Examen 1 Flashcards
Quelles sont les origines de la vision de la sexualité dans le Christianisme?
Judaïsme et stoïcisme
Qu’est-ce que le péché de la chaire et de quoi descend-t-il?
Le péché de la chaire est la sexualité, même à but de reproduction. Nous naissons donc tous pécheurs. La sexualité éloigne de Dieu et souille l’âme. Ce péché descend du péché originel qui est la désobéissance de Dieu, commis à l’origine par Ève dans le jardin d’Éden
Quelle est la hiérarchie des péchés sexuels du moins grave au plus grave?
1- Sexualité pour procréer dans le cadre du mariage
2- Fornication (relation sexuelle hors mariage entre homme et femme)
3- Adultère (toujours de sexe opposé)
4- Inceste (surtout parent-enfant)
5- Débauche (sexualité excessive, hors contrôle)
6- Rapt (kidnapping d’une fille/femme et relation sexuelle de force sans que son père ait consenti, peu importe le consentement de la fille)
7- Vice contre nature (tout autre acte qui ne peut résulter à la procréation : masturbation, bestialité, contraception, relation entre personnes de même sexe, etc.)
Pourquoi on dit que le mariage est un moindre mal?
Car il est indissoluble, l’union monogame procure une sécurité qui canalise le désir charnel et il permet une descendance.
Qu’est-ce que le devoir conjugal?
Les femmes ont le devoir d’accepter les demandes de relations sexuelles de leur conjoint.
Le viol conjugal n’existe donc pas. Il apparait au Québec en 1983. Avant = immunité maritale
Qu’est-ce que la sodomie?
Éventail de comportements sexuels immoraux. Crime sexuel grave dont il ne faut pas prononcer le nom.
- Associé au péché capital de la luxure
- Actes sexuels contre nature (à visée non-reproductive)
- Les gestes précis varient d’un auteur et d’une époque à l’autre
Pourquoi l’accusation de sodomie s’accompagne souvent de celle de l’hérésie, de l’apostasie et de l’athéisme?
Car la sodomie est plus qu’un crime sexuel, elle est considérée comme une opposition à Dieu et à l’ordre divin
Quelles sont les 2 formes d’ontologie?
1- L’objectivisme: c’est de voir la réalité comme complètement objective, donc pas influencée par les chercheurs. La réalité et les faits sont autonomes, ils existent et il ne reste qu’à les découvrir. La réalité est mesurable et observable.
2- Constructivisme: La réalité n’existe pas indépendamment des individus, elle ne peut pas être découverte, mais elle est plutôt construite par les individus de manière différente. Il existe donc plusieurs réalités selon le contexte qui évolue. Il n’y a pas de résultat définitif, la réalité change et évolue avec le temps.
Quelles sont les postures épistémologiques?
1- La posture positiviste est liée à l’ontologie objectiviste. Les sciences sociales doivent s’inspirer des sciences humaines. Les chercheurs n’agissent pas par intérêt personnel, leur positionnement n’a pas d’impact sur ce qu’ils observent et découvrent. La réalité est absolue, universelle, elle n’a pas de place à l’interprétation et sera vue de la même façon par tous. * Cette posture n’existe plus aujourd’hui en sciences humaines
2- Post-positivisme: Cette posture rejette l’aspect dogmatique du positivisme. Elle conçoit qu’il existe une réalité objective indépendante de l’observation et de l’interprétation humaine, mais il est très difficile voir impossible d’y avoir accès, car on ne peut pas faire fi de nos croyances, expériences, valeurs, etc. Les résultats découverts sont donc probables, mais réfutables
3- Interprétativisme: Cette posture rejette l’idée qu’il existe une seule réalité objective. La réalité ne peut exister en dehors de nous, elle est construite selon les perceptions individuelles qui évoluent dans le temps et notre positionnement social. Elle est donc subjective
Brièvement, qu’est-ce qu’un paradigme?
Matrice disciplinaire qui facilite le partage de connaissances. C’est l’ensemble des croyances, valeurs et techniques qui sont partagées par les membres d’une communauté scientifique, au cours d’une période de consensus théorique
Quelles sont les phase de la science?
1- Pré paradigmatique : pas de consensus sur les théories et méthodes. Présence de plusieurs théories. Se termine lorsqu’il y a un consensus sur les théories, langage et méthodes. (apparait juste une fois)
2- Science normale : un paradigme est en place dans une science donnée. Il y a consensus sur les méthodes, le langage et les façons de faire sont peu remises en question. Vision plus linéaire de la science
Il peut apparaitre des anomalies qui doivent être résolues sinon changement de paradigme.
