Exam théorique Flashcards
4 facteurs de contamination croisée
- Du patient à la personne qui dispense les soins et indirectement aux membres de sa famille et à des collègues
- De la personne qui dispense les soins au patient et indirectement aux membres de sa famille
- De patient à patient par l’intermédiaire d’un vecteur de transmission
- Matériel acheminé à l’extérieur de la clinique
Chaîne de l’infection (cycle)
VECTEUR->
Éléments pathogènes -> Mode de transmission -> Porte d’entrée -> Réservoir -> Porte de sortie ->
Facteurs menant à infection
3
- Dose du microorganisme
- Virulence du microorganisme
- Résistance de l’hôte
Comme hôte peut résister? (7)
v -> vaccination a -> âge s -> stress e -> état de fatigue m -> malnutrition p -> présence maladie p -> prise médicaments
Périodes d’incubation d’agents pathogènes susceptibles d’être transmis dans le cabinet dentaire SARS-CoV-2 VHS Mycobacterium tuberculosos Virus de l’influenza VHB et VHC VIH
SARS-CoV-2 = 3-11 jours VHS = 2-12 jours Mycobacterium tuberculosos = 2 mois-5 ans Virus de l’influenza = 1-3 jours VHB et VHC = 1-6 mois VIH = 6 mois- 10 ans
Volume minimal de sang requis pour transmission VIH et risque d’infection suite blessure aiguille patient séropositif (%)
- 1 mL
0. 3 %
Volume minimal de sang requis pour transmission VHB et risque d’infection suite blessure aiguille patient séropositif (%)
0.00004 mL
20%
Volume minimal de sang requis pour transmission VHC et risque d’infection suite blessure aiguille patient séropositif (%)
0.0005 mL
2%
Quel virus est le moins infectieux et pourquoi?
Faible infectivité du VIH par rapport au VHB/VHC
- Virus beaucoup plus fragile
- Faible concentration dans le sang
- –> 100 à 10 000 virus VIH par mL
- –> 100 000 000 virus VHB/VHC par mL
VIH présent dans salive? si oui comment
- Plusieurs études ont clairement démontré que le VIH peut être mis en évidence dans la salive de patients séropositifs
- Ces particules virales sont amenés via le sang secondaire à des lésions des muqueuses et le fluide gingival provenant du sulcus gingival/poche parodontale
- Selon les experts, en absence de sang visible, la salive d’une personne séropositive n’est pas considérée comme un vecteur potentiel pour la transmission du VIH
2 mécanismes anti-VIH de la salive
>
Trappage du virus par les mucines -> incapacité à se fixer aux lymphocytes T4 Inactivation du virus par les inhibiteurs de protéases (cystatines) et les peptides antimicrobiens (défensines) d’origine salivaire
Pourquoi transmission moins fréquente de nos jours? (4)
>
Port des équipements de protection individuelle Stérilisation des pièces à main Meilleure formation du personnel dentaire sur les mesures d’asepsie Vaccination contre VHB
4 endroits cas encore rapportés
>
Virginie (2009) Rome (20011) Oklahoma (2013) Anaheim (2016)
Cas virginie (2009)
- Clinique dentaire mobile organisée pour une œuvre charitable (1 137 adultes)
- Environ 4 mois plus tard -> 5 cas d’infections aiguës au VHB rapportés
- –> 3 patients ayant fréquenté clinique
- –> 2 bénévoles
- –> Le virus des patients s’est avéré identique -> même source
- Analyse du registre des patients connus VHB+ et identification d’un potentiel patient source
- –> Positif avant sa visite à la clinique mobile
- –> Les 5 cas d’infections étaient présents lors de sa visite (extraction)
- –> L’analyse moléculaire a confirmé l’identité avec les autres virus
- Failles identifiées dans le protocole d’asepsie
- –> Pièces à main désinfectées en surface et non-stérilisées
- –> Stérilisation sans emballage
- –> Aucune information disponible sur les derniers tests microbiologiques réalisés sur les stérilisateurs
- –> Grande proximité des unités mobiles
- –> Plus de 100 bénévoles sans formation sur les risques infectieux
- Élaborations de politiques (conséquence de ça)
Cas Rome (2011)
- Décès d’une dame (83 ans) de la maladie du Légionnaire
- –> Legionella pneumophila
- –> Pneumonie
- Période d’incubation d’environ 10 jours -> 2 sorties (clinique dentaire)
- Analyse microbiologique de l’Eau (pistolet air-eau et pièce à main) ->positif pour L. pneumophila (62 000 bactéries/mL)
- Source confirmée par analyse moléculaire
- L’eau aérosolisée par la pièce à main haute vitesse considérée comme la source probable
Cas Oklahoma (2013)
- Un patient de la clinique du dentiste Wayne Harrington est testé positif pour le VHC lord d’un don de sang
- –> Négatif lors des dons précédents
- –> Aucun comportement à risque
- –> Multiples visites chez le dentiste pour pose d’implants avec sédation intraveineuse
- Ouverture d’une enquête et visite surprise de la clinique le 18 mars 2013
- –> Assistantes et hygiénistes dentaires sans permis et sans supervision pour des actes non permis
- –> Aucun programme de contrôle de l’infection en vigueur
- –> Aucun test microbiologique des stérilisateurs (6 ans)
- –> Réutilisation des aiguilles et cartouches d’anesthésiants
- Envoi d’une lettre à environ 7300 patients
- –> Possibilité d’avoir été exposé à des virus transmissibles par le sang
- –> Invitation à subir un test de séropositivité pour le VHB, VHC et VIH
- –> 4 208 patients se sont prévalus du test
- –> VHB : 6+
- –> VIH : 4+
- –> VHC : 90+
- –> Analyse moléculaire sur les VHC
- –> Un des patients s’est avéré porteur d’un virus parfaitement identique au premier patient
- –> A été traité la même journée (sédation intraveineuse)
- Près de 3000 patients n’ont pu être testés
- Coût total 800 000$
- Poursuites intentées contre le dentiste
- Conclusion de l’enquête
- –> Transmission du VHC lors de la sédation intraveineuse utilisant une même aiguille
Cas Anaheim (2016)
- Entre mars et juillet 2016
- Hospitalisation de plus de 60 enfants (3 à 9 ans)
- Abcès dentaires et infections de l’os de la mâchoire -> extractions et chirurgies
- Pulpotomie dans la même clinique dentaire pédiatrique (Anaheim)
- Mycobacterium abscessus
- –> Bactérie à croissance rapide
- –> Capacité à former un biofilm
- Bactéries mises en évidence dans l’eau des canalisations
- Loi (Bill 1491) adoptée en novembre 2018 rendant obligatoire l’utilisation d’une eau stérile pour l’irrigation lors de procédures chirurgicales (Californie)
Cas au Canada
- À ce jour, aucun cas officiellement confirmé
- Plusieurs cas de fermeture temporaire de cliniques et de rappels de patients -> invitation à subir un test de dépistage pour VHB, VHC, VIH
- Les médias contribuent à créer une certaine panique
Pourquoi hauts risques contamination COVID chez dentistes?
