Examen 1 Flashcards
Qu’est-ce que la peine?
- La souffrance sanctionnant la violation de la norme
Les définitions plus complexes de la peine?
- ACTE D’AUTORITÉ: autorité ayant un caractère officiel et le pouvoir pour l’appliquer
- FARDEAU OU PRIVATION: imposition d’une incommodité, privation, fardeau
- INSTITUTION HUMAINE/ARTIFICIELLE: création par l’humain
- RÉSULTAT DE LA CONDAMNATION (vs culpabilité): résulte de la reconnaissance de la culpabilité, il faut un processus de condamnation
- FINALITÉS MULTIPLES: ensemble de fonctions, finalités et de buts: multiples, variables et variées
- EXPRIME DÉSAPPROBATION SOCIALE: pas tous les fardeau sont une peine, une PEINE = sanction démontrant la désapprobation de la société
Théories de la peine (emploi en droit pénal)
- Discours normatifs VS qu’empirique (donc sur le pratique)
- Théories de la peine = surtout normatives (en fonction de valeurs)
- Débats sur l’efficacité/inefficacité
Objectifs de la peine
- DISSUASION: dissuader une personne de commettre un crime
- RÉTRIBUTION: réponse appropriée et proportionnelle à un crime par rapport au désaccord de la société (tu as fait cela, on te fait ceci)
- NEUTRALISATION: placer l’individu dans une situation où il ne peut commettre l’action de nouveau
- RÉPARATION: réparer l’effet du crime commis, dédommagement (peut servir à la victime)
- RÉHABILITATION: transformation des actions de l’individu
Les foyers de sens de la peine (Gros, 2003)
- Rappeler la loi (le juste): punir = rappeler la loi, répondre à une transgression
- Défendre la société (l’utile): vison axée sur la société, la peine a une utilité
- Éduquer l’individu (réhabiliter): processus de transformation de l’individu, réhabilitation, modification
- Transformer la souffrance en malheur (réparer): souffrance = déséquilibre: transformation pour faire cesser la souffrance
Emmanuel Kant
- Vision rétributisvisme de la justice et de la peine (tout de même rationnel)
- La désobéissance = un mal en soi = toute peine est donc justifiable
- Il est essentiel de punir une transgression, c’est IMPÉRATIF CATÉGORIQUE, c’est une OBLIGATION MORALE
- Peine rendue par l’autorité = la SEULE façon de réparer le mal
- Les lois doivent être justes
- Utilité de la peine = secondaire, retire le statut d’être moral au criminel
- Le mal doit être puni par le mal (sanction = 1 pour 1)
- Peines très sévères, idée du Talion.
Von Hirsch
- La peine doit être PROPORTIONELLE à la gravité du délit
- Donc, pour évaluer: échelle de gravité des crimes et associer des peines appropriées en fonction de:
- Proportionnalité ordinale
- Proportionnalité cardinale (boussole)
- Limites claires et absolues: selon l’intensité de la désapprobation sociale
Marquis de Beccaria
- Loi pénales = minimales car: État doit: protéger libertés humaines
- Peines = minimes car: but = empêcher le coupable de causer des tords de nouveau/semblables
- La peine doit représenter tout juste un peu plus de désavantages au criminel que la proposition de désavantage qu’il a causé.
Jeremy Bentham
(Bentham: père de l’utilitarisme: humain = guidé par plaisir, pessimiste)
- Prévention = finalité de la peine, dissuasion générale
- Délit = acte aux conséquences sociales quantifiables
- Surveillance doit dissuader les individus, mène au choix de l’honnêteté
Réhabilitation: qu’est-ce que c’est?
- C’est de mettre l’individu au coeur, tenir compte des facteurs individuels pour décider peine
- Crime = dysfonction, symptôme, cible = indivudu
- Peine DOIT transformer l’individu, modification du comportement = causes individuelles
Les origines carcérales
- Peine servira maintenant à transformer un individu (pas uniquement amender) : l’individu ressortira conforme/réhabilité
- Développement de prisons = réforme du criminel
- Super prisons, idéal: PÉNITANCIERS: discipline absolue (corporel, droit de parole, id=no)
- Résultats = décevants, « one size fits all » = fail, renouveau = nécéssaire
Nommer les 3 âges de la réhabilitation
A) « Tout marche »
B) « Rien ne marche »
C) « Qu’est-ce qui marche? »
« Tout marche » ?