3- Crise paradigmatique : Les fondements du paradigmes dominants sont remis en question, il y a une perte de confiance en la capacité du paradigme à faire avancer les connaissances. Les chercheurs se penchent sur de nouvelles solutions, approches ou d’anciennes mises de côté (ex : point G)
4- Révolution scientifique ou changement de paradigme
5- Étape post-révolution (retour à la science normale) : le nouveau paradigme gagne des partisans, forme le nouveau consensus. Retour à la science normale. Le cycle peut se répéter.
Selon Kuhn, les sciences sociales se situent à quelle phase de la science et pourquoi? Donnez un exemple
Selon lui, les sciences sociales sont pré-paradigmatiques, car contrairement aux sciences naturelles, il n’y a pas un paradigme qui domine. Il n’y a pas consensus et plusieurs paradigmes sont en place.
Par exemple, en psychologie, la psychanalyse (analyse des traumatismes passés) et l’approche comportementale (analyse des comportements présents) sont 2 paradigmes qui sont incompatibles mais utilisés en psycho sans que l’un ne l’emporte sur l’autre.
Qu’est-ce que le paradigme queer?
C’est la remise en question de la binarité du sexe, du genre et de l’orientation sexuelle, donc du paradigme de la construction identitaire binaire qui est le paradigme dominant.
Donne un exemple de discipline qui résiste au paradigme queer
La médecine (enfants intersexes)
Décris une intervention sexologique dont le sujet est l’éjaculation précoce d’un client d’un paradigme post-positiviste et interprétatif en mentionnant leur ontologie et leur épistémologie.
- Paradigme post-positiviste: L’intervention suit une ontologie objectiviste. On se demande qu’est-ce qu’une éjaculation précoce selon des critères précis, objectifs et externes. L’épistémologie (comment on évalue) est post-positiviste. On évalue les réactions physiologiques
- Paradigme interprétatif: Ontologie constructiviste. L’éjaculation précoce est relative (subjective) selon la personne qui la vit. L’épistémologie est interprétative. On évalue l’éjaculation précoce en s’intéressant au sens qu’elle donne à son expérience et aux significations que son éjaculation précoce a pour elle.
Quels sont les 2 buts de l’épistémologie féministe?
1- Dénoncer l’androcentrisme, donc les biais sexistes de la science
2- S’intéresser à la réalité des femmes, à leur expérience qui constitue de nouvelles connaissances. (point de vue situé)
Qu’est-ce qu’un point de vue situé? Pourquoi est-il important dans l’épistémologie féministe?
C’est un point de vue d’une population en particulier (ex: femmes, personnes racisées, etc.) Il doit être pris en compte, car l’expérience et le vécu n’est pas le même selon notre appartenance à un groupe et notre positionnement social. L’épistémologie féministe critique la prétendue objectivité du groupe qui crée le savoir (les hommes). Ils sont biaisés par leur genre et leurs discours ne reflètent pas la réalité de tous. Le point de vue situé permet de redonner du pouvoir aux groupes opprimés, de faire connaitre la diversité des expériences et de diminuer l’enjeu d’autorité entre les chercheurs et les sujets.
Brièvement, qu’est-ce que l’essentialisme?
La croyance que certaines caractéristiques sont innées, de nature, que le biologique façonne le psychologique. Il y a donc une essence propre chez une entité. Le comportement humain est naturel, influencé par la nature humaine prédéterminé, le biologique et non pas les éléments externes (culture, histoire,etc)
Quels sont les postulats de base de l’essentialisme et la sexualité?
1- La sexualité est inhérente et naturelle chez tous les individus
2- L’instinct et les pulsions sexuelles sont biologiques (en nous, en notre essence même) et ne sont pas influencées par l’environnement culturel ou social.
3- La pulsion sexuelle peut être comparée à d’autres besoins physiologique liés à la survie comme de boire, manger, dormir.
4- Il existe des différences fondamentales entre la sexualité de l’homme et de la femme (nous sommes conditionnés selon notre genre à un certain type de sexualité. Femme = soumise, douce et aimante Homme = plaisir, pas d’attachement, actif)
5- La sexualité est une donnée stable et ne change pas selon l’histoire ou la culture (déterminisme biologique)