- Proximité avec les patients
- Présence du virus dans la salive
- Production de gouttelettes et de bioaérosols lors de certains traitements (pièces à main, détartreur ultrasonique)
- Patients infectés asymptomatiques (contagieux)
- Ce haut risque et les inquiétudes de la population à fréquenter les cliniques dentaires s’estomperont
- >
Mise au point d’un vaccin efficace
- >
Disponibilité à grande échelle de tests à lecture rapide pour le dépistage et l’analyse sérologique
- >
En théorie, un seul virus peut suffire à rendre malade s’il parvient à infecter une cellule et s’y faire répliquer -> en pratique, peu probable
Pourquoi? (2)
- Même sans anticorps, notre système immunitaire est en mesure de se défendre contre les agents infectieux
- Le virus doit entrer en contact avec des cellules possédant les récepteurs ACE2 -> cette rencontre dépend du hasard et plus la quantité du virus est importante plus les chances augmentent
Les 2 questions toujours sans réponses p/r infection covid?
- Quelle est la dose minimale infectieuse?
2. Est-ce qu’une exposition à une dose importante du virus mène à des symptômes plus sévères?
Temps de survie du SARS-CoV-2 sur plastique
jusqu’à 72h
Temps de survie du SARS-CoV-2 sur acier inoxydable
jusqu’à 48h
Temps de survie du SARS-CoV-2 sur papier/carton
jusqu’à 24h
Temps de survie du SARS-CoV-2 sur cuivre
moins de 4h
Susceptibilité du SARS-CoV-2 (3 éléments)
- Présence d’une membrane lipidique
- Peroxyde d’hydrogène, ammonium quaternaire, alcool, eau de javel, etc
- Savon
Action du savon sur le SARS-CoV-2
- Partie hydrophobe = forte affinité avec la membrane lipidique du virus
- Partie hydrophile = forte affinité avec l’eau
Résultat: rupture membrane lipidique et virus désactivé
Objectif d’un programme de contrôle de l’infection (3 éléments)
- Minimiser le risque d’une exposition à des agents infectieux et créer un environnement de travail sécuritaire pour le patient et le personnel dentaire
- Mettre en application et respecter les règles de base du contrôle de l’infection
- identification d’une personne responsable
Rôles et responsabilités de la personne responsable (6)
MEDSSS
- Maintenir à jour ses connaissances pour adapter les protocoles -> éducation continue et lecture
- Élaborer les protocoles du programme d’asepsie
- Détailler le protocole de retraitement de l’instrumentation
- S’assurer que tous les membres du personnel connaissent et respectent les protocoles
- S’assurer que les obligations et politiques des ordres professionnels (ODQ, OHDQ) soient respectées
- –> Tests de bon fonctionnement des équipements
- –> Tenue du registre des résultats
- S’assurer que le personnel soit protégé adéquatement via la vaccination
*** Le dentiste demeure le responsable du programme d’asepsie et de son application
Informations que doit contenir le protocole de retraitement de l’instrumentation (8)
- Décrire la procédure à suivre en cas d’une blessure accidentelle
- Détailler la liste des items à usage unique
- Décrire les procédures de nettoyage et de désinfection des instruments
- Détailler comment i) emballer les instruments, ii) étiqueter les emballages, iii) charger et utiliser les stérilisateurs, et iv) entreposer les emballages stériles
- Décrire comment utiliser les indicateurs chimiques et biologiques et à quelle fréquence
- Décrire le calendrier d’entretien des équipements de la centrale de stérilisation
- Décrire la politique à suivre en cas d’échec de la stérilisation -> traçabilité de l’instrumentation
- Décrire la procédure à suivre dans l’éventualité où des instruments mal stérilisés auraient été utilisés chez un patient
- –> Responsables de la chaîne décisionnelle -> évaluation du risque
- –> Entrer en contact avec l’INSPQ
- –> Rappel du ou des patients
- –> Compléter un rapport d’incident et de rappel
Recommandations pour la vaccination du personnel dentaire (5)
- Rougeole, rubéol, oreillons, poliomyélite = vaccination à l’enfance
- Diphtérie, tétanos, coqueluche = vaccination à l’enfance + rappel tous les 10 ans
- Varicelle = vaccination recommandée si aucune histoire de varicelle à l’enfance
- Hépatite B = vaccination fortement recommandé
- Grippe = vaccination recommandée à tous les automne
Dix règles de base d’un programme de contrôle de la transmission d’infections
- Évaluer le risque associé aux patients
- Se conformer à la procédure d’hygiène des mains
- Utiliser les équipements de protection individuelle
- Utiliser des procédures de désinfection appropriées et reconnues
- Nettoyer et stériliser les instruments dentaires
- S’assurer du bon fonctionnement des stérilisateurs
- Mettre en place une procédure pour assurer la traçabilité des emballages d’instruments
- Disposer des déchets biomédicaux d’une façon sécuritaire
- Minimiser la production de bioaérosols dentaires
- S’assurer de la potabilité de l’eau des canalisations de l’unité dentaire
Comment évaluer le risque associé aux patients
- –> Dans la salle d’attente
i. Affiche informant les patients de signaler la présence de symptômes de maladies contagieuses ou d’infections respiratoires (fièvre, toux, etc.)
ii. Report du rendez-vous à moins d’une urgence - –> Dans la salle de traitement
i. Identifier les sujets à risque à l’aide du questionnaire médical
ii. Information de grande importance dans l’éventualité d’une blessure accidentelle - –> Tous les patients se doivent d’être considérés comme étant potentiellement à risque
i. Porteurs asymptomatiques ignorant leur état
ii. Mensonge pour avoir accès à des soins
4 Véhicules agissant comme intermédiaire pour le transfert d’un agent infectieux entre deux personnes
- Mains
- Instrumentation dentaire (pièces à main, seringue et aiguille, lignes de succion, unité dentaire, clavier d’ordinateur, etc.)
- Eau des canalisations de l’unité dentaire
- Bioaérosols dentaires
Vecteur: mains
- Généralités
- Flore microbienne résidente
- Flore microbienne transitoire
- Jusqu’à 60% des infections acquises par les patients hospitalisés sont via une contamination croisée avec les mains
- Généralités
- –> 40 000 – 500 000 bactéries / cm2
- —> Accumulation plus importante sous les ongles
- —> Le port de bagues favorise la prolifération des microorganismes
- —> Le vernis à ongle permet la rétention des microorganismes (doit être récent)
- Flore microbienne résidente
- —> En surface et dans les couches profondes (pores)
- —> Staphylococcus spp. Micrococcus spp, corynebacterium spp
- Flore microbienne transitoire
- —> Associée à la transmission d’infections
- —> Acquise lors d’un contact avec le patient ou une surface contaminée
- —> Présente sur les couches superficielles et relativement facile à déloger par lavage
Évidence du rôle des mains dans la transmission d’infections
- Hygiéniste dentaire avec lésions de dermatite -> dispense de soins sans gants
- Traitement d’un patient montrant un feu sauvage sur la lèvre -> porte d’entrée pour le virus
- Surinfection des lésions de dermatite avec VHS (type 1) -> Panaris herpétique
- Dispense de soins sans port des gants pendant 4 jours
- Contamination de 20 patients sur 46 avec le VHS
- Ce cas illustre le caractère hautement transmissible du VHS en cabinet dentaire
Double objectif lavage des mains
- Diminuer la flore microbienne résidente à l’origine de problèmes cutanés
- Éliminer/inactiver les agents pathogènes de la flore microbienne transitoire
Lavage des mains quand et comment?
