secret du métier.
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16
Q

Quels sont les problèmes ouvriers?

A

Revenu minimal: En dépit des longues heures de travail (60 à 72 h/semaine), l’ouvrier gagne un revenu minimal, lui procurant à peine de quoi survivre.

Insécurité d’emploi: En l’absence de garanties légales quant à sa situation de travail, il est soumis à l’insécurité d’emploi.

Conditions de santé et de sécurité au travail: Les conditions de travail sont pénibles et il y a beaucoup d’accident de travail.

Gestion arbitraire et autoritaire: «Drive system» le pouvoir absolu dont les contremaîtres disposent pour embaucher, congédier, discipliner et mettre à l’amende les ouvriers.

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17
Q

Quels sont les indicateurs du marché du travail?

A
  • Taux de chômage
  • Taux d’emploi
  • Taux d’activité
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18
Q

Quelle est la définition et le calcul du taux de chômage?

A

Le taux de chômage: reflète la proportion de la population active qui ne trouve pas à s’employer, c’est-à-dire qui cherche un emploi et n’en trouve pas. Cet indicateur est formé de la manière suivante:

Nombre de chômeurs X 100
Nombre de personnes actives

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19
Q

Quelle est la définition et le calcul du taux d’emploi?

A

¬ Le taux d’emploi: reflète la proportion de la population en âge de travailler (ou d’un sous-groupe de cette population, comme les femmes ou les jeunes de 15 à 24 ans)) qui est en emploi, soit comme employé, soit comme travailleur autonome ou indépendant. Cet indicateur est formé de la manière suivante:

Nombre de personnes occupées X 100
Nombre de personnes dans la population cible

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20
Q

Quelle est la définition et le calcul du taux d’activité?

A

¬ reflète la portion de la population en âge de travailler (ou d’un sous-groupe de cette population, comme les femmes ou les jeunes de 15 à 24 ans) qui occupe un emploi ou est à la recherche d’un emploi. Cet indicateur est formé de la manière suivante:

Nombre de personnes actives (occupées ou chômage) X 100
Nombre de personnes dans la population cible

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21
Q

Quels sont les formes de l’emploi atypique?

A
  • temps partiel temporaire ou permanent
  • temps plein temporaire
  • travail indépendant avec ou sans employé
22
Q

Quelle est la distinction entre la qualité du travail et de l’emploi?

A

La qualité du travail se réfère à l’activité du travail et à ses caractéristiques et ses conditions d’exercices:

  • Contenu de la tâche;
  • L’autonomie;
  • La reconnaissance professionnelle;
  • Le climat et l’environnement;
  • La rémunération.

Tandis que la qualité de l’emploi se réfère plutôt est la rémunération extrinsèque.

23
Q

Quels sont les formes de prévarication du travail?

A
  1. L’intensification du travail:
  • «Classique» : accélération des cadences de travail (secteur manufacturier et de services) ;
  • «Évènementielle»: situations d’imprévus ou d’urgence, qui se manifeste quand les travailleurs doivent assumer plusieurs fonctions, résoudre rapidement des problèmes ou réagir aux pressions des clients ;
  • «Par cumul de contraintes»: lorsque les individus doivent tenter de concilier des exigences contradictoires – de temps de qualité, de réponse aux besoins du client.
  1. L’éclatement des horaires:
  • Longues semaines de travail ;
  • Travail de fin de semaine ;
  • Travail de nuit ;
  • Travail par rotation (brisés, variables);
  • Travail à la demande (sur appel)
  1. Les attentes relatives à l’investissement subjectif des travailleurs:

Les travailleurs doivent désormais s’investir subjectivement dans leur travail, faire preuve d’autonomie et de sens de la l’initiative, d’aptitude à l’apprentissage et de qualités relationnelles. Ce qui mène à l’épuisement professionnelle.

24
Q

Quels sont les formes de prévarication de l’emploi?