- Emprisonnement = mesurer le criminel via professionels
- Influence du domaine médical: crime = maladie; peine = guérison; individualisation = diagnostic professionnel
- Limites = floues
- objectif de guérison = possibilités multiples
- Banalisation de l’enfermement
« Rien ne marche »
Le choc des années 70
- The Public Interest (journal de droit) dénonce le mauvais fonctionnement (sans appui scientifique)
- « Effet Martison »: profonde remise en question
- Crise relève des critiques de gauche (bcp dans milieux universitaires)
- Asiles: massive désinstitution (voit les nombreux problèmes)
« Qu’est-ce que qui marche? » (+ 3 grands principes)
Approche contemporaine
- Transformation et redéveloppement
- Gestion du risque = nouvelles pénologie
- Principe du risque: évaluation du risque du délinquant et adaptation de l’intervention (trop peut être négtif)
- Principe du non-besoin: besoin criminogène (sur quoi intervenir) ET non-criminogènes (intervention non-centrale)
- Principe de réceptivité: en fonction des habiletés et capacités des contrevenants, placer sur une échelle très objective
Réparer: ça consiste en quoi?
- Réparer la souffrance.
- La peine est ce qui peut permettre au delà de la reconnaissance publique de transformer un événement en quelque chose qui va réparer la souffrance.
- On cherche à réparer quelque chose qui a pu être défait par l’acte commis.
Réparer: redécouvrir la victime
- Avant= La victime était l’objet, une sorte d’auxiliaire, elle sert à la prévention, la dissuasion.
- Avec la redécouverte de la victime= la ramener à l’avant plan, reconnaissance de sa souffrance et tentative de réparer le lien avec le délinquant et réparer la souffrance.
- La victime a une place prépondérante. (La victime est centrale dans la réparation des tort, contrairement aux autres théories)
Les principes de la peine réparatrice: H. Zehr
Trois Principes :
1- Le crime est une violation des rapports humains et interpersonnels. (Un tort causé implique une réparation des rapports humains. Mise en accent sur la participation des parties impliquée. L’État encadre seulement la procédure, ne constitue pas une partie dans l’équation.)
2- Les violations créent des obligations et responsabilités. (Délinquant est responsable de la réparation. Dans la mesure du possible, en lien avec son importance, la victime peut participer à ces obligations.)
3- L’objectif est de “guérir” les victimes et adresser les torts. (Justice réparatrice = GUÉRIR. Les personnes autour de la victime peuvent aussi être impliquées. L’intervention la moins restrictive est toujours favorisée. Logique de moindre mal.)
Le Code criminel : à propos
Origine du Code actuel: loi C-46 (1985)
- Modifications rendues nécessaires par la Charte canadienne
- Droit criminel = droit fédéral
Le Code criminel : article 718
(les objectifs)
Vise à encadrer la détermination de la peine. À travers plusieurs objectifs:
-dénoncer le comportement illégal
- dissuader les délinquants, et quiconque de commettre des infractions
- isoler, au besoin, les délinquants du reste de la société
- favoriser la réinsertion sociale
- assurer réparation des torts causés
- susciter la conscience de responsabilité chez les délinquants
Le Code criminel : Principe fondamental
Object général qui vient se greffer.
La peine est proportionnelle à la gravité de l’infraction et au degré de responsabilité du délinquant (objectif plus général)
Le Code criminel : article 718.2
> > > Principes complémentaires de détermination de la peine:
- Circonstances aggravantes et atténuantes (qui vont pousser le juge à atténuer la peine ou aggraver la peine de l’individu)
***Exemples de facteurs atténuants: plaidoyer de culpabilité, l’âge d’une personne, etc.
- Harmonisation des peines. (Les peines doivent être semblables dans des circonstances semblables. On doit tenir compte des autres décisions rendues dans des circonstances semblables)
- Excès de nature ou de durée (principe de totalité) Le juge doit tenir compte de l’ensemble de ses peines si le juge ne prend pas compte du cumul cela peut faire un excès.
- Alternative à l’enfermement (Principe de modération, l’enfermement devrait être une peine de dernier recours.)
- Examen de sanctions substitutives, particulièrement pour autochtones le juge devrait faire une meilleur analyse pour déterminer la peine des autochtones
Constat: énoncé de principes, objectifs multiples et variés favorisent discrétion judiciaire:
- Avec les principes à respecter, le juge est quand même limité dans ses décisions pour déterminer la peine
- Toujours limité par maximum (et parfois minimum), et dépend du degré de sévérité.
- Juges canadiens historiquement très libres, puisqu’à part ces principes à respecter, il n’y a pas d’obligations à respecter, il peut y avoir quand même un élément personnel et subjectif à chaque juge. On obligeait pas à punir sévèrement, on laissait une grande latitude. Il revient à chaque juge de déterminer la peine selon les circonstances.