- Le lavage doit se faire entre chacun des patients
1. Lavage avec savon antiseptique : début, mi- et fin de journée; avant procédure chirurgicale; si mains visiblement souillées - Distributeurs à savon et non savon en barre
- Action mécanique permettant de déloger microorganismes et matière organique
- Brosse : son usage ne fait pas l’unanimité
- Robinets : cellule photoélectrique, pression du pied
2. Privilégier les gels/mousses hydroalcooliques lorsque les mains ne sont pas visiblement souillées
Gels / mousses hydroalcooliques
Composition
Mode d’action
Quantité
- Éthanol ou isopropanol 60% - 90%
- Mode d’action : dénaturation des protéines
- Quantité suffisante (3 à 5 ml) pour au moins 30 secondes
- Moins irritants que les savons antiseptiques
- Privilégier ceux supplémentés d’un émollient
- Leur utilisation peut favoriser l’accumulation de protéines allergènes du latex -> lavage avec savon après plusieurs applications
2 Savons antiseptiques
Savons antiseptiques à base de chlorhexidine
- –> Activité microbienne résultant de leur capacité à se lier à la membrane cytoplasmique et de former des pores (lyse)
- –> Efficacité optimale à une concentration entre 2% et 4%
- –> Action antiseptique plus lente que les alcools
- –> Actifs sur la plupart des bactéries mais non Mycobacterium Tuberculosis
- –> Actifs sur les virus avec enveloppe mais faiblement sur ceux sans enveloppe
- –> Procurent effet résiduel
- –> Souvent utilisés en combinaison avec les alcools
Savons antiseptiques à base de triclosan
- –> Activité antimicrobienne résultant de leur capacité à entrer dans la cellule et d’interdérer avec la synthèse d’ARN et de protéines tout en affectant l’intégrité de la membrane cytoplasmique
- –> Efficacité optimale à une concentration entre 0,2% et 2%
- –> Actifs sur la plupart des bactéries, incluant Mycobacterium Tuberculosis
- –> Actifs sur les virus avec enveloppe mais faiblement sur ceux sans enveloppe
- –> Procurent un effet résiduel
Quelle méthode est à prioriser pour le séchage des mains?
- Serviettes jetables
- –> Mise en garde: les serviettes en papier brun recyclé peut s’avérer une source importante de microorganismes
- –> Le potentiel pathogène n’est pas connu
- –> Le papier ayant subi un blanchiement ne montre pas de microorganismes
- Séchoir à mains à éviter
Quelle est la mesure complémentaire au lavage des mains?
Port des gants
Quand doit-on changer gants?
Entre chaque patient
Ne pas porter pour plus de 60 minutes consécutives -> usure -> perforations
Les lotions à mains à base de dérivés de pétrole altèrent la résistance et la perméabilité des gants
Résistance des gants aux perforations (ordre)
latex > nitrile > vinyle
Gants si procédures chirurgicales
Gants stériles
Gants pour les procédures de désinfection de surface ou nettoyage d’instruments
Gants tout usage résistants aux perforations et agents chimiques
Gants en poudre?
- Depuis le 18 janvier 2017, les gants de chirurgie et d’examen avec poudre sont interdits d’utilisation aux États-Unis
- Risques liés à la poudre (amidon)
1. Réactions allergiques respiratoire
2. Inflammation pulmonaire
3. Formation de granulomes - Également interdit au Royaume-Uni et
Technologie permettant d’intégrer un agent antimicrobien au latex
Ingrédient?
Protection antivirale
Protection antibactérienne
- La compagnie Ansell a développé une technologie permettant d’intégrer un agent antimicrobien au latex
- Ingrédient actif : chlorhexidine
- Protection antivirale : 99% de mortalité du VHC et du VIH suivant une exposition de 2 minutes
- L’activité antimicrobienne demeure efficace après 2 heures de port des gants
- À priviligier pour les patients à risque
Dermatite de contact irritant:
Causes et stratégies
Causes : poudre, résidus de savon (chlorhexidine), flore microbienne, gant mal ajusté
Stratégies
- Changer de types de savons antiseptiques et de gants
- Utiliser de l’eau froide ou tiède pour lavage
- Rincer à fond et assécher complètement les mains avant d’enfiler les gants
- Utiliser des lotions ou crèmes hydratantes
Dermatite de contact allergique:
Causes et stratégies
Causes : protéines contaminantes allergènes du latex, produits chimiques ajoutés lors du processus de polymérisation du latex
Stratégies
- Utiliser des gants de nitrile, vinyle ou néoprène
- Crème à base de cortisone
7 Mesures pour patients allergiques au latex
- Le questionnaire médical permet d’identifier une certain nombre de patients allergiques
- Utiliser des gants de vinyle ou de nitrile
- Éviter les gants avec poudre, laquelle agit comme transporteur des protéines de latex vers les voies aériennes des patients
- Éviter l’utilisation de la digue de latex
- Traiter les patients en début de journée, au moment où la quantité de particules de latex en suspension est au minimum
- Si disponible, utiliser un cubicule isolé pour le traitement
- S’assurer que la clinique dispose d’épinéphrine
Instrumentation (8)
- Pièces à main
- Seringue et aiguille
- Curette et miroir
- Pompe à salive
- Unité de soins dentaires
- Calvier d’ordinateur
- Appareil de radiographie
- Toutes surfaces
Pièces à mains
- Présence de quelles molécules virales?
- Stérilisation pièces à mains
- L’intérieur des pièces à main offrent de multiples zones de rétention pour les agents infectieux
- Les succions de rappel aspirent des liquides buccaux et débris organiques contaminés à l’intérieur de la pièce à main
- Des analyses moléculaires ont révélé la présence de particules virales (VHB, VHS)
- Les pièces à main sont des instruments qui doivent être stérilisés entre chaque patient et non simplement désinfectés en surface
- Au Québec, la stérilisation des pièces à main est obligatoire depuis 1992
Majorité blessures étudiants finissants en médecine dentaire
Majorité des blessures impliquent AIGUILLE ou fraise
Conséquences blessure aiguille seringue dépendent de quoi? (4)
- Profondeur de la blessure
- Présence de sang sur l’aiguille
- Contact avec veine ou artère
- État contagieux du patient
Comment accident aiguille facilement évitable?