A

Emplois atypiques: 35% des hommes et 40% des femmes occupent un emploi atypique commel’hébergement, la restauration, les services d’entretien, bâtiments et le domaine de la construction. SAUF QUE:

  • Moins bien protégé par les lois du travail
  • Moins syndiqués
  • Moins bien rémunérés
  • Conditions plus précaires que les emplois typiques (moins de sécurité et on peut y mettre fin plus rapidement)
    Plus de chômage, mais moins de prestation
25
Q

Quels sont les mondes de l’économie?

A
  • Le monde privé: caractérisé par la propriété privée des capitaux.
  • Le monde public: caractérisé par la propriété publique, gouvernementale, des actifs des établissements.
  • Le monde associatif: comprend les organisations qui produisent des biens et des services et dont la propriété est collective, sans être étatique. (coopérative, compagnie sans but lucratif).
26
Q

Quelle est la structure industrielle du Québec?

A
  • Primaire (2.1%): regroupe les activités d’extraction des ressources naturelles, renouvelables ou non: agriculture, coupe d’arbres en forêt, mines, barrages électriques, etc.
  • Secondaire (18.5%): regroupe à la fois la construction et les industries manufacturières, soit celles qui transforment les biens issus du secteur primaire.
  • Tertiaire (79,4%): regroupe les activités de services, comme le service à la consommation (commerce de détails, etc.), services publics (éducation, santé, etc.) et services aux entreprises (finance, transport, recherche et développement, marketing, etc.)
27
Q

Pourquoi peut-on dire que l’entreprise privée possède un caractère collectif?

A

Une entreprise compte de nombreux acteurs, et la production du bien ou du service vendu est la résultante de leur action à tous: elle est en sorte une œuvre collective. La relation d’emploi est au cœur de cette œuvre collective. Chacun de ces acteurs occupe une place et un rôle qui lui ai propre. Chacun peut aussi développer une vision particulière de la situation, identifier des problèmes (et des solutions) que les autres acteurs ne voient pas forcément. Donc, la production est une œuvre collective, parce que de nombreux acteurs doivent collaborer pour la production d’un bien ou d’un service.

28
Q

Quels sont les acteurs directs d’une entreprise privée?

A

Les acteurs directs: influence le processus de production de la valeur ajoutée.

  • Les propriétaires ;
  • La direction ;
  • Les employés ;
  • Les fournisseurs ;
  • Les clients ;
29
Q

Quels sont les acteurs indirects d’une entreprise privée?

A

Les acteurs indirects: influence les décisions de l’entreprise ou sur le contexte dans lequel elle évolue.

  • Les institutions financières;
  • Les concurrents ;
  • Les gouvernements et les pouvoirs publics ;
  • Les gouvernements étrangers ;
  • Les institutions internationales ;
30
Q

Quelle est la définition des associations des employeurs?

A

«Un groupement d’employeurs ayant pour buts l’étude et la sauvegarde des intérêts économique de ses membres et particulièrement l’assistance dans la négociation et l’application de convention collectives»

31
Q

Quels sont les mandats des associations des employeurs?

A

(1) la représentation auprès des gouvernements et la présence dans les organismes gouvernementaux de consultation ou de concertation
(2) le réseautage pout la promotion commune d’activités de ressources (permet d’influencer les politiques publiques).

32
Q

Quels sont les principales organisations d’associations d’employeurs québécoises?

A
  • Le Conseil du patronat du Québec (CPQ)
  • La fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI)
  • La fédération des chambres du commerce du Québec (FCCQ)
  • Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ)
33
Q

Qu’est-ce qu’un syndicat?

A

Une association continue de travailleurs dans le but de défendre (maintenir) ou d’améliorer leurs conditions de vies au travail.

34
Q

Pourquoi les travailleurs ont-ils besoin de se syndiquer?

A
  1. Lorsqu’ils ont le sentiment d’être victime d’un abus, d’une injustice, d’un manque de respect ou d’une atteinte à leur dignité de la part de leur employeur.
  2. Lorsqu’ils sont insatisfaits à l’égard des conditions de travail, négociées jusqu’alors de façon individuelle entre le salarié et l’employeur.