- Procéder au capuchonnage des aiguilles à l’aide de la technique d’une seule main
- Utiliser un système spécifiquement conçu pour le capuchonnage
Survie agents pathogènes sur une surface inerte
- Virus hépatite B
- Virus herpes simplex
- Virus de l’influenza
- Virus SARS-CoV-2
- Mycobacterium tuberculosis
La survie est influencée par les conditions environnementales (humidité, matière organique, type de surface, etc.)
- Virus hépatite B -> 3 mois
- Virus herpes simplex (type 1) -> 2 heures
- Virus de l’influenza -> 48 heures
- Virus SARS-CoV-2 -> 72 heures
- Mycobacterium tuberculosis -> 4 mois
Qu’est-ce que la désinfection?
Procédure destinée à réduire à un niveau le plus bas possible le nombre de microorganismes
- –> Certains microorganismes résistent à la désinfection
- –> La désinfection ne peut être considérée comme un substitut à la stérilisation
- Surfaces : unité dentaire, comptoir, plateau à instruments, clavier d’ordinateur, appareil et veste de radiographie, etc.
- Instruments : articulateur, dispositif de fixation de la bavette, etc.
- Lignes de succion à faible volume et à haut volume
Plus résistants au moins résistants
Spores bactériennes > Mycobactéries > Virus sans lipides (VHA) > Mycètes > Bactéries > Virus avec lipides (VIH, VHB, VHC, VHS)
Procédure utilisée par les compagnies d’homologation pour mettre une norme tuberculoside?
Pour satisfaire cette norme, le désinfectant doit être en mesure de provoquer une réduction de 5 log de la population bactérienne pour un temps d’exposition de 5 minutes et donc une destruction à 99.999% des bactéries causant la tuberculose.
On devrait donc retrouver un nombre égal ou moindre à 100 000 bactéries suite à l’action du désinfectant si on état en présence de 100 millions de bactéries au départ.
Normes des désinfectants
- Bactéricide
- Tuberculoside
- Fongicide
- Virucide
- Sporicide
Principes actifs des désinfectants
- Alcools
- Ammoniums quaternaires
- Chlorhexidine
- Dérivés aldéhydiques
- Dérivés chlorés
- Dérivés iodés
- Dérivés peroxygénés
- Dérivés phénoliques
avantages d’une combinaison de principes actifs
- Élargissement du spectre d’activité
- Diminution du temps de contact nécessaire
- Obtention d’un effet résiduel
Désinfectant de surface
- –> Alcool (30%) + ammonium quaternaire (0.3%)
- –> Tuberculoside (niveau intermédiaire)
- –> Effet détergent
- –> Action en moins de 5 minutes
- –> Exemple : Asepticare, CaviCide, SANITEXPLUS
2 autres composants d’un désinfectant
- Nitrite de sodium permettant un effet anti-corrosif
- Surfactant permettant une action détergente pour faciliter la dissolution du matériel organique
3 classes désinfectants
- Haut niveau
- –> Actif sur tous les types de microorganismes, incluant les spores
- –> Jadis utilisé pour les instruments dentaires ne pouvant être stérilisés à la chaleur -> stérilisation à froid
- Niveau intermédiaire
- –> Actif sur M. tuberculosis, les bactéries végétatives et la majorité des virus (VIH, VHB, VHC) et mycètes
- –> Utilisé pour la désinfection de surfaces contaminées avec sang et salive
- Niveau de base
- –> Actif sur les bactéries (excluant M. tuberculosis) et sur certains virus (VIH, VHB, VHC) et mycètes
- –> Utilisé pour les surfaces non visiblement contaminées
- –> À long terme, moins dommageable pour l’équipement
10 critères à considérer pour choix désinfectant
- Il n’existe pas de désinfectant parfait
- Doit posséder un DIN (identification numérique émise par Santé Canada)
- Efficace contre les mycobactéries (norme tuberculoside) et les virus sans enveloppe
- Action détergente pour faciliter la dissolution du matériel organique
- Action rapide sur les microorganismes
- Effet résiduel sur les surfaces traitées
- Non-affecté par la lumière et la matière organique
- Inodore, non-toxique et non-allergène
- Doux pour les surfaces (plastique, vinyle)
- Économique
5 Paramètres influençant l’efficacité d’un désinfectant
- Nombre de microorganismes
>Plus le nombre est élevé plus le temps de contact doit être long - Présence d’un biofilm
>Les microorganismes doivent être accessibles au produit - Respect du temps d’exposition au produit
- Présence de matière organique
- Conditions d’entreposage
Question à se poser pour désinfection surface
Surface visiblement propre?
Si oui = désinfection
Si non = nettoyage puis désinfection
Désinfectants en aérosol vs lingettes désinfectantes
- Les 2 modes d’application du désinfectant s’avèrent tout aussi efficaces
- Les lingettes désinfectantes permettent d’éviter une sur-aérosolisation
>Réduction des dommages causés à l’équipement (bris de l’intégrité, décoloration des surfaces)
>Réduction de divers symptômes cliniques : problèmes respiratoires, allergies, irritations (yeux, peau) et maux de tête - Il n’est pas recommandé de préparer des lingettes désinfectantes « maison »
>Les lingettes commerciales sont conçues pour un dosage adéquat et un transfert optimal sur les surfaces
>Certains principes actifs désinfectants peuvent perdre une partie de leur activité lorsqu’en contact avec des fibres organiques
Pellicules plastique à privilégier pour quoi?
- Les surfaces touchées à répétition
- Les surfaces difficiles à nettoyer
- Les surfaces susceptibles aux dommages si désinfection à répétition
Pellicules plastiques doivent être changées quand?
Entre chaque patient
Désinfection entre chaque patient? avec pellicules plastiques
- La désinfection complète doit se faire en fin de journée
- Dans le contexte de la COVID-19, la désinfection des surfaces couvertes est recommandée entre chaque patient
Question écologiques pellicules plastiques
- Moins désinfectant dans l’environnement
- Plus de déchets plastique
Désinfection claviers ordi
- Le clavier d’ordinateur est reconnu pour présenter une importante charge microbienne -> la désinfection représente un défi
- Protège-clavier lavable et désinfectable (Flexiseel)
- Clavier à l’épreuve de l’eau et des désinfectants (Wetkeys)
- Clavier auto-désinfectant (Vioguard)
>Rayons ultraviolets
>Destruction de 99.99% des microorganismes retrouvés sur le clavier et se logeant entre les touches
>Approuvé par la Food and Drug Administration (FDA)
Désinfection lignes de succion
- Succion à faible volume (salive)
- –> Risque d’un refoulement si un vide est créé -> contamination croisée
- –> Ne pas encourager la pratique visant à fermer hermétiquement la bouche sur l’embout
- –> Utilisation d’embout à salive sans possibilité de refoulement
- –> Entre chaque patient : aspiration d’eau tiède ou d’une solution désinfectante (100 mL)
- –> En fin de journée : nettoyage (solution enzymatique) et désinfection
- Succion à haut volume
- –> Nettoyage et désinfection en fin de journée
Désinfection des items acheminée à un laboratoire dentaire extérieur
- Prothèse, couronne, impression, etc.
- Désinfection à l’envoi et au retour de l’item
- Utilisation d’un désinfectant compatible avec les matériaux (acrylique, différents alliages)
- Une étude récente a révélé que plus de 60% des items revenant d’un laboratoire extérieur sont fortement contaminés (> 40 000 microorganismes/cm2)
Déchets biomédicaux
Où vont déchets anatomiques (tissus humains)?
Sac à doublure rouge
Déchets biomédicaux
Où vont objets tranchants/piquants/cassables?
Contenant jaune rigide résistant aux perforations
Déchets biomédicaux
Où va matériel jetable imprégné de sang?
Sac à doublure jaune
Où vont dents…
Si obturations d’amalgame?
Si à des fins de formation pré-clinique ?
Si pour la Fée des dents?
Si obturations d’amalgame -> extracteur d’amalgame
Si à des fins de formation pré-clinique -> 10% formaldéhyde ou stérilisation
Si pour la Fée des dents -> nettoyer et essuyer
Classification de Spaulding (1968)
Instruments critiques:
- Pénètrent les tissus mous ou les os entrent en contact avec le sang
- Instruments chirurgicaux et de parodontie
- Nettoyage -> stérilisation à la chaleur
Instruments semi-critiques
- Entrent en contact avec muqueuse et salive
- Miroir, fouloir à amalgame, porte-empreinte
- Nettoyage -> stérilisation à la chaleur
Instruments non-critiques
- Entrent en contact avec la peau mais non les muqueuses
- Dispositif de fixation de la bavette, veste de radiographie
- Nettoyage -> désinfection (intermédiaire ou de base)
Qu’est-ce que le retraitement de l’instrumentation?
- Le retraitement est défini comme l’ensemble des étapes à réaliser pour préparer un instrument/dispositif en vue de la réutilisation
- Les fabricants ont l’obligation de fournir un protocole de retraitement
- Isolée des salles opératoires
- Mettre bien en vue le protocole à suivre en cas d’accident
- Circulation unidirectionnelle (zone contaminée -> zone de stérilisation)
- Nettoyage en fin de journée (zone de stérilisation -> zone contaminée)
La salle dédiée au retraitement de l’instrumentation doit être organisée en 3 zones (si possible avec séparation physique)
Zone contaminée : nettoyage et décontamination
Zone intermédiaire : emballage
Zone de stérilisation : stérilisation et entreposage
8 étapes retraitement de l’instrumentation
- Triage -> éliminer les items à usage unique et les déchets
- Transport du matériel contaminé à la salle de retraitement (contenant fermé)
- Solution de maintien
- Dans l’éventualité où les instruments ne peuvent être traités immédiatement
- Solution détergente et/ou enzymatique
- Permet d’éviter que les débris organiques/inorganiques ne sèchent sur les instruments - Nettoyage
- Option 1 : manuel (risques associés lors du brossage des instruments)
- Option 2 : bain ultrasonique
- Option 3 : lave-instruments - Rinçage et séchage (pour option 1 & 2)
- Emballage
- Stérilisation
- Entreposage
Nettoyage de l’instrumentation:
Bain ultrasonique
- Principe : énergie -> ondes de son -> microbulles qui bombardent les instruments et délogent les débris (cavitation)
- Solution détergente et enzymatique (changement quotidien)
- Recommandations
- –> Localiser dans la section contaminée et utiliser avec le couvercle (aérosols)
- –> Placer les instruments dans un panier et ouvrir les instruments à charnière -> assure efficacité du nettoyage
- –> Durée : 3 à 6 minutes pour les instruments en panier et 10 à 15 minutes pour les instruments en cassette
- –> En fin de journée -> vider, désinfecter, rinçer et laisser sécher
- –> Vérifier le bon fonctionnement une fois par mois
- –> Suspendre une feuille de papier d’aluminium
- –> Apparition de perforations symétriques (3 à 5 minutes)
- –> Un bain ultrasonique différent doit être utilisé pour le nettoyage des prothèses
Nettoyage de l’instrumentation:
Lave-instrument
Simplification de la chaîne de préparation de l’instrumentation
- Gain de temps pour le personnel dentaire
- Réduction des risques de blessures et de contamination
- Réduction des conséquences pour l’environnement
- Obtention d’instruments propres et secs
Jets d’eau à haute vélocité + solution détergente
Le lave-vaisselle de maison n’est pas un lave-instruments
- Ne rencontre pas les normes des organismes d’homologation (FDA)
- Non-conçu pour accepter des cassettes d’instruments -> les jets d’Eau ne peuvent convenablement nettoyés les instruments souillés
Le laver thermo-désinfecteur permet un cycle de thermo-désinfection (93 ˚C / 5 min)
Emballage de l’instrumentation
Pochette de stérilisation « Peel-Pouch » (papier/plastique, auto-scellante) -> usage unique
Emballage de stérilisation (papier bleu) -> usage unique
Pochette de tissus (microfibre) -> réutilisable
- Lavage et séchage après chaque utilisation
- S’assurer que l’intégrité n’est pas compromise
Le double emballage n’est pas recommandé -> la pénétration de la vapeur d’eau ne sera pas optimale
Inscription du code de traçabilité
Qu’est-ce que la stérilisation?
Procédure destinée à détruire totalement les microorganismes
2 types autoclaves
Autoclave type N (ex. Midmark M9/M11, Tuttanauer EZ, Statim):
- Injection de vapeur d’eau sous pression
- Déplacement par gravité
- Stérilisateurs retrouvés dans la plupart des cliniques dentaires (Québec)
Autoclave type B (ex. Bravo, Lisa, Statclave):
- À vide pulsé
- Création de vides successifs et injection de vapeur sous pression -> permet une meilleure distribution et pénétration de la vapeur d’eau
- Vide additionnel à la fin du cycle qui optimise le séchage des emballages
- Cycle de stérilisation plus long, coût d’achat et d’utilisation plus onéreux
- Permet la stérilisation efficace d’instruments creux et poreux
- En Europe, les stérilisateurs de type B sont devenus la norme dans les cliniques dentaires
- Au Québec : Aucune obligation et les nouvelles politiques de l’ODQ ne devraient pas les rendre obligatoires
Stérilisation à l’autoclave
Basée sur un principe mis au point à la fin du 17e siècle -> en augmentant ___, l’eau bouille à une température plus ____
pression
élevée
Temps de stérilisation
121˚C (15 PSI): ? minutes
132 ˚C (30 PSI) : ? minutes
121˚C (15 PSI) : 12 minutes
132 ˚C (30 PSI) : 3 minutes
3 Facteurs influençant la durée du cycle de stérilisation
- Charge d’instruments
- Présence de matériaux non conducteurs de chaleur
- Temps de séchage
3 autres types de stérilisateurs
Chémiclave:
- Même principe que l’autoclave mais la vapeur chimique remplace la vapeur d’eau
- 131 ˚C durant 30 minutes
- Manipulation de produits toxiques
Four à chaleur sèche:
- 170˚C durant 1-2 heures
- Absence de corrosion
- Incompatibilité avec le caoutchouc et les textiles
Stérilisateur à billes
- 250˚C à 300˚C durant 10 secondes
- Permet une stérilisation rapide pour une utilisation immédiate
- Utilisation limitée à la petite instrumentation (ex : limes endodontiques)
- Les instruments ne peuvent être emballés
- Détérioration rapide de l’instrumentation
Stérilisations à froid pour quel type d’instruments?