Se percevant impuissant sur le plan individuel, les salariés peuvent décider de se regrouper et de constituer un syndicat (communauté de travail).

35
Q

Qu’est-ce que veut dire l’acronyme PEEP?

A

PEEP (Prix-Effort-Équité-Pouvoir)

36
Q

Quelle est la double fonction ou mission du syndicalisme?

A

(1) La défense des intérêts professionnels des membres

Cette conception étroite et pragmatique del’action syndicale, la plus connue, se concrétise dans chaque milieu de travail syndiqué par la négociation des conditions de travail entre l’employeur et le syndicat. Une fois que les parties se sont entendues, ces conditions de travail sont consignées par écrit dans une convention collective. (S’assurer que les règles du métier soient respectées.)

(2) La transformation de la société

Ce rôle, plus méconnu, mais tout aussi fondamental que le précédent, consiste, pour les syndicats, à inverser la sphère politique et sociale afin de promouvoir le bien-être de l’ensemble des citoyens. (Mandat de transformation de la société qui est plus adapté pour les travailleurs. BUT: améliorer les conditions de vie + acquisitions + préservation d’acquis sociaux).

37
Q

Quels sont les grands courants syndicaux?

A
  • Apparitions des premiers groupements (début 19ieme siècle)
  • Essor du syndicalisme de métier (19ieme siècle aux années 1930)
  • Essort du syndicalisme (années 1930-1965)
  • Période de crise et de renouvellement du syndicalisme (depuis 1980)
38
Q

Quel est l’origine et le type de pratique du syndicalisme de métier?

A

Origine: l’expansion des syndicats demeure liée à la montée en force du salariat résultant de la Révolution industrielle.

Type de pratiques: syndicats internationaux et syndicats d’affaires axé sur la défense des intérêts des membres dans leur milieu de travail (salaires et horaires de travail).

39
Q

Quelle est l’exception québécoise?

A

La Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC) domine le paysage syndical québécois jusqu’à sa déconfessionnalisation, en 1960. Cette centrale se démarque des autres syndicats en se faisant le porte-étendard du nationalisme canadien et de la doctrine sociale de l’Église.

40
Q

Quel sont les conditions de développement et le type de pratique du syndicalisme industriel?

A

Conditions de développement: Suivant la crise économique de 1929, les changements dans l’organisation conduisent à l’essor des syndicats industriels. Ce nouveau type de syndicalisme s’est développé à partir des spécificités propres à un lieu de travail fixe, dans le secteur manufacturier. Il est codifié selon des règles et des statuts négociés dans une convention collective.

Type de pratiques: la défense de la sécurité d’emploi et la sécurisation des droits de représentation, la recherche de la justice sociale, l’amélioration des salaires et des conditions de travail, etc.

41
Q

Quelles sont les conditions de développement du syndicalisme dans le secteur public?

A

Conditions de développement: l’arrivée massive des employés des secteurs publics (municipal, provincial, fédéral) et parapublic (éducation, santé et services sociaux) procure une nouvelle occasion de syndicalisation. Ce syndicat vient rejoindre les femmes.

42
Q

Quel est le portrait de la situation syndicale du Québec par rapport au reste du Canada et aux États-Unis?

A

Le Québec est le territoire le plus syndiqué de toute l’Amérique du Nord (39,6%).

La forte syndicalisation des secteurs public et parapublic explique en grande partie le taux de présence syndicale plus élevé au Québec, en Ontario, et ailleurs au Canada qu’aux États-Unis.

43
Q

Quel est la présence syndicale dans les secteurs d’activité?

A
  • Primaire (33,1%)
  • Secondaire (42,5%)
  • Tertiaire (39,2%)
44
Q

Quels sont les structures et le fonctionnement des syndicats (par rapport aux fonctions du syndicalisme)

A

Les structures:

  1. Les centrales syndicales (lié à l’action politique) c’est le conseil régional ou le conseil central qui joue le rôle de transformation sociale.
  2. Les syndicats locaux (lié à la négociation collective) peuvent être affiliés à des syndicat national/international.
45
Q

Quels sont les 4 centrales syndicales au Québec?