Thermosensibles
2 solutions stérilisation à froid
- Glutaraldéhyde concentré (2%) durant 12 heures
- Peroxyde d’hydrogène (7%) durant 20 minutes
——> Changements réguliers des solutions
Emballage stérilisation à froid?
Aucun emballage possible pour conservation à long terme en condition stérile
Positionnement des emballages dans l’autoclave (3)
- La vapeur d’eau doit pouvoir circuler librement entre les emballages
- Utilisation de séparateurs métalliques
- Les emballages doivent sécher et refroidir à l’intérieur du stérilisateur
- –> Risques liés aux emballages humides : bris lors des manipulations, absorption des microorganismes de l’environnement et des mains (effet mèche), corrosion des instruments
Inspection visuelle lors entreposage emballages
Retirer emballages perforés, déchirés ou mal scellés
Conditions idéales d’entreposage
- Endroit sec
- À l’abri des bioaérosols, de l’humidité et du soleil (tiroir, armoire)
Durée entreposage
90 jours selon la recommandation de l’ODQ
- Aucune évidence scientifique
- À moins d’un évènement particulier, l’instrument emballé demeure stérile indéfiniment
Qu’est-ce qui n’est pas acceptable pour les items à usage unique?
Pourquoi?
La stérilisation et la réutilisation d’items à usage unique
(embouts des pompes à salives et pistolet air-eau, limes endodontiques, pochettes d’emballage, etc.)
- Ces items ne tolèrent normalement pas les températures de stérilisation
- Pour savoir ce qui est stérilisable -> consulter les instructions du manufacturier
Qu’est-ce que des indicateurs de stérilisation?
Systèmes destinée à évaluer le succès d’une procédure de stérilisation
- Mécaniques / physiques
- Chimiques
- Biologiques
Indicateurs mécaniques / physiques
- Cadran ou moniteur Température Pression Durée du cycle - Possibilité d’imprimer et d’enregistrer numériquement les résultats
Indicateurs chimiques:
indicateur de procédé de classe 1
intégré à quoi?
Indique quoi?
- Intégré aux pochettes de stérilisation « Peel-Pouch » ou ruban appliqué sur l’emballage (externe)
- Indique qu’un emballage contenant de l’instrumentation a été soumis à un cycle de stérilisation
Indicateurs chimiques:
indicateur spécifique de classe 2 (Test Bowie-Dick)
- Évalue un seul paramètre : pénétration de la vapeur d’eau dans une charge poreuse
- Spécifique aux autoclaves de type B
- Consiste en une feuille indicatrice (pigment thermo-réactif) emprisonnée entre plusieurs couches cartonnées
Indicateurs chimiques:
indicateur multi-paramètre de classe 4
- Évalue 2 paramètres : temps & température
- Souvent intégré aux pochettes de stérilisation « Peel-Pouch » (interne)
Indicateurs chimiques:
indicateur intégrateur multi-paramètre de classe 5
- Évalue 3 paramètres critiques : temps, température, pression de vapeur d’eau saturée
- Placé à l’intérieur d’un emballage
- Procure le résultat le plus proche de l’indicateur biologique (mais ne le remplace pas)
Indicateur biologique (2)
Destruction de spores bactériennes:
- La forme de vie la + résistante
- 1 000 000 de spores de Geobacillus stearothermophilus par bandelette ou ampoule
- Laboratoire indépendant (universitaire)
- Clinique dentaire
Indicateur biologique:
Laboratoire indépendant
Avantages?
Désavantages?
Avantages : faible coût, analyse externe
Désavantage : via la poste (perte de temps)
Indicateur biologique:
Clinique dentaire
Avantages?
Désavantages?
Avantage : résultats disponibles rapidement
Désavantages : coût plus élevé, temps-personnel
Fréquence d’utilisation des indicateurs chimiques et biologiques
Au Québec
Indicateur de procédé (classe 1) => chaque emballage
Indicateur spécifique (Bowie-Dick; classe 2) => hebdomadaire
Intégrateur multi-paramètre (classe 5) => aucune obligation
Indicateur biologique => mensuel, stérilisation d’implants
Fréquence d’utilisation des indicateurs chimiques et biologiques
En Ontario
Indicateur de procédé (classe 1) => chaque emballage
Indicateur spécifique (Bowie-Dick; classe 2) => quotidien
Intégrateur multi-paramètre (classe 5) => chaque charge
Indicateur biologique =>
quotidien
chaque stérilisateur
chaque type de cycle
5 causes des échecs de stérilisation
- Surcharge du stérilisateur
- Interruption du cycle de stérilisation
- Cycle non-approprié pour la charge à stériliser
- Sur-emballage ou utilisation d’un emballage non approuvé
- Bris mécanique
Objectif étiquetage et traçabilité
Objectif : récupérer tous les emballages associés à un échec de stérilisation
Qu’est-ce qu’un code de traçabilité?
et quels sont-ils?
- Code de traçabilité :informations à inscrire sur chaque emballage dans l’optique d’un besoin de retraçage -> positivité d’un test (intégrateur multi-paramètre classe 5, indicateur biologique)
Code du stérilisateur
Code du cycle (type - # charge – année/mois/jour/heure)
Description sommaire du contenu du paquet si non-visible (cassette emballée)
Initiales de l’opérateur
- Privilégier l’utilisation d’étiquettes autocollantes et d’un marqueur permanent
- Le code de traçabilité doit être inscrit dans le registre de la centrale de stérilisation et dans le dossier patient
- Le code de traçabilité permet de faire le lien entre un instrument dentaire, un cycle de stérilisation et un patient
Registre de la centrale de stérilisation
- Informations à jour de toutes les procédures de stérilisation
- À compléter suivant une procédure de stérilisation
- Traçabilité des instruments
- Résultats à conserver pendant 2 ans
Que faire en cas d’échec de stérilisation?
- Indicateur chimique ou indicateur biologique
- Informer le responsable de la clinique
- Mettre le stérilisateur hors service temporairement
- Retracer les emballages problématiques -> déballer et re-stériliser
- Consulter les résultats antérieurs
- Revérifier avec un intégrateur multi-paramètre de classe 5 et indicateur biologique
- –> Si négatifs -> erreur humaine
- –> Si toujours positif -> stérilisateur non fonctionnel -> réparation -> suite à la réparation, confirmer le bon fonctionnement à l’aide d’indicateurs chimique et biologique (pour trois cycles consécutifs)
- Compléter un rapport d’incident et de rappel
7 éléments rapport d’incident et de rappel
- Code du stérilisateur
- Date
- Nature de l’échec (indicateur chimique ou biologique)
- Liste des codes des emballages associés à l’échec et confirmation du retraitement des instruments
- Résultat du test de reprise
- Si confirmation d’un échec de stérilisation
- –> Recherche de patients traités avec des instruments mal stérilisés
- –> Évaluer le niveau de risque en fonction du traitement (INSPQ)
- –> Rappel des patients visés si nécessaire
- Résolution du problème de stérilisateur
Canalisations de l’eau:
contamination par quelles sources? (2)
Arrivée d’eau (réseau aqueduc municipal/réservoir d’eau indépendant système aqueduc)
Succions de rappel (cession utilisation pièce à main -> aspiration liquides buccaux)
Comment se fait contamination canalisations de l’eau
Formation d’un biofilm sur les surfaces internes des tubulures -> communauté de microorganismes adhérant entre eux et à une surface et entrappés dans une matrice (polysaccharide et ADN) adhésive et protectrice.
Bactéries
Champignons
Virus
Protozoaires
Quelles sont les conditions favorisant la formation d’un biofilm? (6)
- Arrivée continue de microorganismes
- Forte capacité d’adhérence des microorganismes au matériau (polyuréthane, PVC) formant les tuyaux
- Faible diamètre (2 mm) des tuyaux (6 m) créant un haut ratio surface/volume
- Présence de nutriments supportant la croissance des microorganimes
- Température plus élevée que la température ambiante
- Stagnation de l’eau durant de longues périodes (nuit, fin de semaine)
—-> 1 bactérie à 8 AM -> 4 096 bactéries à midi -> 124 217 728 bactéries à 5 PM
Niveau contamination
Début et fin de journée?
Début de la journée:
- Entre 25 000 et 2 800 000 bactéries par ml
Fin de la journée:
- Entre 100 et 1 500 bactéries par ml
Espèces prédominances contamination?
Pseudomonas
Présence de quelle bactérie & maladie contamination?
Legionella -> Pneumonies
Norme pour une eau potable?
500 bactéries / mL
Comment contrer problème de contamination?
Recommandation actuelle -> purge des canalisations
- 2-3 minutes le matin et à la fin de la journée
- Au minimum 30 secondes entre chaque patient
- Les purges s’effectuent avant d’attacher la pièce à main
- Aucun effet proprement dit sur le biofilm
Initiative personnelle -> traitement de l’eau
- Traitement choc
- Pastille désinfectante (bouteille indépendante)
- Cartouche désinfectante (bouteille indépendante ou eau municipale
Quelle eau doit être utilisée pour irrigation lors de procédures chirurgicales?
L’eau de l’unité dentaire ne doit pas être utilisée pour l’irrigation lors de procédures chirurgicales -> eau stérile ou solution saline stérile
Qu’est-ce que le traitement choc?
Étape nécessaire en vue d’éliminer le biofilm déjà établi dans les canalisations
Solutions commerciales à base de peroxyde d’hydrogène
Qu’est-ce qui peut augmenter l’efficacité du traitement choc?
Un pré-traitement avec une solution enzymatique peut augmenter l’efficacité du traitement choc
Mise en garde: eau de javel (1:10)
- Corrosif -> dommages aux tubulures
- Vérifier avec le manufacturier pour la compatibilité
Pastilles désinfectantes
Principes actifs
Mode d’utilisation
Principes actifs (agent bactériostatique)
- Percarbonate de sodium, nitrate d’argent et surfactant (A-Dec ICX)
- Citrate d’argent (BluTab, Citrisil)
Mode d’utilisation
- 1 comprimé/bouteille
- Eau déminéralisée
- Sécuritaire pour l’équipemet et le patient, sans odeur
- < 10 bactéries/ml
- Si > 200 bactéries/ml -> traitement choc des canalisations
Selon deux études -> 15 à 21 jours d’efficacité
Désinfection hebdomadaire des bouteilles
- Eau de Javel (1 :10) -> 10 minutes -> rinçage à fond
Cartouches désinfectantes
Permettent quoi?
Principe actif?
Durée?
- Réduction des concentrations microbiennes -> < 10 bactéries/ml
- Utilisation avec bouteille d’eau indépendante ou avec eau municipale
- Principe actif : Iode élémentaire (2-6 ppm)
- Durée : 1 an (240 litres) -> confirmé par une étude de Molinari et Nelson (2014)
Comment évaluer la qualité de l’eau en clinique? (2)
- Culture bactérienne
- Support gélosé
- 24h d’incubation - Mesure de l’adénosine triphosphate (ATP) -> luminomètre
- Intensité de luminescence est proportionnelle à la quantité de bactéries
- Industrie alimentaire, eau des spas et piscines, etc
- Résultat en 30 secondes (avantage)
Procédure à suivre lors d’un avis de faire bouillir l’eau (4)
- Arrêter immédiatement l’utilisation de l’unité de soins dentaires si reliée au système d’aqueduc
- Utiliser un système d’eau indépendant (eau bouillie ou embouteillée)
- Ne pas utiliser l’eau pour le rinçage de la bouche du patient et le lavage des mains
- Faire une purge des canalisations (30 minutes) à la fin de l’avis
Goutellettes
Formation?
Diamètre?
- Goutelettes
- Expulsées par éternuements, toux, parole
- Générées par intubation et extubation en milieu hospitalier
- Diamètre : plusieurs dizaines/centaines um -> forte charge microbienne
- La majorité se déposent rapidement à l’intérieur d’un mètre
Bioaérosols dentaires C'est quoi? Diamètre? Déplacement? Déposition?
- Mélange des liquides biologiques du patient et de l’eau provenant des instruments dentaires
- Diamètre : < 5 um -> faible charge microbienne
- En suspension dans l’air pour une période prolongée
- Déplacement sur une grande distance (6 mètres) -> salle fermée
- Déposition sur les surfaces (à l’intérieur de salle opératoire)
Intervention à faible production de bioaérosols?
Dentisterie opératoire avec pièce à main haute vitesse (avec pose de la digue)
Intervention à forte production de bioaérosols?
Dentisterie opératoire avec pièce à main haute vitesse (sans pose de la digue)
3 conséquences de la production de bioaérosols?
Contamination des surfaces à l’intérieur de la clinique
Projections au niveau de l’œil
- Conjonctivite bactérienne
- Infection par le virus Herpes Simplex type 1
Riques accru d’infections respiratoires -> si présence de symptômes : report du traitement
- COVID-19
- Grippe
- Rhume
- Pharyngite
Le SARS-CoV-2 infecte-t’il les cellules buccales?
- Le SARS-CoV-2 n’infecte par les cellules buccales -> les sécrétions pharyngées et respiratoires renferment le virus et contaminent les tissus buccaux
- Des études antérieures ont déjà démontré que d’autres types de coronavirus (SARS-CoV-1, MERS-CoV) avaient la capacité de se transmettre via les bioaérosols
La charge virale associée aux bioaérosols est-elle suffisante pour permettre la transmission de la COVID-19?