A
  1. FTQ-CTC : elle est issue de la fusion de deux organismes concurrentes. C’est l’organisation syndicale regroupant le plus d’effectifs au Québec. (Section local)
  2. CSN: elle provient de la CTCC. Elle est une centrale syndicale confessionnelle qui défend la doctrine sociale de l’église. (Section local)
  3. CSD: elle provient d’une scission à l’intérieur de la CSN. (
  4. CSQ: origine remonte à la fondation de l’Association catholique des institutrices rurales. (Section local)
46
Q

Quels sont les voies ou stratégies de renouvellement?

A

(1) La syndicalisation de nouveaux milieux et types de travailleurs

Cherche à défendre de nouvelles catégories de travailleurs vulnérables qui ne sont pas considérés comme des salariés au sens du Code du travail, à savoir une main-d’œuvre bien souvent saisonnière et immigrante (emplois atypiques). (Exemple: employés d’un de six dépanneurs Couche tard)

(2) Le renouvellement du leadership syndical

Conscience de l’importance de renforcer les relations entre les représentants et les représentés. La qualité de ces relations repose sur le leadership syndical. Donc, offre des cours ou des ateliers de formation en leadership dans le but d’aider leurs représentants et leurs militants.

(3) L’élargissement de l’action syndicale au niveau local et l’entraide syndicale

Conscience des enjeux de négociation comme les mesures de conciliations travail – famille. Ils cherchent à briser la souffrance vécue dans les milieux de travail. Prévention de l’émergence des risques psychosociaux (épuisement professionnel, détresse psychologique). Moyens:

1) briser le sentiment d’isolement vécu en milieu de travail
2) pallier le manque d’informations concernant la souffrance au travail
3) aider un collègue à se prendre en mains.

(4) L’élargissement de l’action syndicale sur le plan international

Lutte contre la crainte de perte d’emploi ou de délocalisation là où la main-d’œuvre coute moins chère. Les initiatives syndicales visent à investir l’espace économique et social sur le plan transnational pour augmenter la résistance des organisations des travailleurs devant l’adoption de politiques / stratégies patronales hostiles à la syndicalisation. (Contrepoids syndicale)

47
Q

Expliquer la crise et les raisons des défis du syndicalisme?

A

La période d’effervescence pour le mouvement syndical étant révolue, le syndicalisme se trouve depuis lors prolongé dans une crise importante.

  • Ordre économique: mondialisation (relocalisation des sites de production)
  • Ordre législatif: les changements législatifs mettent d’avantage l’accent sur la protection de l’individu;
  • Ordre socio-culturelet organisationnel: main d’oeuvre de plus en plus diversifié
48
Q

Quel est la définition de l’état moderne?

A

«Il existe un État lorsque, sur un territoire où réside une population, s’exerce un pouvoir juridiquement organisé qui tend à monopoliser la contrainte légitime».

49
Q

Quelle est la séparation des pouvoirs de l’État moderne?

A

La séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) n’est pas absolue. Il existe une coexistence entre la monarchie, c’est-à-dire qu’il y avait seulement une personne qui décidait de tout.

50
Q

Quels sont les fonctions de l’État moderne?

A

L’État «extrait» ou mobilise des ressources, à la fois humaines, matérielles et financières, et distribue – au sens le plus large du terme – des biens et services, en déployant une activité triple:

  • Régulatrice: qui vise l’établissement des règles dans la structuration de l’économie et de la régulation du marché du travail(politiques monétaires, établissement du salaire minimum).
  • Distributive: les prestations aux individus, les subventions aux entreprises, le financement des services publics (santé et éducation, prestations d’assurances).
  • Responsive: dont l’objectif est d’anticiper et de traiter les conflits, de servir d’arbitre entre deux groupes aux intérêts contradictoires.
51
Q

Quels sont les trois aspects de l’intervention étatique dans les RI?

A
  1. La protection de la personne au travail
  2. La sécurité sociale
  3. L’encadrement des rapports collectifs du travail