À ce jour, aucune transmission rapportée du SARS-CoV-2 via les bioaérosols dentaires
Comment gérer la production et la dispersion des bioaérosols? (10)
- Planifier les traitements à risque de production de bioaérosols en fin de journée et dans une salle fermée
- Limiter l’utilisation d’instruments générant des bioaérosols (seringue air-eau, pièce à main à haute vitesse, détrartreur ultrasonique, aéropolisseur) et privilégier les soins manuels
- Utiliser des boulettes de ouate et rouleaux de coton pour rincer et assécher plutôt que la seringue air-eau
- Limiter l’utilisation des crachoirs
- Utiliser la succion rapide (élimination environ 95%)
- Utiliser la digue dentaire (réduction environ 70%
- Utiliser le rinçage buccal pré-procédure avec solution antiseptique
1% peroxyde d’hydrogène, 0.2% providone iodé [Betadine] ou 0.1% chlorure de cetylpyridinium
10-20 ml du rince-bouche avec un temps de contact d’au moins 30 secondes
Réduction de 92 à 99% - Privilégier le gel Carisolv permettant la dissolution chimique de la carie pour la préparation de cavités
- Privilégier les radiographies extraorales (panoramique, imagerie Cone Beam) plutôt qu’intraorales
- Privilégier le travail à quatre mains (collaboration entre 2 personnes)
Assainissement de l’air de la clinique (5)
- Système de ventilation
Norme actuelle : 6 changements d’air à l’heure (CAH) dont 2 provenant d’air frais extérieur
Opérer à haute vitesse et en mode continue
Entrée de l’air frais située dans la partie supérieure
Évacuation de l’air contaminé dans la partie inférieure - En période de la COVID-19, après un traitement à risque de production de bioaérosols, permettre un renouvellement d’air de la salle de traitement
6 CAH -> attente de 20 minutes pour un taux d’élimination de 90% (69 minutes pour 99%)
Si non-connu, considérer 2 CHA -> attente de 45 minutes (3.5 heures pour 99%) - Ouvrir une fenêtre dans la salle opératoire
- Alterner l’utilisation des salles opératoires
- Utiliser un système de filtration HEPA (High Efficiency Particulate Air)
Système de filtration central ou portatif
Les unités de filtration HEPA portatives doivent être positionnées le plus près possible de la source des bioaérosols
Le choix de l’appareil se fait en fonction de la superficie de la pièce et du nombre de CAH à atteindre
But du port du masque?
Le port du masque a pour but premier de protéger le personnel dentaire contre les bioaérosols générés dans le cabinet dentaire
Quand peut-il y avoir une perte d’efficacité de filtration lors du port du masque? (2)
Mal ajusté
Humide
Comment se fait le choix du masque?
Niveau de bioaérosols générés
Comment se définit l’efficacité des masques? (2 normes)
- L’efficacité des masques se définit par leur efficacité de filtration
Norme EFB -> efficacité de filtration bactérienne (3 um)
Norme EFP -> efficacité de filtration de particules (0.1 um)
Trois niveaux de protection des masques
Niveau 1 : EFB et EFP >= 95%
Niveau 2 : EFB et EFP >= 98%
Niveau 3 : EFB et EFP >= 98% et résistance aux éclaboussures
Changement du masque?
Changement entre chaque patient si endommagé, souillé ou mouillé
Quel masque dans situations à faible risque de production de bioaérosols?
Masque de procédure niveau 2 ou 3
Masque N95 doit être approuvé par qui?
par le National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH)
Capacité à bloquer du N95?
- Capacité à bloquer >= 95% particules (0.1 um) et >= 99.9% bactéries (3 um)
Constitution du N95?
popypropylène -> électricité statique
quand utiliser N95?
- À utiliser dans les situations à risque de production de bioaérosols (ex. préparation d’une cavité sans pose de digue, détartrage ultrasonique)
Quoi faire quand N95 non disponible?
- Si masque N95 non disponible, utiliser une visière avec le masque de procédure (niveau 3)
- Les masques KN95 (chinois) et FFP2 (européens) sont des équivalents
Réutilisation du masque N95
- Acceptable dans un contexte de pandémie et de problèmes d’approvisionnement
- Limiter le nombre de réutilisation à 5
- Les masques ayant servi pour des procédures générant de fortes quantités de bioaérosols ne devraient par être réutilisés
- Le port de la visière ou un masque de procédure est à privilégier s’il est prévu de réutiliser un masque
- Protocole de réutilisation (INSPQ)
- –> Placer dans un contenant (sac de papier) en notant l’utilisateur et le nombre d’utilisation
- –> Attente de 5 jours avant la réutilisation
Désinfection du masque N95
Acceptable dans un contexte de pandémie et de problèmes d’approvisionnement
Protocole de désinfection approuvé (CHU Ste-Justine)
- Identifier les masques
- Dans une enceinte fermée hermétiquement, exposer (6 minutes) les masques à la vapeur de peroxyde d’hydrogène
- Transférer les masques dans une salle d’aération (quelques heures)
- Jusqu’à 5 réutilisations sans altération significative de la performance de filtration et de l’étanchéité
Protocoles de désinfection non-approuvés : cycle de l’autoclave, trempage dans l’alcool, traitement aux microondes, lavage avec savon et eau
Protection oculaire:
Contre quoi?
Quoi mettre?
Quand nettoyer/désinfecter?
Protection contre les gouttelettes et bioaérosols
Verres protecteurs avec protection latérale
Visière
- Traitement à risque de production de bioaérosols
- Port prolongé ou réutilisation du masque N95
À nettoyer et désinfecter entre chaque patient
Douche oculaire:
Quand?
Localisation?
Élément primordial dans l’éventualité d’un accident:
- Projection de sang, salive ou bioaérosols dans l’œil de la personne qui dispense le traitement
- Éclaboussures de produits toxiques (désinfectant)
- Déversement accidentel de liquide de refroidissement dans l’œil du patient
Fixe ou portative
À localiser près de la salle de traitement
Vêtements de protection
Dans le contexte de la COVID-19, les blouses à manches longues (lavables ou à usage unisque) et le bonnet sont à privilégier pour les traitements à risque de production de bioaérosols
Le lavage des blouses dans une machine domestique est acceptable
- Séparément des autres vêtements
- Eau chaude (>= 60˚C) + savon + brassage (30 minutes)
- Séchage à la sécheuse à haute température
Message à retenir
Les précautions standards d’asepsie (port des EPI, désinfection, stérilisation, réduction bioaérosols) permettent d’assurer une protection efficace contre la transmission d’infections en cabinet dentaire)
Séquence (pose des EPI)
- Laver les mains
- Enfiler le masque
- Mettre les lunettes
- Enfiler les gants
Séquence (retrait des EPI)
- Retirer les gants
- Retirer les lunettes
- Retirer le masque
Quand est-ce qu’on se lave les mains en clinique?
- Avant et après l’asepsie
- Avant de mettre gants
- Lorsqu’on enlève gants
- En début de journée
- En fin de journée
- Entre patients
- Mains souillées